Saint-Vallier rejoint Aix-Maurienne en finale !

À domicile et dans une salle surchauffée, c’est Saint-Vallier qui ouvre les hostilités et prend le meilleur départ dans une rencontre qui s’annonce offensive. 18-9 pour les locaux après 5 minutes de jeu et Bill Clark répond à un Rasheed Wright des grands soirs (8 pts à 2/2 à 3pts). En sortie de temps mort, Jesse Delhomme punit par deux fois, les Caennais à longue distance. C’est Gide Noël qui fait exploser la salle sur un autre shoot primé. Bill Clark marque du milieu du terrain pour conclure ce quart temps mais Caen accuse déjà un retard important : 32-17.

Saint-Vallier a une réussite insolente et creuse un peu plus l’écart en début de second quart temps. Hervé Coudray stoppe le jeu, 37-19 et 6 minutes avant la mi-temps. Un break qui fait du bien au CBC qui revient plus appliqué en attaque. Les étrangers Phillips, Calasan puis Clark ramènent Caen à 9 points à 3 minutes de la pause. Le temps mort de Jean Sébastien Chadron n’y changera rien, les Caennais sont de retour dans la partie : 43-38 à la mi-temps.

Au retour des vestiaires, les locaux reprennent l’ascendant et enchainent un 8-0. Le CBC reste au contact grâce à Marvin Phillips et Fabien Ateba. 53-44 après 4 minutes. S’en suit un énorme coup de chaud des locaux : trois points, paniers plus la faute et défense de fer leur permettent de prendre le plus gros avantage de la partie. 74-56 au bout de 30 minutes.

Le SBVD contrôle ce dernier quart et l’écart se stabilise. 82-66 après 5 minutes. Les Caennais tentent un dernier « come-back » après deux trois point de Fabien Ateba et un dunk rageur de Phillips, le CBC revient à 11 petits points à 2 minutes 30 de la fin. Mais la marche est trop haute, Saint-Vallier s’impose 93-79 et affrontera Aix-Maurienne demain à 17h pour une place en Pro B !

Réactions d'après-match :

Philippe DA SILVA, capitaine du Caen Basket Calvados : "On est passé par beaucoup de choses cette saison. On a connu pas mal de blessures. Les réajustements nous ont mis en difficulté. Mais pour un promu, l’ambition du club c’était le maintient et les Playoffs en bonus. On est content d’avoir été jusque là. Bravo à Saint-Vallier, qui a bien abordé le match. L’expérience a joué, ils n’ont jamais paniqué. Quand on voit l’ambiance pour un petit village de 4000 personnes c’est incroyable… C’est un public formidable. Je finis ma carrière ce soir, il faut savoir tourner des pages et laisser la place aux jeunes. Ce que je retiens, c’est tout le partage que j’ai pu avoir avec mes coéquipiers, adversaires et amis."

Hervé COUDRAY, entraîneur du Caen Basket Calvados : "Saint-Vallier a eu une adresse impressionnante et pas seulement un ou deux joueurs.  Ils se mettent à l’abri dès le départ. On les fait douter dans le deuxième quart temps, mais ils sont revenus avec de l’agressivité après la pause. Ils méritent largement leur victoire. Je leur souhaite une grande finale et de remporter à domicile cette montée.

On a tenté des choses, on a varié les défenses. Ils ont répondu présent à chaque fois. La meilleure équipe a gagné le match. On n’a pas été capable de tenir notre plan de match comme on l’a fait au deuxième quart temps. On a manqué de patience à certains moments, ce qui nous a couté des pertes de balle. Quand on voit la deuxième mi-temps, pour moi, il n’y a plus rien à dire."

Jesse DELHOMME, capitaine du Saint-Vallier Basket Drome : "Un début de match comme ça, c’est un début de match rêvé. Après on retombe un peu dans nos travers, on laisse Caen prendre des rebonds offensifs et on encaisse des points sur deuxième chance. Gide a été la clé par moment. Quand je vois le début de la deuxième mi-temps… On joue comme dans un rêve ! Caen est une très bonne équipe mais on a su répondre. Un immense respect à Philippe, il a fait avancer les choses dans le basket français. Les jeunes peuvent prendre exemple sur lui."

Jean-Sébastien CHARDON, capitaine du Saint-Vallier Basket Drome : "Ce match il n’est pas simple. Au début du match on a réussi à déclencher une vraie euphorie, ce qu’on a su refaire en seconde mi-temps. Sans ces deux moments-là, ça n’aurait pas été le même match. Caen nous a vraiment mis en difficulté. On trouve de l’agressivité défensive quand on est performant en attaque. Il va falloir être capable de trouver plus d’alternance demain, et trouver de l’impact près du cercle face à une équipe d’Aix-Maurienne qui est très physique. On aura la chance de vivre peut-être la plus belle joie de notre carrière. Il ne faut pas douter et que l’on joue notre basket. C’est une finale de rêve contre notre meilleur ennemi."