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Nationale Masculine 1 - Preview [5/10]

L'année de la montée pour Tours, Poitiers et Chartres ?

Tours Métropole Basket
18/09/2022
La saison 2022-2023 du troisième échelon français masculin reprend très bientôt, l’occasion de faire un tour des 28 équipes qui composeront la division avant la reprise de la compétition le 26 septembre prochain. Aujourd'hui, dernier tour de piste pour la poule A avec trois grosses écuries de ce groupe de l'Ouest.

Malheureusement pour lui, le Tours Métropole Basket est de retour en NM1, une seule saison après l’avoir quitté. Terminant à la 17ème place de Pro B, les Tourangeaux réintègrent le troisième échelon national en compagnie de Rouen avec une feuille blanche pour reconstruire. Tous les joueurs de l’ère LNB sont partis, Pierre Tavano y compris.

Pour mener ce chantier, les dirigeants du club ont confié les rênes de l’équipe à une toute nouvelle tête dans la division : Thomas Drouot. Habitués des parquets de Betclic Elite, où il aura été assistant la majeure partie de sa carrière, le natif de Paris prend la direction de Tours pour reprendre le poste d’entraîneur principal, le premier depuis son passage au Havre quand le STB évoluait encore en Pro A. Pour l’épauler, le nouveau technicien tourangeau est allé chercher de l’expérience et du talent à l’étage supérieur avec Pierre-Etienne Drouault (Rouen), venu apporter tout son potentiel offensif, ou encore Rigo Edzata (Denain) et Antony Andremont (Evreux). A leurs côtés, des joueurs référencés de la division avec le tandem Momar Ndoye et Johan Grebongo qui avait permis à Mulhouse de défier les pronostics la saison dernière ainsi que des jeunes prometteurs en la personne de Valentin Vitale-Boiteux (Besançon) et Krisley Castard (SOMB). Le tout complété par le pivot sénégalais Pape Badji et le tout récent demi-finaliste de l’EuroBasket avec la Pologne, Jakub Schenk, resigné après un furtif passage de fin de saison dernière (3 matchs).

« On a un groupe à l’écoute, sérieux. On a l’impression de progresser jour après jour, c’est le plus important en période de prépa. Le pire pour un coach serait de devoir recommencer à zéro à chaque fois. Ici, ce n’est pas le cas. L’attitude des joueurs quant à leur façon de comprendre et de mémoriser les choses est bonne. On est vraiment, en termes de contenu, dans le timing de ce que j’avais imaginé cet été. » indiquait Thomas Drouot à La Nouvelle République. Malgré tout, les absences en préparation face à Vitré et Poitiers, punies de 30 points d’écart, peuvent laisser croire que l’effectif prend du retard contrairement à d’autres écuries comme Rennes. Mais l’entraîneur tourangeau reste confiant en son groupe. À la vue du talent intrinsèque de l’équipe, il faudra se méfier de Tours qui entendra bien retrouver la division que le club à quitter.

Côté Poitiers Basket 86, les tauliers seront toujours là. Kevin Mendy, Jim Seymour, Marius Chambre, Marcus Relphorde, Alexis Dargenton et Charly Pontens continueront de fouler Saint-Eloi la saison prochaine sous les ordres d’Andy Thorton-Jones. Trois nouveaux feront leurs apparitions : Morgan Durand quittera le Grand Est et Mulhouse pour rejoindre le PB86, tout comme le pivot ivoirien Bali Coulibaly en provenance de Lorient et l’ancien joueur du Pôle France, Jonathan Jeanne, qui arrivera de Tarbes-Lourdes. Trois renforts de choix issus d’un recrutement très ciblé pour apporter de l’adresse et renforcer le secteur intérieur, tout en conservant l’ossature solide qui leur avait permis de réaliser une saison plus que correcte en 2021-2022.

« On est bien armé, affirmait le président du club à la Nouvelle République. Tous les joueurs voulaient rester c’est dire l’ambiance qui règne dans de groupe. La colonne vertébrale est là renforcée par trois nouveaux et deux jeunes. Cette équipe sur le papier me plaît bien. C’est cohérent. Cela devrait nous permettre de bien commencer. L’année dernière le faux départ nous avait coûté cher. » Après avoir quitter la Pro B il y a une saison, le club poitevin vise clairement lui aussi un retour en LNB. La saison dernière, Poitiers terminait à la 3ème place de la saison régulière avant de sortir au deuxième tour des play-offs contre Caen. Un premier tour de chauffe pour appréhender cette division si particulière avant l’explosion cette saison ? Seul l’avenir nous le dira.

Pour clôturer cette dernière preview de poule A version 2022-2023, focus sur un nouveau à l'Ouest : le C’Chartres Basket. A l’Est depuis sa relégation de Pro B en 2019, le CCBM arrive dans la poule A et sûrement pas pour jouer les seconds rôles. Sébastien Lambert est parti, direction Challans, Moatassim Rhennam arrive de LyonSO, un nouveau chapitre se tourne dans l’Eure-et-Loire avec la ferme intention de faire mieux que la saison passée. Eliminés en ouverture des play-offs par le trouble-fête Cergy-Pontoise, le club rêve de mieux et s’est armé en conséquence. Soldat de toujours du technicien natif de Montbéliard, Marc-Antoine Pellin sera de la partie. Véritable machine à gagner avec un CV XXL, l’ancien pensionnaire du Pôle France apportera son expérience au jeune groupe de Chartres. A ses côtés, un attaquant hors pair parmi les meilleurs scoreurs de la division depuis quelques années, qui revient là où il avait fait ses premières armes en NM1 (2016-2018) : Jérémy Ricard-Dorigo. Complété par le polyvalent Gide Pascal-Noël (Caen BC), Alpha Modj, l’américain Anthony Smith et deux jeunes double-projet NM1-NM3 arrivant de Fos (Moustapha Haidara & Adama Ndiaye), l’effectif chartrain a de quoi pouvoir prétendre à ses ambitions.

Le premier chantier sera de faire matcher la philosophie défensive du Moatassim Rhennam avec le profil offensif de l’équipe, qui pourrai bien à terme devenir une véritable menace pour les autres formations de la division.

Quoi qu’il en soit ces trois formations risquent d’en imposer à la division et de nous offrir de magnifiques duels en première phase.

Rendez-vous mardi pour la première preview de la poule B de Nationale Masculine 1 avec le trio normand Caen, le Havre et Rouen.