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EuroBasket 2015

Premiers sans combattre

Ceretti/FFBB
Julien Guérineau, service de presse - 10/09/2015
L’Equipe de France a tranquillement dominé Israël (86-61), qui s’est passée de ses trois meilleurs marqueurs, pour s’assurer la première place de la poule A. Elle affrontera la Turquie, quatrième de la poule B, en huitièmes de finale, samedi soir, à 21h00, à Lille.
Jouer la première place de la poule lors de la dernière journée face à Israël n’était pas forcément prévu au programme. Ni de la France, ni de son adversaire du soir. Tout heureux de se retrouver dans cette situation, Erez Edelshtein, n’a pas cherché à en faire plus. Ses trois meilleurs scoreurs, Omri Casspi, Lioe Eliyahu et Gal Mekel ont ainsi suivi le match depuis le banc. 47 points envolés et un supposé choc qui a vite tourné à la mascarade. Sans ce trio majeur Israël, désireuse de bénéficier d’un jour de repos supplémentaire et d’éviter les grands gabarits turcs, n’avait pas les moyens de résister.
 
Les Bleus ont donc sérieusement déroulé leur basket, profité des balles perdues pour courir et plié la rencontre en quelques minutes. Un 12-0 signé Nicolas Batum et Rudy Gobert lors du premier quart-temps donnait le ton d’une soirée paisible. Les cadres tricolores n’ont pas eu à s’employer et l’ensemble de l’effectif a pu tourner avant le transfert vers Lille dans la nuit. Faut-il s’en féliciter ou s’inquiéter de l’absence totale d’intérêt des deux dernières rencontres ?h
 
Pour son ultime soirée à Montpellier la France a toujours compté une dizaine de points d’avance, parfois grignotée par les qualités offensives de Robert Rothbart, non utilisé à l’EuroBasket jusqu’à présent, dont les plus nostalgiques se souviendront avoir vu trainer la grande carcasse il y a dix ans du côté du PSG Racing. Vincent Collet sera même obligé d’arrêter le jeu lors du troisième quart-temps pour rappeler ses troupes à l’ordre et relancer le duo Gobert-Lauvergne, très séduisant contre la Russie. Une option encore une fois payante pour refaire l’écart (62-48, 30e). La suite tiendra surtout de l'anecdote avec l'adresse retrouvée d'Evan Fournier et le premier panier de Mouhammadou Jaiteh de la compétition.
 
Vendredi l’Equipe de France aura 45 minutes en début d’après-midi pour s’habituer à l’immense stade Pierre Mauroy de Lille Métropole. Samedi, à 21h00, elle a rendez-vous avec la Turquie en 1/8e de finale.
 
Le programme des huitièmes (horaires à venir)
Samedi
12h00 : Lettonie-Slovénie
14h30 : Grèce-Belgique
18h30 : Pologne-Espagne
21h00 : France-Turquie
Dimanche
12h00 : Croatie-République Tchèque
14h30 : Serbie-Finlande
18h30 : Israël-Italie
21h00 : Lituanie-Géorgie
Les réactions
Léo Westermann : "Ce n’est pas évident de bien jouer contre une équipe qui propose des choses inhabituelles défensivement. Nous avons été très sérieux je trouve. Désormais nous sommes tournés vers le huitième de finale. On a vu que nous ne possédons pas de marge contre des équipes qui sont moins fortes que celles du groupe B. A nous de bien travailler sur notre adversaire. Personnellement je profite de chaque moment parce qu’être ici était inespéré. Les gars sont impatients d’être à Lille."
 
Evan Fournier : "Nous avons eu un tour plus facile que les équipes du groupe B ? C’est un truc pour gamberger ça. Chaque poule a son histoire, chaque match a son histoire. Sur un match couperet ça ne se joue pas sur l’envie mais sur la concentration et le plan de jeu."
 
Vincent Collet : "Israël a fait un choix. On ne peut pas le faire devant notre public mais je ne suis pas choqué, je les comprends. On a pu travailler contre la zone pendant 30 minutes. Il y a eu de bonnes choses et de moins bonnes mais on en a profité pour remettre en confiance certains et partager le temps de jeu. J’espérais qu’ils jouent le match au complet. C’est dommage. Néanmoins je suis content du début de rencontre. Les titulaires se sont appliqués ce qui veut dire qu’en s’approchant des moments importants, la montée en régime est réelle. Le niveau de concentration s’élève et cela doit continuer. Samedi c’est le début de la véritable aventure. Il faudra y aller avec un esprit d’équipe sans faille. On n’a plus de questions à se poser. Et nous aurions été dans le même cas de figure à l’étranger. Simplement nous aurons 27.000 personnes pour nous pousser."

Nicolas Batum : "Premiers et invaincus le contrat est rempli. Après la manière n’est sans doute pas celle espérée par tout le monde. Mais désormais ce qui s’est passé depuis une semaine n’a aucune importance. Le vrai EuroBasket commence."