Du bronze brillant

Rebondir. L’exercice le plus délicat avant d’aborder un match pour le bronze. Pour la France comme pour l’Espagne aussi décevante fut-elle, leur défaite en demi-finale aura été assez large pour ne pas trop longtemps ressasser les occasions perdues. Pour une génération 97 qui n’avait jamais gagné de médaille (à l’exception de Stéphane Gombauld en U16 avec un an d’avance), le match pour le bronze de l’Euro crétois constituait l’ultime chance de monter sur un podium.

Et l’Equipe de France n’a pas laissé passer l’occasion, dominant l’Espagne de bout en bout. Dès le premier quart-temps l’agressivité des arrières tricolores offrait des paniers faciles aux intérieurs. Noua, Poirier, Yetna, Vautier, tous profitaient de ces caviars pour placer solidement leur équipe en tête (20-15). Comme depuis le début de l’Euro Aimé Toupane choisissait avec pertinence ses rotations en fonction du profil de son adversaire et trouvait en Amine Noua un impeccable leader. L’intérieur de l’ASVEL aura fait preuve d’une remarquable régularité et c’est lui, au cœur du deuxième quart-temps qui lançait un 6-0 qui enfonçait un peu plus une équipe d’Espagne déjà mal en point. Gauthier Denis et Lucas Hergott se joignaient à la fête pour boucler un 19-7 en huit minutes du plus bel effet (39-22).

La suite était moins convaincante avec une attaque de la zone plus délicate et un moment de flottement en fin de troisième quart-temps. Un passage compliqué heureusement stoppé par un tir primé libérateur d’Hergott. Le shoot redonnait de l’air à l’Equipe de France à nouveau inspiré pour lancer le money-time, à l’image d’un Darel Poirier inspiré. Elle retrouvait rapidement un matelas suffisant et comme un symbole, Elie Okobo et Noua, enterraient définitivement les mauvais souvenirs de 2016.

Avec cette victoire l’Equipe de France remporte la 7e médaille dans la catégorie et met fin à une spectaculaire série de 10 podiums consécutifs de l’Espagne.