Loetitia Moussard | FFBB

Loetitia Moussard

Dans le rétro...
« Ouah ! J’ai fait cela moi ? »
En collaboration avec le site Basket Rétro, le Club des Internationaux vous partage aujourd'hui une interview de Loëtitia Moussard qui accepte d'ouvrir son livre de souvenirs au si bien en c...
12 Filles en Or
La Ligue Féminine de Basket fête ses 20 ans. Tout au long de la saison, la LFB vous propose de découvrir ou redécouvrir, les faits marquants, les équipes, les entraîneurs ou e...

« Ouah ! J’ai fait cela moi ? »

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Vous devenez internationale cadette puis junior avec Yannick Souvré et Isabelle Fijalkowski notamment.
Oui c’est cela, exactement. Yannick Souvré a deux ans de plus que moi mais j’ai été surclassée avec l’équipe de France junior alors que j’étais encore cadette. C’est pour cela que j’ai été internationale en jeune avec elle. À cette époque, aux championnats d’Europe les nations de l’Est dominaient : l’URSS, la Hongrie étaient très fortes. Et avec Isabelle Fijalkowski, on se connait depuis l’âge de 14 ans. On s’est tout le temps croisé. J’ai été championne de France cadette d’ailleurs en battant l’AS Montferrand dans laquelle elle jouait.

Le 27 décembre 1989, vous vous faites un beau cadeau. C’était à Tel-Aviv. Votre première sélection en équipe de France. Vous avez vécu ce moment de quelle manière ? Cela représente quoi pour vous de jouer pour votre pays ?
C’était une surprise parce que j’ai été appelé suite à une défection. J’étais dans mon club et j’attendais la trêve hivernale quand c’est arrivé. C’était juste avant Noël alors je l’ai pris comme une belle surprise, un beau cadeau. Cela a été une fierté, vous savez moi qui ait l’état d’esprit du sud-ouest où on inculque l’amour du maillot, l’amour des couleurs, où on est besogneux, où on travaille, de faire parti de ce cercle restreint, cela a été un honneur, une grande fierté.

L'interview complète sur Basket Reto

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Dans le rétro...
Date d’écriture: 
Vendredi, 3. Mars 2023
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En collaboration avec le site Basket Rétro, le Club des Internationaux vous partage aujourd'hui une interview de Loëtitia Moussard qui accepte d'ouvrir son livre de souvenirs au si bien en club qu'en Equipe de France.
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12 Filles en Or

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Pour la première fois de son histoire, l’Équipe de France féminine fut sacrée championne d’Europe en 2001, sur le territoire national, au Mans. Cela eu pour effet de propulser le basket féminin sous les projecteurs médiatiques.

Cette nuit-là, Ilona Kostine s’était retrouvée dans une boîte de nuit du centre du Mans, invitée par ses équipières de Bourges avec qui elle avait gagné l’Euroligue quelques mois auparavant. Seulement le champagne a dû lui paraître bien amer. La Russie venait d’échouer en finale de l’Eurobasket (68-73) et ce sont les Françaises qui riaient, dansaient, savouraient ce moment unique.
En ce début de XXIe siècle, la Russie était encore une référence du basket féminin européen même si elle n’était pas la superpuissance qu’avait constitué feu l’URSS, vingt-et-une fois championne du continent. Ce soir-là, Maria Stepanova, si reconnaissable avec ses jambes interminables qui la propulsent à 2,02m, réalisa un double double (12 points et 10 rebonds), Elena Baranova et Ioulia Skopa scorèrent 14 points chacune, et Ilona Korstine effectua ses habituelles contorsions sous le cercle, mais jamais les Bleues ne furent fébriles, même quand les Russes semblèrent pouvoir revenir à leur hauteur dans le troisième quart-temps.
« Je vais vous surprendre en disant que je n’étais pas plus énervé que d’habitude, que je n’ai pas eu d’inquiétude majeure, même au retour des Russes. C’est étonnant le sentiment de calme que j’avais ce matin, on est allé faire une séance de détente au stade, en plein air, où on s’est bien amusé. Sans crispation. Les filles ont franchi un palier » commentait après coup le coach Alain Jardel.
« C’est toute la confiance qu’on a accumulée depuis 1999. On croit en certaines choses, on espère beaucoup et on a conscience qu’il ne faut plus stresser », surenchérissait Cathy Melain faisant référence au parcours de son équipe à l’Euro précédent et aux JO de Sydney. La première fois, les Françaises avaient butté lors du dernier acte face au pays hôte, la Pologne, la deuxième fois en quart de finale au bénéfice de la Corée du Sud qu’elles auraient probablement battu neuf fois sur dix.

Cathy Melain élue MVP de l’Euro

Sérénité, c’est le mot qui résume tout le parcours de l’Équipe de France, à Orléans et au Mans. Elle remporta ses huit matches et n’a donc jamais démâté même quand les vents étaient défavorables contre l’Espagne. Cette équipe réunissait des joueuses d’âges différents (32 ans pour l’aînée Yannick Souvré, 22 ans pour la benjamine Edwige Lawson), qui n’étaient pas toutes copines en dehors du terrain, mais qui étaient réunies sur un intérêt commun : gagner. « Ce qui m’a le plus marqué, c’est cette osmose. Nous sommes douze joueuses qui sommes interchangeables. Certaines jouent plus que d’autres mais on ne le sent pas. Et c’est rare les équipes où on ne sent pas la différence entre celles qui jouent et celles qui ne jouent pas », faisait remarquer Laure Savasta.
La France s’appuya tout de même sur un cinq particulièrement performant avec Yannick Souvré à la mène, Audrey Sauret et Cathy Melain à l’extérieur, Nicole Antibe et Isabelle Fijalkowski à l’intérieur. Plus Sandra Le Dréan et Edwige Lawson comme principales rotations. Si une tête dépassait du groupe, c’est celle de Cathy Melain au sommet de son art et élue MVP de la compétition. « Elle sait tout faire et ses coéquipières, ses entraîneurs et probablement ses adversaires, vous diront tous que c’est une joueuse complète. Moi qui la connais bien, je dirais totale. Car pour Cathy, le basket c’est sa vie. Pas un magazine, pas un match télévisé ne lui échappe. Elle en mange matin, midi et soir. Pour son plaisir mais également pour son éducation car Cathy est une perfectionniste, une ambitieuse qui voit toujours plus haut », analysa Yannick Souvré.

Sur les chaînes généralistes

Distant lors du quart et de la demi-finale, le public d’Antarès au Mans sut se mobiliser vocalement pour la finale. « C’est ça l’avantage du terrain, le public a su nous encourager et je remercie celui du Mans et tous les autres qui ont compris qu’au-delà d’une aventure sportive, il s’agit d’une aventure humaine », s’enthousiasma Alain Jardel.
De fait, les 12 filles en or ont profondément marqué les esprits. C’était la première fois qu’une Équipe de France de basket était Championne d’Europe. Demi-finale et finale furent diffusées sur France Télévisions ce qui assurait inévitablement une caisse de résonnance supérieure. Les jours suivants, les joueuses et leur coach furent les invités de différentes chaînes de télévision et de stations de radio, les unes aux Mandrake d’Or de Jean-Pierre Foucault, les Valenciennoises à Télé Matin, Yannick Souvré, la plus sollicitée, à On a tout essayé de Laurent Ruquier. « C’est la première année où les médias généralistes s’intéressent à nous et à la Ligue parce que les douze Championnes d’Europe y jouent », nota la capitaine des Bleues.
Le Président de la Fédération, Yvan Mainini, avait également savouré de voir les Françaises investir la plus haute marche du podium. « Il y a des moments comme cela où il y a une forte envie de chialer, quand on entend La Marseillaise parce qu’on se dit qu’on y est quand même un peu pour quelque chose pour en être arrivé là. »

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20 ans LFB
Auteur: 
Texte : Pascal Legendre
Date d’écriture: 
Lundi, 6. Novembre 2017
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La Ligue Féminine de Basket fête ses 20 ans. Tout au long de la saison, la LFB vous propose de découvrir ou redécouvrir, les faits marquants, les équipes, les entraîneurs ou encore les joueuses qui ont fait sa légende. Aujourd'hui, et alors que s'ouvre la première fenêtre de qualification à l'Euro féminin 2019, retour sur l'épopée victorieuse des Bleues en 2001.
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