A sens unique

C’était un remake de la demi-finale de 2017 entre la France et Israël. Avec des acteurs parfois identiques puisque 4 israéliens et 3 Français avaient fait partie de la première version. Les Bleuets avaient lourdement chuté et ont connu un sort similaire face à une prometteuse génération 98 israélienne, renforcée par le phénomène Deni Avdija, né en 2001, et déjà l’un des meilleurs joueurs du tournoi.

La présence de la France dans le dernier carré est une véritable réussite compte tenu de la cascade de forfaits qui a frappé une équipe taillée, sur le papier, pour dominer le championnat d’Europe U20. Les rescapés de Chemnitz se sont pourtant pris à rêver d’un improbable sacre. Mais Israël les a violemment ramenés sur terre. Se reposant sur une défense de fer qui a laissé le Monténégro à 37 points en huitièmes de finale puis la Serbie à 59 unités en quarts de finale, les U20 n’ont jamais trouvé la solution pour ralentir la meilleure attaque du tournoi, alors qu’ils avaient mis les pistoleros serbes sous l’éteignoir. Mais dès les premières minutes samedi soir, ils ont pris l’eau, concédant un 0-8 en trois minutes qui ont donné le ton. 25 points encaissés en dix minutes, 45 à la pause et une adresse en berne, les recettes d’une soirée cauchemardesque.

Les mobylettes Michael Brisker et Gil Beni ont contrôlé avec brio le tempo de la rencontre et Avdija sorti du banc a fait parler son élégance et son efficacité pour s’assurer que jamais la France ne parviendrait à y croire. La mi-temps n’offrait ainsi aucun répit aux hommes d’Aimé Toupane, aphones offensivement et qui pointaient à -30 à l’approche du money-time. Il n’y aura pas de nouvel exploit pour les U20 qui peuvent cependant toujours espérer monter sur le podium.