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Coupe de France 2018

Nouvelle coupe pour Bourges

Arnaud Dunikowski - 21/04/2018
Le Tango Bourges Basket a remporté la dixième Coupe de France de son histoire ce samedi à l'AccorHotels Arena. Emmenées par Valériane Ayayi, élue MVP Pierre Lannier du match, les Berruyères ont, comme l'année dernière, dominé Charleville-Mézières dans une finale intense et disputée.

Finale Coupe de France - Trophée Joë Jaunay

Dans une ambiance bouillante assurée par une grosse délégation ardennaise, les Tango prennent les commandes face à des Flammes sans adresse (0-7, 3'). La huitième tentative carolo trouve enfin le cercle mais Marine Johannes est déjà en jambes côté berruyer (2-14, 5'). La blessure de Kaleena Lewis n'arrange rien aux affaires d'un FCBA qui subit des deux côtés du terrain. Et comme les rotations opérées par Olivier Lafargue fonctionnent, Bourges creuse logiquement l'écart. Un sursaut dans la dernière minute remet Charleville-Mézières à l'endroit (14-24, 10').

Passée du Cher aux Ardennes à l'intersaison, Clarissa Dos Santos redonne de l'espoir au kop carolo. Bourges garde néanmoins son adversaire à distance à coup de tirs lointains signés Marine Johannes (4/5 à la pause). Il faut toute la hargne de Valeriya Berezhynska pour ne pas voir les Flammes s'éteindre (26-35, 17'). Portées par un grain de folie et une légère baisse de régime berruyère, les partenaires d'Amel Bouderra parviennent à passer sous la barre des 10 points avant le repos (32-40).

L'envie ardennaise est toujours présente et le doute pointe doucement son nez côté Tango. Moins à l'aise qu'en début de match, Valériane Ayayi et ses copines vont devoir faire le dos rond. La confiance semble revenue chez les Flammes à l'image de Kalis Loyd qui marque 5 points consécutifs (45-47, 24'). Un triple de Cristina Ouvina puis une faute offensive coupent l'élan du FCBA. Bourges a laissé passer l'orage et reprend ses aises grâce à une Sarah Michel virevoltante (49-59, 30').

Le premier panier primé d'Amel Bouderra, après quatre échecs, puis celui de Loyd ramènent rapidement les Carolomacériennes au contact. Incandescente, la Suédoise récidive derrière l'arc obligeant Olivier Lafargue à stopper le jeu suite à ce 9-0 (58-62, 34'). Valériane Ayayi, précieuse dans cette finale, et l'expérience de l'inusable Laia Palau (38 ans), font un bien fou aux Tango qui respirent après le coup de chaud carolo. Les Ardennaises ne reviendront pas. Bourges remporte, comme l'année dernière, la Coupe de France.

Déjà meilleure joueuse de la finale en 2016 avec Lattes Montpellier, l'internationale tricolore Valériane Ayayi a logiquement été désignée MVP Pierre Lannier du match.

Déclarations d'après match

Valériane Ayayi (MVP de la finale et joueuse de Bourges) : "Je n’en pouvais plus. C’est tout le stress d’une semaine de travail longue et intense. Après notre défaite contre les Flammes il y a une semaine nous n’avons pas remis tout en question. On ne jouait pas sur nos forces et on savait où on voulait aller. Bourges est une équipe qui sait ce qu’elle a à faire pour gagner. A aucun moment je n’ai eu peur de perdre. J’étais sereine de ce qu’on produisait sur le terrain, de notre défense, de mes coéquipières. MVP ? Je n’en ai rien à faire. C’est bien mais ce qui compte c’est d’avoir un titre avec des filles géniales."

Amel Bouderra (capitaine de Charleville-Mézières) : "On savait que les battre la semaine dernière ne changeait rien, ni pour elles, ni pour nous. On a gagné le mauvais match. Elles ont été plus intenses, plus prêtes. Dans ce genre d’événement ça se paye. On a lâché beaucoup d’énergie pour revenir. Il ne fallait pas partir avec un trop gros écart, on l’a déjà vécu l’an passé. C’est toujours une déception de perdre, surtout face à une tribune toute rouge. Mais il ne faut pas oublier la fierté d’être deux fois en finale."

Romuald Yernaux (coach Charleville-Mézières) : "Bourges a été supérieur dans la régularité sur l’intensité. Le début de match est un fait de jeu et je savais qu’on serait capable de recoller. Notre collectif est nourri de valeur. Je tire mon chapeau à mon équipe. Malgré les blessures on a cherché à s’adapter. Ce qui nous est tombé dessus ce soir c’est qu’on tire sur l’effectif depuis trois mois. Bourges, par ses rotations, a imposé un niveau d’intensité très élevé. Forcément les regrets sont là mais la meilleure façon de gagner des finales c’est d’en jouer."

Olivier Lafargue (coach Bourges) : "Charleville est une très bonne équipe qui nous a battus deux fois de suite. Les filles avaient conscience que cela dépendait avant tout de nous. Au basket il faut savoir gérer les bons comme les mauvais moments. Même à +10 j’avais encore de l’appréhension. Parce que je les connais bien. Elles pouvaient toujours revenir."

Bourges (LFB) bat Charleville-Mézières (LFB) 82-70