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EQUIPE DE FRANCE MASCULINE - TQO DE MANILLE 2016

Avertissement sans frais

FIBA
par Julien Guérineau, à Manille - 07/07/2016
En difficulté pendant trois quart-temps face à la Nouvelle-Zélande, l’Equipe de France termine en tête de sa poule du TQO grâce à dix dernières minutes inspirées (66-59). Elle affrontera la Turquie en demi-finale samedi à 15h00.
Les Philippines ont quitté la compétition dès la deuxième journée du TQO et la Mall of Asia Arena a retrouvé une ambiance plus feutrée, que le poussif Turquie-Sénégal n’a pas contribué à réchauffer. Avant d’assister au traditionnel haka néo-zélandais, les Bleus avaient une vision claire du chemin vers Rio. Une demi-finale face à la Turquie en cas de victoire, face au Canada en cas de défaite. 
 
Vincent Collet avait beaucoup insisté lors de son dernier entraînement sur la nécessité pour ses ouailles de proposer une véritable défense collective, le profil du millésime 2016 tricolore étant largement plus porté sur l’attaque. Son appel a été parfaitement intégré par ses joueurs pendant les premières minutes, la France se montrant agressive sur les lignes de passe et intelligente sur ses rotations. De l’autre côté du terrain, elle portait la balle près du cercle, s’appuyant sur la domination poste bas de Boris Diaw et Joffrey Lauvergne (10-5). Un bon départ avant une longue, très longue, interminable période de disette offensive.
 
La Nouvelle-Zélande n’offre pas les mêmes largesses que les Philippines et a parfaitement fermé sa raquette, bien aidée par l’incapacité des Bleus à rentrer un tir extérieur. Inutile de sortir d’une grande école pour retenir le 0/12 français au-delà de la ligne primée, face au 6/12 de leur adversaire du jour. Ne pouvant pas compter sur le pivot d’Oklahoma City Steven Adams, les Océaniens sont une équipe de shooteurs et savent travailler pour s’offrir les occasions d’artiller. La troisième faute de leur meilleur élément, Tai Webster, dès la 14e minute n’a pas eu d’effet sur leur production, l’activité du cubique Mika Vukona au rebond posant également des problèmes aux intérieurs français. L’écart flirtera avec les 10 unités durant tout le deuxième quart-temps, un moindre mal compte tenu de la physionomie de la rencontre.
 
Une tendance qui va se poursuivre au retour des vestiaires : absence totale de réussite de loin, passivité au rebond. L’Equipe de France n’a pas la tour de contrôle qui pourrait lui permettre de verrouiller sa raquette et de lancer son jeu rapide mais la domination dans ce secteur de la Nouvelle-Zélande n’était pas prévue au programme. A force de concéder deuxième et troisième chances, les Bleus se sont exposés aux flèches de Corey Webster. Nando De Colo, sevré de ballon lors des 20 premières minutes, a beau multiplier les pénétrations, rien n’y fait. L’objectif premier du basket reste de mettre la balle dans le panier et ce n’est que lorsque Mickaël Gélabale puis Kim Tillie desserrent enfin l’étau au-delà des 6,75 m que les Bleus respirent enfin. Ils signent un 14-2 en trois minutes, grâce notamment à l’activité du duo Heurtel-Diot (52-52). Le meneur de l’Anadolu Efes donne enfin le rythme qui avait tant fait défaut à son équipe et qui se traduit par quelques paniers faciles. Le momentum a changé de camp et Heurtel, toujours, va se charger du coup de grâce. La manière n’a sans doute pas convaincu mais comptablement, l’Equipe de France compte deux victoires en deux matches, respectant son plan de route pour Rio. Elle affrontera la Turquie samedi à 15h00 en demi-finale.
 
La France bat la Nouvelle-Zélande : 66-59