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Interview

"Au Brésil, un basket vivant et chaleureux"

Propos recueillis par Arnaud Dunikowski - 23/11/2021
Entraîneur assistant à Landerneau, Virgil Lopez (44 ans) a vécu plus de dix ans au Brésil où il a construit sa carrière et developpé ses compétences. Qu'il met désormais au service de Wani Muganguzi et du collectfif breton.
Pouvez-vous vous présenter brièvement ?
Je suis Virgil Lopez, j'ai commencé dans le basket professionnel en tant qu'assistant coach à Montpellier en 2001 où j'étais l'assistant de Valérie Garnier. 
 
Quand et comment a débuté votre carrière d'entraîneur ?
Quand j'étais plus jeune, j'avais le projet d'avoir un parcours pour devenir coach. J'ai fait mes formations au club d'Orange pendant 3-4 ans. En faisant mes études en STAPS, j'ai réussi à allier les deux projets et à rentrer dans une équipe pro. J'ai ensuite fait un petit aparté puisque grâce à mon parcours STAPS sur la préparation physique, j'arrive à intégrer le staff de l'Équipe de France de beach-volley.
 
Pourquoi avoir décidé de partir au Brésil ?
Je me suis marié avec Adriana Dos Santos en 2004 (ancienne joueuse passée notamment par Lattes Montpellier) et en 2008 on décide de partir là-bas. L'idée est de pouvoir avoir une carrière internationale, de comprendre comment fonctionne le basket brésilien qui était double médaillé olympique (argent en 1996 et bronze en 2000) et auparavant champion du Monde (en 1994). Je me suis dis "pourquoi ne pas avoir cette expérience ?" avec l'envie de voir comment ils travaillent, comment ils font pour être aussi adroits à 3 points. A l'époque c'était une caractéristique brésilienne.
 
Vous avez intégré plusieurs clubs et même les sélections nationales (jeunes et séniors). Comment avez-vous construit votre parcours là-bas ?
J'étais dans les salles, je regardais et j'ai demandé une opportunité en faisant comprendre que c'était plus pour engranger de l'expérience. J'ai intégré le staff une première année sans contrat (à Unimed Americana), comme ils ont aimé ma façon d'aborder le basket, d'entraîner, je deviens premier assistant la deuxième année. Au fur et à mesure je gagne des échelons et je passe entraîneur en 2013 mais la Direction change et je redeviens assistant. J'arrive ensuite à faire 3 ans dans un club au nord du Brésil, Sampaio Correa.
 
Quel est le niveau de la première division féminine brésilienne ?
C'est une division qui est très physique, moins technique que la France. Avec les gabarits qu'ils ont c'est aussi compréhensible. D'un point de vue physique c'est vraiment énorme. Il y aussi la culture du shoot à 3 points, la grinta, vibrer sur le banc à chaque panier. C'est un basket très vivant et chaleureux.
 
Vous êtes revenu en 2018/19 à Lattes Montpellier puis reparti au Brésil. Pourquoi ?
J'avais le projet de revenir avec ma famille en France, il y a eu cette possibilité de revenir à Montpellier car il y avait une place vacante. Mais je ne pouvais pas la combiner avec le projet d'intégration des équipes nationales (U16 et A féminines). J'ai préféré être sur une place en équipe nationale et intégrer de manière continue un club brésilien.
 
Comment s'est organisé votre retour en France, à Landerneau ?

Ca fait 5 ans que je suis par monts et par vaux, que je vois très peu ma famille. J'avais l'envie de reconstruire une vie de famille à peu près normale

 et de ne pas rester seul sur l'ensemble d'une saison. Landerneau est un club qui a une grande identité dans le basket français notamment par rapport à ses supporters, sa salle. C'est un club chaleureux. La connexion avec Wani (Mugangu
zi) est très bonne, on s'était vus lors de mon passage à Montpellier, on avait échangé et ça avait tout de suite accroché. Je me suis dit qu'il y avait un bon bout de chemin à faire ensemble, une belle aventure. 
 
 
Avez-vous des envies de repartir au Brésil ?
Je ne sais pas. Je ne peux pas dire non car ce serait mettre la charrue avant les boeufs. On va dire que s'il y a un projet pourquoi pas mais notre intention est de rester en France ou en Europe.