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France-Portugal : les Bleus en deux temps

Bellenger/IS/FFBB
Julien Guérineau - 24/02/2022
Après une première mi-temps disputée, l’Equipe de France a largement dominé le Portugal (94-56) et poursuit son sans-faute dans son groupe de qualification.

21 ans après son dernier passage en Côte d’Or, pour un match de Coupe des Nations face à la Lituanie, l’Equipe de France a fait salle comble au Palais des Sports. Des fans enthousiastes mais calmés d’entrée par une équipe du Portugal peu référencée mais qui a rapidement démontré que Vincent Collet avait vu juste en alertant ses joueurs sur le fait qu’ils allaient rencontrer de vrais basketteurs. Les Bleus ont, de plus, donné le bâton pour se faire battre en laissant échapper 7 ballons lors des 7 premières minutes. Une légèreté qui poussait l’entraîneur tricolore à demander un temps-mort qui allait remettre ses troupes dans le droit chemin après leur faux-départ (9-17). Les remplaçants haussaient le ton défensivement, avec comme fers de lance l’activité incessante de Terry Tarpey, la réussite d’Axel Toupane et le rythme donné par le nouveau venu Sylvain Francisco. On peut se construire de beaux souvenirs à Dijon et le meneur de Manresa s’y est attaché en poussant la balle et en appliquant une pression défensive contagieuse qui lui permettait de s’offrir, en solitaire, le premier panier international de sa carrière.

Les Bleus recollaient dès le début du deuxième quart-temps (17-17) mais à aucun moment, lors du premier acte, ils ne parvenaient à creuser l’écart. La faute à une réussite en berne (3/12 à trois-points) mais également à la capacité du Portugal à servir ses intérieurs en mouvement près du cercle et aux qualités de scoreur de Diogo Brito. L’ancien étudiant de Utah State mérite sans doute mieux qu’un strapontin en troisième division espagnole et a fait souffrir ses vis-à-vis (11 pts). L’efficacité de Louis Labeyrie et une superbe connexion Axel Julien-Isaïa Cordinier sur la dernière possession permettaient cependant à l’Equipe de France de rejoindre les vestiaires avec quatre longueurs d’avance (37-33).

Cordinier reprenait immédiatement son vol après la pause sur une claquette dunk et Mathias Lessort faisait parler sa puissance. Cette fois le Portugal souffrait de l’impact physique des Tricolores. La digue cédait définitivement quand les shooteurs français réglaient la mire. Entre jeu rapide et shoots de loin l’Equipe de France passait un autoritaire 27-11 en dix minutes qui ne laissait plus guère de doute quant à l’issue du match.

Sûrs de leur force les Bleus servaient avec gourmandise leurs intérieurs qui, à tour de rôle, faisaient enfler leur capital points. Après Labeyrie, Lessort, c’est Mam Jaiteh qui enchaînait les paniers. Les trois géants rendaient une copie à 38 points à 15/19 aux tirs, preuve du déséquilibre des débats. Vincent Collet pouvait paisiblement faire tourner et relancer l’ancien de la JDA Axel Julien, pour le plus grand plaisir du public local.

En deux temps l’Equipe de France a fait le travail. Elle prendra demain matin la direction de Porto pour reproduire l'exercice dimanche.

Les réactions
Isaïa Cordinier :
"Nous avons été très sérieux en amenant l’énergie qu’il fallait défensivement. Ils ont baissé de pied au fur et à mesure du match. Nos rotations étaient bonnes. Qualités athlétiques et longueur de banc on savait que ce serait notre force. A titre personnel j’essaye juste d’être moi-même et de faire ce dont l’équipe a besoin pour gagner le match. J’essaye d’apporter mon énergie et de jouer le plus juste possible."

Vincent Collet : "Nous sommes heureux de gagner avec un tel écart. On a fait beaucoup d’erreurs en première mi-temps mais nous avons corrigé les choses même si les 18 balles perdues sont encore trop importantes. Tous les efforts que nous avons effectués ont fini par payer, le Portugal était épuisé à la fin du match et c’est dû à l’esprit de mes joueurs. Nos adversaires sont impactés avec les minutes qui passent. C’est un travail de sape qui dépend de la détermination et de la concentration des joueurs. Les équipes que l’on affronte ne viennent pas en victimes expiatoires, il faut accepter que la différence ne se fera pas en dix minutes."