Stéphane Ostrowski | FFBB

Stéphane Ostrowski

Que sont-ils devenus ?
L’élu !
Intronisé en décembre dernier au Panthéon du Sport Français, les Gloires du Sport en 2020, Stéphane Ostrowski embrasse aujourd’hui une nouvelle carrière après avoir passé près de 40 ans dans le basket...

L’élu !

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Comment avez-vous réagi quand vous avez su que vous étiez élu aux Gloires du Sport ?
C’est un honneur, une reconnaissance et c’est une satisfaction personnelle de se rendre compte qu’on laisse une trace par rapport à ce que l’on a pu réaliser dans sa discipline. Et pour cette distinction la reconnaissance va au-delà du cadre du basket, alors ça fait d’autant plus plaisir. Vous savez, mon parcours est allé au-delà de mes espérances. Je n’étais pas du tout destiné à évoluer dans ce sport car dans ma famille personne n’avait pratiqué le basket, ni dans mon entourage proche. J’ai fait beaucoup d’autres sports avant et je pense même que ça m’a avantagé au final parce que ça a développé chez moi d’autres qualités. C’est le fruit des rencontres, des circonstances qui ont fait que je me suis dirigé vers le basket.
 
 Comment ça a commencé ?
J’ai joué longtemps au foot, mon père ayant pratiqué lui-même à un bon niveau, j’ai fait de l’athlétisme et des sports de combat (judo et karaté). C’est d’ailleurs mon prof de karaté qui m’a amené au basket, d’abord pour assister à une séance d’entrainement. Un sport que je ne connaissais pas du tout, J’ai débuté à 16 ans passé dans un petit club de quartier à Lyon l’AS Beaumarchais, et après je suis allé à la CRO Lyon, qui jouait en Nationale 2 (Pro B de l’époque). C’est Jeff Dubreuil, mon premier entraineur à la CRO, qui a commencé à me faire toucher du doigt l’exigence qui s’impose lorsqu’on ambitionne d’évoluer à un certain niveau. J’ai ensuite eu la chance d’avoir des entraineurs qui m’ont fait progresser, qui m’ont fait évoluer et avec qui j’ai eu la chance de remporter des trophées : Pierre Dao, Michel Gomez, Jean Galle, Francis Jordane, Jacques Monclar et il y en a eu beaucoup d’autres…
 
Après 25 ans au plus haut niveau en tant que joueur, vous vous êtes investi dans votre club de cœur Limoges … (il coupe)
J’ai arrêté le CSP depuis la fin de saison 2019/2020. Il n’y a pas beaucoup d’anciens basketteurs qui sont restés après leur carrière aussi longtemps dans le milieu du basket, j’ai d’abord été entraîneur à Antibes où je venais de terminer ma carrière puis directeur du marketing et du commercial au Limoges CSP pendant 13 ans. Auparavant j’avais fait plusieurs formations dont celle de Manager Général au Centre de Droit et d’Economie du Sport à Limoges pendant 2 ans. Récemment, j’ai souhaité arrêter ma collaboration au Limoges CSP ou j’avais également intégré le directoire, pour différentes raisons qui seraient trop longues à expliquer. Je ressentais une lassitude, je ne concevais pas de continuer dans mes fonctions sans être pleinement motivé. C’était la meilleure décision à prendre, il était temps pour moi de tourner la page… Je vais avoir bientôt 60 ans et désormais c’est une nouvelle aventure qui se présente devant moi, puisque depuis le mois de juin dernier et les dernières élections départementales j’ai un mandat d’élu et  je suis conseiller départemental de la Haute Vienne. Je préside notamment une commission qui intègre les domaines liés à la jeunesse, à l’éducation, à la culture et au sport.
 
Une carrière politique, c’était quelque chose que vous aviez déjà en tête ?
Ce n’est pas quelque chose que j’avais envisagé. C’est plutôt, encore une fois des rencontres et des affinités qui se sont créés avec Jean-Claude Leblois, Président du Conseil Départemental de la Haute-Vienne. J’entretenais de très bonnes relations avec lui lorsque, dans le cadre de mes fonctions au CSP, j’avais en charge la gestion des partenariats avec les entreprises privées et les partenaires institutionnels. Lorsqu’il a su que j’arrêtais mes fonctions au CSP, il m’a sollicité pour me faire part de sa proposition d’intégrer son équipe de campagne et me proposer de me présenter sur un canton de Limoges. Je n’ai pas accepté par idéologie ni par militantisme, j’avais d’ailleurs fixé certaines limites et certaines conditions avant de m’engager et j’ai voulu joué la transparence dès le départ. Je me suis présenté « sans étiquette » en tant que « citoyen issu de la société civile ». Si j’ai accepté de me lancer dans cette aventure c’est parce que je me retrouve dans la plupart des valeurs que défend Jean-Claude Leblois et par sa dimension humaine. Je retrouve certaines valeurs présentes dans le sport, le travail collectif, la solidarité, se mettre au service de l’intérêt général. Si j’ai accepté, ce n’est pas du tout par ambition politique ou pour me projeter au-delà de ce mandat. Je ne fais pas ça pour être sur le devant de la scène ou pour être devant les projecteurs, j’ai eu d’autres accomplissements dans ma vie. Je me suis engagé principalement pour être utile et pour mener à bien des projets sur lesquels j’ai envie de m’investir.
 
 
Est-ce que votre notoriété vous a aidé pour cette élection ?
C’est possible mais on ne peut pas l’affirmer. Tout d’abord c’est un travail d’équipe puisqu’il faut le savoir on se présente en binôme, une femme et un homme avec pour chacun une remplaçante et un remplaçant. J’ai eu la chance et c’est le mérite de Jean-Claude Leblois, d’avoir constitué un binôme très complémentaire, je m’entends très bien avec Véronique Guilhat-Barret mon binôme qui est une personne de grande valeur humaine et très portée sur la bienveillance à tous les niveaux. Nous avons fait une belle campagne, nous sommes allé à la rencontre des habitants du canton et nous avons eu la satisfaction d’avoir été élu à 57% sur un canton qui était détenu par l’opposition sur la mandature précédente. J’ai ressenti lors de ces élections des émotions, une adrénaline, des satisfactions qui se rapprochent un peu de celles qu’on vit en tant que sportif.
 
Stéphane Ostrowski en bref
Née le 17 mars 1962 à Bron
Intérieur
193 sélections et 2 813 points en Équipe de France entre 1993 et 1996
1 JO
1 Mondial
6 Championnats d’Europe
 
Carrière joueur
1980-1982 : Lyon
1982-1985 : Le Mans
1985-1992 : Limoges
1992-1995 : Antibes
1995-1998 : Cholet
1998-1999 : Antibes
1999-2001 : Chalon-sur-Saône
2001-2005 : Antibes
 
Carrière entraîneur
2005-2006 : Antibes
 
Palmarès joueur
Vainqueur Coupe de Coupes : 1988
 
Champion de France : 1988, 1989, 1990, 1995
Vainqueur de la Coupe de France : 1998
Vainqueur du Tournoi des As : 1988, 1990
 
Distinctions individuelles
8 fois All-Star européen
11 fois All-Star LNB
4 fois MVP du championnat de France
5 fois meilleur marqueur du championnat de France
8 fois joueur français le plus complet
Meilleur marqueur de l’histoire de la LNB (9 348 points)
Meilleur rebondeur (3 623 rebonds) 
5ème meilleur passeur (1 658 passes
7ème meilleur joueur européen en 1991
 
Gloire du sport 2020
Académie du Basket 2013
 
 
Catégorie: 
Surtitre: 
Que sont-ils devenus ?
Date d’écriture: 
Mercredi, 8. Juin 2022
Vignette: 
Chapeau: 
Intronisé en décembre dernier au Panthéon du Sport Français, les Gloires du Sport en 2020, Stéphane Ostrowski embrasse aujourd’hui une nouvelle carrière après avoir passé près de 40 ans dans le basket professionnel. En juin 2021, il a été élu conseiller Départemental de la Haute Vienne, retour avec lui sur cette nouvelle expérience.
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