Nicole Antibe | FFBB

Nicole Antibe

Que sont-ils devenus ?
« Je referais la même vie sans hésiter »
Après avoir joué 25 ans au plus haut-niveau, Nicole Antibe a progressivement raccroché les baskets. La championne d’Europe 2001 a été élue à l’académie du basket en 2021. Elle porte un regard sur sa c...
12 Filles en Or
La Ligue Féminine de Basket fête ses 20 ans. Tout au long de la saison, la LFB vous propose de découvrir ou redécouvrir, les faits marquants, les équipes, les entraîneurs ou e...
4 personnalités du basket français ont reçu le ballon de cristal de la FFBB
En lever de rideau de la finale de la Coupe de France masculine, opposant l’ASVEL Lyon-Villeurbanne au Mans Sarthe Basket, quatre personnalités ont reçu le Ballon de Cristal d...

« Je referais la même vie sans hésiter »

Corps: 

Vous avez joué au haut niveau jusqu’à 39 ans (à Tarente en Italie), comment avez-vous finalement fini par arrêter le basket ?
Y’a pas si longtemps je jouais encore au Stade Français, l’arrêt de ma carrière est venu progressivement. Je me suis dit : ce n’est pas possible comment je vais faire pour arrêter ? Ça va être compliqué. Il faut que ça soit moi qui quitte le basket ou que le basket qui me quitte ? Je pense qu’il faut aider les athlètes de haut niveau à redescendre dans la vie de tous les jours. Ce n’est pas quelque chose d’évident. Je me demandais vraiment comment j’allais faire, comment j’allais y arriver. Finalement c’est arrivé progressivement avec le Stade Français où j’ai joué en Nationale 2. Et petit à petit, j’ai commencé à lâcher le basket, pas d’un coup pour que ça soit plus facile. C’est dure d’être une athlète pendant 25 ans et d’arrêter son sport du jour au lendemain. Surtout quand ton corps peut encore et que tu as encore l’envie de continuer. Petit à petit j’ai donc laissé le basket et maintenant quand je regarde les autres je ne m’y vois plus du tout. J’en fait encore un petit peu, histoire de toucher le ballon, m’amuser et courir en loisir avec les anciens du Stade Français.

 Quel regard portez-vous sur votre (très longue) carrière ?
Ma carrière est passée super vite, et j’ai encore du mal aujourd’hui à me dire : « Je te félicite Nicole de tout ce que tu as fait ». J’ai du mal à me le dire car je n’y crois pas en fait. Je suis quelqu’un qui a vraiment du mal à croire en moi et ça été le cas toute ma carrière. Ces 20-25 ans sont passés très vite et j’ai passé des très bons moments, des mauvais aussi mais bon. Je ne regrette pas si demain on me demande, je refais la même vie sans hésiter.

Maintenant que la page basket est tournée, que faites-vous aujourd’hui ?
Je travaille pour une compagnie aérienne à l’aéroport d’Orly. Je suis agent d’escale depuis 6 ans, je m’occupe des gens qui voyagent.

 Comment avez-vous choisi ce métier ?
Pendant ma carrière j’ai beaucoup voyagé, j’ai croisé beaucoup de monde. Je ne me suis jamais vu dans un bureau entre quatre murs. Ce n’est pas possible pour moi, je suis quelqu’un qui a besoin de bouger, de marcher, et j’ai besoin de voir du monde. Alors je me suis dit, pourquoi pas ce travail, où on croise, on voit du monde tous les jours. Tous les jours on aide des gens, on est au service des gens. La plupart des gens, quand ils rentrent dans un aéroport, ils perdent 80% de leur moyen, nous sommes un petit peu là pour les diriger, les aider, les enregistrer, les embarquer... J’aime beaucoup ce métier car je vois beaucoup de monde. Et beaucoup de monde du basket, énormément même. Il y a beaucoup de passagers qui me reconnaissent car je fais beaucoup les destinations vers les Caraïbes. Je vois Sandrine (Gruda) qui voyagent de temps en temps vers les Antilles, je vois Patrick Cham aussi. Je vois beaucoup d’anciens mais aussi de la génération actuelle. Indirectement je garde un petit contact avec le basket.

Nicole Antibe en bref
Née le 11 avril 1974 à Paris
Intérieure
193 sélections et 1 633 points en Équipe de France entre 1993 et 2005
1 JO
1 Mondial
4 Championnats d’Europe

 Carrière joueuse
Pôle France
Aix-en-Provence
1998-2000 : Bordeaux
2000-2002 : Bourges
2002-2003 : Valenciennes
2003-2004 : Schio (Italie)
2004-2007 : Naples (Italie)
2007-2008 : Madrid (Espagne)
2008-2010 : Schio (Italie)
2010-2012 : Parme (Italie)
2012-2013 : Tarente (Italie)

Palmarès joueuse
Championne d’Europe : 2001

Vainqueur de l’Euroleague : 2001
Vainqueur de l’EuroCup : 2005

Championne de France : 2003
Championne d’Italie : 2007
Vainqueur de la Coupe de France : 2003
Vainqueur de la Coupe d’Italie : 2004

Distinctions individuelles
Académie du basket 2021

Catégorie: 
Surtitre: 
Que sont-ils devenus ?
Date d’écriture: 
Mercredi, 26. Janvier 2022
Vignette: 
Chapeau: 
Après avoir joué 25 ans au plus haut-niveau, Nicole Antibe a progressivement raccroché les baskets. La championne d’Europe 2001 a été élue à l’académie du basket en 2021. Elle porte un regard sur sa carrière et nous parle de sa nouvelle vie.
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12 Filles en Or

Corps: 

Pour la première fois de son histoire, l’Équipe de France féminine fut sacrée championne d’Europe en 2001, sur le territoire national, au Mans. Cela eu pour effet de propulser le basket féminin sous les projecteurs médiatiques.

Cette nuit-là, Ilona Kostine s’était retrouvée dans une boîte de nuit du centre du Mans, invitée par ses équipières de Bourges avec qui elle avait gagné l’Euroligue quelques mois auparavant. Seulement le champagne a dû lui paraître bien amer. La Russie venait d’échouer en finale de l’Eurobasket (68-73) et ce sont les Françaises qui riaient, dansaient, savouraient ce moment unique.
En ce début de XXIe siècle, la Russie était encore une référence du basket féminin européen même si elle n’était pas la superpuissance qu’avait constitué feu l’URSS, vingt-et-une fois championne du continent. Ce soir-là, Maria Stepanova, si reconnaissable avec ses jambes interminables qui la propulsent à 2,02m, réalisa un double double (12 points et 10 rebonds), Elena Baranova et Ioulia Skopa scorèrent 14 points chacune, et Ilona Korstine effectua ses habituelles contorsions sous le cercle, mais jamais les Bleues ne furent fébriles, même quand les Russes semblèrent pouvoir revenir à leur hauteur dans le troisième quart-temps.
« Je vais vous surprendre en disant que je n’étais pas plus énervé que d’habitude, que je n’ai pas eu d’inquiétude majeure, même au retour des Russes. C’est étonnant le sentiment de calme que j’avais ce matin, on est allé faire une séance de détente au stade, en plein air, où on s’est bien amusé. Sans crispation. Les filles ont franchi un palier » commentait après coup le coach Alain Jardel.
« C’est toute la confiance qu’on a accumulée depuis 1999. On croit en certaines choses, on espère beaucoup et on a conscience qu’il ne faut plus stresser », surenchérissait Cathy Melain faisant référence au parcours de son équipe à l’Euro précédent et aux JO de Sydney. La première fois, les Françaises avaient butté lors du dernier acte face au pays hôte, la Pologne, la deuxième fois en quart de finale au bénéfice de la Corée du Sud qu’elles auraient probablement battu neuf fois sur dix.

Cathy Melain élue MVP de l’Euro

Sérénité, c’est le mot qui résume tout le parcours de l’Équipe de France, à Orléans et au Mans. Elle remporta ses huit matches et n’a donc jamais démâté même quand les vents étaient défavorables contre l’Espagne. Cette équipe réunissait des joueuses d’âges différents (32 ans pour l’aînée Yannick Souvré, 22 ans pour la benjamine Edwige Lawson), qui n’étaient pas toutes copines en dehors du terrain, mais qui étaient réunies sur un intérêt commun : gagner. « Ce qui m’a le plus marqué, c’est cette osmose. Nous sommes douze joueuses qui sommes interchangeables. Certaines jouent plus que d’autres mais on ne le sent pas. Et c’est rare les équipes où on ne sent pas la différence entre celles qui jouent et celles qui ne jouent pas », faisait remarquer Laure Savasta.
La France s’appuya tout de même sur un cinq particulièrement performant avec Yannick Souvré à la mène, Audrey Sauret et Cathy Melain à l’extérieur, Nicole Antibe et Isabelle Fijalkowski à l’intérieur. Plus Sandra Le Dréan et Edwige Lawson comme principales rotations. Si une tête dépassait du groupe, c’est celle de Cathy Melain au sommet de son art et élue MVP de la compétition. « Elle sait tout faire et ses coéquipières, ses entraîneurs et probablement ses adversaires, vous diront tous que c’est une joueuse complète. Moi qui la connais bien, je dirais totale. Car pour Cathy, le basket c’est sa vie. Pas un magazine, pas un match télévisé ne lui échappe. Elle en mange matin, midi et soir. Pour son plaisir mais également pour son éducation car Cathy est une perfectionniste, une ambitieuse qui voit toujours plus haut », analysa Yannick Souvré.

Sur les chaînes généralistes

Distant lors du quart et de la demi-finale, le public d’Antarès au Mans sut se mobiliser vocalement pour la finale. « C’est ça l’avantage du terrain, le public a su nous encourager et je remercie celui du Mans et tous les autres qui ont compris qu’au-delà d’une aventure sportive, il s’agit d’une aventure humaine », s’enthousiasma Alain Jardel.
De fait, les 12 filles en or ont profondément marqué les esprits. C’était la première fois qu’une Équipe de France de basket était Championne d’Europe. Demi-finale et finale furent diffusées sur France Télévisions ce qui assurait inévitablement une caisse de résonnance supérieure. Les jours suivants, les joueuses et leur coach furent les invités de différentes chaînes de télévision et de stations de radio, les unes aux Mandrake d’Or de Jean-Pierre Foucault, les Valenciennoises à Télé Matin, Yannick Souvré, la plus sollicitée, à On a tout essayé de Laurent Ruquier. « C’est la première année où les médias généralistes s’intéressent à nous et à la Ligue parce que les douze Championnes d’Europe y jouent », nota la capitaine des Bleues.
Le Président de la Fédération, Yvan Mainini, avait également savouré de voir les Françaises investir la plus haute marche du podium. « Il y a des moments comme cela où il y a une forte envie de chialer, quand on entend La Marseillaise parce qu’on se dit qu’on y est quand même un peu pour quelque chose pour en être arrivé là. »

Catégorie: 
Surtitre: 
20 ans LFB
Auteur: 
Texte : Pascal Legendre
Date d’écriture: 
Lundi, 6. Novembre 2017
Vignette: 
Chapeau: 
La Ligue Féminine de Basket fête ses 20 ans. Tout au long de la saison, la LFB vous propose de découvrir ou redécouvrir, les faits marquants, les équipes, les entraîneurs ou encore les joueuses qui ont fait sa légende. Aujourd'hui, et alors que s'ouvre la première fenêtre de qualification à l'Euro féminin 2019, retour sur l'épopée victorieuse des Bleues en 2001.
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4 personnalités du basket français ont reçu le ballon de cristal de la FFBB

Corps: 
Nicole Antibe – joueuse
Championne d’Europe en 2001 avec les Bleues, vice-championne en 1999 ou encore joueuse olympique en 2000, Nicole Antibe, avec 193 sélections, est passée par toutes les émotions de son sport. Elle a aussi remporté l’Euroligue en 2001 et a réalisé le doublé Championnat - Coupe de France en 2003. Un hommage bien mérité pour la meilleure joueuse française de la Ligue Féminine en 2002 et qui, à 42 ans, foule encore les parquets de NF2 avec le Stade Français.
 
Jean-Luc Monschau – entraîneur
C’est dans sa ville natale de Mulhouse, que Jean-Luc Monschau a construit sa carrière. Elu entraineur de l’année en 1989, il va ensuite entraîner Nancy où il restera neuf ans. Il y sera double champion de France (2008 et 2011) et remportera la Semaine des As en 2005. Bien loin de ses années en Euroleague, mais toujours avec la même passion du jeu, Jean-Luc Monschau est revenu à ses premiers amours puisqu’il entraîne l’ASSM Pfastatt en NM3 (Alsace) et monte en NM2 en terminant 1er de sa poule cette saison.
 
Francis Flamme – dirigeant
Ancien joueur de l’Équipe de France (cinq sélections), Francis Flamme s’est également illustré en tant que dirigeant. Directeur administratif de la FFBB entre 1986 et 2007 puis élu au Comité Directeur de la FFBB de 2008 à 2012, il est un illustre dirigeant du Paris-Levallois avec qui il remporte la Coupe de France en tant que Président en 2013. Il était présent en 2007 lors de la fusion entre le Paris Basket Racing et le Levallois Sporting Club, qu’il dirigeait depuis 2000. Depuis 2015, il est président du Paris Levallois Association, qui gère plus de 800 jeunes joueurs.
 
Goran Radonjic – arbitre
Arbitre international dès l’âge de 25 ans, Goran Radonjic officie durant les Jeux Olympiques de Séoul en 1988 avant de s’installer en France en 1993. Il arbitrera en Pro A pendant 14 saisons. Il est nommé « Responsable des relations internationales » à la FFBB en 2007, après l’arrêt de sa carrière d’arbitre, au cours de laquelle il aura sifflé plus de 500 matchs internationaux. Il devient alors commissaire FIBA. En 2010, il est honoré du coq d’argent de la FFBB et en 2016 il est désigné Commissaire FIBA pour les Jeux Olympiques de Rio. Une vie dédiée à l’arbitrage et à la passion du basket.
 

 

Catégorie: 
Surtitre: 
Finales de la Coupe de France
Auteur: 
Sylvain Bourdois Chupin
Date d’écriture: 
Dimanche, 1. Mai 2016
Vignette: 
Catégorie 2: 
Chapeau: 
En lever de rideau de la finale de la Coupe de France masculine, opposant l’ASVEL Lyon-Villeurbanne au Mans Sarthe Basket, quatre personnalités ont reçu le Ballon de Cristal de la FFBB pour leur contribution au basket français.
crédit: 
Sébastien Grasset
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