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Jeux Olympiques - 5x5 féminines

Douce vengeance

Bellenger/IS/FFBB
Par Julien Guérineau, à Tokyo - 07/08/2021
L’Equipe de France féminine a exorcisé ses démons en s’imposant face à la Serbie (91-76) pour s’offrir la médaille de bronze des Jeux Olympiques de Tokyo.

La constance au plus haut niveau des Bleues est indéniable. Sept podiums consécutifs à l’EuroBasket, trois demi-finales de rang aux Jeux Olympiques. Mais depuis le titre européen de 2009, l’Equipe de France féminine a connu bien des frustrations l’heure de conclure ses compétitions.

Les Bleues ont cependant débuté la rencontre de la meilleure des manières, portées par l’activité de Gabby Williams, remarquable à tous les niveaux depuis le début des Jeux Olympiques. Le meilleur moyen de ne pas ressasser les frustrations de la veille et de faire comprendre aux Serbes que le combat serait bien réel (14-10). Des championnes d’Europe qui ne semblaient pas s’en émouvoir, réagissant immédiatement par un 0-9. Comme lors de la finale de l’EuroBasket, l’Américaine naturalisée Yvonne Anderson perforait à répétition la défense tricolore et s’assurait que les débats allaient rester équilibrés.

En face les expérimentées Sandrine Gruda et Endy Miyem portaient l’attaque française. Ayant vécu la déception d’une quatrième place olympique elles cumulaient 25 points et 7 rebonds à la pause. Miyem poursuivait son chantier à la sortie des vestiaires. Celle qui occupe la 7e place au classement des joueuses les plus capées (232 sélections) exorcisait ainsi sa finale ratée à l’EuroBasket (1/6 aux tirs).

L’Equipe de France réagissait également parfaitement à la montée en pression de la défense serbe et de ses prises de risques sur une press tout terrain ayant fait des dégâts par le passé. Et pour la briser, Valérie Garnier trouvait en Marine Fauthoux la solution idéale. La jeune femme a du caractère et l’avait démontré la veille en ne se cachant pas derrière son petit doigt à l’heure de livrer ses impressions en zone mixte. Enervée de la trop grande passivité de son équipe elle avait tout tenté pour apporter un peu de vie à la rencontre. Samedi après-midi c’est elle qui a dynamité le match pour le bronze au cours d’un troisième quart-temps parfait : 9 points à 100% de réussite et une passe décisive pour faire passer la France de 53-50 à 65-52.

Sonnées les Serbes avaient beau durcir le jeu et assommer Fauthoux, elles ne parvenaient à enrayer une mécanique qui fonctionnait à la perfection. La France lançait le quatrième quart-temps par trois tirs primés consécutifs et s’envolait 78-59. Comme elle l’avait fait contre la Chine en quarts, la Serbie se lançait dans un dernier run désespéré (0-12 en trois minutes). Trop tard cependant pour priver les Bleues de leur deuxième médaille de l’été. Mais ce bronze a le goût du bonheur et non celui des larmes.

France bat Serbie  91-76

Les réactions
Endy Miyem :
"C’était un long été et on s’est battu jusqu’au bout. C’est une belle récompense de finir avec cette médaille de bronze. On devait utiliser la colère et la tristesse d’hier. On s’est envoyé quelques messages entre joueuses et on pouvait voir dans nos yeux que nous étions prêtes."

Iliana Rupert : "Le plus important c’était la récupération. Rentrer au village, vite manger, vite se coucher. On avait toutes confiance en chacune de nos coéquipières, on connaît la Serbie et on avait toutes la finale de l’EuroBasket dans un coin de notre tête et on allait sortir les crocs pour décrocher la médaille."