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Equipe de France féminine

Déjà dans le vif du sujet

A Lyon, Sylvain Bourdois Chupin (FFBB) - 10/05/2013
Arrivées hier en fin d'après-midi, les Tricolores n'ont pas trainé pour rentrer dans le vif du sujet avec notamment deux entrainements et un rendez-vous avec les médias au programme de leur premier jour de stage à Lyon.

Avec 37 jours de préparation seulement, le temps est compté pour les Bleues de Pierre Vincent. L'entraîneur, qui jongle actuellement entre la sélection nationale et son club de l'ASVEL, avec lequel il participe aux Playoffs de Pro A, a donné les grandes lignes : "C'est un nouveau challenge, la moitié des joueuses de l'an passé ne sont plus là, il faut s'atteler à reconstruire notre secteur extérieur, et vite". Cette année le discours du technicien tricolore est donc clairement tourné vers la complémentarité et le partage : "Les gens réduisent souvent une équipe à ses stars. La plus grande force de l’Équipe de France ce sont ses joueuses qui peuvent apporter en peu de temps et garder cette dynamique. Les joueuses qui sont parties jouaient se rôle essentiel. Le gros du travail est maintenant que chacune trouve sa place mais il ne faut pas oublier, quand on est champion d'Europe en 2009, certaines joueuses qui sont là aujourd'hui n'avaient que 14 ans. Il faut donc qu'elles voient désormais les Céline Dumerc et Sandrine Gruda comme des partenaires. Il faut démystifie l'Equipe de France."

Quoi de mieux que l'effort pour créer un groupe ? Ce matin, Emmeline Ndongue et ses copines ont donc rapidement chaussé les baskets pour effectuer un entrainement d'une heure et demi sur le parquet de Mado Bonnet, salle habituellement utilisée par le Lyon BF en Ligue Féminine. Paradoxalement, la seule joueuse issue de ce club, Sara Chevaugeon, avait donc déjà ses repères dans cette salle alors qu'elle découvre tout de l'Equipe de France A. "C'est un fonctionnement complètement différent des Équipes de France jeunes, le staff est différent, y'a des choses que l'on a pas en jeunes."

Du haut de ses 20 ans, la jeune ailière veut profiter de cette expérience aux côtés des "Braqueuses", elle avoue d'ailleurs : "Être impressionnée de se retrouver à côté de celles qu'elle regardait à la TV, il n'y a pas si longtemps que ça. Je dois passer au delà de ça. Être ici, c'est que du bonus. Je dois me lâcher et me faire plaisir. Alors dire que je suis une Braqueuse, non pas encore" mais elle se verrait bien participer à l'Euro. "Je suis encore jeune, mais nous sommes toutes des compétitrices. Alors forcément on y pense (participer à l'Euro)." Avec Valérianne Ayayi (Basket Landes), elle est une des plus jeune du groupe, mais avoue ne pas encore avoir été "bizutée". "Un bizutage ? Elles ont été plutôt discrète pour le moment. Pourvu que ça dure."


Lors du point presse de la mi-journée, c'est une habituée de l'exercice qui s'est pliée au jeu. Edwige Lawson-Wade est revenue sur sa fin de saison en club et a parlé de son dernier défi avec les Bleues. "Ca sera ma dernière compétition, je vis mes derniers moments en Equipe de France, j'y ai joué longtemps, ça a donc une saveur particulière bien sûr. 50% de l'équipe a été changé, moi je sens l'équipe capable de ramener un titre mais on verra au moment où l'Euro va commencer, c'est là que l'on pourra juger vraiment. Moi ce que j'ai envie c'est de partir sur un titre, ça serait génial."

Mais pour y parvenir il reste beaucoup de chemin à parcourir. Le temps est compté, il ne faut donc pas perdre sur la route et rester concentré sur le sujet. Les Bleues ont donc un petit mois pour préparer leur nouveau braquage, attention l'effet de surprise pourrait bien ne plus fonctionner cette fois-ci.