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Kendra Chery, une boursière du Club en Équipe de France A

16/05/2023
L’Equipe de France féminine a débuté hier à l’INSEP sa préparation au FIBA Women’s Eurobasket. Récipiendaire d’une Bourse du Club des Internationaux en 2018, Kendra Chery qui a connu en 2022 sa première sélection en Equipe de France fait partie de ce groupe réunit à Paris. Que de chemin parcouru pour la Guadeloupéenne en moins de quatre ans, elle revient pour nous sur cette nouvelle vie en Bleu, Blanc, Rouge.

En 2018, le Club des Internationaux t’avait remis une bourse*, que retenez-vous de ce moment ?
C’était y’a longtemps, je ne vous cache pas que je ne me souviens pas trop. Ce que je me rappelle c’est que c’était à un match où j’étais blessée, j’étais donc contente de recevoir du soutien à ce moment-là. Cela m’a fait franchement plaisir. J’ai trouvé ça vraiment bien que le Club des Internationaux soutienne les jeunes joueurs. C’est gratifiant au-delà de l’argent de voir que des gens se sont intéressés à moi.  L’argent à ce moment-là n’était pas une priorité pour moi, je n’avais pas vraiment de charge à cette époque, je pense vraiment que c’est le geste qui m’a touché. Quand je voyais d’autres filles recevoir ça, je trouvais ça vraiment bien qu’il y ait cette entraide envers les jeunes.

Pensez-vous que cela crée un lien entre les générations ?
Oui complètement, cette transmission entre les anciens et les jeunes ça crée un lien. Mon chèque m’a été remis par Alain Vincent, un monsieur que je voyais souvent au match de l’ASVEL garçons. Et aujourd’hui, quand je le recroise, il y a toujours ce lien entre nous. C’est un plaisir de le voir. Plus que la transmission d’argent, c’est ce lien qui a été créé et c’est vraiment ça qui est cool. On rentre ainsi un peu dans la même famille.

Tu véritablement rentrée dans cette famille le 10 février 2022 lors de ta première sélection avec l’Equipe de France A face au Mali. Comment as-tu vécu ce moment ?
J’avais déjà été partenaire d’entrainement, mais en fait ce n’est pas la première sélection qui m’a marqué en tant que telle c’est un peu avant quand j’ai su que je faisais partie de l’équipe. Avant l’annonce de la sélection c’est tellement de stress, c’est vraiment super stressant. C’est au moment de l’annonce que j’ai vraiment ressenti de la fierté. Je me suis ça y est, je suis dans l’équipe. Après je suis une personne qui reste toujours sérieuse, je sais que ce n’est jamais une finalité d’être dans l’équipe. Il faut que je continue à apporter, ce que je peux apporter à l’équipe. Je dirai qu’au moment de ma première sélection, j’étais assez détendue. J’aime bien être dans la joie et je pense que je n’ai pas eu de stress particulier car j’étais tellement dans l’admiration et l’euphorie que je ne me mettais pas de pression. J’étais vraiment heureuse d’être là.

Comment s’est passé le match pour vous ?
Je suis rentré au deuxième quart-temps, j’étais dans l’euphorie malgré l’enjeu important qui planait sur ce match (qualification à la Coupe du Monde). Je m’étais préparée à avoir un rôle avec un temps de jeu réduit (3 minutes) mais j’étais heureuse de pouvoir apporter ce que je pouvais que ce soit sur le banc ou sur le terrain. Comme c’était le début, je n’étais pas encore entrée dans cette cohésion de groupe. Cela est allé très vite, mais c’est quand même une belle expérience, une belle découverte. C’est vrai que ce n’était pas facile mais du fait que c’était ma première sélection j’ai vécu ce match d’une manière différente.

Vous avez dû attendre votre troisième match avec les Bleues pour marquer vos premiers points, c’était contre la Chine, qu’avez-vous ressenti ?
C’est bizarre sur le coup car on perd le match (70-103) mais je reste tout le temps prête. C’est toujours une opportunité de rentrer, de pouvoir découvrir un autre style de jeu. Au moment où j’ai marqué mes premiers points, nous étions dans une bonne dynamique, nous faisions une bonne fin de match malgré l’écart important. C’est très difficile de savoir ce que je ressentais, car sur le terrain je suis concentré que je ne laisse pas trop mes émotions s’exprimer. C’est plutôt après le match que j’ai réalisé ce que j’ai fait. C’est bien pour un premier tournoi de mettre ses premiers points. C’est toujours une fierté.

Qu’est-ce qui vous a marqué lors de la Coupe du Monde, qui était votre première grande compétition avec les A ?
Ce qui m’a le plus marqué, c’est que le haut niveau ce sont des détails. Avec les bases du basket, on peut faire de grandes choses. Maitriser les bases est la plus grande force. J’ai vu que les grandes joueuses ou les joueuses qui performaient maitrisaient bien les bases.

Vous êtes désormais installée en Équipe de France ?
J’ai vraiment la vision que l’Équipe de France est quelque chose qui n’appartient à personne, qui appartient à la France. Donc s’installer ce n’est pas le mot je dirai que j’ai été appelée plusieurs fois depuis et c’est vrai. Je ne suis plus une nouvelle, mais je suis toujours une jeune joueuse qui doit encore apprendre. Hier, j’étais en Équipe de France, demain, on verra bien comment ça sera.

Vous avez retrouvé en Équipe de France des joueuses, comme Marine Fauthoux et Iliana Rupert que vous avez côtoyées en jeunes, est-ce plus facile pour s’intégrer ?
Il y avait Marine et Iliana mais aussi Alexia Chartereau (compagne de Valentin Chery, frère de Kendra) qui est désormais une personne de ma famille maintenant. Donc c’était vraiment un tout. Dans l’équipe je m’entends bien avec plusieurs filles, et en plus des filles de ma génération permet d’être plus à l’aise. Quand ce sont des joueuses que l’on apprécie c’est toujours mieux.

*Les bourses
Le Club des internationaux de basket, en collaboration avec la FISF, offre des bourses à de jeunes espoirs qui méritent notre soutien. 1 à 2 bourses par an, d’une somme de 600 euros, chacune

Les candidatures doivent être recommandées par un membre du Club qui transmet Nicole Pierre-Sanchez qui répondra aux questions et adressera le dossier.
Nicole Pierre-Sanchez : 06 71 90 12 24 - sanchez29@orange.fr