Résumé Lituanie-France : Le rebond français
L’Equipe de France se cherche encore. Un style. Une hiérarchie. Un cinq majeur. Mais elle a trouvé l'essentiel : la victoire.
Samedi après-midi dans une Lanxess Arena verte, jaune et rouge, elle a pourtant pris l’eau en cinq petites minutes, emportée tout à la fois par le rythme balte et par la puissance de Jonas Valanciunas (6-18). Une cavalcade qui tranchait avec une attaque tricolore toujours empruntée et qui n’allait trouver un nouveau souffle qu’avec l’entrée en jeu de Moustapha Fall. Le pivot de l’Olympiakos est un point d’ancrage indispensable dos au panier et, de l’autre côté du terrain, a rapidement perturbé le festival débuté par Valanciunas, soudain confronté à un mur. En quatre petites minutes sur le parquet, Fall changeait la donne et retournait une situation particulièrement mal engagée.
A ses côtés, Evan Fournier, frustré par sa première sortie (7 pts à 2/10), passait ses nerfs sur les chiens de garde lancés à ses trousses. Tirs en suspension, en sortie d’écran, pénétrations vers le cercle, la panoplie complète du parfait scoreur était passée en revue avec une efficacité redoutable (17 points en 13 minutes). Le duo œuvrait à la perfection pour recoller en milieu de deuxième quart-temps (31-31). Et si les Bleus avaient toutes les peines du monde à contenir les ailiers Marius Grigonis et Ignas Brazdeikis (19 pts à 7/9), ils pouvaient se satisfaire d’un retour aux vestiaires avec un seul point de retard, une situation flatteuse compte tenu de leur début de rencontre.
Ils ne refaisaient pas la même erreur pour lancer la deuxième mi-temps. Alors que Terry Tarpey se battait sur chaque possession pour arracher un rebond ici ou voler un ballon là, les troupes de Vincent Collet réglaient la mire à longue distance et deux tirs à trois-points consécutifs de Yabusele et Tarpey leur offraient leur premier avantage de la soirée (48-46).
La Lituanie allait cependant réagir dans le sillage de Rokas Jokubaitis. Depuis la retraite internationale de Sarunas Jasikevicius, le pays du basket se cherche désespérément un meneur de niveau international. Son recul dans la hiérarchie mondiale s’explique en grande partie par cette faiblesse. Le jeune joyau du Barça l’efface en grande partie. Sa vitesse et sa capacité à perforer les défenses ont fait souffrir des Bleus qui encaissaient un 0-8 à l’approche du money-time (50-56).
A sa sortie, c’est sa doublure, le poids plume gaucher Lekas Lekavicius qui trouvait les intervalles pour permettre aux Baltes de conserver les commandes. Mais le retour de Fournier et un Tarpey héroïque assuraient un final haletant. La défense française multipliait alors les ballons volés pour s’offrir des paniers faciles en transition. Un blitz soudain (15-4) qui sonnaient les Lituaniens. Et sur une claquette de Rudy Gobert, comme un symbole d'un match que la France est allé chercher avec les tripes, la victoire, péniblement validée ensuite sur la ligne des lancers-francs, se dessinait enfin.
