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Finales Coupe de France

"L’aboutissement d’une belle saison"

Clément Daniou - 13/04/2023
Pour sa première saison sur le banc de Bourges, Martial Gitton a réussi l’exploit de ramener les U18 féminines en finale de la Coupe de France, après sept ans d’absence.

Pour votre première saison en tant que coach, à seulement 24 ans, vous réussissez la prouesse de ramener Bourges en finale. Auriez-vous pu rêver mieux pour cette première saison à la tête des U18 ?

C’est l’aboutissement de beaucoup de travail, d’une belle saison avec un groupe extraordinaire. D’un point de vue personnel je n’aurais pas pu rêver mieux. La saison s’est hyper bien passée d’un point de vue relationnel avec les filles. Des hauts et des bas comme dans toutes les saisons mais c’est une belle opportunité de conclure cette saison en beauté. On est content d’être à Bercy mais on ne va pas y venir pour faire de la figuration, on vient ici pour gagner.

On imagine votre excitation à quelques jours de la finale, sept ans après la dernière participation du club en finale…

Cela fait sept ans qu’on n’y est pas allé et ce qui est marrant là-dedans c’est qu’hormis Benoît mon collègue qui est sur la Nationale 2, personne n’a connu une Coupe de France au centre de formation. Que ce soit moi, le préparateur physique ou les filles. On est surtout très heureux d’y être. Et on peut se dire ce qu’on veut, que c’est que quatre matchs à gagner mais il faut les gagner. On a sorti Basket Landes, Lyon, on fait un très beau parcours. On a hâte que ça commence. Après je répète souvent aux filles que l’événement va être beau mais que quel que soit le résultat, il ne faut pas oublier qu’on est un centre de formation et qu’on prépare l’avenir.

Aviez-vous coché la Coupe de France en début de saison comme un objectif principal ?

Nous, à Bourges, on a toujours tendance à mettre l’accent sur la Coupe de France plutôt que sur le championnat. La Coupe de France offre une superbe visibilité et on préfère se dire qu’on met toutes les chances de notre côté pour la gagner plutôt que d’aller chercher une finale de championnat U18 ou Espoirs. L’objectif premier reste de former des joueuses pour le haut niveau mais l’objectif secondaire c’est la Coupe de France. Ça a toujours été comme ça.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cet "Objectif Bercy", sorte de cri de guerre instigué par vos joueuses avant chaque entraînement ?

L’année dernière, on fait une super saison mais cette année, ça s’est bien moins passé. En N2 Espoirs on a un bilan négatif, en U18 on est tombé dans la poule de Mondeville et on perd quatre fois contre elles. On a été bien moins dominant. Très vite on a su qu’on n’irait pas en finale U18 ou Espoirs donc Bercy est devenu la dernière chose à jouer. Ma capitaine Jade Ferret a été l’instigatrice de cet "Objectif Bercy." C’est sa dernière année, elle va partir à la fin de la saison et elle a à cœur de le faire avec un titre. C’est elle qui a commencé ça avant tous les entraînements puis elle a été vite suivie. Tout le monde s’est mis dans cette ambiance et en arrivant sur le plateau des quarts et demi-finales, on a une espèce d’osmose qui s’est créée dans le groupe où toutes les filles tirent dans le même sens, avec un objectif commun.

En demi-finale, vous aviez réussi un vrai tour de force en vous imposant face au FC Lyon ASVEL féminin. Sur quoi allez-vous vous appuyer pour rééditer la même performance face à Charleville-Mézières ?

Sur exactement la même chose que contre Lyon ou Basket Landes. On répète souvent aux filles que le plus important c’est d’être nous-mêmes et au pire de mourir avec nos armes. C’est ce qu’on a fait lors des quarts et des demi-finales en gardant nos principes défensifs et offensifs, en s’appuyant sur nos forces et c’est ce qu’on fera de nouveau en finale. Je refuse de me dire qu’on essaye d’être une autre équipe parce qu’on joue un adversaire. Faire ça, selon moi, c’est se dire que l’adversaire est plus fort alors que je sais qu’on peut jouer à armes égales.