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EQUIPE DE FRANCE A MASCULINE

Heurtel en mode record

Bellenger/IS/FFBB
par Julien Guérineau, à Rio - 14/08/2016
Troisième marqueur et meilleur passeur des Bleus à l’issue de la phase de poule, Thomas Heurtel a battu tous ses records en Equipe de France face aux Etats-Unis.

18 points, 8 rebonds et 9 passes décisives. En 56 matches avec l’Equipe de France, Thomas Heurtel n’avait jamais atteint de tels sommets. Mais depuis le début de la campagne 2016, le meneur de l’Anadolu Efes rayonne et semble avoir parfaitement assimilé son rôle en relai de Tony Parker : "Quand je suis arrivé en Equipe de France c’était compliqué. Je n’étais pas habitué à jouer derrière un joueur aussi fort. Depuis le TQO notre relation se passe très bien." Apprécié du boss, qui goûte la vista offensive du Biterrois, Heurtel a promené Kyrie Irving aux quatre coins du parquet pour s’offrir tirs à mi-distance ouvert ou servir ses intérieurs sur le pick n’roll. "Quand tu as de la patience, que tu les étires, ils font des erreurs qui te permettent de scorer", notait Vincent Collet à propos des Etats-Unis. "Pour l’instant notre alternance à la mène est performante. Thomas a été très bon avec notamment une fin de match remarquable."

Prévenu juste avant les hymnes que Parker ne tiendrait pas sa place dimanche soir, Heurtel a pleinement assumé sa titularisation, dans la droite ligne d’une saison qui l’a vu terminer meilleur passeur d’Euroleague. "J’avais beaucoup de responsabilités cette année dans une équipe avec des joueurs très forts. Je suis clairement meilleur aujourd’hui. Je suis très content d’être revenu dans ce groupe France. Je suis arrivé en forme et j’espère vraiment décrocher une médaille." Comme Milos Teodosic vendredi, puis Nando De Colo, Heurtel a démontré que la science du placement des arrières estampillés Euroleague pouvait parfaitement s’exprimer face aux meilleurs joueurs du Monde. De quoi ambitionner, à 27 ans, d’aller découvrir le basket NBA ? "Tout le monde est motivé de jouer contre les Etats-Unis, ce sont des superstars mondiales", répond-il. "Ce n’est pas forcément un objectif mais si j’en ai l’opportunité... Après ce n’est pas parce que j’ai fait un match ce soir que je dois aller en NBA."

Même s’il estime qu’il "n’a pas besoin de se montrer", alors qu’il lui reste une année de contrat à Istanbul, Heurtel sait sans doute que ses performances olympiques pourraient donner quelques idées à des recruteurs US plus que jamais sensibles aux talents venus d’Euroleague pour compléter des effectifs où les superstars entament la plus grosse partie de la masse salariale. Mais en attendant, c’est vers un quart de finale couperet que se projettent Heurtel et les Bleus. Face, potentiellement, à l’Espagne en cas de succès de cette dernière sur l’Argentine. Un face-à-face qui pourrait permettre à Vincent Collet d’opter pour une association Heurtel-Parker difficile à mettre en place défensivement mais envisageable pour contrer une Roja qui évolue souvent avec deux arrières de petite taille. Réponse définitive dans la nuit de lundi à mardi.