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Equipe de France féminine

"C’est ma dernière sortie en bleu"

(Crédit : Julien Bacot/FFBB)
Propos recueillis par Kévin Bosi (FFBB) - 22/05/2017
2017 sera sa dernière campagne. Sa dernière sortie sous le maillot bleu après 14 années et plus de 250 sélections. La capitaine emblématique de l’Équipe de France féminine, Céline Dumerc, a décidé de mettre un terme à sa carrière internationale à l’issue de l’Euro 2017 en République Tchèque (16 au 25 juin à Prague).

Mais avant de raccrocher les baskets bleu-blanc-rouge, la meneuse des Bleues compte bien terminer son histoire tricolore de la plus belle des manières à l’EuroBasket Women 2017. Après quelques jours de préparation avec l’Équipe de France féminine à Anglet, Céline Dumerc s’est confiée en exclusivité à la FFBB.

De quelle manière abordez-vous l’Euro 2017, un an après avoir manqué les Jeux de Rio 2016 en vous blessant à deux jours de la compétition ?

Cette campagne est non seulement celle de l’après J.O. 2016. Mais en plus de ça, pour moi dans l’idée, c’est ma dernière sortie en bleu. Je n’avais pas envie de terminer ma carrière internationale sur un forfait. On n’est jamais à l’abri de ce qu’il peut se passer mais j’avais envie d’avoir l’opportunité de finir sur une campagne. Je pense qu’il est temps aussi que j’arrête, et finir sur un championnat d’Europe où nous irons avec des ambitions, c’est très bien. J’essaie de ne pas trop me projeter trop vite. En 2016, à Rio, je m’étais imaginée des choses… et finalement rien ne s’était passé comme prévu.

Initialement, vous aviez prévu de ranger votre maillot bleu après Rio 2016. Le fait de repartir sur une nouvelle aventure avec comme échéance l’Euro 2017 vous est-il venu rapidement après votre blessure l’été dernier ?

Oui, assez vite. En plus quand je suis rentrée en France, la question de me faire opérer s’est posée. Il y a un spécialiste que j’ai vu qui m’annonçait six mois d’arrêt. Je me suis dit qu’il me restait peu de temps à jouer, que ce n’était qu’une cheville, et j’ai pris le parti de dire que l’opération n’était pas nécessaire surtout à ce moment-là de ma carrière. J’ai repris avec mon club et comme tout allait bien et que je n’avais aucune séquelle, j’ai dit à Valérie Garnier qu’elle pouvait compter sur moi.

Cathy Melain, qui sera votre coach d’ailleurs à Basket Landes la saison prochaine, a fini sa carrière sur un titre de Championne d’Europe en 2009 avec les Bleues. Rêvez-vous d’une pareille dernière campagne ?

Bien sûr. Si on me dit que je suis championne d’Europe le 25 juin, je signe tout de suite, ce serait merveilleux. Il ne pourrait pas y avoir meilleure sortie. Maintenant, je sais aussi combien c’est difficile de gagner et de finir sur un podium. On a envie de finir sur la plus haute marche depuis 2009, mais on n’y parvient pas. Ce n’est pas simple. Autant j’ai l’exemple de Cathy Melain qui termine comme cela, j’ai aussi le souvenir d’Edwige Lawson-Wade et Emmeline Ndongue qui finissent leur carrière en bleu en larmes en 2013 avec une défaite en finale de l’Euro en France, à deux secondes près de l’or. Quoiqu’il arrive, j’espère juste que ce sera une belle campagne, avec au moins une médaille au bout. Depuis 2009, on est toujours reparti avec une breloque du championnat d’Europe. Je n’ai pas envie que la série s’arrête en 2017. Et si la couleur pouvait être plutôt dorée, ça ne me dérangerait pas…