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FINALE COUPE DE FRANCE ROBERT BUSNEL

L'ASVEL en costaud

Bellenger/IS/FFBB
11/05/2019
L'ASVEL, malmenée, a finalement étouffé Le Mans lors de la deuxième mi-temps de la finale de la Coupe de France pour remporter le trophée, 70-61.

Une ASVEL en quête d’un trophée pour valider sa domination en saison régulière. Un MSB désireux de remporter la Coupe un an après la conquête du titre de champion. La confrontation s’annonçait explosive. Elle l’a été dès les premières minutes avec des échanges d’une remarquable intensité. L’ASVEL cherche bien souvent à imposer sa puissance physique mais Richard Hendrix et Will Yeguete ont rapidement relevé le défi, poussés par plusieurs milliers de supporters oranges. Tenant le choc dessous, Le Mans trouvait en Valentin Bigote un scoreur providentiel. Le Nordiste a livré un petit récital lors du premier quart-temps (11 pts), attaquant le cercle avec agressivité et efficacité. Les rotations se mettaient au diapason et sur un tir primé de Jonathan Tabu, le MSB creusait un premier écart significatif (14-21, 9’).

Au complet depuis peu, Le Mans a les ressources pour rivaliser sur la longueur. D’autant plus que Richard Hendrix, gros CV européen pas toujours à son aise cette saison, a tenu la raquette en première période, malgré ses difficultés à sortir sur l’ancien NBAer Adreian Payne. En dépit de sa réussite et de la bonne entrée de Théo Maledon, l’ASVEL ne parvenait pas à combler son retard, Zvezdan Mitrovic montant peu à peu dans les tours pour finalement récolter une faute technique qui enflammait un peu plus les tribunes de l’AccorHotels Arena. Sans adresse (26,7%), dominée au rebond (18-26), l’ASVEL tanguait face à une équipe à la détermination et à l’engagement remarquables.

Comme un symbole, Yeguete, monumental, arrachait un rebond offensif dès le retour des vestiaires et Juice Thompson décochait deux flèches longue distance (28-41). Le moment choisi par les Rhodaniens pour hausser le ton défensivement. Un 0-7 les relançait et le MSB payait un lourd tribut aux fautes, voyant son avance fondre sur la ligne des lancers-francs. La dimension physique montait encore d’un cran, les 14.204 spectateurs de la finale se préparant à un money-time étouffant (49-49, 30’).

Les esthètes pouvaient passer leur tour samedi à Paris. La sueur, la hargne et les muscles ont régné sur la finale. Il faudra ainsi patienter plus de quatre interminables minutes pour enfin voir un panier lors du quatrième quart-temps. Un shoot improbable, avec la planche, de Théo Maledon, suivi quelques secondes plus tard d’un autre tir lointain, de David Lighty. Deux uppercuts déterminants dans un combat de tous les instants et dont Le Mans ne se relèvera pas (58-52, 35’). Totalement aphones les Manceaux n’ont alimenté la marque qu’avec quelques maigres lancers-francs (2 paniers en 10 minutes !), l’ASVEL, en costaud, allant, elle, chercher les points près du cercle. Sous les yeux ravis de Tony Parker les Villeurbannais remportent leur première Coupe de France depuis 2008.