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EQUIPE DE FRANCE A FEMININE

Dans la course aux médailles

Bellenger/IS/FFBB
par Julien Guérineau, à Rio - 17/08/2016
Quatre ans après Londres, l’Equipe de France féminine jouera à nouveau pour une médaille après son succès sur le Canada 68-63 en quart de finale des Jeux Olympiques.

Leur rentrer dedans. Le mot d’ordre lancé par Endy Miyem à la veille du quart de finale face au Canada. En clair frapper les premiers plutôt que de subir l’impact physique de leur adversaire. L’intention était bonne, la réalisation plus délicate. Les championnes des Amériques ont imposé leur basket dès le premier quart-temps d’une ébouriffante journée de basket féminin, marquée par l’élimination surprise des Australiennes et la qualification au buzzer de l’Espagne. 5/5 aux tirs, 7/8 aux lancers-francs pour débuter, les Canadiennes ont rapidement fait le trou, profitant de l’adresse de Kim Gaucher et Miah-Marie Langlois. Repoussées loin du cercle, trop tendres dans leur transmission, les Françaises subissaient de plein fouet la dureté que Valérie Garnier redoutait tant.

Mais l’engagement a parfois son revers et le Canada allait rapidement être pénalisé par les fautes au deuxième quart-temps. Au point de rupture (16-29, 12e) les Bleues trouvaient dans une zone salvatrice les moyens de refaire surface. Et pendant que certaines Braqueuses souffraient le martyr (0/4 pour le duo Yacoubou-Miyem à la pause), la jeune garde veillait. Olivia Epoupa, toujours aussi généreuse dans l’effort et Valériane Ayayi, particulièrement incisive, lançaient un 12-0 qui équilibrait quelque peu des débats jusque-là bien mal engagés.

Un retour aux affaires définitivement confirmé au retour des vestiaires dans le sillage d’une Sandrine Gruda métronomique et d’une Miyem hurlant son soulagement au moment d’enfin trouver le chemin du cercle. Bien plus engagées dans les duels, les Bleues récupéraient les ballons qui leur échappaient auparavant. L’écart n’allait plus dépasser les deux unités pendant le reste du quart-temps. De quoi servir un money-time brûlant où se révélait Marine Johannes. A 21 ans la néo berruyère a du basket plein les mains et sa performance face au Japon lui a redonné la confiance qui lui manquait en début de compétition. A 58-52 et cinq minutes à jouer, la France manquait d’un rien le K.-O. sur une interception d’Epoupa conclue par un lay-up manqué. Une aubaine que le Canada ne laissait pas passer, signant un 2-7 dans la foulée pour revenir à hauteur (60-59). Mais Epoupa ne tremblait pas aux lancers-francs et sur un passe et va d’école, Gaëlle Skrela délivrait le coup de grâce. L'Equipe de France féminine peut continuer à rêver de médaille et a rendez-vous jeudi avec les Etats-Unis.