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Coupe du Monde FIBA 2014

Leçon d’espagnol

Bellenger/IS/FFBB
Julien Guérineau (à Grenade) - 04/09/2014
Les Bleus ont réalisé un match courageux face à l’Espagne. Mais ils n’ont jamais été en mesure de faire douter les favoris de la compétition qui ont patiemment et inlassablement creusé l’écart (64-88). L’Equipe de France jouera donc sa qualification pour les huitièmes de finale face à l’Iran jeudi à 18h00.
L’Espagne agace tout autant qu’elle impressionne. Et si les petits coups de vice de Rudy Fernandez ou les jérémiades incessantes de Juan-Carlos Navarro suscitent souvent l’énervement c’est aussi, et surtout, car cette Espagne semble quasi-invincible lorsqu’elle se présente au complet. Elle peut légitimement prétendre au titre de meilleure équipe européenne de tous les temps avec la Yougoslavie de la fin de des années 80, avant son éclatement. 
 
Pour la neuvième fois consécutive, les Bleus ont donc dû baisser pavillon face à Pau Gasol. Ce dernier a pourtant été plutôt bien contenu mais la qualité des rotations intérieures de la Roja ont fini, comme souvent, par faire la différence. "Je suis déçu de l’écart", a regretté Vincent Collet en zone mixte."C’était déjà dommage de compter 10 points de retard à la mi-temps. Ensuite on a manqué cruellement d’adresse puisqu’on rate systématiquement les tirs qui nous auraient permis de nous rapprocher. Au basket il faut être adroit, surtout dans ces matches-là. Et certaines de nos erreurs ne sont pas du niveau mondial où il faut être pour les jouer les yeux dans les yeux." L’Espagne, depuis le début du tournoi, cherche le K.-O. d’entrée. Pas question pour elle de traîner en route ou de faire de sentiment. Elle a failli y parvenir mercredi soir (3-11) mais la France s’est battue, a trouvé de l’adresse grâce au duo Diot-Batum et de la hargne avec Joffrey Lauvergne pour revenir au contact, avant qu’un missile de Navarro à 0,7 seconde du buzzer ne lui mette un premier coup au moral. 


 
Une fin de première mi-temps pas idéalement gérée puis une succession de balles perdues au retour des vestiaires ont fait le reste. Face à l’Espagne, en quelques secondes la digue peut céder, les trois-points pleuvoir, les contre-attaques fuser. La pile électrique Sergio Llull a largement contribué à creuser l’écart et l’absence d’adresse de loin des Français a fait le reste (1/12 à trois-points en deuxième mi-temps). "Dans le troisième quart-temps on perd des ballons idiots alors qu’on les avait bien contenus sur le jeu rapide. Ensuite on s’est désunis, ils nous ont impacté physiquement et le score a enflé", pestait Florent Pietrus. "Nous ne sommes pas au niveau de cette équipe d’Espagne mais nous avons livré un beau combat en première mi-temps. Il faudra s’en servir pour continuer à travailler. Le score est cruel mais les matches qu’il faudra gagner c’est la semaine prochaine."
 
Et même plus tôt que cela. Après quatre journées, la France n’a toujours pas composté son billet pour Madrid. Il lui faudra battre l’Iran (ou perdre de 6 points et moins et espérer un succès de l’Espagne sur la Serbie) pour s’assurer de la troisième place de la poule. "J’ai des motifs de satisfaction : du courage, des garçons qui veulent s’investir. Je trouve qu’offensivement on trouve des bonnes solutions sur leur défense", positivait Vincent Collet. "Maintenant je suis concentré sur le match contre l’Iran pour aller en huitièmes. Je souhaite qu’on puisse rejouer l’Espagne mais il faudra battre l’Iran puis gagner le huitième pour en avoir l’occasion. Donc il faut rebasculer immédiatement."