Feu d’artifice pour les quarts | FFBB

Vous êtes ici

Equipe de France masculine

Feu d’artifice pour les quarts

Julien Guérineau (service de presse FFBB) - 13/09/2013
L’Equipe de France a dominé la Lettonie (102-91) au terme d’un spectaculaire festival offensif. Elle s’ouvre ainsi les portes des quarts de finale et peut viser une des deux premières places de la poule.
"Ce match était devenu dangereux mais il pouvait aussi nous promettre une belle récompense : avoir dans les mains une possible deuxième place dimanche. C’était une motivation supplémentaire." A la dérive mercredi, l’Ukraine a surpris la Serbie vendredi soir à Ljubljana, se relançant dans la course à la qualification pour les quarts. Les Bleus et Vincent Collet savaient donc en entrant sur le parquet qu’une place dans le top 8 était loin d’être garantie. 
Et ils ont abordé leur face à face avec les artilleurs lettons de la meilleure des façons. Après trois premières minutes équilibrées (10-10), les hommes d’Ainars Bagatskis ont été totalement balayés par la vitesse d’exécution française avec comme arme numéro un Nicolas Batum. Présent sur les lignes de passes, agressif vers le cercle, précis dans les coupes vers le panier, l’ailier des Blazers a livré un véritablement récital, terminant le premier quart-temps avec une évaluation surréaliste de 16 ! "Nous avons abordé la rencontre avec une très bonne agressivité défensive et beaucoup de rythme. On n’a jamais aussi bien relancé que ce soir", se félicitait Vincent Collet, soulignant l’abattage de ses cadres (87 points du cinq majeur).
Batum sur un nuage était accompagné dans son entreprise de destruction par son compère de la génération 88, Alexis Ajinça. Postant sans relâche ses vis-à-vis près du cercle le pivot strasbourgeois est désormais un véritable point de fixation et ses coéquipiers n’hésitent plus à le gaver de ballons dans la peinture. Il en a profité pour exploser son record en carrière (25 pts) et propulser les Bleus vers les quarts, leur huitième qualification consécutive dans le grand huit continental.
Mais l’affaire ne fut pas simple car un temps devancés de 22 longueurs, les Lettons ont continué à dégainer dans tous les sens, passant 30 points à la défense tricolore dans le troisième quart-temps et presque autant dans le quatrième. "Ce sont de grands malades", concédait, admiratif, Vincent Collet. "On voit rarement une équipe prendre autant de tirs en première intention. Quand on marquait il revenait toujours avec un trois-points et on voyait l’écart fondre. C’était impressionnant parce que beaucoup d’équipes, quand elles sont à -20 et dominées comme la Lettonie l’était, renoncent."
Si les shooteurs Blums et Janicenoks ont été littéralement rayés de la carte par le duo Gélabale-Batum, Dairis Bertans (28 pts) a su prendre le relais. "Par rapport aux années précédentes ils ont d’autres armes, d’autres joueurs capables de mettre des points. Ils ont même réussi un alley-oop. Je ne sais même pas d’où ils l’ont sorti celui-là", rigolait Mickaël Gélabale, qui soulignait également la capacité du groupe France à enquiller les paniers. "C’est une qualité de cette équipe. Dans leurs clubs, nos joueurs scorent. Donc on ne va pas faire que défendre."La France n’avait d’ailleurs plus dépassé la barre des  100 points dans un EuroBasket depuis 1991. C’était à Rome, face à la Tchécoslovaquie (104-80).
"22 ans, c’est vrai ça ? D’accord… c’est bien", commentera taquin Boris Diaw à l’annonce du caractère historique de ce feu d’artifice offensif. Le capitaine des Bleus était d’ailleurs tout aussi inspiré au moment de commenter l’apport exceptionnel d’Ajinça au pivot : "Ça faisait 22 ans aussi ? Vous aimez trop les chiffres les mecs…" 
La soirée a donc fini dans la bonne humeur pour les Bleus, heureux d’avoir retrouvé le vrai Batman et un Tony Parker décisif pour annihiler les dernières velléités de retour lettones. "Nicolas a voulu être agressif d’entrée. Tant mieux ça aide l’équipe", remarquait Boris Diaw. Après ce succès, l’Equipe de France va pouvoir préparer dans la sérénité son ultime match de poule face à la Serbie et suivre les résultats d’une poule F illisible et qui lui livrera, lundi, l’identité de son adversaire en quart de finale.
Les groupes du deuxième tour (les quatre premiers qualifiés en quarts de finale)
Poule E
Serbie 3 v – 1 d
Lituanie 3 v – 1 d
France 3 v – 1 d
Ukraine 2 v – 2 d
Lettonie 1 v – 3 d
Belgique 0 v – 4 d
Poule F
Croatie 2 v – 1 d
Espagne 2 v – 1 d
Italie 2 v – 1 d
Slovénie 2 v – 1 d
Finlande 1 v – 2 d
Grèce 1 v – 2 d
Le programme des Bleus 
Dimanche 15 septembre : France-Serbie (21h00)
Quarts de finale 18 (pour E1 et E3) et 19 (E2 et E4) septembre