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Nationale Masculine 1

L’homme aux quatre prénoms

07/04/2006
Révélation de la dernière saison de NM1, Michel Jean-Baptiste Adolphe, aurait pu succomber aux sirènes de Pro A. Il a pourtant décidé de poursuivre l’aventure avec Liévin. Longtemps blessé cette saison, il tentera ce week-end face au Stade de Vanves de retrouver son meilleur niveau afin de ramener des points précieux pour le maintien.

Tout d’abord, une mise au point. Son prénom est Michel. Son nom de famille Jean-Baptiste Adolphe. "Même sur le site de la fédé, ils sont un peu perdus, mais ne ce n’est pas un souci, j’ai l’habitude", rigole le principal intéressé. Son patronyme pourrait cependant rapidement ne plus être aussi souvent écorché. Car en un peu plus d’un an en Métropole, cette force de la nature (2,06 m, 115 kilos) s’est construit une belle réputation à l’issue d’une étonnante saison 2004/05 avec Liévin (13,3 pts, 6,2 rbds), au point d’intéresser bon nombres de formations de l’élite, dont Cholet. "Il y avait des propositions alléchantes c’est vrai", reconnaît-il. "Mais c’était l’aspect sportif et le temps de jeu qui priment. J’ai longuement réfléchi à tout ça pour savoir ce que je voulais vraiment pour moi. Je souhaitais progresser au niveau de l’expérience et donc j’ai décidé de rester."

Une aubaine pour Liévin, déjà tout heureux de pouvoir recruter Jean-Baptiste Adolphe à l’été 2004. Car il fallait avoir du nez pour recruter cet illustre inconnu déjà âgé de 24 ans et qui évoluait toujours en Guadeloupe, avec le club d’Avenir 2000. "Je suis arrivé ici parce qu’en fait, il n’y a que Liévin qui acceptait de me payer mon billet d’avion." Le retour sur investissement est incontestablement très positif d’autant plus que Michel la trouvaille est resté fidèle au club lui ayant donné sa chance. "L’ambiance m’a plus et je me suis dit, pourquoi chercher ailleurs ?", remarque le joueur.

Une attitude rare dans le basket moderne mais qui colle bien à un personnage au parcours atypique et qui commence simplement à prendre conscience de ses possibilités. "En fait, j’ai commencé très tard. A 18 ans. Il a fallu rattraper le temps perdu et c’est ce que j’ai essayé de faire avec Félix Courtinard aux Antilles." L’ancien pivot de l’Équipe de France avait repéré ce grand gabarit footballeur pour le convaincre de tâter de la balle orange : "Être professionnel ne m’avait pas effleuré l’esprit. Le basket c’était pour le loisir. Mais au fil du temps on m’a fait comprendre que j’avais le potentiel pour le haut niveau."

Reste désormais à confirmer face à des équipes qui attendent l’intérieur nordiste au tournant. Ses stats en légère baisse attestent d’ailleurs de ce régime de faveur (8,4 pts, 5,9 rbds). "Je sens la différence avec l’an passé. Les équipes me connaissent et font plus attention à moi. Ce n’était pas le cas en début de saison dernière. Il va falloir s’adapter. Je le savais et c’est également pour cette raison que je voulais rester encore un an." Avant sans doute de se faire définitivement un nom… ou un prénom.

Rencontres de la 29ème journée (8 avril 2006)
20h00 : Saint Chamond – Feurs
20h00 : Le Portel – Poitiers
20h00 : Saint Vallier – Golfe Juan
20h00 : Bordeaux – Denek bat Urcuit
20h00 : Salon Lançon – Poissy
20h00 : CFBB – Blois
20h00 : Vanves – Lievin
20h00 : Valence Condom – Longwy Rehon
20h30 : Limoges - Challans

Julien Guérineau – Service de Presse FFBB

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