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POLE FRANCE

Amina Traore, joueuse du mois

Julien Guérineau - 11/01/2021
Le staff du Pôle France a mis en place une évaluation mensuelle de ses joueurs basée sur différents critères : sport, scolarité, autonomie, progression, compétitivité, hygiène de vie… Amina Traore (1,88 m, 16 ans) a été élu joueuse du mois de décembre.

Pour les joueuses du groupe NF1 du Pôle France, les semaines commencent à être longues. Privées de matchs depuis le 11 octobre dernier du fait de la situation sanitaire, elles trépignent d’impatience à l’idée de briser une routine parfois pesante. Leur participation au Tournoi des Demoiselles, en décembre, dans le cadre du Camp National à Bourges, a constitué une éclaircie dans la grisaille. Les joueuses du Pôle France ont ainsi servi d’opposition aux jeunes pousses candidates à l’entrée dans la structure fédérale.

Un tournoi pendant lequel Amina Traore a brillé, convaincant ses entraîneurs de lui décerner le titre de joueuse du mois. Un titre qui récompense la persévérance d’une jeune femme dont la première saison au bois de Vincennes n’a pas été un long fleuve tranquille. Des difficultés qui expliquent que malgré son statut de deuxième année, c’est avec la NF1 qu’elle a débuté l’exercice. "Au début j’étais surprise", admet-elle. "Mais avec le recul je me suis dit que la saison dernière j’étais blessée jusqu’en décembre. Et deux mois plus tard c’était le confinement." Lors de l’Euro U16 2019, Traore, après une chute dans les panneaux publicitaires, se fracturent les deux poignets. Elle rentre de Macédoine avec deux plâtres et ne dispute que six rencontres de NF1 avant que la saison ne soit interrompue.

A la rentrée, c’est donc avec la génération 2005 qu’elle s’entraîne. Une vraie nouveauté pour une jeune femme habituée à être surclassée. Pur produit de Marne-la-Vallée, où elle a notamment été championne de France U15 sous les ordres de son père Yacouba, Traore a choisi de ne pas rejoindre le Pôle espoirs Ile-de-France, privilégiant la proximité d’un club réputé pour sa formation, chez les filles comme les garçons. "C’est la première fois que je suis la plus vieille, même à l’école j’ai un an d’avance", sourit-elle. "Physiquement je suis loin d’être la plus costaud. Mais par contre je connais plus de choses au niveau basket." Un avantage qui, elle l’espère, si la pandémie le permet, lui permettra de rejoindre la LF2 dans les semaines qui viennent.