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Finales Coupe de France

"Outsider, le rôle parfait pour nous"

Sylvain Bourdois-Chupin - 14/04/2023
C’est le genre d’histoire que l’on aime raconter. Alors que l’on ne l’attendait pas vraiment en finale de la Coupe de France U17 masculins, la Chorale de Roanne a validé son billet pour l’Accor Arena en déjouant tous les pronostics. Retour sur cette épopée, avec Loïc Bard, le jeune coach (25 ans) de cette surprenante équipe.

On ne vous attendait pas forcément et pourtant c’est bien Roanne que l’on retrouvera le samedi 22 avril en finale à l’Accor Arena…

Nous n’étions pas favoris, c’est le moindre que l’on puisse dire. On y est allé étape par étape. Nous nous sommes déjà focalisés sur le quart de finale contre Strasbourg. Nous savions que ça allait être un match compliqué, face à une équipe qui est toujours bien organisée et qui joue depuis de nombreuses années le dernier carré de cette Coupe de France. Nous avions bien préparé ce match, que l’on a plutôt maitrisé dans l’ensemble ce qui nous a permis d’économiser un petit peu certains joueurs pour le lendemain.

Le lendemain justement face à l’ASVEL, un match complètement fou. Racontez-nous.

Il faut savoir que la semaine d’avant nous avions déjà vaincu l’ASVEL en championnat. Même si nous n’avons pas du tout la même équipe entre le championnat de France U18 et la Coupe de France U17, on est rentré dans ce match en se disant que nous étions capables de le faire. Après on est à moins 11 à 3’40 de la fin, on met trois gros tirs à trois-points qui nous permettent de revenir. Ensuite, c’est tout un concours de circonstance et à deux secondes de la fin, je n’ai plus de temps morts. Les joueurs, par eux-mêmes remettent en place un système que l’on avait déjà mis 30 secondes avant sur une touche. Après la suite vous la connaissez. Il y a un shoot, un peu venu de nulle part, et surtout un rebond de Zakaria Mechergui, venu de nulle part aussi, qui nous permet de gagner au buzzer.

C’est pour vivre des moments comme ça que l’on fait du basket ?

C’est pour ce genre d’émotions. La Coupe de France a cet aspect particulier. C’est rare en fait à cet âge-là qu’on soit autant dans la compétition. On reste quand même un centre de formation et souvent on ne joue pas les résultats en premier. En Coupe de France, j’aime bien dire à mes joueurs que c’est "Live or Die." C’est soit on gagne, soit on rentre à la maison du coup ça décuple ces émotions.

En finale face à Cholet, il va falloir faire un nouvel exploit pour l’emporter ?

Le message est clair, bien sûr que l’on est satisfait d’être en finale mais aujourd’hui on est des compétiteurs. Nous n’allons pas à l’Accor Arena pour juste voire comment est la salle et passer un bon moment. On y va pour aller au bout ! Nous savons bien que cela va être compliqué, face à nous, nous aurons l’un des meilleurs centres de formation de France. On sera encore une fois, outsider. C’est le rôle parfait pour nous. C’est le rôle parfait pour aller chercher quelque chose.

Roanne reste sur quatre défaites en finale de cette compétition (2003, 2004, 2005, 2009), il faudra aussi vaincre ce signe indien ?

Nous connaissons ces dates car la presse locale en a un peu parlé quand nous nous sommes qualifiés. Ce n’est pas quelque chose dont j’avais conscience avant. Maintenant, on est au courant, je trouve que c’est une source de motivation supplémentaire. On ne prend pas ça pour un signe négatif, on peut être les premiers à ramener la Coupe de France au club depuis 1985 (le club s’appelait alors GCSM Roanne).