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Ligue Féminine
La tête et les jambes
Aby Gaye (Villeneuve d'Ascq) et Diandra Tchatchouang (Bourges) ont toutes les deux entamé un cursus de formation dédié aux sportifs de haut-niveau à SciencesPo. Comment font-elles pour concilier...

La tête et les jambes

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Pouvez-vous nous présenter cette formation à SciencesPo ?
Aby Gaye : "Plusieurs diplômes sont proposés. Pour ma part, je passe le certificat préparatoire ce qui équivaut à une Licence. Ca se fait sur plus ou moins trois ans en fonction de la façon dont on suit les cours, sur place ou à distance. A la suite de ce diplôme, je pourrais passer le concours d'entrée pour un Master à SciencesPo."
Diandra Tchatchouang : "Je fais exactement la même formation qu'Aby, le certificat préparatoire."

Pourquoi vous êtes-vous lancées dans cette formation ?
Aby Gaye : "Initialement j'étais inscrite en fac de droit mais il y a peu de soutien pour les sportifs de haut-niveau. A SciencesPo, le diplôme est créé pour nous, c'est bien. L'emploi du temps est aménagé, les profs s'adaptent et on peut passer des cours ou des oraux via Skype. Tout est fait pour nous permettre d'allier sport et études. J'aime tout ce qui touche à la politique et ça me permettra de pouvoir postuler à plusieurs Masters."
Diandra Tchatchouang : "J'avais envie de reprendre mes études avec le métier de journaliste en ligne de mire. Mais faire une école de journalisme à distance est impossible. Aby m'a parlé de SciencesPo. D'un point de vue personnel, c'est un enrichissement au niveau culturel, sur des sujets de la vie courante."

Comment organisez-vous vos journées ?
Aby Gaye : "Je n'ai pas de journée ou semaine type. Je travaille surtout pendant les déplacements, que ce soit dans le bus, l'avion ou les aéroports. Je trouve que c'est plus simple que chez moi."
Diandra Tchatchouang : "Je viens de commencer la formation donc je ne suis pas aussi organisée qu'Aby. Je bosse dans l'avion ou le bus, au lieu d'écouter de la musique ou de me relaxer, parfois à la place de la sieste. Mais ça fait partie de mon quotidien, ce n'est pas contraignant. J'ai aussi demandé quelques conseils à Aby sur le rythme à avoir. Elle est un exemple pour moi."

Comment est-ce perçu par vos coéquipières, le club, le coach ?
Aby Gaye : "Plusieurs de mes coéquipières font aussi des études en parallèle donc ça ne pose pas de problème. Le club me soutient de ce côté, il n'a pas peur que je me disperse et c'est plutôt une bonne chose. Ce n'est pas le cas partout. C'est important pour mon équilibre de faire autre chose en dehors du basket et ça le club le perçoit bien."
Diandra Tchatchouang : "Tout le monde n'est pas au courant. Mais dans la mesure où c'est une formation à distance, je ne rate pas d'entraînement ou de match. Ca ne pose donc aucun problème. Après j'en ai discuté avec quelques coéquipières et on pense que c'est bien de préparer l'avenir tant que l'on peut. Et puis comme le cursus de SciencesPo est intéressant."

Dans quel domaine envisagez-vous d'évoluer après votre carrière ?
Aby Gaye : "Après le basket, j'aimerais travailler dans ce qui touche au développement territorial et économique en Afrique."
Diandra Tchatchouang : "Depuis quelques années je pense au journalisme mais pas forcément dans le sport, je n'ai pas de domaine précis encore, pas d'idée arrêtée. Mais un diplôme à SciencesPo peut intéresser des entreprises c'est sûr."

Catégorie: 
Surtitre: 
Ligue Féminine
Auteur: 
Arnaud Dunikowski (LFB)
Date d’écriture: 
Lundi, 16. Janvier 2017
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Chapeau: 
Aby Gaye (Villeneuve d'Ascq) et Diandra Tchatchouang (Bourges) ont toutes les deux entamé un cursus de formation dédié aux sportifs de haut-niveau à SciencesPo. Comment font-elles pour concilier leur carrière professionnelle de basketteuse et les études ? Comment est-ce perçu par leur entourage ? Les deux joueuses ont bien voulu répondre à nos questions.
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