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Coupe de France (Demi-finale)

L'ASVEL sera à Bercy

23/04/2008
L'ASVEL n'est plus qu'à 40 minutes d'un trophée. A Limoges, en demi-finale de la Coupe de France, les Villeurbannais ont pris le dessus sur le finaliste 2007, Nanterre (57-43) au terme d'une rencontre marquée par la grande maladresse des deux protagonistes.

Nanterre - ASVEL : 43 - 57

L'impact physique de l'ASVEL, la hantise de Pascal Donnadieu. En retrouvant le deuxième du championnat de Pro A, l'entraîneur de Nanterre savait parfaitement que ses troupes allaient souffrir face à la taille et aux centimètres de son adversaire. De la vitesse, de la course demandait-il ainsi à ses troupes dès le coup d'envoi. Mais sans adresse extérieure (3/17 en 10') la JSF encaissait de plein fouet cette différence. Robert Conley agressif vers le cercle dominait Souarata Cissé et Uche Nsonwu s'imposait rapidement au rebond. Résultat des courses l'écart ne cessait d'enfler, de 8 points après quatre minutes à 14 en fin de premier quart-temps (20-6). Mais pour ne pas savoir concrétiser un grand nombre de paniers près du cercle et en butant sur la zone proposée par Nanterre, l'ASVEL va parvenir à se compliquer la tâche avant la pause dans un deuxième quart-temps affligeant au niveau basket. Le score en 10 longues, très longues, interminables minutes pour les spectateurs de Beaublanc : 10-2 pour les pensionnaires de Pro B ! Comme un symbole, Robert Conley se dribble sur le pied au buzzer pour mettre fin au massacre. Les deux formations ont combiné un famélique 16/62 aux tirs (25,8% de réussite) dont 2/21 à trois-points. Pour le showtime on repassera. Seul point positif l'intérêt du match est relancé par l'activité d'Adrien Moerman (6 pts, 4 rbds).

La deuxième mi-temps repart sur des bases similaires quand, miraculeux déclic, l'ASVEL retrouve un peu de rythme dans son jeu de passe. En face Moerman, magnifique de combativité, commence à s'essoufler. Les Villeurbannais en profitent et retrouvent un soupçon d'adresse. Une donnée qui change la donne face à la zone 2-3 des banlieusards. Lamayn Wilson, en panne sèche jusqu'à présent, règle la mire pour retrouver l'écart des 10 premières minutes (43-30). Yohann Sangaré, le seul des 20 acteurs avec véritablement le compas dans l'oeil de loin mercredi soir à Limoges, prend ensuite le relais à longue distance. A +18 (50-32, 33e), Yves Baratet commence à faire tourner son effectif avec l'entrée en jeu d'Antoine Eito. Marko Cakarevic suit quelques secondes plus tard. La JSF, combattive mais trop maladroite, ne reverra pas le POPB en 2008, malgré un ultime rush. La dernière fois que l'ASVEL s'était retrouvée à Bercy ? En 2002. Les hommes de Boscia Tanjevic avaient baissé pavillon contre Pau-Orthez avant de prendre leur revanche en finale du championnat, leur dernier titre en date. Un heureux présage ?

Les réactions
Pas d'explosion de joie bien évidemment du côté de l'ASVEL mais le sentiment du devoir accompli et "la satisfaction de jouer une finale et donc d'être en position de gagner un titre" pour Yves Baratet qui se projetait déjà vers le duel qui l'opposera à Nancy vendredi soir. "Je note qu'à part Robert Conley personne ne joue plus de 32 minutes ce qui est très important dans l'optique de la récupération pour une fin de saison régulière capitale pour obtenir le meilleur classement pour les playoffs." Pascal Donnadieu quant à lui ne pouvait que constater que ses joueurs étaient "carbonisés". "Nous n'avions pas d'arguments. Ils ont une telle densité... Nous il nous faut de la fraîcheur pour nous exprimer. Ce soir il aurait fallu être à 150% et nous n'étions même à 100%. Mon regret c'est de ne pas avoir pu offrir un spectacle de qualité au public. Aujourd'hui, même si cela nous coûte un ou deux matches en championnat, je dis, quelle belle aventure."

Par Julien Guérineau, Service de Presse FFBB, sur place à Limoges.