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EQUIPE DE FRANCE MASCULINE - PRÉPARATION À L'EUROBASKET 2015

Les Bleus voient rouge

Bellenger/IS/FFBB
14/08/2015
Sous ses nouvelles couleurs, l'Equipe de France a pulvérisé une faible équipe d'Ukraine (90-57), dans la nouvelle salle de la métropole nantaise, la Trocardière

L'Ukraine avait surpris le petit monde du basket européen en 2013 en s'invitant dans le top 8 de la compétition continentale, se qualifiant ainsi pour la Coupe du Monde. A la base de cette réussite la présence sur le banc de Mike Fratello, l'ancien coach des Hawks en NBA, et celle sur le terrain de Pooh Jeter, meneur de poche ultra talentueux qui a largement contribué, il y a quelques semaines au titre de champion de France de Limoges. Deux ans plus tard, la moitié de l'effectif a disparu, Jeter en tête et avec lui des pointures comme Sergii Gladyr ou Vyacheslav Kravstov.

L'Equipe de France n'a pas fait de sentiment face à cet adversaire blessé et a retrouvé de la confiance, 48 heures après une prestation décevante à Belgrade. Si l'opposition n'était pas du même calibre, il fallait cependant rapidement retrouver la marche avant. Concentrés, appliqués et efficaces, les Bleus ont tué le match en l'espace de trois minutes, le temps de signer un 10-2 démontrant que lorsque leur agressivité défensive est au rendez-vous, les équipes du deuxième ou troisième chapeau européen n'ont pas les moyens de développer leur jeu. Les extérieurs sur les lignes de passes, les intérieurs gavés de ballons près du cercle, le premier quart-temps tournait vite au jeu de massacre avec un impeccable 12/15 aux tirs. Vincent Collet pouvait rapidement rentrer dans ses rotations sans craindre une baisse de régime ou un éventuel retour. Mouhammadou Jaiteh en profitait pour bénéficier d'un temps de jeu conséquent et signer ses premiers points chez les A. L'écart allait enfler jusqu'à 30 unités et à la pause, Ievgen Murzin pouvait simplement se dire que la naturalisation express du micro-meneur Jerome Randle avait sauvé son équipe d'une correction encore plus mémorable : 49 points pour la France, 23 pour l'Ukraine dont 13 de sa nouvelle recrue.

VIncent Collet admettait aisément, au micro de Canal + qu'il aurait préféré un face à face plus accroché, d'autant que c'est à nouveau contre l'Ukraine que la France disputera son prochain match de préparation. Faute d'adversité, la soirée aura au moins servi à l'ensemble de l'effectif (excepté Rudy Gobert, laissé au repos) à se faire plaisir, notamment en attaque. Les sourires étaient nombreux sur le banc, à commencer par celui de Tony Parker, hilare avec Nicolas Batum et Boris Diaw en constatant, à sa sortie, qu'il n'avait pas inscrit le moindre point au tableau de marque. Une incongruité qui n'était plus arrivée au meneur des Spurs depuis un quart de finale de l'EuroBasket 2001 face à l'Allemagne, lorsqu'il n'avait que 19 ans. Signe supplémentaire de la tranquille soirée tricolore, Parker n'a même pas pris un tir. Une simple anecdote, avec la 100e sélection de Nicolas Batum, sur la route de l'EuroBasket.

Les réactions
Boris Diaw : "La première chose à retenir c'est la réaction, la façon d'aborder le match. Après malgré l'écart ce n'était pas parfait. Il y a pas mal de petits détails qui ne se voient pas puisque nous avons dominé athlétiquement.  Nous sommes lucides là-dessus, le résultat ce n'est pas ce que l'on regarde mais plutôt ce qu'on produit action après action. Après demain on va tester notre constance. Il va falloir refaire la même chose et éviter d'afficher de la suffisance parce que ça s'est bien passé ce soir."

Vincent Collet : "Nos systèmes ont été moins contestés donc on a pu voir que les timings ne sont pas encore parfaits. On va essayer d'aller plus loin dans ce domaine. Le paradoxe c'est que nous étions plus concentrés que face à la Serbie. Dimanche on présentera d'autres choses, défensivement comme offensivement. Quand nous avons choisi l'Ukraine nous avions traité avec Mike Fratello lors du tirage au sort. Cela fait partie des aléas d'une préparation. Il faut faire avec. Mais il ne faut pas jouer que de très fortes équipes. Malgré tout on pensait plutôt à l'Ukraine des années précédentes. On va reprendre le match action par action et on percevra des progrès dans certains domaines et d'autres où nous devrons encore travailler. Ce qu'il faut améliorer c'est la qualité de l'exécution."

France bat Ukraine 90-57