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"J’ai inspiré beaucoup de joueurs"

08/04/2022
Figure emblématique du club d’Orthez dans les années 70, Alain Larrouquis a marqué, par son jeu, les esprits bien au-delà du Béarn. Aujourd’hui, il est un retraité heureux qui garde un œil critique sur son sport.
Depuis 2020, vous êtes académicien du basket français aux côtés des hommes et des femmes qui ont marqué notre sport. Qu’avez-vous ressenti quand vous avez été élu ? 
C’est sympa y’a pas à dire. J’y avais ma place et mon nom tardait à venir peut-être parce que je n’ai pas gagné de trophée en équipe. Mais je pense avoir marqué un peu l’histoire du basket par mon jeu. Ça tardait un peu, alors quand c’est arrivé, j’étais quand même content.
 
Alain Larrouquis et Alain Gilles Vous avez donc laissé une trace, un héritage, pour les plus jeunes. Est-ce important pour vous ?
On ne voyait pas de match à la télévision, mes influences à moi c’était plutôt le sport scolaire le jeudi après-midi. A l’époque, il y avait beaucoup de monde, 200-300 personnes, qui allait voir jouer les cadets de Pau contre ceux de Bayonne. Moi j’ai vu ces jeunes jouer et ce sont eux qui m’ont donné envie de jouer au basket. Ils étaient un peu mes idoles. On ne connaissait pas les Etats-Unis et nous connaissions peu les autres équipes françaises. Après je pense que j’ai inspiré beaucoup de joueurs par mon jeu et par ma façon d’être sur et en dehors du terrain. Je suis content d’avoir transmis des choses auprès de jeunes orthésiens qui me disent encore aujourd’hui : « A 13-14 ans on avait des posters d’Alain Larrouquis ». On a fait connaitre le basket à toute la région qui était d’abord une région de Rugby.
 
Pensez-vous que le Club des Internationaux peut jouer ce rôle de lien entre les générations ?
Honnêtement, je suis un peu détaché de tout cela parce que les réunions c’est toujours à Paris. J’habite dans le sud, ce n’est pas facile. J’y allais plus souvent au début parce que y’avait mon ami Alain Gilles qui était là. Il est décédé, donc c’est vrai que j’ai un peu lâché l’affaire. Je ne suis pas très actif mais je pense qu’il y a un rôle à jouer. A un moment, j’ai coaché des jeunes, ils ne connaissaient aucun joueur du basket français, y’avait que la NBA. Il y avait zéro culture basket, à un moment donné cela n’a pas été bien transmis. 
 
Quel lien gardez-vous aujourd’hui avec le basket ?
Aujourd’hui, j’ai très peu de relation au basket. J’ai arrêté ma carrière de joueur à 38 ans, j’ai entrainé Avignon et après je suis devenu agent de joueurs. Fallait se débrouiller, je connaissais pas mal de joueurs, de jeunes joueurs, et j’ai fait ça pendant 23 ans jusqu’à la retraite. Je suis resté dans le milieu mais aujourd’hui je n’ai plus de contact. J’ai entrainé un peu des gamins mais j’avoue que moi j’aime beaucoup la vie et dans la vie y’a beaucoup de choses à faire. Je suis un retraité heureux, j’aime bien voir des concerts, aller au théâtre, au cinéma, aller en vacances. Je ne me suis pas investi dans des associations, je me suis proposé une fois ou deux, je n’ai pas eu de retour donc je me suis dit ça ne les intéressait pas.
 

Alain Larrouquis en Equipe de France

Gardez-vous un œil sur l’Equipe de France et ses résultats ?
J’aime bien cette Equipe de France que l’on a actuellement. Elle a un bon état d’esprit, le fait que ça soit un vrai coéquipier (NDLR Batum) qui fasse le contre qui amène l’équipe en finale des Jeux Olympiques. Je trouve qu’elle a un bon état d’esprit cette équipe. Le problème souvent de l’Equipe de France ou de certaines équipes c’est qu’il y a l’égo, y’en a toujours 2 ou 3 qui veulent un peu tirer la couverture. Là je trouve que c’est une vraie équipe.
 
Alain Larrouquis en bref
Né le 15 juin 1950 à Orthez
Meneur
73 sélections et 417 points en Équipe de France entre 1973 et 1983
2 Championnats d’Europe
 
Carrière joueur
1970-1983 : Orthez
1984-1986 : Villeurbanne
1986-1987 : Antibes
1987-1989 : Avignon
 
Distinctions individuelles
Académie du Basket 2020