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Equipe de France masculine

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Modifications au sein du staff du Team France Basket

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Après avoir annoncé lors de la conférence de Presse du 10 octobre 2023, que Laurent Foirest, assistant de l’équipe nationale depuis 2017, ne serait pas reconduit pour la campagne 2024, le General Manager du Team France Basket, Boris Diaw a annoncé plusieurs modifications dans la composition du staff.

Afin de remplacer Laurent Foirest en qualité d’assistant, le staff des Bleus a fait appel à Kenny Atkinson*. Doté de multiples expériences en France, en Europe et en NBA, Kenny Atkinson répondait aux critères de recherche du staff technique. Il apportera une véritable plus-value à l’équipe des techniciens déjà en place.

Directeur Sportif depuis 2014, puis General Manager adjoint depuis 2021, Yann Barbitch, a exprimé le souhait de consacrer plus de temps à d’autres projets professionnels. D’un commun accord avec la fédération, il a été décidé de mettre un terme à cette collaboration.

Pour le remplacer dans ses missions, le Team France Basket a fait appel à une personne reconnue pour son expérience et son savoir-faire dans la gestion de groupe. Frédéric Sarre** endossera désormais la fonction de General Manager adjoint auprès de Boris Diaw et épaulera l’ensemble du staff. Il sera en fonction dès la prochaine fenêtre internationale de février 2024.

*Kenny Atkinson :

Né le 2 juin 1967 à Huntington, État de New York, États-Unis. Il a joué au poste de meneur dans plusieurs équipes européennes, notamment en France, en Espagne, en Italie et aux Pays-Bas. Il a été assistant de Gordon Herbert au Paris Basket Racing de 2004 à 2006, où il a remporté la Coupe de France en 2005. Il a rejoint la NBA en 2008 comme assistant de Mike D’Antoni aux Knicks de New York, puis de Mike Budenholzer aux Hawks d’Atlanta. Il a été nommé entraîneur principal des Nets de Brooklyn en 2016, où il a mené la franchise à une qualification en playoffs en 2019. Il a quitté les Nets en mars 2020 d’un commun accord avec la direction de l’équipe. Il a été entraîneur adjoint des Clippers de Los Angeles en 2020-2021, puis des Warriors de Golden State en 2021-2022. Il a remporté le titre NBA en 2022 avec les Warriors de Golden State dont il est toujours un des assistants.

**Frédéric Sarre :

Né le 28 avril 1961 à Limoges, France. Il a commencé le basket au CSP Limoges, puis a joué au Limoges BC en Nationale 4. Assistant au Limoges CSP, au SLUC Nancy et à l’Élan béarnais. Entraîneur de Rueil-Malmaison, de l’Élan béarnais, de la JL Bourg-en-Bresse, du BCM Gravelines-Dunkerque, de la SIG Strasbourg et enfin du Limoges CSP. Frédéric Sarre a remporté sept titres de champion de France, deux coupes de France et une semaine des As. Il a été élu entraîneur de l’année en 2005 et 2012. Il a pris sa retraite d’entraîneur en 2015 et est devenu directeur sportif de la JL Bourg-en-Bresse la même année. Il a pris sa retraite du club de l’Ain en 2023.

Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET
Auteur: 
Service de Presse FFBB
Date d’écriture: 
Jeudi, 14. Décembre 2023
Vignette: 
Chapeau: 
Comme évoqué lors de la conférence de presse du 10 octobre dernier, le staff de l’Équipe de France masculine de basket va être légèrement modifié.
crédit: 
Presse Sports / DR
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Interview Isaïa Cordinier : "J'essaye de ne jamais me satisfaire"

Corps: 

Signataire d'une prolongation de contrat avec la Virtus Bologne avant de prendre part à la Coupe du Monde avec les Bleus l'été dernier, Isaïa Cordinier est sur la pente ascendante. Auteur d'un très bon début de saison avec le club italien, en témoigne l'augmentation de toutes ses moyennes statistiques, il est désormais un joueur majeur sur la plus grande scène européenne. L'arrière a accepté de revenir avec nous sur ses premiers mois de compétition. 

On vous avait quitté à la fin de la Coupe du Monde en Asie avec les Bleus. Comment vous sentez-vous un peu plus de deux mois plus tard ?

Je me sens bien. On a eu un début de saison un peu fou en termes d’organisation avec le changement de coach. Après on fait un super début de saison, on a trouvé une vraie alchimie qu’on essaie de protéger. C’est beaucoup de fun et ça se voit sur le terrain.

Vous réalisez un début de saison de haut niveau avec la Virtus Bologne, notamment en EuroLeague. Quels sont les ingrédients du succès de votre équipe ?

On se concentre sur nous. On travaille et on se concentre sur ce qu’on sait faire et ce qu’on peut faire de mieux. On se soutient énormément, on prend les matchs les uns après les autres. On essaie de développer un style de jeu assez peu imprévisible, le danger peut arriver de partout. En défense on est très solidaires et cela nous permet de développer notre basket.

Mardi, vous l’emportez notamment sur votre rival italien Milan. Votre bilan est désormais de 6 victoires pour 2 défaites dans la compétition reine. Vous attendiez-vous à jouer les premiers rôles aussi rapidement cette année ?

On n’avait pas d’attente de classement en début de saison, on est vraiment concentrés sur nous et sur le fait de jouer pour gagner. Avec cette mentalité, on est capable de regarder tout le monde les yeux dans les yeux.

Les objectifs du club ont-ils évolués suite à ce début de saison ?

Le club a toujours des ambitions hautes. Il ne faut pas oublier que c’est un club historique sur la scène européenne donc on se doit de donner le meilleur de nous-mêmes, pour l’organisation et les fans. Pour le moment il faut continuer à développer ce qu’on est capable de faire parce qu’on a une belle marge de progression. On est satisfait du travail effectué, on prend beaucoup de plaisir.

De votre côté, votre rôle semble avoir évolué positivement. Est-ce dû au changement de coach ou à votre progression linéaire depuis quelques années ?

Il y a un peu de tout. Mon rôle devait déjà évoluer même avant le changement de coach. Mais c’est vrai que le nouveau coach m’apporte une bonne dynamique. Je retrouve un peu plus le côté instinctif de mon jeu, il me donne beaucoup de confiance et ça fonctionne pour le moment. Après il faut que je trouve de la régularité parce que je m’adapte à un rôle un peu plus important. Pour le moment ça en prend la bonne direction, on gagne et surtout je prends du plaisir.

Le fait d'avoir resigné avec la Virtus Bologne vous permet-il de jouer plus libéré ? (ndlr :  Isaïa Cordinier a signé l'été dernier une prolongation de contrat jusqu'en 2025) 

J’étais vraiment à la recherche d’une opportunité pour progresser, je suis donc heureux d'avoir pu continuer l’aventure ici, que le club me propose ce projet. C’est un endroit où je me sens bien. Forcément quand tu es quelque part où les gens te font confiance, c’est plus agréable. J’apprécie beaucoup la ville, ma femme travaille ici, ça apporte du confort et ça permet de se projeter et de travailler sereinement. Tu n’as plus qu’à te concentrer sur la performance. 

À 26 ans, vous semblez toujours avoir une belle marge de progression...

On peut toujours progresser. J’ai développé ce mindset depuis longtemps. J’étais à la recherche de cette opportunité pour essayer de passer un cap cette année. J’ai eu la chance de pouvoir le faire ici à la Virtus avec qui je joue depuis deux ans. J’ai trouvé de la stabilité et c’était l’objectif. Pour le moment je suis content, je peux encore faire mieux, surtout au niveau de la régularité. J’essaye de ne jamais me satisfaire, c’est l’essence-même de ce qui me fait me lever au quotidien : être meilleur chaque jour.

Vous avez participé l'été dernier à votre première compétition officielle avec les Bleus. Malgré le résultat sportif en deçà des attentes, votre seule présence vous a-t-elle permis de gagner en maturité avant votre retour en club ?

C’était une situation spéciale pour moi car je suis arrivé au dernier moment. Et avec les résultats qu’on a eus, forcément tu ne peux pas être satisfait. J’ai gouté à la scène internationale donc ça te donne de la confiance, ça te booste pour continuer à aller plus haut.

Vous étiez un habitué des fenêtres de qualification lorsque vous jouiez encore en EuroCup. Maintenant que les joueurs d’EuroLeague peuvent y participer, avez-vous coché celle de février dans votre agenda ?

Carrément. L’Équipe de France est toujours un objectif et si on fait appel à moi, je serai disponible.

Vous aviez participé à la préparation aux Jeux Olympiques 2021 et à l’EuroBasket 2022 sans pour autant être convoqué pour la compétition. Cet été, vous n’êtes pas convoqué initialement mais vous finissez par participer à la Coupe du Monde. Qu’attendez-vous des Jeux Olympiques disputés à domicile l'an prochain ?

Je ne me projette pas parce que j’essaye de me concentrer match après match. C’est la meilleure manière d’être performant. C’est bien entendu un objectif. Les Jeux Olympiques à la maison, c’est quelque chose de fort. Mais il y a beaucoup de joueurs, on a de la chance d’avoir un réservoir de talents en France qui est incroyable. Il va y avoir de la compétition mais il faut d'abord se concentrer sur le travail à faire pendant la saison, le terrain parlera et il se passera ce qui se passera. Il y a des choses qu’on ne contrôle pas.

Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET
Auteur: 
Propos recueillis par Clément Daniou
Date d’écriture: 
Vendredi, 17. Novembre 2023
Vignette: 
Chapeau: 
Ultra-efficace, Isaïa Cordinier a un grand rôle à jouer dans le très bon début de saison de la Virtus Bologne, tant en EuroLeague qu'en championnat.
crédit: 
Armand Lenoir/FFBB
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France-Croatie à guichets fermés

Corps: 

Dans un peu plus de trois mois, les Bleus entameront les qualifications pour l'EuroBasket 2025. Pour débuter, les hommes de Vincent Collet seront opposés à la Croatie le vendredi 23 février 2024 (horaire à déterminer) à la Brest Arena (29). Inaugurée en 2014, cette salle peut accueillir environ 5 000 spectateurs. C’est la deuxième fois de leur histoire que les Bleus joueront une rencontre officielle à Brest.

La FFBB a ouvert mercredi 15 novembre la billetterie pour ce premier match de qualification. En quelques heures, toutes les places en vente se sont arrachées et la Brest Arena affichera complet.

 Les matchs de qualifications à l’EuroBasket 2025 (groupe E) :

Date

Match

Lieu

Vendredi 23 février 2024

France-Croatie

Brest – Brest Arena

Lundi 26 février 2024

Bosnie-Herzégovine-France

Lieu à déterminer

Jeudi 21 novembre 2024

Chypre-France

Lieu à déterminer

Dimanche 24 novembre 2024

France-Chypre

Lieu à déterminer

Vendredi 21 février 2025

Croatie-France

Lieu à déterminer

Lundi 24 février 2025

France-Bosnie-Herzégovine

Lieu à déterminer

 

Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET
Auteur: 
Clément Daniou
Date d’écriture: 
Mercredi, 15. Novembre 2023
Vignette: 
Chapeau: 
L’Équipe de France masculine entame sa campagne de qualifications à l’EuroBasket 2025 le vendredi 23 février 2024 à la Brest Arena (29) face à la Croatie. La billetterie de la rencontre a ouvert ce mercredi 15 novembre et toutes les places en vente se sont arrachées en quelques heures.
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Nicolas Batum transféré aux Philadelphie Sixers

Corps: 

Nicolas Batum ne terminera donc pas sa carrière NBA à Los Angeles. Alors qu'il avait à coeur de disputer sa probable dernière saison dans la Grande Ligue avec les Clippers, le capitaine des Bleus a finalement été inclus dans l'échange concernant la superstar James Harden. 

En compagnie de ses coéquipiers Robert Covington, Marcus Morris et KJ Martin, l'ailier aux 1059 matchs NBA fait donc le chemin inverse et rejoint la Côte Est en direction des Philadelphie Sixers. Là-bas, Nicolas Batum retrouve un prétendant au titre mais il devra batailler pour s'imposer dans la rotation derrière Tobias Harris. À 34 ans, c'est peut-être le dernier gros challenge pour le natif de Lisieux. 

 

Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET
Auteur: 
Clément Daniou
Date d’écriture: 
Mardi, 31. Octobre 2023
Vignette: 
Chapeau: 
Le capitaine des Bleus Nicolas Batum a été inclus dans le trade d'ampleur envoyant James Harden aux Los Angeles Clippers. Il fait donc le chemin inverse en direction de Philadelphie.
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Les Bleus débuteront leurs qualifications à Brest

Corps: 

Les hommes de Vincent Collet vont débuter en février 2024 une nouvelle campagne de qualification européenne. Placés dans le groupe E, en compagnie de la Croatie, la Bosnie-Herzégovine et Chypre, les Bleus auront à cœur d’obtenir rapidement leur billet pour l’EuroBasket 2025 qui se tiendra en Lettonie, à Chypre, en Finlande et en Pologne (septembre 2025). 

Pour son premier match, l’Équipe de France masculine accueillera la Croatie le vendredi 23 février 2024 (horaire à déterminer) à la Brest Arena (29). C’est la deuxième fois de leur histoire que les Bleus joueront une rencontre officielle à Brest (après le 12 mai 1983 face à la Tchécoslovaquie en amical, victoire 97-87) mais c’est bien la première fois qu’ils fouleront ce parquet inauguré en 2014 dans une salle qui peut accueillir environ 5 000 spectateurs.

Si l’on ne connait pas encore la physionomie de l’équipe qui sera retenue lors de ces rencontres de février 2024, on sait déjà que la modification des calendriers de l’EuroLeague offrira la possibilité au sélectionneur français de faire appel à des joueurs du gotha européen, qui ne pouvaient pas participer, par le passé, à ces fenêtres de qualification.

La billetterie de la rencontre du vendredi 23 février à la Brest Arena ouvrira courant novembre. Vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire à l’alerting billetterie : billetterie.ffbb.com

Les matchs de qualifications à l’EuroBasket 2025 (groupe E) :

Date

Match

Lieu

Vendredi 23 février 2024

France-Croatie

Brest – Brest Arena

Lundi 26 février 2024

Bosnie-Herzégovine-France

Lieu à déterminer

Jeudi 21 novembre 2024

Chypre-France

Lieu à déterminer

Dimanche 24 novembre 2024

France-Chypre

Lieu à déterminer

Vendredi 21 février 2025

Croatie-France

Lieu à déterminer

Lundi 24 février 2025

France-Bosnie-Herzégovine

Lieu à déterminer

 

Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET - QUALIFICATIONS EUROBASKET 2025
Auteur: 
Service de Presse FFBB
Date d’écriture: 
Lundi, 30. Octobre 2023
Vignette: 
Chapeau: 
L’Équipe de France masculine entamera sa campagne qualificative à l’EuroBasket 2025 le vendredi 23 février 2024 (horaire à déterminer) à la Brest Arena (29) face à la Croatie.
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6 membres du Team France en NBA

Corps: 

Ils sont six sur la ligne de départ de la saison NBA 2023/2024 : Rudy Gobert, Evan Fournier, Nicolas Batum, Frank Ntilikina, Théo Maledon et le petit dernier, numéro 1 de la draft, Victor Wembanyama. Et même si la majeure partie des regards devraient logiquement se tourner vers le phénomène Wemby, auteur d’une pré-saison remarquable avec les San Antonio Spurs (19,3 points à 51% de réussite aux tirs dont 32% à 3 points, 4,8 rebonds et 2,8 contres de moyenne), l’ensemble du contingent français a l’occasion de faire parler de lui cette saison.

Nouvelle coqueluche, adoré par les fans ou par ses pairs, Victor Wembanyama est déjà le nouveau visage de la NBA. Du haut de ses 2,24 m, il a émerveillé la planète basket par des actions plus folles les unes que les autres lors de ses premières sorties avec les Spurs.

Après une première saison de rodage, Rudy Gobert et les Wolves peuvent nourrir de grandes ambitions grâce à un effectif quasi inchangé. Autour d’un quatuor Gobert, Towns, Edwards, Conley, Minnesota a de quoi jouer les premiers rôles à l’Ouest.

Même constat pour le capitaine des Bleus Nicolas Batum. Avec les Los Angeles Clippers, l’ailier espère jouer le titre dans une saison qui pourrait être sa dernière en carrière en NBA. Important dans le dispositif de Tyronn Lue, Batman aura un rôle à jouer en relais du duo Kawhi Leonard/Paul George.

De son côté, Evan Fournier espère retrouver des minutes chez les Knicks. Ecarté de la rotation la saison dernière, l’arrière scoreur est réapparu durant la présaison après une bonne Coupe du Monde sur le plan offensif. Shooteur d’exception pouvant écarter les défenses, il pourrait également rebondir chez un prétendant au titre en cours d’année s’il venait à être transféré.

Pour Frank Ntilikina et Théo Maledon, tous les deux chez les Charlotte Hornets, la saison à venir devrait être déterminante quant à leur avenir en NBA. Pour le premier, blessé et indisponible pendant un mois, une place dans la rotation derrière LaMelo Ball est tout à fait plausible. Pour le second, signataire d’un contrat two-way, des allers-retours avec la G-League sont à prévoir tout au long de l’année.

Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET
Auteur: 
Clément Daniou
Date d’écriture: 
Mardi, 24. Octobre 2023
Vignette: 
Chapeau: 
La NBA reprend ses droits ce mardi 24 octobre. Les joueurs du Team France engagés dans la Grande Ligue débuteront cependant leur saison demain, mercredi 25 octobre.
crédit: 
NBA/Getty
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Vincent Collet conduira les Bleus aux Jeux Olympiques

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Dans un peu plus de 9 mois, les Bleus débuteront une campagne olympique attendue de tous. Des Jeux à domicile avec dans toutes les têtes le souvenir d’une médaille d’argent conquise à Tokyo en 2021. Un résultat terriblement éloigné de la 18e place à laquelle la France a terminé la dernière Coupe du Monde. Un échec qui a donné lieu à de nombreux entretiens pour définir la marche à suivre afin de rebondir.

Jean-Pierre Siutat (Président FFBB), Alain Contensoux (Directeur Technique National), Jacky Commères (Directeur des Équipes de France) et Boris Diaw (General Manager) ont fait face à la presse mardi pour tracer les grandes lignes des semaines à venir.

En premier lieu, le Président Siutat a confirmé que Jean-Aimé Toupane et Vincent Collet allaient demeurer à la tête des sélections. Le coach le plus victorieux de l’histoire des Bleus, vainqueur de sept médailles internationales depuis sa prise de fonction en treize compétitions disputées, a parfaitement la "capacité à rebondir". L’objectif était de faire un bilan sans concession et définir les axes d’amélioration. Dans l’approche des compétitions, dans les compétitions elles-mêmes et au niveau de la constitution des staffs et la place de chacun." Pour l’évènement à part que constituent les Jeux à Paris, l’objectif demeure de placer les deux équipes sur le podium.

Le Directeur Technique National, Alain Contensoux, a précisé que le collectif féminin ont émis le souhait d’être logées au sein du village olympique à Lille puis à Paris tandis que le collectif masculin s’installera dans un hôtel lillois puis à l’INSEP pendant les Jeux.

Boris Diaw est intervenu pour expliquer la nature des debriefings qui ont suivi le retour d’Indonésie. Avant même de quitter Jakarta, le General Manager s’est "entretenu avec les joueurs et staff, individuellement et par petit groupe" puis a partagé ses conclusions avec Alain Contensoux. Parmi elles la nécessité de faire preuve de de plus de "minutie sur les détails de la préparation et notamment dans le domaine des déplacements et du choix des adversaires en préparation." Quant au choix de sélectionner 12 joueurs pour la compétition finale, le principe doit être réévalué avec Vincent Collet, même si les contraignantes règles NBA de participation limitent les possibilités. Des joueurs au centre des réflexions au sortir d’une campagne ratée. "Comme les joueurs l’ont déjà exprimé, ils ont bien sur une part de responsabilité dans cet échec, ils ont admis ne pas avoir été au niveau, ils n’ont pas réussi individuellement et surtout collectivement a répondre aux attentes d’une compétition de ce calibre. Tous les joueurs sans exception doivent effectuer leur auto-critique."

L’humilité au service de l’ambition sera le maître mot d’un groupe qui sera toujours dirigé par Vincent Collet. "Cependant la construction de notre staff technique n’est pas optimale aujourd’hui", a précisé Boris Diaw. "Nous souhaiterions amener une plus-value différente sur le banc pour assister Vincent alors que Laurent Foirest ne fera plus partie du staff technique pour un souci de complémentarité."

Le General Manager a également évoqué le cas de Joel Embiid, le pivot camerounais des Sixers, MVP de la NBA, qui dispose d’un passeport français mais qui a fait part de son intention d’évoluer avec les Etats-Unis : "Nous n’avons jamais été à l’initiative de la possibilité pour Joel de jouer pour la France. C’est lui qui s’est manifesté il y a quelques années et n’a cessé depuis de nous dire qu’il voulait jouer avec nous. Nous lui avons demandé de nous donner une réponse avant le 10 octobre. Joel nous a informés qu’il avait changé d’avis et qu’il ne souhaitait pas jouer pour les Bleus. Bien entendu nous étions prêts à l’accueillir, mais nous prenons simplement acte de son changement d’avis."

Surtitre: 
Team France - Paris 2024
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Mardi, 10. Octobre 2023
Vignette: 
Chapeau: 
Une conférence de presse s’est tenue mardi 10 octobre au siège de la Fédération pour faire le point sur les perspectives de l’Équipe de France après la décevante campagne mondiale de l’été.
crédit: 
Lenoir/The Agency/FFBB
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22 internationaux français en route pour l’EuroLeague

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C’est LDLC ASVEL Villeurbanne qui ouvre le bal de cette nouvelle saison le 5 octobre à 19 heures. L’équipe française tient dans ses rangs 6 internationaux : Nando De Colo, Timothé Luwawu-Cabarrot, Joffrey Lauvergne, Youssoupha Fall, Charles Kahudi et Edwin Jackson. L’équipe de Tony Parker cherche à oublier la saison passée (dernière équipe au classement) et se relancer sur le plan européen.

La seconde équipe du championnat français, l’AS Monaco est quant à elle un sérieux candidat au titre. La Roca Team est également fournie en internationaux français, 6 : Elie Okobo, Yakuba Ouattara, Terry Tarpey, Petr Cornelie, Mouhammadou Jaiteh et Matthew Strazel. Vainqueurs de la Coupe et du Championnat de France, l’équipe du Rocher avait fini au Final Four d’EuroLeague à la troisième place.

Le Real Madrid est la dernière équipe à profiter de plusieurs joueurs de la Team France Basket avec l’impressionnant Guerschon Yabusele, Vincent Poirier et Fabien Causeur.

Sylvain Francisco, Damien Inglis et Ismaël Kamagate découvriront l’EuroLeague avec leur nouveau club, respectivement le Bayern Munich, Valencia Basket et l’EA7 Emporio Armani Milano. Mathias Lessort, dans le cinq idéal de la saison passée jouera toujours cette compétition mais sous ses nouvelles couleurs du Panathinaikos Athènes.

Rodrigue Beaubois (Anadolu Efes Istanbul), Isaïa Cordinier (Virtus Bologna) et Moustapha Fall (Olympiakos) repartiront pour une nouvelle saison dans le même club sur la plus belle scène européenne.

Surtitre: 
Team France Basket
Auteur: 
Gustave Pitet
Date d’écriture: 
Jeudi, 28. Septembre 2023
Vignette: 
Chapeau: 
La Turkish Airlines EuroLeague saison 2023/24 s’apprête à démarrer le 5 octobre et la Team France Basket est fière de compter 22 de ses membres dans la plus prestigieuse compétition européenne.
crédit: 
Crédit photo : Armand Lenoir
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Qui remportera le Trophée Alain Gilles 2023 ?

Corps: 

« Alain Gilles, icône du basket français, nous a quittés le 18 novembre 2014. Il a marqué de son empreinte notre sport ; il nous paraissait logique et essentiel d'honorer sa mémoire à l’heure où nos joueuses et nos joueurs évoluent dans les meilleurs championnats du Monde. »

Jean-Pierre Siutat (Président de la FFBB)de

Palmarès du Trophée Alain Gilles :
2022 : Laëtitia GUAPO
2021 : Nicolas BATUM
2019 : Rudy GOBERT
2018 : Fabien CAUSEUR
2017 : Céline DUMERC
2016 : Nando DE COLO
2015 : Nando DE COLO

Plus d'infos sur le Trophée Alain Gilles

 

 
Surtitre: 
Trophée Alain Gilles
Date d’écriture: 
Lundi, 11. Septembre 2023
Vignette: 
Chapeau: 
Crée en 2015 par la FFBB, le Trophée Alain Gilles récompense chaque saison le basketteur (ou la basketteuse) français de la saison écoulée. Ce prix est décerné par un jury de personnalités de notre sport dont une voix est celle du public. Alors à vous de voter, avant le lundi 18 septembre avant 14h, pour votre joueur (ou joueuse) préféré afin de désigner le successeur de Laëtitia Guapo, lauréate en 2022. Votre vote vous permettra peut-être, si vous êtes tiré au sort, de remporter un maillot de l'Equipe de France dédicacé.
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France-Côte d’Ivoire : une dernière le cœur lourd

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La vie a le don de rappeler à tous la valeur des choses. Le décès soudain, vendredi, de Ludovic Vaty, à 34 ans, a profondément marqué l’Équipe de France, au maillot habillé d’un crêpe noir, et qui a quitté la Coupe du Monde et l’Indonésie samedi après-midi après un ultime succès sur la Côte d’Ivoire.

Une compétition ratée, à la formule doublement cruelle pour les Bleus. Tout d’abord parce qu’elle ne pardonne rien ou presque et que les rêves de titre ont été remisés au placard en 48 heures chrono. Ensuite parce qu’elle distribue les sésames pour les Jeux Olympiques de Paris pour lesquels la France est fort heureusement déjà qualifiée et impose donc des matches de classement pour les éliminés du premier tour. Un profil qui sied mal aux Tricolores. Pendant qu’à Manille, le Soudan du Sud célébrait une qualification historique pour les Jeux, Vincent Collet et ses hommes étaient réduits à jouer une rencontre qu’ils n’avaient clairement pas envie de disputer, l’esprit sans doute ailleurs, vers un retour en France porteur d’un soupçon de douceur.

Une sensation confortée par une première mi-temps particulièrement pénible, en partie sauvée par l’engagement sans faille d’Isaïa Cordinier. L’appelé de dernière minute ne cachait pas son désarroi cette semaine, lui qui attendait depuis plusieurs années de disputer la phase finale d’une compétition internationale. Mais sur le terrain le joueur de la Virtus Bologne n’a rien laissé transparaître et samedi, c’est lui qui a apporté l’énergie nécessaire pour ne pas sombrer face à des Ivoiriens qui ont transpercé à l’envi une défense qui n’est plus que l’ombre de celle qui a permis aux Bleus d’enchaîner les médailles.

Nisre Zouzoua (Aix-Maurienne), bon joueur de Nationale 1 et anonyme en Pro B et Vafessa Fofana (Gravelines), habitué de la BetClic Elite, ont ainsi cumulé 21 points à 7/9 aux tirs, tandis que, comme un symbole, Solo Diabate (38 ans), s’offrait un coast-to-coast au buzzer pour maintenir en tête une équipe qui aura mené durant la quasi-totalité des 20 premières minutes (40-41).

Clairement frustrés, notamment par un arbitrage affligeant, les Bleus avaient cependant le bon goût de hausser le ton au retour des vestiaires. Un 10-0 en deux minutes renversait le momentum. Mais alors qu’on semblait s’acheminer vers une fin de compétition paisible (60-50), la Côte d’Ivoire se lançait dans un surréaliste 2-11, portée par le show Diabate, slalomant avec gourmandise dans la raquette. Le duel se décidait donc dans les cinq dernières minutes où deux flèches lointaines de Sylvain Francisco et Nando De Colo sur la zone ivoirienne assuraient le minimum syndical pour la soirée : la victoire.

Le titre mondial se décidera à partir de mardi à Manille. Sans l'Equipe de France. Qui a un lourd travail de remise en question à débuter, à onze mois des Jeux Olympiques.

Surtitre: 
Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Samedi, 2. Septembre 2023
Vignette: 
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Les Bleus ont péniblement battu la Côte d’Ivoire (87-77) pour conclure une campagne de Coupe du Monde ratée.
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Preview France-Côte d’Ivoire : rideau sur le Monde

Corps: 

Le chemin de croix se termine samedi dans l’après-midi. Le lendemain les Bleus seront dans l’avion pour regagner leurs clubs, à défaut de rallier Manille et la phase finale de la Coupe du Monde. Auparavant, ils ont un ultime rendez-vous avec la Côte d’Ivoire, qui joue sa qualification directe pour les Jeux Olympiques ou à un TQO. Comme face à l’Iran, l’Équipe de France devra donc mettre de côté sa frustration pour conclure sa campagne sur un dernier succès. "Des sourires sont revenus jeudi", positive Vincent Collet. "Puisqu’on est obligé de rester jusqu’à dimanche, autant jouer les matches le mieux possible. Il est mieux de s’amuser, même dans des circonstances qui sont douloureuses pour nous. J’ai félicité les joueurs pour ce qu’ils ont fait contre l’Iran."

Un discours en écho de celui tenu par Rudy Gobert, élu meilleur joueur du match par la FIBA (21 d’évaluation) qui veut déjà se projeter vers un rendez-vous olympique désormais tout proche. "Ce qui est derrière nous est derrière et ce qui compte désormais c’est construire. Il reste un match pour le faire. La déception fait partie du sport et de la vie. L’important c’est : est-ce qu’on reste ensemble ou est-ce qu’on fait des choses qui ne sont pas constructives ?"

Jeudi, les 11 joueurs utilisés par Vincent Collet ont tous marqué. Contre la Côte d’Ivoire, ils auront face à eux des visages familiers. Plus de la moitié de l’effectif de Dejan Prokic évolue en France et Solo Diabate, le meilleur élément à l’évaluation malgré ses 36 ans, a longtemps alimenté les highlights de la LNB. Face au Liban, les Ivoiriens ont laissé filé une belle opportunité de rester au contact du Soudan du Sud, désormais idéalement placé pour rallier Paris 2024 mais ils seront à coup sûr doublement motivés contre les Bleus.

Surtitre: 
Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Vendredi, 1. Septembre 2023
Vignette: 
Chapeau: 
La Coupe du Monde prend fin samedi à 11h45 pour l’Équipe de France (en direct sur BeIN Sports 1), contre la Côte d’Ivoire.
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France-Iran : bon pour le moral

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On aimerait enjoliver les choses. Mais l’exercice devient difficile. Jeudi soir à Jakarta, les écoliers invités pour garnir les travées de l’Indonesia Arena étaient rentrés dans leurs pénates après avoir assisté au Liban-Côte d’Ivoire, plus tôt dans l’après-midi. C’est donc dans une salle quasi déserte qu’Iraniens (privés de leur tour de contrôle Hamed Haddadi) et Français (qui avaient retrouvé deux de leurs pivots) ont fait leur apparition avant qu’un "it’s showtime" du speaker, jamais apparu aussi décalé, ne lance ce match pour les places de 17 à 32.

C’est entre les 4 lignes du terrain que les Tricolores doivent trouver quelques sourires. Ils ont d’ailleurs mis l’intensité nécessaire dès les premières minutes. Isaïa Cordinier donnait le ton au niveau de la pression défensive et Rudy Gobert dominait outrageusement, des deux côtés du terrain (8-2, 5’). Pas de quoi s’offrir une soirée tranquille cependant tant la prestation offensive a été indigente lors du premier quart-temps. 3/13 aux tirs, 4 balles perdues et d’interminables minutes sans inscrire le moindre panier. Les shooteurs venus de Téhéran ont fini par régler la mire et se trouvaient presque surpris de soudainement virer en tête (9-14, 11’).

L’étincelle viendra d’une traction arrière sortie du banc. Sylvain Francisco et Elie Okobo se lançaient tour à tour dans une spectaculaire démonstration de un-contre-un pour combiner 20 des 26 points français au deuxième quart-temps. De quoi reprendre le contrôle des opérations (35-27). Les deux compères étaient d’ailleurs à nouveau alignés au retour des vestiaires. Mais cette fois, c’est de l’intérieur que venait la menace. Après avoir joué 30 minutes pour tenir la baraque dans un secteur intérieur dépeuplé face au Liban, Guerschon Yabusele continuait de se donner sans compter, contribuant à creuser un écart plus conforme à la différence de standing entre les deux équipes.

Le sort du match a priori scellé, Vincent Collet pouvait distribuer équitablement les temps de jeu. Tous les joueurs entrés en jeu avaient l’occasion d'alimenter le tableau de marque, souvent à la conclusion de quelques beaux mouvements collectifs. Le meilleur moyen de combattre la morosité ambiante. Les Bleus ont fait le travail contre l'Iran. Ils doivent le terminer samedi pour se quitter sur une dernière bonne note.

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Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Jeudi, 31. Août 2023
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L’Équipe de France a facilement disposé de l’Iran (82-55) lors de son premier match de classement de la Coupe du Monde.
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Preview France-Iran : trouver la flamme

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72 heures avant la quille. Inutile de tourner autour du pot, la semaine vécue à Jakarta semble particulièrement longue à la délégation française. Malgré le revers face au Canada, elle espérait encore vendre chèrement sa peau lors du deuxième tour qui débute vendredi. Mais les Bleus vont entamer un dernier tour de piste pour déterminer les places 17 à 32 et distribuer les derniers sésames pour les TQO de l’été prochain voire les Jeux pour certains continents. "On a la tête cabossée", a résumé Vincent Collet après la victoire face au Liban obtenue dans les dernières minutes avec une équipe privée de ses trois pivots.

Directement qualifiée pour les Jeux de Paris, la France n’a plus rien à jouer en Indonésie, mais alors qu’une seule fenêtre internationale est au programme d’ici-là, les 80 minutes qu’il lui reste à disputer peuvent présenter un intérêt dans la perspective olympique. "Ces moments-là ne font plaisir à personne mais autant en profiter pour montrer un autre visage", estime Collet. "Pour les joueurs du banc, ces matches ont une importance. On observe les attitudes, sur qui on peut compter. Parfois c’est difficile à mesurer pour les joueurs. Mais malgré tout il faut répondre présent."

Jeudi les Bleus affronteront pour la sixième fois de leur histoire l’Iran battue à trois reprises lors de la première phase. 22e équipe au ranking FIBA, les Iraniens comptent toujours sur leur géant Hamed Haddadi (2,18 m, 38 ans, 16 d’évaluation). Le retour de Moustapha Fall et celui possible de Rudy Gobert (qui sera décidé lors du shooting du matin) tomberaient à point nommé et la volonté sera de surfer sur les dix dernières minutes disputées contre le Liban. "Le plaisir on ne peut pas le commander", sourit Vincent Collet. "Mais j’aimerais qu’on ait le visage du quatrième quart-temps. C’était régénérant. Pour tout le monde. Et ce sont des basketteurs et l’amour du basket doit prendre le dessus."

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Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Mercredi, 30. Août 2023
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Les Bleus affrontent l’Iran jeudi à 15h30 (en direct sur BeIN Sports 1), le premier des deux matches de classement qui vont conclure sa triste Coupe du Monde.
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Décès de Ludovic Vaty

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Coéquipier de Nicolas Batum avec les Équipes de France jeunes, champions d’Europe U16 (2004) et U18 (2006), médaillé de bronze à la Coupe du Monde U19 (2007), le natif des Abymes, passé par le Pôle France entre 2003 et 2006 à son arrivée de Guadeloupe, avait ensuite lancé sa carrière professionnelle à Pau-Orthez, Orléans puis Gravelines.
 
Pivot à la technique exceptionnelle dos au panier, Vincent Collet avait fait appel à lui lors de la préparation à l’EuroBasket 2009, à la Coupe du Monde 2010 et aux Jeux Olympiques de Londres en 2012, période à laquelle il connaîtra ses 9 premières sélections chez les Bleus.
 
MVP et vainqueur de la Leaders Cup en février 2013 avec le BCM Gravelines, Ludovic Vaty avait été contraint quelques semaines plus tard, à 24 ans, à mettre un terme prématuré à sa carrière à la suite de la découverte d'une maladie cardiaque incompatible avec la pratique du sport de haut niveau.
 
Il avait été autorisé, par la suite, à reprendre le basket. Tout d’abord en Nationale 2 puis en Nationale 1. En 2019, il avait fait le choix de rejoindre la Nationale 3 puis avait aidé son club, le TOAC Basket, à Toulouse, à monter en Nationale 2 et à atteindre la finale du Trophée Coupe de France, à l’Accor Arena en 2022.
 
Jean-Pierre Siutat (Président FFBB) : "Comme tout le reste du groupe France, j’ai été particulièrement choqué d’apprendre cette terrible nouvelle. Ludovic, avec Nicolas Batum, a été un joueur essentiel au sein d’une génération 88-89 qui a marqué l’histoire du basket français. A la suite de son arrêt de carrière, la Fédération avait eu l’occasion de l’accompagner dans le cadre d’un projet de reconversion qu’il esquissait alors. Il s’était investi dans le coaching et avait intégré le staff de l’Équipe de France U18 en 2014, où figurait notamment Isaïa Cordinier. C’est avec un immense plaisir que nous l’avions retrouvé par la suite sur les terrains et à l’Accor Arena, il y a un peu plus d’un an à l’occasion de la finale du Trophée Coupe de France. Nous savons tous à quel point le basket était important pour lui. Au sein de l’Équipe de France, ici à Jakarta, nous sommes nombreux à l’avoir côtoyé. Comme dirigeant, entraîneur, coéquipier, kinésithérapeute. Nous gardons tous le souvenir d’un homme doté d’un immense talent sur le terrain et d’une grande gentillesse en dehors. Aujourd’hui nous avons une pensée pour sa famille et ses proches et leur adressons nos plus sincères condoléances."
 
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Equipe de France
Date d’écriture: 
Vendredi, 1. Septembre 2023
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C’est avec une profonde tristesse que les joueurs de l’Équipe de France et son staff ont appris le décès de Ludovic Vaty vendredi, à l’âge de 34 ans.
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France-Liban : service minimum

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Privée de ses trois pivots, Rudy Gobert (cheville), Moustapha Fall (rage de dents) et Mathias Lessort (précaution), l’Équipe de France s’est présentée sur le terrain avec un cinq majeur improbable, Yakuba Ouattara, Terry Tarpey rejoignant les titulaires habituels Evan Fournier, Guerschon Yabusele et Nando de Colo. Un attelage qui prenait l’eau défensivement lors de cinq premières minutes surréalistes au cours desquelles les Libanais inscrivaient 18 points, avec en vedette le meneur Wael Arakji ! De l’autre côté du terrain, les balles perdues s’accumulaient comme depuis le début de la compétition. La recette idéale pour un nouveau naufrage.

Une séquence gênante pour un groupe qui nourrissait les plus grandes ambitions et qui se répétait à l’identique ou presque au début du deuxième quart-temps. Le meneur du club d'Al Riyadi Beyrouth s’amusait en slalomant au milieu de la raquette pour atteindre rapidement les 19 points. Sur une contre-attaque conclue d’une passe dans le dos, l’écart atteignait même la barre des 10 unités (25-35). Malaise.

Le talent individuel peut cependant, parfois faire la différence au basket. Evan Fournier et Guerschon Yabusele ont eu le bon goût de combiner leurs forces pour mettre un terme à la mascarade. 30 points pour le duo en première mi-temps pour repasser devant d’une courte tête.

La Coupe du Monde délivre 7 places pour Paris 2024 et 19 pour les Tournois de Qualification Olympiques. Certains éliminés du premier tour conservent encore des raisons de se battre lors des ultimes rencontres. La France, elle, ne joue que pour l’honneur. Son honneur en l’occurrence. Mais, affaiblie sous le cercle, elle a continué à souffrir au troisième quart-temps, cette fois dans la peinture. Une équipe pulvérisée de 39 et 55 points lors de ses deux premières sorties se prenait à croire en une possible victoire et continuait ainsi de faire la course en tête alors que se profilait le money-time.

Les efforts de Isaïa Cordinier et Terry Tarpey finissaient cependant par payer malgré les 4 fautes de Yabusele qui condamnaient Nicolas Batum à rester seul au milieu de la raquette. Un 14-1 basé sur des balles volées et une bonne circulation du ballon, quelques inspirations d'Elie Okobo et un panier primé de Batum assuraient l'essentiel et mettaient fin à une soirée pénible malgré un dernier effort libanais.

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Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Mardi, 29. Août 2023
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Les Bleus ont souffert plus de 35 minutes avant de finalement écarter le Liban pour conclure leur phase de poule sur une victoire (85-79). Deux matches de classement les attendent encore cette semaine.
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740949
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Preview France-Liban : le jour d’après

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L’Équipe de France s’est réveillée avec la gueule de bois, se demandant encore si elle avait vécu un mauvais rêve dimanche soir. Mais la réalité n’a pas changé après une nuit sans sommeil. Son dernier match de poule contre le Liban ne changera rien à la donne. Ce sont les matches de classement qu’elle disputera pour les places 17 à 32 à compter de jeudi, avant de rentrer à Paris sans passer par la case Manille. Boris Diaw a fait face au média à l’issue de l’entraînement pour assurer que "tous les éléments seraient analysés pour comprendre pourquoi nous en sommes arrivés là."

L’heure n’est cependant pas encore au bilan mais à la recherche d’une source de motivation pour conclure la campagne sur trois victoires, alors que les six jours à venir s’annoncent interminables. "Ça va être très difficile. Honnêtement je n’ai pas réfléchi", soupirait Vincent Collet après la rencontre face à la Lettonie. "Mais je me doute bien qu’on ne va pas passer une bonne semaine. Déjà je vais faire jouer nos jeunes, pour qu’ils prennent de l’expérience. Que ça serve au moins à ça." Elie Okobo ou Sylvain Francisco devraient donc bénéficier de minutes, de même que les joueurs du banc moins utilisés jusqu’à présent. Avec la volonté de demeurer encore une équipe. "On essaiera de faire bonne figure quand même. J’espère qu’on va être capable de rester ensemble et de bien finir même si ça ne change bien sûr absolument rien au constat d’échec."

Mardi dans l’après-midi, la France affronte l’autre équipe vierge de toute victoire du groupe, le Liban. La présence en Indonésie de la sélection nationale est déjà un succès mais face à la Lettonie (-39) puis au Canada (-55), le pays du cèdre n’a pas existé encaissant 109 et 128 points !

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Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Lundi, 28. Août 2023
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Les Bleus terminent la phase de poule de la Coupe du Monde face au Liban, mardi à 11h45 (en direct sur BeIN Sports 1) alors que leur sort est déjà scellé.
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Nuit noire sur Jakarta

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48 heures après avoir débuté, la Coupe du Monde est déjà terminée pour l’Équipe de France. Elle s’étirera pourtant encore près d’une semaine entière. Six jours à ruminer une élimination catastrophique après deux défaites face au Canada et à la Lettonie.

Bien évidemment, les circonstances ont été particulièrement défavorables aux Bleus. Pendant que ses adversaires dominés en préparation, la Lituanie et le Monténégro, préparent déjà le deuxième tour à la faveur de succès sur le Mexique et l’Egypte, la France paye un tirage au sort que l’on savait dangereux. Son effondrement en ouverture face au Canada l’a placée immédiatement sous pression, le format de la compétition ne pardonnant que peu de ratés. Deux fautes sifflées à Rudy Gobert dans les dernières minutes feront longtemps parler. Mais ces réflexions pèsent bien peu face à ce qui constitue un échec majeur pour un groupe qui restait sur trois podiums consécutifs lors des trois dernières compétitions internationales.

Une constance qui avait fait naître les plus grands espoirs. Peut-être surfaits, mais bien réels. "On a déçu beaucoup de monde et nous les premiers", tranchait Nicolas Batum en conférence de presse. "C’est la pire défaite de ma carrière en Équipe de France. J’ai connu des défaites mais bien plus tard dans le tournoi. Perdre au premier tour, j’ai honte." L’ailier des Clippers, comme ses coéquipiers, pensait faire "quelque chose de spécial". Il devra se contenter de rencontres anecdotiques pour les places de 17 à 32, rendues nécessaire pour le classement des pays pour la qualification aux Jeux Olympiques.

Paris 2024. Le grand rendez-vous du sport français qui, désormais, paraît bien loin. "C’est ce qu’on vaut aujourd’hui, c’est tout. Je ne crois pas à : tu vaux mieux que ça. Tu vaux ce que tu fais. Il faudra une grosse remise en question pour l’année prochaine", a remarqué Evan Fournier. Une introspection indispensable pour comprendre les raisons de cette "gifle". La densité du basket au niveau mondial ne laisse personne à l’abri d’un tel accident de parcours mais une sortie de piste dès le premier tour face à la 29e équipe au ranking FIBA, privée de trois joueurs majeurs mais portée par des milliers de supporters qui ont traversé la planète pour soutenir des joueurs habités d’une flamme qui a fait la différence dans le dernier quart-temps, était difficilement concevable. "Le match est allé vers l'équipe qui en avait le plus envie au global. Eux, ils étaient possédés", regrettait Vincent Collet. "L’échec l'est surtout par rapport à ce qu'on pensait être devenu. Mais ça rappelle aussi l'humilité. Je ne l'ai pas dit assez fort avant qu'on commence la compétition mais on ne peut pas être performants à ce niveau dans un tel concert de concurrence si on n'a pas l'humilité pour se battre. Ça n'empêche pas l'ambition. Bien sûr qu'il faut aussi du talent, mais ce qu'on a pu faire ces dernières années n'était pas fait qu'autour du talent. Le croire serait une erreur fondamentale. C'était un travail de tous les instants pour être une grande équipe. Et là clairement sur ces deux matches on n'en a pas été une."

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Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Lundi, 28. Août 2023
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Battus à deux reprises en deux matches, les Bleus ne verront pas le deuxième tour de la Coupe du Monde. Un échec qui appelle forcément une profonde remise en question.
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France-Lettonie : les Bleus éliminés

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Riga a beau se trouver à 10000 kilomètres de Jakarta, ils sont plusieurs milliers de Lettons à avoir fait le déplacement pour soutenir leur équipe nationale. Des supporters en grenat et blanc qui ont mis le feu à la salle et créé une atmosphère fantastique pour une rencontre déjà décisive.

Pour L’Équipe de France, il fallait tout changer, ou presque après la gifle mémorable infligée par le Canada. Retrouver ses leaders dans un premier temps. Et comme un symbole, Nicolas Batum était le premier à faire mouche à longue distance. Guerschon Yabusele, limité à 4 points et 1/4 aux tirs vendredi, l’imitait dans la foulée. Vincent Collet modifiait également sa rotation en faisant rapidement rentrer Sylvain Francisco et Terry Tarpey. Les deux hommes apportaient leur contribution même si, comme 48 heures plus tôt c’est une nouvelle fois Evan Fournier qui brillait. L’arrière des Knicks est en mission sur cette Coupe du Monde et a fait étalage de toutes ses qualités de scoreur, mises en sommeil par Tom Thibodeau en NBA depuis de longs mois. Il se fendait de 15 points à 5/6 dans le premier quart-temps, conclu sur un spectaculaire step-back à trois-points, au buzzer, pour offrir 7 longueurs d’avance aux Bleus (33-26). Dix minutes jouées sur un rythme effréné, favorisé par les changements incessants de Luca Banchi et le basket mitraillette de Lettons, parfois distancés, mais toujours menaçants par leur capacité à prendre feu de loin.

Paradoxalement c’est d’ailleurs dans cet exercice que la France faisait le plus de dégâts avec un spectaculaire 10/14 à longue distance lors de la première mi-temps. Un festival pyrotechnique qui aurait pu enterrer n’importe quel adversaire, mais pas une Lettonie toute heureuse de se lancer dans un concours de tirs dans lequel elle excelle. Les frères Bertans relevaient le défi (18 pts) et accompagnés du costaud estampillé Euroleague Rolands Smits (11 pts) et d’un duo de meneurs Zagars-Zoriks à 100% de réussite (7/7), ils tenaient tête aux vice-champions olympiques (53-49), punissant chaque hésitation défensive ou chaque aide incontrôlée.

Au retour des vestiaires une démonstration de Yabusele permettait aux Bleus de s’offrir un peu d’air. Malgré un court instant de flottement, leur insolente réussite et l’activité défensive symbolisée par l’activité de Tarpey puis un contre de Rudy Gobert finissaient par peser sur des Baltes courageux mais un brin essoufflés (63-52 puis 70-59). La balle parvenait plus fréquemment à l’intérieur et Fournier poursuivait son festival.

Au bord du K.-O., les Baltes durcissaient les débats et le basket champagne laissait tout à coup place à un duel plus physique. Une tactique payante. L’exclusion de Nando De Colo pour une deuxième faute anti-sportive, quelques choix douteux en attaque, un passage en zone et la France bégayait tout à coup, comme rattrapée par la pression. Pas un panier inscrit pendant presque six interminables minutes dans le quatrième quart-temps et la peur du vide se faisait tout à coup bien réelle (77-76). A cinq reprises, la Lettonie revenait souffler dans les nuques tricolores et à 37 secondes du buzzer elle repassait en tête pour la première fois du match. Une tentative de Fournier suivie d'une claquette manquée par Yabusele précipitaient les Bleus vers l'abîme.

Battue, l’Équipe de France est éliminée de la Coupe du Monde dès la deuxième journée. Elle qui rêvait d'or devra disputer trois matches sans valeur avant de rentrer à Paris. Une semaine qui s'annonce interminable et une terrible désillusion.

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Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Dimanche, 27. Août 2023
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Battue sur le fil par la Lettonie (86-88), l'Equipe de France est éliminée de la Coupe du Monde. A un an des Jeux Olympiques la désillusion est terrible.
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740948
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Preview France-Lettonie : comment rebondir ?

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"Le Canada n’est pas notre tournoi", avait prévenu Vincent Collet avant le début de la compétition. Face à une équipe aux individualités impressionnantes, une défaite pouvait parfaitement être envisagée. Et n’aurait pas sonné la fin des ambitions françaises. Mais son ampleur et la manière ont surpris et placent déjà l’Équipe de France dans une situation inconfortable.

Inutile cependant de se lancer trop tôt dans des prédictions et des calculs sur un potentiel deuxième tour. L’urgence se nomme Lettonie et se présente dès dimanche avec une dynamique totalement opposée à celle des Bleus et a la possibilité de se qualifier pour le second tour pour sa première participation à la Coupe du Monde. La promenade de santé en ouverture face au Liban, ponctuée de 109 points, 18 tirs à trois-points et 34 passes décisives, offre le plein de confiance à des Baltes qui ont pourtant perdu gros avant même d’atterrir en Indonésie, leur superstar Kristaps Porzingis (23,2 pts, 8,4 rbds cette saison avec les Wizards) étant contrainte de déclarer forfait du fait d’une blessure au pied. Son absence et celle de Janis Strelnieks, leur maître à jouer, victime d’une rupture du tendon d’Achille en mars, amenuisent le potentiel d’une équipe qui demeure cependant un danger constant du fait de sa capacité à s’enflammer à très longue distance.

Mais plus encore que son adversaire, c’est sans doute sur eux-mêmes que les Bleus ont besoin de travailler. Les plus expérimentés, déjà passés par des revers lors des matchs d’ouverture (mais dans un format de compétition différent), ont tenté de remobiliser les troupes. Le mot d’ordre est bien évidemment que la France n’est pas devenue une mauvaise équipe de basket depuis vendredi soir mais la réaction se doit d’être à la hauteur de la désillusion canadienne. "On sait ce qu’il faut faire et on va rebondir", a promis Evan Fournier. "On est dans la phase de rédemption", estime de son côté Vincent Collet, tandis que Rudy Gobert veut croire en l’importance du dialogue et de la transparence : "Parler pour parler ce n’est pas toujours bon. L’important c’est d’être honnête envers soi-même et envers ses coéquipiers. Et on a la chance d’avoir un groupe qui se respecte beaucoup et capable de se regarder dans les yeux et avoir des conversations sur ce qu’on peut faire mieux."

Incapable d’avoir sur apporter une réponse collective au défi physique canadien, l’Équipe de France a failli. Elle n’a plus désormais qu’une seule option pour espérer voir Manille et la phase finale : gagner. La première étape commence dimanche à 15h30.

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Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Samedi, 26. Août 2023
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48 heures après la claque reçue face au Canada, les Bleus doivent impérativement battre la Lettonie dimanche (15h30, en direct sur BeIN Sports 1) sous peine d’être éliminés de la Coupe du Monde.
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Double peine

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"On s’est fait botter le cul." Evan Fournier a résumé en une phrase le sentiment général après une soirée cauchemardesque pour l’Équipe de France. Il fallait replonger dans les livres d’histoire pour trouver trace d’une telle déroute (-31 face aux Etats-Unis en préparation de la Coupe du Monde 2010).

Le bilan de cette terrible entrée en matière est doublement problématique. Tout d’abord elle transforme le France-Lettonie de dimanche (15h30) en un match de la peur. Une défaite couplée à une victoire (probable) du Canada sur le Liban, et les hommes de Vincent Collet auraient à jouer les rencontres de classement de 17 à 32. Un succès leur ferait faire un grand pas vers le deuxième tour mais le chemin vers les quarts de finale y serait en revanche tortueux. Les Bleus prieraient dès lors pour que le Canada signe un sans faute pour éviter des égalités à trois où le -30 concédé vendredi pourrait être rédhibitoire. "Nous n’avons plus notre destin entre nos mains, même en gagnant tous nos matches. C’est terrible", regrettait Vincent Collet avant de quitter l’Indonesia Arena.

La projection semble, quoi qu’il arrive, lointaine, tant la France a paru impuissante au cours de la deuxième mi-temps (25-52). "Ça part de l’état d’esprit. Ils ont été plus physiques que nous. On a passé notre temps à nous plaindre", pestait Rudy Gobert. "Avec cette mentalité là on n’ira pas loin. Peut-être est-ce ce dont on avait besoin." Une méthode Coué logique pour une équipe qui ne doit penser qu’à un rapide rebond face à la Lettonie. Une équipe de shooteurs (109 points marqués et 18 tirs à trois-points réussis contre le Liban) qui n’aura pas l’impact physique hors norme des Canadiens. "On a répondu de manière directe à une pression défensive énorme au lieu de faire bouger la balle ou d’enfoncer le clou intérieur", estime Vincent Collet. "Même les Américains il y a deux ans ne défendaient pas aussi dur sur la balle. Les joueurs ne s’attendaient pas à cette opposition."

Repoussés loin, très loin derrière la ligne à trois-points sur tous les démarquages, les Bleus n’ont jamais pu servir leurs intérieurs et abusé du tir de loin (6/28). "Dès qu’on a bougé le ballon il se passait de bonnes choses. Mais une passe un tir ou aucune passe un tir… au début on a mis les shoots mais ensuite avec la fatigue plus rien ne rentrait", soulignait de son côté Rudy Gobert. "Et de mon côté j’ai été inexistant… je suis un peu dur avec moi-même mais je n’ai pas impacté le match comme je dois le faire."

Alors que Shai Gilgeous-Alexander semblait marcher sur l’eau, la France n’a pas su réagir à de très mauvaises minutes à la sortie des vestiaires. "On a vraiment lâché. On a pris un uppercut qui nous a mis K.-O.", estimait Vincent Collet. Face à des joueurs qui dégagent une confiance et une envie, les Tricolores ont sombré. Ils ont 48 heures pour recouvrer leurs esprits.

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Double peine
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Vendredi, 25. Août 2023
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En s’effondrant face au Canada, les Bleus sont déjà dos au mur. Et l’écart concédé fait qu’ils ne sont plus maîtres de leur destin dans l’optique, lointaine, des quarts de finale.
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France-Canada : punis d’entrée

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Une salle comble, un bus qui a du mal à se frayer un passage au milieu des voitures et de la foule pour accéder à l’Indonesia Arena et un choc de poids lourd face au Canada, l’Équipe de France a plongé tête la première dans la Coupe du Monde 2023 dès la première journée de la compétition, alors que, plusieurs milliers de kilomètres au nord, Manille signait le record historique d’affluence pour le match entre les Philippines et la République Dominicaine (38115 spectateurs).

A Jakarta, les Bleus ont cependant sombré lors d’un duel qui a tenu toutes ses promesses lors des premières minutes, devant des fans énamourés des joueurs NBA et qui découvraient rapidement la vista de Nando De Colo. Le meneur de l’ASVEL lançait ses troupes de la meilleure des façons dans une rencontre de série. Au 7-0 initial des Français répondait un 2-14 canadien puis un 12-0 tricolore. Des montagnes russes qui laissaient entrevoir toutes les problématiques techniques et tactiques posées par les deux équipes. Face à l’agressivité défensive, la France était dans un premier temps repoussée très loin du panier, incapable de servir ses intérieurs contre une équipe dont la philosophie est de fermer la raquette, se reposant quasi exclusivement sur son adresse extérieure par nature fluctuante. En face les contre-attaques fusaient et Kelly Olynyk confirmait que dans le contexte FIBA il est sans doute l’arme la plus dangereuse de son équipe de par sa capacité à s’écarter ou à driver en fonction du profil de son vis-à-vis.

C’est en retrouvant ses grands que les hommes de Vincent Collet repartaient de l’avant. Rudy Gobert régnait au rebond et l’entrée de Mathias Lessort changeait la donne. Attendu depuis des semaines par son entraîneur le futur intérieur du Panathinaïkos apportait immédiatement dans son registre : course, énergie, puissance. Un cocktail détonant qui permettait aux Bleus, avec le festival offensif d’un Evan Fournier plus déterminé que jamais, de compter jusqu’à sept longueurs d’avance au cœur du deuxième quart-temps (26-19).

Un avantage vite effacé par Olynyk puis par le réveil de Shai Gilgeous-Alexander, longtemps en échec. Les changements de leader s’enchaînaient dès lors dans un combat intense et physique au sein duquel surnageait Fournier. Scotché au banc des Knicks, l’enfant de Charenton avait dû faire face aux questions quant à sa capacité à retrouver son meilleur niveau. Quelques-unes de ses sorties en préparation avaient rapidement répondu aux doutes et ses 19 points en première mi-temps enfonçaient le clou.

Mais ses exploits ont sans doute masqué les difficultés tricolores à trouver de la fluidité et du mouvement en attaque. Trop de balles perdues (9 en 20 minutes), une attaque stagnante et impactée par la puissance physique de Luguentz Dort et Dillon Brooks. Et de l’autre côté du terrain, le Canada peut s’appuyer sur celui qui est peut-être le meilleur joueur de un-contre-un au monde aujourd’hui. Gilgeous-Alexander un temps maladroit, a survolé le troisième quart-temps. Tout en contrôle, en élégance et avec une capacité à se faufiler et à se créer son shoot à mi-distance, ou provoquer des fautes, exceptionnelle. L’arrière du Thunder a découpé la défense française pour terminer à 27 points, 13 rebonds et 6 passes décisives, avant de regagner son banc à plus de six minutes du buzzer.

La soirée avait déjà viré au naufrage après un 25-8 au troisième quart-temps. Une domination totale qui semblait ne jamais vouloir s’arrêter. L’Équipe de France flirtait un instant avec le plus gros revers de son histoire en Coupe du Monde (-36), aucun changement ou alignement ne semblait pouvoir inverser la tendance.

Vendredi soir, le Canada a envoyé un message et confirmé que son immense talent en faisait un candidat à l’or malgré son manque d’expérience. La France, elle, est déjà dos au mur. Une défaite contre la Lettonie, large vainqueur du Liban, et ce sont les matchs de classement de 17 à 32 qui l’attendraient la semaine prochaine. Une perspective impensable il y a quelques heures à peine.

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Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Vendredi, 25. Août 2023
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Les Bleus ont sombré en deuxième mi-temps face à une impressionnante équipe du Canada, pour leur premier match de la Coupe du Monde (65-95). Ils joueront déjà leur tête dimanche contre la Lettonie.
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740947
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Les chiffres de la Coupe du Monde

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55000
Les places dans la Manila Arena, la plus grande arena au monde. La grande attraction de la compétition a finalement fait pschittt. La phase finale n’aura pas lieu dans cet espace gigantesque comme initialement prévu mais au Mall of Asia (15000 places) qui avait accueilli le TQO 2016, et l’Equipe de France. En avril, la FIBA a indiqué que pour des raisons logistiques, liées principalement aux transports, l’enceinte n’accueillerait que deux rencontres lors de la phase de poule.

257
Nicolas Batum est, pour le moment, le meilleur marqueur de l’histoire de l’Equipe de France à la Coupe du Monde. Il devance Boris Diaw (241 points) et Evan Fournier (220). Le joueur des Knicks a donc la possibilité de rattraper ses aînés s’il retrouve sa moyenne offensive de la dernière édition. Batum est également le recordman de points français sur un match avec 35 unités lors de la défaite contre la Serbie en demi-finale en 2014.

24
Le record du nombre de matches joués en Coupe du Monde appartient à Mickaël Gélabale et Boris Diaw qui ont participé à trois éditions. Nicolas Batum devrait les dépasser puisqu’il compte 22 matches joués. Il sera également le seul joueur français de l’histoire à avoir joué quatre Coupes du Monde.

19,8
La moyenne de points d’Evan Fournier à la Coupe du Monde 2019. Jamais un joueur français n’avait autant scoré. Le joueur des Knicks n’avait cependant pas battu le record de Maxime Dorigo qui avait dépassé à cinq reprises la barre des 20 points. Fournier l’avait réalisé quatre fois. Il est en revanche le seul avec Nicolas Batum à avoir dépassé celle des 30 unités.

12
Les médailles remportées par les Etats-Unis, record dans l’épreuve. Une domination cependant moins marquée qu’aux Jeux Olympiques, preuve de leur intérêt modéré pour l’épreuve : 5 titres en 18 éditions, soit autant que la Yougoslavie. Avec une équipe 100% NBA, les Etats-Unis ont laissé échapper l’or en 2002, 2006 et 2019. 16 pays ont remporté une médaille à la Coupe du Monde.

9
Le nombre de participations de l’Équipe de France à la Coupe du Monde qui célèbre sa 19e édition. Après une terrible traversée du désert entre 1967 et 2002 (une seule présence en dix compétitions), les Bleus sont désormais des habitués du rendez-vous planétaire avec cinq participations consécutives. Ils ont remporté le bronze à deux reprises, en 2014 et 2019.

7
Plus de la moitié de l’effectif de l’Équipe de France n’a jamais disputé de Coupe du Monde. Guerschon Yabusele, Terry Tarpey, Moustapha Fall, Elie Okobo vont découvrir la compétition. Quant à Yakuba Ouattara, Isaïa Cordinier et Sylvain Francisco c’est tout simplement leur première grande compétition FIBA avec les Bleus.

4
Les Coupes du Monde dirigées par Vincent Collet. Après 2010, 2014 et 2019, le technicien des Bleus poursuit sa série. Il a remporté 15 matches sur 23 disputés (65,2%). Seul Robert Busnel, en 1950 et 1954, a disputé plus d’une Coupe du Monde parmi les techniciens français.

2
C’est la deuxième fois que la phase finale de la Coupe du Monde a lieu aux Philippines. En 1978, la Yougoslavie de Drazen Dalipagic s’était imposée à Manille face à l’URSS. Pour la première fois, la compétition se déroulait en Asie. Elle y est retournée en 2006 (Japon), 2019 (Chine) et aura lieu au Qatar en 2027.

0
Le nombre de joueurs américains présents dans une des trois All-NBA Teams de la saison et alignés à la Coupe du Monde. C’est dire le désintérêt des stars NBA pour ce rendez-vous, à un an des Jeux de Paris. Jayson Tatum, Jimmy Butler, Stephen Curry, Donovan Mitchell, De’Arron Fox ou encore Damian Lillard, sans parler de LeBron James ou Kevin Durant, pas un n’aura levé la main pour rejoindre l’Asie. Chez les étrangers, qui étaient 6 parmi les trois équipes idéales, on fait à peine mieux. Nikola Jokic (Serbie) se repose, Domantas Sabonis (Lituanie) et Giannis Antetokounmpo (Grèce) sont blessés et Joel Embiid n'a pas choisi de port d'attache. Reste donc Luka Doncic, toujours fidèle à la Slovénie, et Shai Gilgeous-Alexander (Canada).

Surtitre: 
Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo FIBA
Date d’écriture: 
Jeudi, 24. Août 2023
Vignette: 
Chapeau: 
Le Championnat du Monde, devenu Coupe du Monde, célèbre sa 19e édition en Indonésie, Japon et aux Philippines. Quelques chiffres marquants sont à relever.
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Preview France-Canada : un goût de NBA

Corps: 

Ils y sont. 28 jours après leur premier entraînement au Palais des Sports de Pau, les Bleus ont rendez-vous avec un destin qu’ils rêvent exceptionnel. Mais avant de penser à Manille et au sprint pour la victoire finale, ils devront en passer par plusieurs étapes de très hautes montagnes dont la première est déjà l’une des plus impressionnantes. "Quand on regarde les groupes, entre la première et la deuxième partie du tableau, la différence est incroyable. On se demande comment c’est possible avec un tirage au sort", soufflait d’ailleurs Vincent Collet avant de prendre l’avion pour Jakarta. Pour rallier les quarts de finale, la France ne pourra se permettre aucun retard à l’allumage et dans une formule couperet qui ne qualifie que deux équipes sur quatre pour la deuxième phase de poule, la rencontre inaugurale contre le Canada revêt une importance déjà capitale, même si l’entraîneur tricolore a également tenu à dédramatiser le choc : "Le Canada n’est pas notre tournoi."

Les hommes à la feuille d’érable sont en revanche un premier adversaire effrayant sur le papier. Une équipe sans référence internationale mais à la collection de talents qui lui ouvre toutes les possibilités. "C’est une équipe qui n’a pas grand-chose à voir avec celle qui ne s’est pas qualifiée pour les Jeux lors d’un TQO chez elle il y a deux ans. Ils ont des ambitions si ce n’est pour cette année, au moins pour les Jeux de Paris", note Vincent Collet. "A part Team USA, on n’a jamais joué une équipe avec de telles individualités." Sept joueurs NBA figurent dans l’effectif et parmi eux la superstar Shai Gilgeous-Alexander, quatrième meilleur marqueur de la Ligue et élu dans le cinq idéal cette saison. Jouer cette escouade, talentueuse mais inexpérimentée, tôt dans la compétition, alors qu’elle n’a débuté sa préparation que le 4 août, pourrait potentiellement s’avérer un avantage même si Vincent Collet met en garde contre une analyse trop binaire du profil des Canadiens : "Ceux qui disent qu’ils n’ont pas de collectif n’ont pas dû vérifier." Emmenés également par RJ Barrett, coéquipier d’Evan Fournier aux Knicks, les Canadiens ont notamment battu l’Espagne à Grenade, envoyant un message clair à leurs futurs adversaires.

Les Bleus, eux, restent sur un revers face à l’Australie qui leur a rappelé que certaines absences ne pardonnent pas face aux gros bras. "Gagner ou perdre d’une possession ce n’est pas là l’essentiel", estime Vincent Collet. "Mais dans une défaite il y a toujours matière à réagir." Les 20 rebonds offensifs concédés ou les 22 balles perdues sont des problématiques évidentes que l’arrivée de Mathias Lessort ou l’utilisation plus conséquente de Nicolas Batum pourraient contribuer à solutionner. L’intérieur du Partizan Belgrade a rallié Jakarta quelques heures avant ses coéquipiers, directement depuis Paris où il avait repris les entraînements collectifs avec les Metropolitans 92 de Laurent Foirest. "J’espère pouvoir l’utiliser dès vendredi", a prévenu son coach. "Il a des qualités que nous n’avons pas forcément dans le groupe."

Cette option supplémentaire ne sera pas de trop pour lancer une compétition ouverte à tous les vents et aux prétendants, dont font partie les Bleus. "Bien sûr que j’ai envie de gagner cette Coupe du Monde. Mais le clamer haut et fort je ne suis pas sûr que ce soit ça qui nous aidera à y parvenir", prévient Vincent Collet. Une victoire contre le Canada, en revanche, serait une première pierre non négligeable.

Surtitre: 
Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Jeudi, 24. Août 2023
Vignette: 
Chapeau: 
L’Équipe de France débute la Coupe du Monde vendredi à 15h30 face au Canada (en direct sur BeIN Sports 1), une équipe à la spectaculaire collection d’individualités.
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Chercheurs d'or - EP 12 : Rudy Gobert

Corps: 

A 30 ans, le gamin de Saint-Quentin a bâti une carrière exceptionnelle. Triple meilleur défenseur NBA, trois fois All Star, Rudy Gobert a également porté l'Equipe de France en finale des Jeux Olympiques. Monté deux fois sur la troisième marche du podium lors des deux Coupes du Monde auxquelles il a participé, le gardien de la raquette des Bleus les pense capable de franchir une nouvelle étape en 2023.

Découvrez l’épisode 12 de Chercheurs d'or sur la chaîne YouTube de la FFBB :

 

Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET - PRÉPARATION COUPE DU MONDE 2023
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Mercredi, 23. Août 2023
Vignette: 
Chapeau: 
Les 12 joueurs qui participeront à la Coupe du Monde 2023 (25 août – 10 septembre) sont déjà connus. Nouveaux venus sur la scène internationale, vétérans collectionneurs de médailles, tous les profils sont réunis au sein de l’Équipe de France. Dix ans après le seul titre remporté par le basket français, à l’EuroBasket, les Bleus poursuivent leur quête d’une médaille d’or.
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Mathias Lessort : "Je me suis senti désiré"

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A quel point est-ce original de débarquer seul pour une compétition, sans coéquipiers, sans entraîneurs ?

C’était long ! Heureusement j’étais excité d’arriver donc c’est allé un peu plus vite. Je suis arrivé lundi après-midi à Jakarta. J’ai visité l’hôtel, marché dans l’hôtel (il rigole). J’ai trouvé le mall et j’ai beaucoup joué à la X-Box.

La rumeur veut que vous avez maltraité les intérieurs des Métropolitans 92 la semaine dernière…

J’ai essayé de retrouver mes jambes et mon rythme. Merci aux Métropolitans de m’avoir accueilli. Ils m’ont permis de me tester et de voir si j’étais prêt pour du 5 contre 5.

Avez-vous douté quant à votre capacité à être présent à la Coupe du Monde ?

C’était une entorse et ça a pris du temps. Je suis nouveau au Panathinaïkos donc il fallait que mon club me découvre et voit comment je récupère. Ça a été un peu médiatisé mais au final ce n’était qu’une entorse. Je n’ai pas douté mais toutes les questions étaient stressantes. A un moment ce n’est plus trop moi qui contrôlais. Entre les médecins, les assurances... Mais physiquement je sentais que j’allais être prêt. Simplement quand tu ne maîtrises pas, c’est difficile de gérer les émotions.

Vincent Collet n’a eu de cesse d’expliquer qu’il vous attendait. Comment avez-vous perçu cette confiance ?

Ça m’a aidé dans mon parcours pendant un mois pour suivre les soins. Mon coach m’attendait, mes coéquipiers envoyaient des messages. Je me suis senti désiré et ça m’a permis de garder le moral alors que j’avais le cul entre deux chaises. Je n’étais pas en vacances ni en Équipe de France.

Êtes-vous doublement motivé de rejoindre l’équipe alors que vous avez sans doute la volonté de prouver que vous êtes un joueur différent qu’en 2019 ?

Les choses à prouver c’est collectivement. Personnellement je ne le prends pas comme un challenge même si en tant que compétiteur j’ai évidemment envie de bien faire. Je veux surtout prouver qu’on ne m’a pas attendu pour rien.

Les quelques jours passés à Pau, Montpellier et Orléans vous ont-ils aidé à vous intégrer ?

Beaucoup. Je suis quelqu’un avec une mémoire assez visuelle. Au Partizan on avait beaucoup de systèmes et certains sont assez ressemblants. Après en Équipe de France on n’a pas 50000 systèmes. Donc ça va, je n’ai pas trop galéré.

Débarqué 48 heures avant le coup d’envoi allez-vous être la surprise du chef face au Canada qui n’a pas pu vous scouter ?

Malheureusement un des assistants était mon assistant coach à Malaga donc il pourra leur faire un scouting report assez précis sur moi.

Surtitre: 
Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Mercredi, 23. Août 2023
Vignette: 
Chapeau: 
C’était le thriller de l’été : Mathias Lessort, blessé à la cheville serait-il prêt à temps pour la Coupe du Monde ? Mercredi il était finalement sur le terrain à Jakarta pour son premier entraînement avec les Bleus.
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Le guide De Colo

Corps: 

En 2023, Nando De Colo a passé sa 14e année sous le maillot bleu. Seuls Florent Pietrus (15), Hervé Dubuisson et Boris Diaw (16) ont fait mieux. Depuis 2008 et sa première sélection, le Nordiste n’aura connu que deux parenthèses. Une forcée, en 2020, du fait du Covid, qui repoussera les Jeux Olympiques de Tokyo. Une choisie, en 2022, lorsqu’il décida de renoncer à l’EuroBasket. Une absence qui explique sans doute en partie son enthousiasme depuis le début de la campagne. "L’été dernier j’ai pensé qu’il était préférable pour moi de faire l’impasse pour revenir plus en forme, plus concentré", précise-t-il. "J’ai toujours été content de rejoindre les Bleus pendant l’été. Mais quand ça devient une habitude et que tu ne l’as pas, on attend son retour avec encore plus d’impatience. Surtout par rapport à tout ce qu’on peut réaliser."

Champion d’Europe en 2013, deux ans après avoir disputé une finale européenne, De Colo a depuis rajouté trois autres médailles à son palmarès. Pour sa troisième Coupe du Monde (il avait manqué l’édition 2014 sur une blessure de dernière minute), le meilleur marqueur de l’histoire des Coupes d’Europe n’a qu’une idée en tête : "Notre objectif c’est le podium ? Non, notre objectif c’est la médaille d’or." Et en bon vétéran des campagnes internationales, la marche à suivre est toute tracée. "Placer ses objectifs personnels avant les objectifs collectifs ça ne fonctionne jamais", tranche-t-il. "Je me rappelle toujours de Sergio Rodriguez qui m’expliquait qu’avec l’Espagne, Sergio Scariolo arrivait, donnait clairement son rôle à chacun. Derrière on accepte ou pas mais l’équipe fonctionnera comme ça et c’est tout."

Une intransigeance qui colle parfaitement à la personnalité d’un joueur devenu une référence absolue sur la scène européenne et dont le retour a immédiatement changé la dynamique des Bleus, sur le terrain comme en dehors. "Cela amène une harmonie dans le groupe", avance Rudy Gobert. "Ils remettent tout le monde à leur place", ajoute Vincent Collet. "Le mouvement du ballon était l’un de nos points faibles l’an passé. Nando De Colo et Nicolas Batum sont des facilitateurs. Quand les joueurs majeurs font quelque chose, ils influencent les autres."

Une capillarité dont a pleinement conscience l’arrière de l’ASVEL, qui n’a de cesse d’exhorter ses coéquipiers à "beaucoup discuter ensemble" afin de trouver les automatismes et la cohésion qui ont pu faire défaut il y a un an. "On a différents leaders et notamment en dehors du terrain pour avoir le meilleur groupe possible. Faire en sorte que tout le monde soit concentré avec le même objectif en tête. Je m’étais mis un point d’honneur, en 2019 et 2021, à endosser ce rôle, et je pense que c’est aussi pour ça qu’on a eu des résultats. Chacun connaissait sa place dans l’équipe."

Les recettes du succès que Nando De Colo tentent d’appliquer pour son avant-dernière campagne, alors qu’il a prévu, tout comme Nicolas Batum, de tirer sa révérence à l’occasion des Jeux Olympiques de Paris en 2024. Un ultime tour de piste qui lui rappelle tout le chemin parcouru. "J’ai été fier de mettre l’Equipe de France au centre de ma carrière. Quand j’ai commencé on était au plus bas. Beaucoup arrive aujourd’hui dans une équipe qui fait partie des meilleures du monde." Et qui compte le prouver à Jakarta puis Manille.

Surtitre: 
Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Mercredi, 23. Août 2023
Vignette: 
Chapeau: 
A 36 ans, après une année de break, Nando De Colo a repris naturellement sa place de leader au sein d’une Équipe de France qu’il imagine mener au sommet.
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Lacroix et la manière

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Les yeux et le prénom d’un latin lover, Manuel. Patronyme cependant abandonné par les joueurs et le staff pour lui préférer le diminutif d’un pote à santiag, Manu. Le préparateur physique de l’ASVEL, Manuel Lacroix (41 ans), a rejoint les Bleus au lendemain des Jeux Olympiques de Tokyo. Un nouveau visage dans le staff au parcours iconoclaste mais à l’expertise reconnue dans son domaine. Aux côtés de Marion Bartoli au tennis, des patineurs de vitesse à Salt Lake City, des enfants des townships en Afrique du Sud, d’une équipe de football de troisième division japonaise sur l’île d’Okinawa, l’Auxerrois aura pioché dans ses différentes expériences les méthodes qu’il applique désormais à Villeurbanne et en Équipe de France.

Un mode de fonctionnement qu’il doit adapter à la réalité d’une équipe nationale réunie sur de courtes périodes. Le mythe d’une préparation physique lourde avec pour objectif d’être prêt plusieurs semaines plus tard peut être définitivement remisée au placard. Les internationaux ne sont réunis que 28 jours avant que la compétition ne commence et entre les entraînements, la récupération et les voyages, le temps est compté. "Le plus important c’est ce que les joueurs ont fait en amont", tranche d’entrée Lacroix. "Le joueur est moteur et reste responsable de son succès ou de son échec. Si quelqu’un arrivait hors de forme, ce serait très compliqué." 15 jours avant le rassemblement, il prend ainsi contact avec les joueurs et leur staff personnel pour évaluer le travail déjà entrepris. Une revue d’effectif qui lui permet de mettre en place un plan d’action et des protocoles individualisés.

L’ensemble est réalisé en étroite collaboration avec le staff médical. Toutes ses séances sont rentrées quotidiennement dans un logiciel également utilisé par les ostéopathes et kinésithérapeutes pour y lister les soins et les pathologies traitées. Une douleur au pied, un adducteur qui tire, une pubalgie tenace et Lacroix adapte son suivi à une problématique nouvelle. Un travail à la carte d’autant plus réel que chaque joueur possède son rapport personnel à la préparation physique. Si Rudy Gobert le rejoint chaque jour pour une séance de musculation individuelle, d’autres privilégient les rendez-vous collectifs. "La plus grande difficulté est structurelle", estime Lacroix à propos d’une organisation dépendante des infrastructures à disposition lors de chaque déplacement. Au Japon, le superbe complexe Ariake bénéficiait d’une infrastructure complète permettant aux Bleus d’effectuer 30 à 40 minutes de musculation dans une salle attenante au parquet. A Jakarta, c’est directement à leur hôtel qu’ils pourront s’entretenir : "Sur ces séances ce sont des garçons très autonomes. On parle le même langage. Quand on leur dit activation fessiers, ils savent… On peut aller plus loin et plus vite qu’en club où parfois des joueurs n’ont pas cette culture physique."

Reste enfin le délicieux programme de mise en route physique à chaque entraînement, fonction là encore des enchaînements prévus par les techniciens. Des échauffements sans ballon unanimement ou presque détestés par les joueurs mais indispensables à la prévention des blessures, tout comme les routines individuelles. "Je ne suis pas quelqu’un d’original", avance Lacroix. "Certains font beaucoup de jeux. Mais dans ce cas il faut changer de métier. Je ne suis pas GO au Club Med. Je pense qu’on peut faire des choses qui paraissent ennuyeuses mais transmises avec une dynamique différente sur le terrain."

Les avions de chasse français sont alors prêts au décollage, continuant d’impressionner l’ancien footballeur de bon niveau et qui entraîna même un temps le centre de formation de Dijon. "Ce qui m’a frappé, mis à part les physiques hors norme, c’est la manière dont le joueur de basket passe de rien à tout. Il est sur le banc, le coach l’appelle, le gars se lève et immédiatement sprinte et saute à très haut niveau. Ça n’existe pas dans les autres sports où les joueurs s’échauffent. Cette faculté mentale et physique, je me suis longtemps dit, ce n’est pas possible."

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Mercredi, 23. Août 2023
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Chapeau: 
Les qualités athlétiques des Bleus sont un de leur atout majeur, entretenues au quotidien par le préparateur physique, Manuel Lacroix, et sa collection de programmes individualisés.
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Gobert redevient Gobzilla

Corps: 

A l’heure de la dictature des réseaux sociaux, l’anecdotique en arrive presque à masquer l’essentiel. Si le tir à trois-points, le premier de sa carrière, réussi par Rudy Gobert face au Monténégro a dépassé les 9 millions de vue sur l’Instagram de l’Équipe de France, c’est bien dans la peinture que le pivot des Bleus domine les débats depuis le début de la préparation. Les chiffres ne mentent pas. En sept matches de préparation, il tourne ainsi à 13,0 points et 8,4 rebonds de moyenne avec un pourcentage de réussite surréaliste (80,0%) et une évaluation de 20,3 en seulement 20 petites minutes de temps de jeu.

A la Coupe du Monde 2019, aux Jeux Olympiques 2021 comme à l’EuroBasket 2022, trois compétitions terminées sur le podium, la vigie du groupe France a toujours été le joueur le plus efficace à l’évaluation, preuve de son influence immense sur le jeu. Cet été, il semble encore plus dominant qu’à l’accoutumée. La combinaison de plusieurs facteurs.

Sa forme physique tout d’abord. Éliminé au premier tour des playoffs dès le 26 avril, il estime que cette sortie de piste prématurée a favorisé son arrivée en forme au début du rassemblement, trois mois plus tard, à Pau : "Je me sens mieux qu'à la fin de la saison dernière, j'ai pu faire deux mois de travail où j'ai préparé mon corps, physiquement et techniquement." Les doutes qu’il avait lui-même exprimé quant à sa participation à la Coupe du Monde sont aujourd’hui oubliés, même si le joueur avait précisé la nature de ses interrogations face à la presse. "En tant que joueur professionnel je dois aussi réfléchir à ma santé, ma récupération physique et plein de choses qui peuvent être dures à comprendre pour ceux qui ne connaissent pas le quotidien d'un sportif de haut niveau, d'un joueur NBA. La coupure après la fin de saison n'en était pas une, je me suis beaucoup entraîné en juin et en juillet, je me sens bien et c'est aussi pour ça que je suis là."

La deuxième explication dans la domination de Gobert est le retour en sélection de Nicolas Batum et Nando De Colo. Les deux vétérans sont des facilitateurs de jeu et savent trouver leurs intérieurs. "Ce sont deux figures très importantes dans le groupe. Ils savent comment faire briller leurs coéquipiers", apprécie le pivot des Wolves. Dernier point, enfin, le quintuple médaillé avec les Bleus continue de progresser, à 31 ans. "Je suis un meilleur joueur cette année que je ne l’étais l’année dernière", tranche-t-il tout simplement. Le staff technique a souligné que ses prises de position sont bien meilleures que par le passé et Gobert, mieux servi et mieux placé, a ainsi converti 31 de ses 38 tirs à deux points en préparation ! Plus intéressant encore, il affiche un spectaculaire 81,3% de réussite aux lancers-francs, un exercice dans lequel il n’était pas particulièrement à l’aise par le passé.

Un impact en attaque qui ne doit pas faire oublier que de l’autre côté du terrain, le triple meilleur défenseur de la NBA demeure la pierre angulaire du système de Vincent Collet qui n’a concédé que 71,0 points depuis le début de la préparation (sans compter la rencontre face à la Tunisie). "Nous sommes une équipe très défensive et elle a été montée pour ça, avec des joueurs qui ont la capacité de défendre sur plusieurs postes et un des meilleurs défenseurs du monde avec Rudy Gobert", insiste ainsi Nicolas Batum. L’équilibre trouvé par les Bleus leur a permis de signer un 6/7 en préparation qui les conforte dans leurs ambitions à la Coupe du Monde tout en leur rappelant que la marge est infime entre le succès et l’échec. "L'objectif final c'est d'avoir la médaille d'or, celle qu'on n'a pas encore réussi à obtenir", tranche celui qui rêve de franchir une étape supplémentaire après deux finales consécutives en 2021 et 2022.

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Lundi, 21. Août 2023
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Chapeau: 
20,3 d’évaluation en 20 minutes de moyenne. Depuis le début de la préparation Rudy Gobert domine les débats dans la raquette.
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Chercheurs d'or - EP 11 : Evan Fournier

Corps: 

La prochaine médaille ne doit pas finir dans ses chaussettes. A 30 ans, Evan Fournier, a terminé meilleur marqueur des Bleus lors des trois dernières compétitions internationales, toutes terminées sur le podium. Mais l'enfant de Charenton n'est pas rassasié et n'a qu'un objectif en tête : gagner une médaille d'or qui lui échappe depuis le début de sa carrière en Equipe de France, quelques semaines après avoir atteint la barre symbolique des 100 sélections.

Découvrez l’épisode 11 de Chercheurs d'or sur la chaîne YouTube de la FFBB :

 

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TEAM FRANCE BASKET - PRÉPARATION COUPE DU MONDE 2023
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Lundi, 21. Août 2023
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Chapeau: 
Les 12 joueurs qui participeront à la Coupe du Monde 2023 (25 août – 10 septembre) sont déjà connus. Nouveaux venus sur la scène internationale, vétérans collectionneurs de médailles, tous les profils sont réunis au sein de l’Équipe de France. Dix ans après le seul titre remporté par le basket français, à l’EuroBasket, les Bleus poursuivent leur quête d’une médaille d’or.
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BG de Géorgie

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Certains voient leur vie basculer au Barclays Center lorsqu’ils entendent leur nom appelé à la cérémonie de la draft. Pour Bryan George, sa trajectoire aura changé lors d’un appel téléphonique sur le parking de l’Astroballe, un soir de finale LFB entre l’ASVEL et Villeneuve d’Ascq. Au bout du fil Quin Snyder, ancien coach du Utah Jazz, nouvellement en charge des Atlanta Hawks, lui confirme qu’il rejoindra son staff à la rentrée. Une annonce qui le plonge dans un maelstrom de sentiments. La joie d’intégrer la ligue la plus prestigieuse au monde. La gêne de laisser derrière lui un club où il dispose d’encore trois ans de contrat et un propriétaire, Tony Parker, qui a "beaucoup compté dans ma vie." Alors qu’il a manqué la première mi-temps à discuter des détails de son nouveau poste, George monte dans la loge présidentielle confirmer à l’ancien meneur des Spurs que son rêve NBA vient de se concrétiser après un processus de recrutement étonnamment rapide.

Comment celui venu tardivement au basket à Kourou, en Guyane, et qui a décroché un BTS dans l'étude des systèmes d'air conditionné a-t-il pu convaincre les Hawks de lui ouvrir leurs portes ? "J’ai travaillé plutôt sur ma progression individuelle que sur un objectif de NBA", répond l’ancien entraîneur de Nanterre, champion de France U15 en 2018 avec sous ses ordres Victor Wembanyama. Après un DE obtenu dans les Pays de la Loire, Bryan George termine major de promotion 2016 du diplôme d’assistant vidéo mis en place par la FFBB. Une réussite qui lui offre la possibilité d’effectuer le Tournoi de l’Amitié U15 avec la génération 2001 (Timothé Crusol, Milan Barbitch, Romain Ducote). Un an plus tard, improbable concours de circonstances, alors que, à la recherche d’un poste dans une équipe de jeunes, il échange avec Nicolas Absalon, assistant vidéo de l’Équipe de France, ce dernier lui annonce son départ et lui propose de lui succéder pour la campagne de l’EuroBasket.

Son nouveau statut chez les Bleus lui permet de passer un cap : assistant vidéo de Pascal Donnadieu à Nanterre, assistant de Laurent Vila à Pau-Orthez puis assistant à l’ASVEL. Des nouvelles prérogatives qui l’ouvrent également à l’univers NBA, en devenant un contact précieux pour les scouts à la recherche d’informations sur les prospects français. "Ils m’ont débloqué l’esprit en me disant que c’était possible", estime George à propos d’un projet américain qui commence à prendre forme dans son esprit. "J’ai essayé de faire jouer le retour d’ascenseur via les scouts pour intégrer une équipe à la summer league de Las Vegas en 2022. Mais rien ne s’est concrétisé. J’y suis quand même allé comme scout de l’ASVEL et les Wizards et les Clippers m’ont permis d'assister à leurs entraînements."

Les premiers jalons sont posés. Et les événements vont s’accélérer lors de la saison suivante. Un scout australien qui travaille sur l’Asie évoque avec Bryan George des opportunités de coaching dans la région. Sans pour autant qu’une proposition ferme ne soit formulée. Quelques semaines plus tard, par l’entremise de Jonathan Givony, gourou de la draft pour ESPN, c’est un contrat bien concret pour une place d’assistant dans une université américaine qui termine dans ses mails. Mais dans une NCAA qui cherche à exploiter le filon des talents européens, l’offre a sans doute plus à voir avec l’idée de mettre sur pied une filière de recrutement que d’exploiter ses compétences d’entraîneur. "C’est ce côté qui m’a refroidi", expose George, qui ne donne pas suite.

L’opportunité NBA va se matérialiser dans la foulée. Benas Matkevicius, scout des Boston Celtics, assistant en équipe nationale lituanienne et qui a travaillé avec Quin Snyder au CSKA Moscou lorsque ce dernier y était assistant d’Ettore Messina, souffle le nom du Français à celui qui vient de signer un contrat de cinq ans avec les Atlanta Hawks. L’ancien guide du Jazz se renseigne auprès de Boris Diaw, de l’agence Comsport, avant de demander l’autorisation à Tony Parker de contacter son employé. "Je suis quelqu’un qui prépare beaucoup de fiches", explique George au sujet de l’entretien programmé avec Snyder. "J’avais plein de documents, de questions potentielles, des choses pour parler de moi et de ce que j’aurais pu apporter au staff. Tout ça n’a servi à rien. Il me connaissait déjà. Et en profondeur. Ma personnalité, mes qualités, mes défauts. En fait c’était juste une formalité. Il appelait pour me dire ce que j’allais faire… J’ai ressenti la même émotion que lorsque je suis arrivé en Équipe de France, le même questionnement : suis-je au niveau ?"

Dans quelques semaines, Bryan George prendra la direction de la Géorgie pour y débuter une nouvelle vie. Son épouse a vidé la maison familiale de Lyon et l’installation aux Etats-Unis se fera au retour de la Coupe du Monde. Avec les Hawks, le Guyanais aura le titre de Directeur de la cellule DAV (Développement, Assistanat, Vidéo). A peine plus de dix ans après avoir obtenu son diplôme d’entraîneur région, la suite d’une folle ascension.

Surtitre: 
Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Dimanche, 20. Août 2023
Vignette: 
Chapeau: 
Dans quelques semaines, Bryan George (34 ans), assistant vidéo de l’Équipe de France, va débuter une nouvelle vie en devenant Directeur de la cellule DAV (développement, assistanat, vidéo) des Atlanta Hawks, en NBA.
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