Bourges et Lyon ambitieux

Charleville-Mézières – Bourges : 64-76
Seules en tête du championnat, les joueuses de Bourges commencent la rencontre de la meilleure des façons. Solide en défense et efficace en attaque, c’est dans le sillage d’Isabelle Yakoubou (21 points, 6 rebonds) et Keisha Hampton (21 points) que le Tango fait le break : 18-26 après les 10 premières minutes. Même refrain dans le 2e quart-temps, Bourges pousse en insistant à l’intérieur et en multipliant les contres attaques, les Flammes souffrent mais ne lâchent rien, +12 à la pause pour les Berruyères. La rencontre se rééquilibre au retour des vestiaires, Amel Bouderra (16 points, 7 passes décisives) tente de lancer un come-back devant son public mais le Tango est trop en place. Le FCB s’incline pour la première fois de la saison sur son parquet, Bourges est toujours leader du championnat.
Villeneuve d’Ascq – Lyon : 67-81
Départ canon de l’ESBVA devant son public. Les joueuses de Rachid Méziane se projettent vite vers l’avant et trouvent de la réussite à 2 points. 23-14 après le premier quart temps. l’ASVEL stoppe l’hémorragie et le match se rééquilibre avant le retour aux vestiaires (41-32, 20’). La dynamique est tout autre en seconde période. Porté par le duo Alexia Chartereau (19 points) / Julie Allemand (16 points, 5 passes décisives), Lyon fait le run pour revenir à hauteur juste après la mi-temps et passe devant au score au milieu du 3e quart. Caroline Heriaud (15 points) et Villeneuve tentent de s’accrocher mais le rouleau compresseur de l’ASVEL est lancé et ne sera pas arrêté.
Image et montage : Julien Bacot
Elles étaient 13 à se rendre à Rouen (Maud Stervinou était forfait) le dimanche 6 février : des joueuses connues des terrains 3x3, de nouveaux visages, mais également des joueuses de retour avec les Bleues 3x3 après leur sélection avec le 5x5 (Marie-Eve Paget et Clarince Djaldi-Tabdi). Parmi les nouvelles venues, Romane Bernies, joueuse du BLMA en Ligue Féminine de Basket, convoquée pour la première fois avec l'Equipe de France 3x3 féminine, ou encore Prescillia Lezin, joueuse de Charnay, toujours en LFB. Des joueuses aux profils différents qui ont beaucoup plu à Yann Julien, entraîneur de l'Equipe de France 3x3 féminine : "Elles ont montré de très belles choses et un bel état d'esprit. C'est toujours particulier pour les nouvelles joueuses car elles ont un temps d'adaptation très court mais elles ont fait de vrais efforts. Dans le groupe, notre volonté c'est d'avoir un mix entre joueuses expérimentées et jeunesse". Concernant Romane Bernies, qui compte 26 sélections avec les Bleues 5x5, l'entraîneur est très positif : "Le fait d'avoir convoqué Romane a été très intéressant. Nous avons trouvé une joueuse qui peut exprimer des qualités dans le 3x3. Pour avoir discuté avec elle par la suite, elle a été agréablement surprise par la discipline. Elle pensait que ce serait rapide et intense, mais pas à ce point la !"
Pendant 4 jours, les joueuses se sont entraînées à la Kindarena de Rouen à raison de deux entraînements par jour avant de participer à un tournoi international qui devait rassembler l'Espagne (championne d'Europe en titre), l'Italie (présente aux Jeux Olympiques 2020) et l'Allemagne (finaliste de l'Europe Cup 2021 à Paris). A cause de certaines restrictions dues à la crise sanitaire, l'Allemagne est l'unique nation à avoir pu se présenter dans la région normande. Pour palier à ces forfaits, la team Rennes, qui a remporté l'Open de France 3x3 2021, présenté par GRDF, a accepté de venir en renfort. C'est donc un tournoi à 5 équipes qui a eu lieu les vendredi 11 et samedi 12 février : 3 équipes nationales francaises, l'équipe nationale allemande et l'équipe de Rennes 3x3.
Les trois équipes françaises construites par le staff technique :
France Nord : Camille Droguet; Sixtine Macquet, Anna Ngo-Ndjock, Marie Pardon et Emma Peytour.
France Centre : Romane Bernies, Noémie Brochant, Laetitia Guapo et Marie-Eve Paget.
France Sud : Clarince Djaldi-Tabdi, Prescillia Lezin, Hortense Limouzin et Victoria Majekodunmi.
Devant quelques centaines de spectateurs qui se sont rendus à la Kindarena de Rouen sur les deux jours, c'est France Nord, une Equipe de France pleine de jeunesse (toutes ont moins de 23 ans), qui s'impose dans ce tournoi international. Tous les résultats ici.
Un rassemblement qui a permis au staff technique de confirmer quelques tendances et d'observer davantage certaines joueuses. Avec une professionnalisation du 3x3 qui devrait être mise en place dans un futur proche, la transition du 5x5 au 3x3 est encore aujourd'hui toujours un peu délicate et ces quelques fenêtres permettent de principalement préparer les grosses échéances de l'été, à savoir la Coupe du Monde à Anvers (Belgique) en juin et la Coupe d'Europe à Graz (Autriche) en septembre 2022 : "Aujourd'hui on a deux certitudes : la Coupe du Monde et la Coupe d'Europe. La FIBA n'a pas encore fixé le calendrier des Women Series mais c'est une compétition fondamentale dans la prise d'expérience parce qu'on sait que les meilleures équipes du monde y participent. C'est très important qu'on puisse s'appuyer sur un roster large d'environ 10 joueuses pour garder un haut-niveau de performance" explique Yann Julien.
En attendant la sortie du calendrier de la FIBA 3x3 World Women Series 2022, vous pouvez déjà noter dans vos calendriers que la préparation pour la Coupe du Monde 2022 débutera début juin et une liste plus réduite de joueuses devrait être convoquée.
Une rencontre pour l'égo, le ranking FIBA et pour le futur. Déjà qualifiée pour la Coupe du Monde à Sydney, l'Equipe de France avait plusieurs très bonnes raisons de ne pas prendre son dernier match de qualification à la légère malgré l'absence d'enjeu. Elle s’est cependant fait largement bousculer d'entrée de jeu pendant dix minutes cauchemardesques d’un point de vue défensif. 32 points encaissés, 70% de réussite pour la Chine, des duels perdus en cascade, des erreurs de communication, un mélange mortel pour des Bleues dépassées dans le rythme et rapidement décrochées (16-32).
L’excellente réussite à trois-points, une des rares constantes positives depuis le début du tournoi, servait de cache misère pour ne pas sombrer. Une pluie de tirs primés s’abattait sur des Chinoises qui, de leur côté, exploitaient pleinement la taille de Xu Han (2,05 m), qui enchaînait les paniers pour maintenir l’écart. Si l’Equipe de France tentait de hausser le ton, elle offrait, encore une fois, trop de ballons à son adversaire qui ne se privait pas de la punir en retour. Face au Mali puis au Nigeria, les troupes de Jean-Aimé Toupane avaient déjà cumulé 54 ballons perdus. Les 14 de la première mi-temps dimanche soir demeuraient dans des standards incompatibles avec la rigueur du très haut niveau. Mises sous pression et repoussées loin du cercle, les Tricolores n’existaient que par leur adresse mais ne parvenaient à aucun moment à ralentir la Chine (40-54).
Aux absences d’Alix Duchet, Sarah Michel, Sandrine Gruda, Endy Miyem s’ajoutait celle d’Olivia Epoupa, ménagée pour la soirée. Une soirée qui virait à la démonstration collective dans le troisième quart-temps. C’est cette fois Sijing Huang qui livrait un véritable récital (39 d'évaluation !). Poste 4 hyper mobile et capable de créer pour elle comme pour ses coéquipières, elle a semé la désolation dans une défense française dépassée. +20, +30, la digue a définitivement cédé et le seul suspense rédisait dans l'addition finale. La Chine, qui avait déjà passé 100 points à la France en 1980 à Nankin, dépassait une nouvelle fois cette barre symbolique en fin de match.
Troisième de son groupe mais qualifiée pour la Coupe du Monde, l'Equipe de France bénéficiera d'une longue préparation cet été pour récupérer toutes ses forces vives et tenter de se remettre la tête à l'endroit après sa décevant prestation de Belgrade.
Chine bat France 103-70
Vice-championne d’Europe et médaillée de bronze aux Jeux Olympiques de Tokyo l’été dernier, l’Équipe de France féminine participera à la prochaine Coupe du Monde 2022, qui se déroulera du 22 septembre au 1er octobre prochain à Sydney en Australie.
L’Équipe de France féminine va participer à la Coupe du Monde pour la onzième fois de son Histoire (1953, 1964, 1971, 1979, 1994, 2002, 2006, 2010, 2014, 2018 et 2022). Les Bleues ont remporté une seule médaille, le bronze lors de la 1ère édition en 1953 au Chili.