Les Françaises se démarquent dans la fin du premier quart-temps grâce à 7 points d'Olivia Epoupa qui termine les 10 premières minutes avec 11 points et 2 rebonds. La France mène 25-17 face à l'Italie.

Mais dans un deuxième quart-temps où les Italiennes accentuent leur défense, les Bleuettes ne marquent que 6 points et ne devancent leurs adversaires que d'une longueur au moment de rejoindre les vestiaires 32-31.

Les joueuses de Jerome Fournier se montrent bien trop maladroites derrière la ligne des lancers-francs  (41% de réussite contre 70% pour l'Italie) pour pouvoir espérer prendre le large dans cette rencontre. Il faut toute la présence d'Olivia Epoupa sous les paniers (5 rebonds dans le troisième quart-temps) pour permettre à son équipe de devancer les Transalpines. A l'approche des dix dernières minutes la France est en tête 44-40.

Alors que les Italiennes égalisent à 46-46 au milieu du quatrième quart-temps, les Tricolroes répondent par un 8-0 qui leur permet de prendre l'air à l'approche des ultimes minutes de ce match. Dans le money time la France accélère le rythme pour finalement s'imposer 57-50. Dans cette rencontre, Olivia Epopua réalise son deuxième double-double en autant de matches avec 17 points et 12 rebonds, et Valeriane Ayayi cumule quant à elle 18 points et 7 rebonds.

Les Tricolores marquent les premiers dans leur dernier match des huitièmes de finale qui les oppose aux Croates, . 2 points de Mouhamadou Jaiteh, auxquels répond instantanément la sensation de cet Euro, le croate Dario Saric, jusqu'à ce soir meilleur marqueur (21,8 pts) et meilleur rebondeur (13,5 rbds) de la compétition. Les Français se défendent bien dans ce premier quart-temps qu'ils terminent en menant au score 22-18.

Le match est très équilibré entre les deux équipes et à la mi-temps ce sont les Croates qui devancent les Français de 3 points 33-36.

De retour sur le parquet Anthony Racine (14 pts) grâce à 3 paniers primés derrière la ligne des 6,25m permet aux siens de creuser l'écart sur leurs adversaires (49-40, 26'). Mais les Croates n'abdiquent pas pour autant, bien au contraire ils reviennent au score notamment grâce à Kario Lebo (17 pts, 9 rbds) qui inscrit à son tour deux paniers longue distance, et la Croatie n'accuse plus qu'un retard d'un point à l'approche des dix dernières minutes (51-50).

Dans le dernier quart-temps les deux équipes se rendent coup pour coup et Charly Maraux inscrit les 8 derniers points français de la rencontre, et les Bleuets mènent 64-57 alors qu'il ne reste qu'une minute à jouer. Mais dans les 60 dernières secondes Dario Saric (19 pts, 9 rbds, 6 pds) fait oublier ses 28% de réussite aux tirs et ses 6 pertes de balle durant la rencontre en marquant deux tirs à 3 points qui permettent à la Croatie de revenir à 1 longueur de la France. Mais il est trop tard et l'équipe de France remporte le match 64-63.

Nikola Jankovic s'illustre dès le premier quart-temps de ce deuxième match des huitièmes de finale, avec 7 points et 4 rebonds après dix minutes de jeu. Bien que largement dominés au rebond (8 contre 15 pour leurs adversaires),  les Français ne sont menés que de 5 points à l'entame de la deuxième période (10-15).

Dans cette dernière, un 9-3 conclu par un panier primé derrière l'arc de Benjamin Mendez, permet aux Bleuets de devancer les Serbes pour la première fois de la rencontre (19-18, 14'). Les joueurs de Tahar Assed-Liegeon corrigent leurs erreurs dans la peinture tout en profitant de la bonne forme de Mouhamadou Jaiteh qui finit cette première mi-temps avec 10 points et 6 rebonds. Les deux équipes sont à égalité, mais Nikola Radicevic à 3 pts permet aux siens de rejoindre les vestiaires en menant au score 25-28.

Alors que les Français sont menés de 8 points dans le troisième quart-temps (30-38, 26'), Anthony Racine marque en 4 minutes ses 9 premiers points de la rencontre, et la France devance la Serbie d'un point à l'approche des dix dernières minutes (39-38).

L'ultime période est un chassé croisé des deux équipes au score, personne n'arrivant à prendre l'avantage sur l'autre. Raphael Binvignat, qui n'avait inscrit qu'un seul point jusqu'alors, rentre un panier derrière la ligne des 6,25m qui permet aux Français de revenir à égalité alors qu'il reste 15 secondes à jouer. 55 partout les deux équipes jouent la prolongation.

La Serbie débute bien les cinq minutes de jeu supplémentaires, s'appuyant notamment sur ses deux meilleurs éléments dans ce match Jankovic et Radicevic (7 points dans cette période), et la France se fait distancer 57-65. Le dunk rageur à 30 secondes de la fin de Mouhamadou Jaiteh n'y changera rien. Sur deux dernières fautes concédées aux Serbes, les tricolores s'inclinent pour la première fois de la compétition, après prolongation, 61-69.

Dans ce match, Nikola Jankovic  aura inscrit 15 points et prit 13 rebonds pour la Serbie, Nikola Radicevic terminant meilleur marqueur de son équipe avec 16 pts. 

Pour la France Damien Inglis cumule 11 pts et 8 rbds, Charly Maraux 12 pts et 4 rbds, et Anthony Racine 14 pts et 3 rbds. 

A noter que l'intérieur du Centre Fédéral, Mouhamadou Jaiteh, a réalisé son deuxième double-double consécutif après ses 11 pts et 12 rbds d'hier, il a inscrit dans ce match 16 pts et prit 12 rbds.

Les Français rentrent bien dans leur match et après 2'30 de jeu ils mènent 8-2. Mais en l'espace de 30 secondes, les Italiens recollent rapidement au score (8-8, 8'). Dès lors le match s'emballe et les défenses des deux équipes ont du mal à contenir les assauts adverses. La France termine en tête ce premier quart-temps 26-21.
Les dix minutes suivantes voient des Bleuets bien maladroits, et plus particulièrement derrière la ligne des lancers-francs (4/13 dans cette période). L'Italie en profite et mène de deux points à la mi-temps 37-35.
A la reprise les défenses des deux équipes s'accentuent, et sur un dunk rageur de Mouhamadou Jaiteh, les Français reprennent l'avantage à l'approche de la dernière période 48-46.
Le dernier quart-temps part sur les mêmes bases que le début de match. Les défenses se font moins pressantes et la fougue de l'ailier italien, Francesco Candussi (20 pts, 5 rbds) n'y fera rien. Dans un money time haletant les Français s'imposent 67-65 grâce à un shoot de Benjamin Sene à 5 secondes du terme de la rencontre.
Côté tricolore Mouhamadou Jaiteh réalise un double double avec 11 points et 12 rebonds, Charly Maraux cumule 7 points et 5 rebonds, Raphael Binvignant 13 points et 6 rebonds et Boris Dallo 16 points et 5 rebonds.

Eléonore Grossemy surprend ses adversaires en décochant un tir à 3 points après seulement 10 secondes de jeu. Les Italiennes sont prévenues, la France veut sa revanche, trois jours après s'être inclinée après prolongation. Et les Bleuettes sont bien décidées à ne rien lâcher dans cette demi-finale. Elles concluent les dix premières minutes de jeu en menant 22-16.

Le deuxième quart-temps voit les deux équipes accentuer leur agressivité défensive, en commettant donc plus de fautes, et sur la ligne des lancers-francs les Françaises se montrent plus maladroites que leurs adversaires. Après un faible 5-8 dans cette période, la France rejoint les vestiaires en n'ayant plus que 3 points d'avance 27-24.

En marquant deux fois plus de points que les Françaises dans le début du troisième quart-temps, les Italiennes passent devant au score (32-34, 25'). Les Françaises produisent trop de déchets dans cette période et connaissent une période creuse de 6 minutes ou elles ne marquent aucun panier. A l'approche des dix dernières minutes, les joueuses de Grégory Halin accusent un retard de 8 points, 36-44.

Les Tricolores ont 10 minutes pour renverser la tendance, et ce sont Lucie Barba et Mélanie Devaux qui sonnent la révolte française dans cette ultime période (43-46, 33') obligeant Giovanni Lucchesi, le coach transalpin, à prendre un temps-mort. Lucie Barba (7 pts, 15 rbds) continue de faire le ménage dans la peinture et enchaîne les prises de balle sous les paniers. Sur un tir primé derrière l'arc, Mélanie Devaux (10 pts dont 9 dans le dernier quart-temps) permet même à la France de revenir à hauteur de l'Italie, alors qu'il reste moins de 5 minutes à jouer, 48-48. Mais les Transalpines gèrent mieux le money-time et inscrivent 4 points dans les deux dernières minutes qui envoient l'Italie directement en finale. La France s'incline 50-55 face à l'Italie.

Ioannis Papapetrou à l'aile et Diamantis Slaftsakis dans la raquette font mal aux Français dès le début de la rencontre, ils inscrivent à eux deux les 15 points grecs de ce premier quart-temps. Les Bleuets quant à eux ont gâché trop d'occasions (18% de réussite aux tirs) pour pouvoir devancer leurs adversaires au score, ils sont logiquement menés par la Grèce après 10 minutes de jeu 9-15.

Les cadets tricolores ont bien du mal à contenir le duo grec qui continue de faire des ravages, bien aidé par Kyprianos Maragkos. A la mi-temps les trois joueurs hélènes permettent à leur équipe de mener les débats 26-17 face à des Bleuets beaucoup moins adroits qu'hier, notamment derrière l'arc (1/11).

Le troisième quart-temps, voit les joueurs de Tahar Assed-Liegeon rattraper peu à peu leur retard. Sur un lay-up de Charly Maraux ils reviennent même à 3 longueurs de leurs adversaires (35-38, 28'). Mais les Grecs, à l'inverse des Tricolores, profitent des fautes adverses en se montrant plus en réussite derrière la ligne des lancers francs (60% contre 50% pour la France).

Grâce à un 13-2 qui intervient au meilleur moment pour la France, les Bleuets passent devant la Grèce pour la première fois du match (48-46), alors qu'il ne reste plus que 3 minutes à jouer. Les Grecs voient leurs chances de se qualifier pour la deuxième phase de la compétition s'amoindrir lorsque Benjamin Sene inscrit ses premiers points sur un tir primé derrière la ligne des 6,25m. Il reste 30 secondes à jouer, et les Hélènes sont menés 55-50.

Grâce à un 18-8 en sa faveur dans le dernier quart-temps, la France gagne son deuxième match de la compétition 55-52.

Trois joueurs côté Grec, Slaftsakis (10 pts, 6 rbds), Papapetrou (14 pts, 3 rbds, 4 pds) et Maragkos (13 pts, 6 rbds) terminent à plus de dix points.

Charly Maraux fait valoir ses qualités offensives dès le début de la rencontre en inscrivant 10 des 15 premiers points français après 5 minutes de jeu, avec 100% de réussite aux tirs pour le meneur jurassien. Les Lituaniens prennent logiquement un temps mort, et tentent tant bien que mal de contenir les assauts français pour ne pas se faire distancer dans ce premier quart-temps. Mais sur leur 4e tir primé derrière la ligne des 6,25m, les Français bouclent les dix premières minutes de la partie avec 8 points d'avance 22-14.

Les Baltes, cueillis à froid par des Bleuets très appliqués pour leur premier match,  affichent un meilleur visage dans le début du deuxième quart-temps. Grâce à une réussite retrouvée sur leurs tirs longs, ils infligent un 9-0 aux joueurs de Tahar Assed-Liegeon. Boris Dallo à 3 points permet à la France de freiner la fougue lituanienne, il est imité peu après par Charly Maraux, de retour sur le parquet, qui décoche un énième tir primé à l'extérieur (33-25, 16'). Au moment de rejoindre les vestiaires les cadets tricolores ont accentué leur avance et mènent de 11 points, 37-26.

A la reprise, les Lituaniens, sur un 10-2, reviennent au score alors que les Français loupent pas moins de 8 tentatives dans ce troisième quart-temps (43-38, 27'). Les Tricolores se font peur mais ne lâchent rien et obligent leurs adversaires à commettre plusieurs fautes dans la fin de cette période. Ils conservent leur écart à l'approche des dix dernières minutes (48-38, 30').

Un 12-0 à cheval sur les deux derniers quarts-temps permet à la France d'assurer la victoire dans cette rencontre. Les Bleuets assoient leur autorité dans la dernière période, et sur un ultime panier primé à 3 points de Boris Dallo (10 pts, 4 rbds), la France remporte aisément son premier match de l'Euro cadets 66-46.

Les Françaises commencent timidement leur match et encaissent, dans les cinq dernières minutes du premier quart-temps, un 10-0 qui permet aux Lituaniennes de mener 23-11 à l'entame de la deuxième période.

La défense française est aux abois en ce début de match, elle n'arrive pas à stopper l'hémorragie. La Lituanie, quant à elle, continue de scorer tranquillement, jusqu'à ce que Awa Diallo sur un lay-up, permette aux tricolores de marquer après 10 minutes de disette (28-13, 14'). Dès lors les joueuses de Grégory Hallin, emmenées par une Margaux Galliou affamée (7 points en 5 minutes), retrouvent le chemin des filets. Sur un 12-3 en leur faveur, les Bleuettes comblent le retard qui les séparait de leurs adversaires. L'équipe de France rentre au vestiaire en étant menée de 3 points (31-28, 20').

De retour sur le parquet les Françaises accentuent leur agressivité et bénéficient des nombreuses fautes concédées par les Lituaniennes. Affichant une insolente réussite de 100% aux lancers francs, Sabrine Bouzenna (9 pts, 3 rbds, 2 pds) et ses coéquipières reviennent dans la partie (37-36, 25'). Mais la Lituanie emmenée par une Santa Okockyte, qui justifie ce soir encore son statut de meilleure marqueuse de l'équipe, garde une légère avance à l'approche des dix dernières minutes (50-44, 30').

Le dernier quart-temps sera une nouvelle fois décisif pour des Bleuettes qui ont démontré jusqu'alors qu'elles savaient gérer les instants cruciaux d'une rencontre. Ne dérogeant pas à la règle, Mélanie Devaux (12 pts) et Maissa Radjati (6 pts, 3 rbds, 6 pds) permettent  à la France de revenir une nouvelle fois à un point de la Lituanie (57-56, 34'). Lors des cinq dernières minutes du match, les deux équipes se montrent beaucoup trop fébriles et manquent la plupart de leurs tentatives. L'avantage reviendra à celle qui osera prendre le plus de risques, et à cet exercice l'ailière Lituanienne, Paulina Zaveckaite, se montre très inspirée en inscrivant 4 points cruciaux dans les 45 dernières secondes de la partie. Elle permet à son équipe de s'imposer face à la France sur le score de 69-64.

Il est toujours difficile de trouver la motivation après deux cruelles déceptions en quart de finale puis lors d'un match de classement déterminant. La France a tout de même conclu son Euro sur une bonne note en venant à bout de la Grèce.

Après avoir laissé échapper une avance de plus de 10 points, les Bleuets ont conclu la rencontre sur un 18-8 qui lui permet de décrocher la 7e place de l'Euro.

En dépit de toutes les absences qui ont lourdement handicapé l’équipe, les juniors pensaient sans doute dans un coin de leur tête qu’ils parviendraient à arracher leur qualification pour le Mondial U19 de l’été prochain. Leo Westermann, Vincent Pourchot ou Evan Fournier auraient ainsi pu venir renforcer l’escouade tricolore. La présence dans le dernier carré de la Lettonie, qualifiée d’office puisque organisatrice de la compétition, rendaient les choses limpides. Une victoire lors du premier des matches de classement serait suffisante pour rallier le pays balte dans un an.

Mais contrairement à 2007 et 2009, l’Equipe de France juniors ne participera pas à ce rendez-vous planétaire. Elle s’était pourtant placée sur de bons rails lors des 20 premières minutes face à la Croatie. Après un début de rencontre équilibrée, les Bleuets se détachent dans le deuxième quart-temps sous l’impulsion d’un Thomas Ceci redoutable d’efficacité. L’ailier manceau enchaîne les tirs primés et le meneur Jordan Fauconnet donne du rythme à l’ensemble. Le trou est fait (32-19, 15e) et la France maintient cet écart jusqu’à la pause.

Mais cette bonne période ne va pas durer. Cinq joueurs croates différents marquent lors d’un 0-11 pour lancer la deuxième mi-temps. Les Français, eux, sont en panne sèche : 10 tirs ratés consécutivement. Ils parviennent néanmoins à rester dans la roue de leur adversaire avec deux nouvelles flèches de loin de Ceci (48-49, 30e).

Mais le money-time va s’avérer fatal aux troupes de Philippe Ory. L’ailier-fort Dario Saric sort le grand jeu pour terminer meilleur marqueur, rebondeur, passeur et intercepteur de son équipe. Les Croates rentrent plusieurs tirs au-delà des 6,25 m tandis que mis à part Ceci (5/10 à longue distance) le reste des juniors passent totalement à travers (0/13). Un 13-4 scelle le sort de la rencontre. La France ne verra pas la Lettonie en 2011.

Après s’être totalement effondrée lors de son match d’ouverture contre la Turquie (14 points abandonnés dans les cinq dernières minutes avant de perdre en prolongation), la Russie avait haussé le ton dans cet Euro juniors, enchaînant cinq victoires consécutives avec une attaque marchant au super : 80,8 points par match.

La France avait donc un objectif précis : défendre et défendre dur. Et très rapidement, la tournure de la rencontre est favorable aux Triclores. Après presque cinq minutes de jeu, le tableau de marque est quasi vierge (2-2). Les deux formations ont cumulé un peu reluisant 2/12 aux tirs et 4 balles perdues.

Les juniors ont imposé leur rythme et vont longtemps tenir la corde. La raquette est fermée à double tour par le tentaculaire Rudy Gobert (3 contres en première mi-temps) et les Russes, grands amoureux du tir de loin, arrosent à tout va au-delà des 6,25 m (4/18). Patiemment, la France tisse sa toile et suite à un bon passage de Lambert Diacono et Hugo Invernizzi, elle rentre aux vestiaires avec quatre longueurs d’avance (26-30).

Le combat se poursuit sans vainqueur lors du troisième quart-temps mais l’adresse qui avait fuit la Russie finit par revenir. Quatre tirs primés consécutifs (51-54, 36e) leur permettent de renverser la vapeur (54-59). La France est dos au mur mais un tir de loin de Thomas Ceci puis un contre de Gobert lui permettent d’avoir la balle de match en main. A -1 et 17 secondes à jouer Mathis Keita provoque une faute. Il ne réussit qu’un lancer sur deux mais Gobert surgit au rebond offensif. Malheureusement le pivot choletais manque ses deux lancers-francs. Prolongation.

Cinq minutes supplémentaires qui vont être fatales aux Français. Vladislav Trushkin et le meneur Alexander Varnakov prennent les choses en main tandis que les Bleuets multiplient les ballons perdus (7 en prolongation). 68-73, le dernier carré se jouera sans la France qui devra cependant se remobiliser pour aller chercher la 5e place (où la 6e si la Lettonie fait partie du Top 5) qualificative pour le Mondial 2011.

Avant de pénétrer sur le parquet, la situation est limpide pour la France : une victoire et les portes des quarts de finale s’ouvrent devant elle, une défaite et les matches de classement de 9 à 12 l’attendent.

Est-ce le stress d’un match couperet mais le premier quart-temps est marqué par un nombre impressionnant de balles perdues (8). Les Polonais sont également dispendieux et lorsque quelques contre-attaques offrent des paniers faciles aux Bleuets, la France se détache (25-17, 12e). Mais après six attaques tricolores consécutives conclues par un tir à trois-points manqué, la Pologne se fend d’un 0-10 qui remet les deux équipes dos à dos.

Un scenario qui va se reproduire sans cesse dans cette rencontre un peu folle. La France lâche les chevaux et Livio Jean-Charles se démène sous les panneaux (39-31 à la pause) mais une nouvelle collection de balles perdues et le réveil du panzer Przemyslaw Karnowski (2,13 m) effacent ce bon passage.

La France remet le métier sur l'ouvrage avec Invernizzi de loin puis Keita en pénétration (49-44), juste avant d'encaisser de plein fouet un 13-0 au plus mauvais moment (49-57,  34e). La situation est alors grave, mais pas desespérée et les juniors vont trouver les ressources morales pour donner le coup de rein décisif les envoyant dans le Top 8. Hugo Invernizzi est adroit quand il le faut et Rudy Gobert déploie ses immenses segments pour un rush final de toute beauté : 20-8 en cinq minutes. La France passe en quarts au point-average dans une égalité à trois et peut toujours rêver du Mondial U19 2011.

Privée de médaille il y a un an à Metz (4e) avec une équipe comptant plusieurs éléments nés en 1992, la Lituanie nourrissait de grandes ambitions en organisant l'Euro U18 sur ses terres. Principale source d'optimisme, la présence dans ses rangs de Jonas Valanciunas, 18 ans, 2,11 m, déjà efficace dans le championnat local (8,9 pts, 5,1 rbds avec le champion Lietuvos rytas) et archi dominateur au dernier Euro.

Le jeune homme est une future superstar dont le profil n’est pas sans rappeler le Pau Gasol de ses jeunes années et a littéralement survolé la rencontre face à la France. Lorsqu’il reprend sa place sur le banc en milieu de troisième quart-temps, après avoir passé à peine vingt minutes sur le parquet, sa ligne de stats est la suivante : 30 points à 12/13, 9 rebonds et 4 contres. Son équipe quant à elle compte plus de 20 points d’avance.

La tornade Valanciunas avait frappé d’entrée de jeu et après 150 secondes de jeu, la Lituanie pointait déjà à 0-8. Une bonne réaction initiée par l’adresse extérieure de Loïc Diacono et Hugo Invernizzi a permis aux Français de limiter la casse (22-26, 10e) mais la digue a vite cédé avec un 11-2 éclair en début de deuxième quart-temps (dont 8 points de Valanciunas).

La France n’a jamais refait surface, voyant même l’écart prendre des proportions astronomiques : +20, +30, +40. 63-104 au final.

La Lituanie n’évolue pas dans les mêmes sphères que des juniors qui ont deux matches, face à la Slovénie et la Pologne, pour faire carton plein et entretenir l’espoir de qualification pour les quarts de finale.

Dans un Palais des Sports de Toulouse bien garni, l’Equipe de France a démarré timidement sa finale face aux Etats-Unis. De leur côté, les Américaines se montrent très adroites à l’image de Massengale et prennent un premier avantage (5-1). Olivia Epoupa donne le rythme et grâce notamment à Sara Chevaugeon à trois-points, la France revient en profitant des ballons perdus par leurs adversaires (17-16, 8’).

En trouvant des solutions dans la raquette avec notamment Williams et Burdick, les Etats-Unis font un premier break significatif (26-16, 11’), la France semble alors dépasser mais c’est une nouvelle fois les trois-points qui vont remettre Lola De Angelis et ses partenaires dans le droit chemin. Alice Nayo trouve même la faille sous les paniers, la France prend alors l’avantage (31-30, 14’).La réaction américaine ne se fait pas attendre, Massengale et ses partenaires inflige un terrible 8 à 0 aux tricolores en moins de trois minutes.

La capitaine tricolore, Claire Stievenard met fin à la mauvaise passe tricolore en inscrivant quatre points de suite mais Lewis retrouve la mire et après avoir remonté tout le terrain Massengale inscrit un panier au buzzer. A la pause, les Etats-Unis mènent 50 à 38.

Le retour des vestiaires est difficile pour les tricolores qui ne trouvent plus le chemin du panier. Seule Jodie Cornelie inscrit des points (deux lancers) lors des quatre premières minutes du troisième quart-temps. Les Etats-Unis sont déjà loin (58-40), avant que Christelle Diallo puis Margaux Galliou-Loko trouvent la solution (63-46, 25’).

Chaque erreur tricolore est immédiatement  sanctionné par Burdick et ses partenaires. Laure Mercier se montre efficace dès son entrée en marquant à trois-points (70-51, 28’). Malmenées, les Tricolores ne semblent plus en mesure de répondre au défi physique proposé par les américaines (75-54, 30’).

Les Françaises jettent toutes leurs forces dans la bataille pour ne rien regretter. En réalisant un joli panier, Nayo réveille le Palais des Sports. Dominatrices notamment au rebond, les Américaines ne faiblissent pas et l’écart reste important (84-56, 34’). Les Etats-Unis s’imposent finalement 92 à 62 après un dernier tir à trois points de Sara Chevaugeon.

La France termine seconde de ce Mondial. Une seule Equipe de France, toutes catégories confondues, avait déjà réalisé cela par le passé. C’était les espoirs masculins en 1993.

Réactions d'après match :

Arnaud Gupillotte : Dans le sport la seule chose qui compte c’est de ne pas avoir de regret, quand on est battu par plus fort il faut l’accepter. Félicitations aux Etats-Unis qui ont une très très belle équipe. C'est un bonheur d’être arrivés en finale. On a été vaincus par plus fort aujourd’hui. Nous avons shooté avec 32% de réussite et elles ont pris 20 rebonds de plus. Défensivement, on n'a pas pu évoluer dans notre registre de défense, on a bricolé en permanence. Quand tu fais l'élastique en permanence, au bout d'un moment ça claque.

Merci à l'organisation de Toulouse et Rodez qui a été exceptionnelle. Je profite de ce CM en France et d'être devant la presse française pour remercier tout le monde, cette médaille n'est pas celle d’une équipe c'est celle d’une fédération et d’un pays.

Merci aux clubs, aux comités, aux ligues, merci à tous les dirigeants qui ont eu à un moment donné en charge ces joueuses. Nous sommes en haut de la pyramide aujourd'hui, nous récoltons le fruit des autres  deux mois dans l'année, il ne faut pas oublier ce qui a été fait pendant 15 ans. Merci à tous les acteurs.

Claire Stievenard : On se prend une bonne taule mais nous avons fait quelque chose qui n'a jamais été fait. Le bonheur dépasse la déception de la défaite. Elles étaient meilleures que nous.

Barbara Nelson : Je suis extrêmement ravie de faire partie de la première équipe à gagner les 1ers CM moins de 17. Non seulement nous avons participé à cet évènement historique mais nous l'avons remporté. On a dû faire beaucoup de sacrifices individuels pour satisfaire les besoins de l'équipe: les joueuses ont joué à une différente position de celle qu'elles ont l'habitude de jouer. C'est extrêmement gratifiant. Elles ont pris beaucoup de plaisir tout au long de cette aventure. C'est bien d'arriver au sommet mais c'est encore plus difficile d'y rester.

La France a été magnifique. Nous avons passé de superbes moments ici. Tout le monde a été chaleureux et sympatique avec nous. Nous avons noué des contacts pour la vie. La France peut être fière de son organisation et de sa fédération.

Elisabeth Williams : Cela a été honneur pour moi de faire partie de cette équipe, de jouer et remporter les premiers championnats du monde. Nous avons fait beaucoup de sacrifices mais c'est ce qui était nécessaire pour arriver jusqu'ici. C'est un sentiment extraordinaire.

MVP : Meng Li (Chine)

Classement :
1- Etats-Unis
2- France
3- Chine
4- Belgique
5- Japon
6- Russie
7- Australie
8-Espagne
9- Argentine
10- Turquie
11- Canada
12- Mali

Pour plus d’informations sur le Mondial sur www.france2010.fiba.com