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27/07/2016
Tournoi international de basket-ball, à Nice. Sur la photographie, les équipes de la Virtus Bologne et de l’Eveil de Sainte-Marie de la Guillotière de Lyon s’affrontent. Les Lyonnais, emmenés notamment par Robert Busnel (N°5) et André Buffière (N°7), remportent la compétition. Les rencontres de cette édition 1947 ont lieu sur la place Masséna. Un événement sportif et populaire qui convient bien à la cité méditerranéenne qui souhaite entretenir l'image d'une ville vivante et ouverte sur le monde.

« Nice, son soleil, ses fleurs, sa Grande Bleue et ses basketteurs vous attendent… » (1)

A la fin des années 1940, Nice reçoit à plusieurs reprises ce tournoi qui rassemble des équipes de clubs, puis des sélections nationales. La mairie de Jacques Cotta voit d’un très bon œil cet évènement sportif qui participe à l’animation et au rayonnement de la cité. Le premier événement a lieu en 1945. Il s’agit d’un tournoi inter-villes françaises (classement final : Lyon, Paris, Monaco, Marseille, Toulouse, Strasbourg, Paris FSGT) organisé par la Sous-Ligue de Provence de basket-ball, à la fin du mois de décembre.

« Presque un championnat d’Europe… » (2)

Le tournoi ayant donné satisfaction aux organisateurs et à la ville de Nice, il est reconduit, avec l’ambition de faire grandir l’événement. Ce seront donc des équipes de clubs champions nationaux qui s’affronteront au printemps. Cette deuxième édition, première à dimension internationale, a lieu début janvier 1947. C’est l’Eveil de Sainte-Marie de la Guillotière (ESMG), dont la composition ressemble terriblement à la sélection lyonnaise qui avait triomphé en 1945, qui remporte la compétition, devant la Virtus de Bologne. Les autres équipes en présence sont l’Association Sportive de Monaco, le Dolobran Athletic Club de Londres (Grande-Bretagne), le Club Athlétique de Genève (Suisse), le Sparta de Prague (Tchécoslovaquie), le De Erste Driejarige (Hollande) et les Semailles de Bruxelles (Belgique). L’ESMG, champion de France en titre, et son équipe redoutablement efficace constituée par Robert Busnel, véritable manager avant l’heure, gagne tous ses matches.

L’Euroligue avant l’heure ?

Ce nouveau succès fait naitre l’idée, pour continuer à faire grandir le tournoi, d’inviter des sélections nationales pour l’édition 1948. La Fédération française de basket-ball, cependant, s’y oppose, pour ne pas empiéter sur les prérogatives de la FIBA. La FFBB enjoint les organisateurs à s’en tenir au principe des clubs champions. Il s’en suivra un tournoi au plateau hétéroclite, constitué de clubs européens et d’une sélection des provinces françaises, qui ressemble fort à une équipe de France qui ne peut pas dire son nom. C’est le Sokol de Brno, club tchécoslovaque, qui termine à la première place. On songe déjà à inviter une équipe américaine pour l’édition 1949…

En 1949, la sélection des provinces françaises remporte un tournoi devant l’AS Monaco ainsi que des clubs hollandais, hongrois, italiens, suisses et une sélection de Catalogne…mais sans équipe venues d’outre-Atlantique finalement. La compétition niçoise est un tournoi dont le format évolue chaque saison et qui se joue sur quelques jours au maximum. Il n’y a pas de lien avec la Coupe des Champions, qui naitra une dizaine d’années plus tard.

« La plus grande manifestation internationale de basket réalisée en France… » (3)

Le tournoi prend une nouvelle dimension en 1950 quand il s’ouvre aux équipes nationales, avec l’accord de la FIBA, qui en fait une épreuve qualificative pour le Championnat du Monde à Buenos Aires. Paradoxalement, la France ne dispute pas la compétition, car elle a déjà son billet pour l’Argentine. Les deux finalistes, Italie et Espagne, se qualifient.

« Le tournoi de Nice n’aura pas lieu… » (4)

En 1951, le tournoi est disputé par 6 équipes nationales féminines. Les Françaises l’emportent. Il s’agit du dernier Tournoi International de Nice. Paul Calmet, animateur du basket azurée et organisateur principal du tournoi depuis 1945, annonce au Bureau fédéral de la FFBB qu’il n’y aura pas de Tournoi 1952 (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6560776m/f30.image.r=%22tournoi%20de%20nice%22 ). La revue fédérale n’entre pas dans les détails de l’arrêt d’un tournoi qui semblait constituer un événement régulier à rayonnement international pour le basket français. Manque de soutient municipal ? Lassitude des organisateurs ? Volonté de contrôle de la FIBA sur les événements internationaux ? Les raisons de la fin de cette compétition constituent un sujet à explorer... 

 

(1)    Basket-ball N°145 du 12 juin 1945 (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58136481/ )

(2)    Basket-ball N°164 du 27 janvier 1947 (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5814342t/ )

(3)    Basket-ball N°213 du 20 janvier 1950 (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5818208p/ )

(4)    Basket-ball N°213 du 20 janvier 1950 (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5818208p.item )