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Nationale Masculine 1 - Journée 1

Rouen remporte le derby normand, Feurs et Loon Plage réussissent leur entrée

Maëva Parmentier / Rouen Métropole Basket
Thomas Puentes - 28/09/2022
La première journée de Nationale Masculine 1 est arrivée à son terme hier soir. Trois derbys au programme, des retrouvailles, peu d’écart … bref un belle première sortie sur les parquets pour lancer la saison.

Dans la poule A, Loon Plage a fait sensation hier soir face à l’ancien pensionnaire de Pro B, Tours. Après avoir survolé la préparation, à la surprise générale face à de grosses écuries, le club nordiste à réitérer la performance en contenant les hommes de Thomas Drouot (88-81) et la très grosse performance de Jakub Schenk (32 points / 3 rebonds / 7 passes). Dans le derby breton entre Lorient et Rennes, c’est finalement le CEP qui aura eu le dessus toute la rencontre (88-79). Entre Vitré et Toulouse, la victoire s’est jouée dans les détails avec un coude à coude qui aura duré jusqu’au bout. Finalement, c’est le TBC qui repart de Bretagne avec la victoire (62-66). Tarbes-Lourdes, aussi en déplacement dans l’Ouest, s’impose face aux Sables Vendée Basket en ayant fait la différence en première mi-temps (85-71). Challans réalise le plus gros écart de la journée (+22) face à Chartres à l’occasion des retrouvailles entre Sébastien Lambert, Patrick Clerence et la Halle Jean Cochet (67-89). Berck rate son entrée dans le championnat en s’inclinant à domicile face à Rueil (71-78) tandis que Poitiers démarre sa saison sereinement par une victoire au Pôle France (66-81).

À l’Est, le promu Feurs réalise une belle performance pour son retour dans la division. Les Enfants du Forez, opposés à LyonSO dans le premier derby d’une longue série dans la région lyonnaise, s’imposent de seulement 5 unités à domicile (86-81). Au Nord, le choc entre Boulogne-sur-Mer et Orchies a tourné en faveur des résidents de la Contact Arena (83-91), mené par Augustinas Venckus (20 points). Mulhouse prend le dessus sur Caen et la ligne statistique XXL de Demon Watts (28 points, 11 rebonds, 35 d’évaluation) à la maison (86-76) tout comme Andrézieux face à Cergy-Pontoise (75-63). Malheureusement pour eux, les joueurs du HTV Basket s’incline pour sa première en NM1 d’un point face à Besançon dans une rencontre qui s’est joué jusque dans les derniers instants (76-77). Raphaël Wilson aura tenté de faire basculer la rencontre à la dernière seconde, sans réussite. De son côté, Pont de Cheruy s'impose face à Kaysersberg à l'extérieur (64-78).

Le match à suivre par ProAm Media : Rouen Métropole Basket – STB Le Havre (87-82)

« L’intensité n’y est pas ! »

Voilà ce qu’on aurait pu entendre si une perche avait été tendue au-dessus du banc de Sylvain Delorme. C’est à la suite de ce temps-mort pris par le coach de Rouen (fait à souligné, car très rare de son temps à Angers), que les coéquipiers de Karim Gourari se sont empressés de faire monter la pression pour aller chercher une victoire qui était pourtant loin d’être acquise. En effet, le derby était bien maitrisé par Le Havre qui s’est notamment reposé sur un Valentin Bigote chirurgical en 1ère mi-temps (100% de réussite à 8/8 au tir dont un tir à 3 points sur une jambe). Ce dernier finira avec la meilleure évaluation du match, bien épaulé par Romain Duport en sortie de banc (12 points, 6 rebonds et 18 d’évaluation) comme à son habitude. Seulement, la présence d’Oumarou Sylla s’est fait ressentir par son absence.

Sorti pour cinq fautes, Anthony Da Silva n’a pu tenir la mène que 18 minutes, tant est si bien que malgré son impact non négligeable en termes de débauche d’énergie, la création du jeu a principalement reposé sur les épaules de Valentin Bigote. Un élément qui a rendu la formation d’Hervé Coudray de plus en plus prévisible permettant à son adversaire de s’acclimater, de s’ajuster et de contrer. Rouen a remporté ce match de trainard à l’usure. Non pas en bousculant l’équipe d’en face tout au long du match comme le faisait Angers, mais en cisaillant celui-ci aux moments précis où il se sentait le plus mal.

C’est une science, c’est un timing, c’est un art. 

Sylvain Delorme était sans doute conscient que l’adaptation de certains joueurs à sa philosophie de jeu allait prendre du temps, et ce, bien qu’il ait amené quatre membres de son ancien effectif dans ses valises. La cohésion approximative, principalement en attaque, et le manque d’intensité en défense en début de rencontre ont poussé l’ancien stratège choletais à prendre son seul temps-mort du match. Il n’en a pas fallu davantage pour éveiller un sursaut d’orgueil qui allait porter ses fruits dans les derniers instants. L’impact de Thomas Prost (un différentiel de +22 avec deux tirs à 3 points décisifs) ainsi que de Mohamed Choua (10 rebonds et 21 d’évaluation) allié à une responsabilisation des jeunes (près de 20 min cumulées pour Gassaud et Cauwet) montre tout de même que la mayonnaise est en train de prendre entre les anciens et les nouveaux soldats.

La victoire était impérative pour Rouen qui, en l’absence de Bryan Pamba, Karl-David Nkounkou et Edmir Lucas, compte bien tenir son rang de grand favori à la montée en Pro B.

Hervé Temgoua pour Pro-Am Media