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Coupe du Monde FIBA 2014

"En 2010 j’étais spectateur"

Bereflex/FFBB
Julien Guérineau (à Grenade) - 30/08/2014
Quatre ans après son dernier passage chez les Bleus, Edwin Jackson retrouve l'équipe nationale, à nouveau dans le cadre de la Coupe du Monde. Mais cette fois, le meilleur marqueur de la Pro A veut changer son approche du tournoi.
Quel sentiment prédomine à quelques heures du début de la Coupe du Monde ?
 
L’impatience. Cela fait longtemps que la préparation a débuté et maintenant on veut vraiment commencer. On veut connaître une montée d’adrénaline. On veut qu’il se passe quelque chose pour briser la routine. On a la chance de faire un métier où aucun match ne se ressemble, où il y a des nouveautés souvent et en Equipe de France, tout est très cadré, minuté. Les sportifs professionnels ne sont pas spécialement fans de ça… moi le premier. Tu n’es pas chez toi et donc il faut trouver des occupations ou être blindé au niveau séries et films sur ton ordinateur.
 
Et qu’avez-vous trouvé ?
 
Nous sommes allés acheter 5 Nintendo DS dans un magasin à côté. Tout le monde se met en ligne pour jouer. J’en profite aussi pour faire des choses que je fais moins d’habitude et beaucoup parler. On passe plus de temps à table à échanger sur des sujets souvent éloignés du basket. C’est très sympa surtout que ce sont des joueurs que tu verras très peu pendant la saison. Je prends ma dose. Ce matin par exemple j’ai passé du temps à discuter avec notre intendant, Théo Souman, que j’avais connu avec les 20 ans et moins en 2009 : de sa femme, de ses enfants, sa vie à Paris. Des choses simples.
 
Le vieux cliché du groupe qui vit bien est-il une réalité ?
 
Le plus important c’est d’avoir des résultats sur le terrain. C’est ce que les gens vont retenir. Tu peux avoir une équipe qui vit très bien, si elle se rate, on va entendre que les mecs n’ont pas mouillé le maillot. Mais bien s’entendre avec des coéquipiers que tu côtoies non stop, c’est important. En club, s’il y a un problème, tu vas à l’entraînement, tu fais ton travail et tu rentres chez toi. En Equipe de France ça serait compliqué s’il n’y avait pas cette entente.
 
Il y a 4 ans vous vous apprêtiez à débuter en sélection au Mondial 2010. A quel point les choses sont-elles différentes aujourd’hui ? 
 
J’avais trop pris comme une fin en soi d’être retenu pour le Mondial. Participer à la compétition c’était un truc incroyable. J’étais émerveillé par les salles, je regardais Navarro passer : wouahh ! Pas impressionné mais content d’y être. Je me faisais tout petit. Spectateur de la chose. Aujourd’hui je me sens investi d’une mission, même si je sais qu’elle ne sera pas forcément énorme. Donc je serai prêt pour amener ma pierre à l’édifice.