Des écarts mais de la résistance
*Pôle France bat Avignon 75-73
Après être passé très près de la victoire face à Orchies (-2) et Kaysersberg (-4), le Pôle France a remporté son premier succès de la saison dès son cinquième match. Un exploit compte tenu des circonstances. "L’effectif était assez court avec les absences sur blessure de Melvin Ajinça et Rayan Rupert, la blessure pendant la rencontre d’Alexandre Bouzidi et l’indisponibilité de Maxime Logue", précise Cathy Melain. "On a donc tiré sur les joueurs qui restaient et c’est une belle victoire collective et dans les valeurs qu’ils ont dégagées."
Pointant à +14 à la fin du premier quart-temps les jeunes pousses de l’INSEP ont vu Avignon recoller puis passer en tête mais un lancer-franc d’Aurèle Brena-Chemille à 19 secondes de la fin leur a permis de jouer cinq minutes supplémentaires et de s’imposer. Le meneur du PFBB, auteur de 25 points, 8 rebonds et 6 interceptions, a explosé tous ses compteurs personnels, lui qui n’avait dépassé qu’à une reprise la barre des 10 points en NM1. A ses côtés, Noah Penda a signé un double-double (20 pts, 14 rbds) et est, à ce jour, la meilleure évaluation de la division !
Après étude, la Direction Technique National (DTN) de la Fédération Française de BasketBall a donné son accord à l’engagement suivant :
- Armel Traoré, né le 23 janvier 2003 (2,02m) rejoindra l’AS Monaco Basket en BETCLIC ELITE la saison prochaine.
Les statistiques d’Armel Traoré avec le PFBB cette saison en NM1 :
15,4 points, 4,6 rebonds et 0,6 passe en 26 minutes de jeu en moyenne
Après étude, la Direction Technique National (DTN) de la Fédération Française de BasketBall a donné son accord à l’engagement suivant :
- Brice Dessert, née le 25 mars 2003 (2,08m) rejoindra le Rouen Métropole Basket (Seine-Maritime) en Pro B la saison prochaine.
Les statistiques de Brice Dessert avec le PFBB cette saison en NM1 :
8,4 points, 7,1 rebonds et 0,7 passe en 24 minutes de jeu en moyenne
Après étude, la Direction Technique National (DTN) de la Fédération Française de BasketBall a donné son accord à l’engagement suivant :
- Palmire Mbu, née le 12 mai 2003 (1,87m) rejoindra La Roche Vendée BC (Vendée) en Ligue Féminine (LFB) la saison prochaine.
Les statistiques de Palmire Mbu avec le PFBB cette saison en LF2 :
3,4 points, 2,3 rebonds et 0,3 passe en 17 minutes de jeu en moyenne
Après étude, la Direction Technique National (DTN) de la Fédération Française de BasketBall a donné son accord à l’engagement suivant :
- Florian Louart, né le 6 janvier 2003 (2,12m) rejoindra le BCM Gravelines-Dunkerque (Nord) en Jeep® Elite la saison prochaine.
Les statistiques de Florian Louart avec le PFBB cette saison en NM1 :
0,6 points, 2,2 rebonds et 0,2 passe en 7 minutes de jeu en moyenne
Après étude, la Direction Technique National (DTN) de la Fédération Française de BasketBall a donné son accord à l’engagement suivant :
- Naoll Balfourier, né le 14 juillet 2003 (2,17m) rejoindra Cholet Basket (Maine-et-Loire) en Jeep® Elite la saison prochaine.
Les statistiques de Naoll Balfourier avec le PFBB cette saison en NM1 :
4,3 points, 3,6 rebonds et 0,7 passe en 21 minutes de jeu en moyenne
Après étude, la Direction Technique National (DTN) de la Fédération Française de BasketBall a donné son accord à l’engagement suivant :
- Ilona Hattab, née le 28 mars 2003 (1,80m) rejoindra le Landerneau Bretagne Basket (Finistère) en Ligue Féminine (LFB) la saison prochaine.
Les statistiques d’Ilona Hattab avec le PFBB cette saison en LF2 :
5,2 points, 4,4 rebonds et 0,5 passe en 18 minutes de jeu en moyenne
Les sortants de l'année 2020, en plein confinement, n'avaient pas eu la chance de vivre la traditionnelle cérémonie des sortants au printemps dernier. En 2021, dans un contexte sanitaire toujours pesant, les équipes du Pôle France et de l'INSEP ont réussi à mettre en place ce rituel si cher aux yeux des jeunes et de l'encadrement, malgré l'absence des familles habituellement invitées.
En présence de Ghani Yalouz (Directeur de l'INSEP), Alain Contensoux (DTN et Directeur Général de la FFBB), Jacky Commères (Directeur de la Performance et des Equipes de France) ou encore de Gilles Thomas (Directeur du Pôle France), les joueuses et joueurs qui quittent les structures du Bois de Vincennes, en cours ou en fin de cursus, ont été mis à l'honneur en recevant un maillot collector et leur chapeau de diplômé du PFBB.
Début de la cérémonie des sortants du Pôle France Basket à @INSEP_PARIS à suivre en live sur la story Instagram : ffbb_officiel pic.twitter.com/EjOWENknag
— FFBB (@ffbasketball) May 12, 2021
Après étude, la Direction Technique National (DTN) de la Fédération Française de BasketBall a donné son accord à l’engagement suivant :
- Oumou Diarisso, née le 1er mai 2003 (1,89m) rejoindra le Tarbes Gespe Bigorre (Hautes-Pyrénées) en Ligue Féminine (LFB) la saison prochaine.
Les statistiques d’Oumou Diarisso avec le PFBB cette saison en LF2 :
5,1 points, 6,6 rebonds et 1,1 passes en 26 minutes de jeu en moyenne
Après étude, la Direction Technique National (DTN) de la Fédération Française de BasketBall a donné son accord à l’engagement suivant :
- Clara Djoko, née le 28 juillet 2003 (1,83m) rejoindra la SIG - Strasbourg-Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin) en Ligue Féminine 2 la saison prochaine.
Les statistiques de Clara Djoko avec le PFBB cette saison en LF2 :
4,8 points, 3,0 rebonds et 1,1 passes en 21 minutes de jeu en moyenne
Après étude, la Direction Technique National (DTN) de la Fédération Française de BasketBall a donné son accord à l’engagement suivant :
-Sara Roumy, née le 7 novembre 2003 (1,81m) rejoindra Basket Landes (Landes) en Ligue Féminine la saison prochaine.
Les statistiques de Sara Roumy avec le PFBB cette saison en LF2 :
10,6 points, 3,0 rebonds et 1,2 passes en 26 minutes de jeu en moyenne
Quelques actions de l'arrière du Pôle France cette saison en #LF2
— FFBB (@ffbasketball) April 13, 2021
Bonne continuation à @BasketLandes Sara !
https://t.co/uD2Z5WOhqK pic.twitter.com/URshftf6OP
Comme toutes ses coéquipières, Fleur Morel a vécu une saison particulière pour sa première année au sein du Pôle France. La crise sanitaire n’a permis à l’équipe de NF1 que de disputer quatre rencontres en septembre et octobre. Et au sein de la structure de l’INSEP, les mesures préventives n’ont fait que se renforcer au fil des semaines. "Nous ne sommes plus qu’une par table à la cantine. Plein de petites choses comme ça", sourit désolée la jeune femme. "En championnat on a longtemps eu l’espoir de reprendre. En janvier on s’est dit qu’il allait falloir se mettre en tête que ça ne serait pas le cas. Les coaches nous parlent beaucoup des compétitions internationales. Ça aide pour se donner à l’entraînement."
Fleur Morel a visiblement trouvé la motivation décrochant un titre de joueuses du mois dont elle confesse qu’elle "ne s’y attendait pas du tout". Une réaction qui traduit une personnalité dépourvue d’arrogance malgré une réussite météorique après ses débuts en 2014 à l’AS Cormontreuil Champagne Basket. Trois ans seulement plus tard elle intégrait avec un an d’avance le Pôle espoirs et a poursuivi son ascension jusqu’au Bois de Vincennes. "J’avais des problèmes de confiance en moi. Réussir rapidement m’a aidée. On m’a fait confiance de suite et j’étais dans une région où il y avait moins de concurrence. C’était une chance."
A Paris, Morel a découvert la culture de l’excellence et de l’exigence. Et même si aucun match ne vient confirmer le travail de la semaine, la Champenoise a pleinement conscience qu’elle n’a plus rien à voir avec l’adolescente ayant fait sa rentrée au PFBB en août dernier. Une évolution qu’elle a notamment ressentie lors de la rencontre face aux potentielles entrantes lors de la semaine de détection. "Physiquement et dans l’intensité, la différence est énorme. Une fille qui était au Pôle avec moi m’a dit que ça l’avait choqué. Elles ont fait des matches entre elles et elle m’a dit : c’est un autre monde."
Le Pôle France conclura mardi soir, à Kaysersberg, sa campagne 2020/21. Et pour l’histoire c’est Ousmane Dieng qui laissera son nom dans les annales du PFBB comme meilleur marqueur de l’exercice. Tout sauf une surprise pour un joueur qui fait partie des meilleurs prospects européens de sa génération. Un arrière qui atteint aujourd’hui les 205 centimètres sous la toise et qui dégage une spectaculaire impression de facilité. Avec 13 matches sur 21 au-dessus des 10 unités et 5 au-dessus des 20, Dieng a pleinement démontré ses qualités de scoreur même si le jeune homme a conscience qu’il doit encore varier sa panoplie offensive. "Je devrais plus driver. C’est quelque chose qui me manque", concède-t-il. "Je peux prendre mes shoots facilement mais parfois ce n’est pas le meilleur tir."
Un axe de progression qui ne l’empêche pas d’être sur les tablettes de tous les recruteurs. Les propositions NCAA affluent depuis plus d’un an avec notamment celle de la prestigieuse université de Duke. Mais la G-League, la LNB et des clubs étrangers sont également un point de chute possible. Un éventail de possibilités total, source de nombreux questionnements pour l’ancien élève du Pôle espoirs de Mont-de-Marsan. "Je sais que c’est une saison importante mais j’ai essayé de la prendre comme les autres pour ne pas me mettre une forme de pression. J’évalue mes options. C’est compliqué à mon âge, mais je suis bien entouré", sourit-il. "Mon plan de carrière est établi… mais pas pour l’année prochaine." Son avenir, Dieng le voit bien évidemment en NBA et ses modèles se nomment aujourd’hui Kevin Durant ou Paul George. Des joueurs filiformes capables de se créer leur tir à tout moment. La destination est écrite. Reste à déterminer le chemin.
Les 12 garçons qui entreront au Pôle France en 2021/2022 :
NOM | Prénom | Naissance | Poste | Taille | Club | Pôle |
ALLARD | Yannis | 05/01/2007 | 3 | 194 | Nanterre | Île-de-France |
AMOUSSA | Kévin | 25/07/2006 | 2 | 195 | Le Mans SCM | Pays de la Loire |
BISSAY | Cyprien | 26/02/2006 | 5 | 200 | Chorale Roanne | Lyonnais |
BOULEFAA | Jonas | 16/01/2007 | 3 | 195 | CTC Agen | Aquitaine |
EBUNANGOMBE | Cristopher | 26/07/2007 | 1 | 189 | SPO Rouen | Haute Normandie |
ESSENGUE | Noa | 18/12/2006 | 3 | 195 | Orléans LB | Centre |
MBOUNGOLO MUNANGA | Henri-Soprano | 13/03/2006 | 2 | 196 | Orléans LB | Centre |
MONRAZEL | Ludjian | 04/04/2006 | 3 | 195,5 | Grand Gousier | Guadeloupe |
ROUYARD | Sofiann | 10/08/2006 | 4 | 196 | Baie Malhault | Guadeloupe |
SOULHAC | Talis | 19/09/2006 | 1 | 184 | SC Charenton | Île-de-France |
TRAORE | Nolan | 28/05/2006 | 1 | 188 | SC Charenton | Île-de-France |
YIMGA MOUKOURI | Victor | 16/02/2006 | 4 | 199 | Levallois SC | Île-de-France |
Les 10 filles qui entreront au Pôle France en 2021/2022 :
NOM | Prénom | Naissance | Poste | Taille | Club | Pôle |
ANGLOMA | Nell | 12/06/2006 | 2 | 180,5 | Evreux AC | Haute Normandie |
BOSSAR | Bérengère | 20/01/2006 | 2 | 175 | Villeneuve d'Ascq | Nord-Pas de Calais |
BRUN | Anouk | 10/04/2006 | 1/2 | 171 | Reims Basket | Champagne |
COLAS | Stella | 05/10/2006 | 1/2 | 172 | La Tronche Meylan | Alpes |
COUMES | Coline | 05/12/2006 | 4 | 188 | Ouest Toulousain | Pyrénées |
GUILLET | Mélissa | 01/03/2006 | 2/3 | 181 | Roche Vendée BC | Pays de la Loire |
JARNAC-SAYAH | Saina | 02/01/2006 | 4 | 188 | Baie Malhault | Guadeloupe |
KEITA | Fanta | 10/09/2006 | 5 | 186 | Marne-la-Vallée | Île-de-France |
PITARCH GRANEL | Inès | 06/05/2006 | 2/3 | 182 | La Tronche Meylan | Alpes |
RIO | Ainoah | 21/05/2006 | 4 | 186 | Rezé Basket 44 | Pays de la Loire |
Début mars il a tout d’abord appris que le Pôle France ne pourrait faire le déplacement en Turquie pour le tournoi juniors de l’Euroleague. Puis une entorse de la cheville l’a privé de trois rencontres de championnat. Adama Bal a cependant pu retrouver le sourire lorsqu’il a appris que ses entraîneurs l’avaient élu joueur du mois de février. Sur le terrain, le Manceau a tourné à 16,3 points de moyenne en NM1, faisant apprécier son aisance balle en main, sa capacité de création et la qualité de son tir de loin. Des traits qui ressemblent à ceux de son compère sur les lignes arrières, Ousmane Dieng. Les deux pistoleros vivent leurs dernières semaines dans la structure du Bois de Vincennes et croulent sous les propositions. Jeep®Elite, Pro B, NCAA, les options sont ouvertes et Bal, qui avait signé une convention de formation avec le MSB, reconnait "se poser forcément des questions" lors de cette période "stressante mais excitante".
Alors qu’hier la question de son véritable poste aurait pu se poser, l’évolution du jeu rend son profil plus intrigant que jamais. "J’ai plutôt tendance à dire que je suis meneur. Mais dans le basket moderne il y a beaucoup de combo", sourit-il. "Mon père m’a toujours fait jouer meneur. Il me répétait de m’exprimer, de jouer libéré. Cela a développé ma créativité." Formé à la JALT Le Mans, où son frère Mamady évolue en Nationale 2, Bal trace sa route vers les sommets avec ambition et des modèles clairement définis comme celui de Shai Gilgeous-Alexander, l’arrière canadien du Thunder. Privé de Coupe du Monde U17 l’été dernier après avoir remporté l’argent à l’Euro U16, il se projette également avec espoir vers la compétition continentale U18 prévue en août en Turquie. Avec une seule idée en tête, décrocher l’or.
"Ça veut dire que malgré mes blessures, mes problèmes, j’arrive à rester au niveau sans faire 100% des entraînements. Donc que j’arrive à combler le déficit autrement." Dominique Malonga n’a pas boudé son plaisir à l’heure de recevoir le titre de joueuse du mois de février. La récompense est en effet loin d’être anecdotique pour une jeune femme qui, depuis son entrée au Pôle à l’été 2019 avec un an d’avance, a consacré le plus clair de son temps à renforcer un physique qui, demain, sera sans doute sa plus grande force, mais qui, pour l’heure, limite encore ses possibilités de s’exprimer sur le terrain. "Au début je n’étais pas très investie dans ce travail de préparation physique", concède-t-elle. "Mais avec la maturité et en voyant mon évolution, je comprends, je le sens, je l’entends autour de moi." En 18 mois, Malonga a pris une douzaine de kilos, renforce son squelette, apprend à gérer ses soucis de genoux ou de dos et se prépare pour exploiter pleinement un gabarit hors normes. "Ce sont comme des chaînes me retiennent", sourit-elle. "On a tous tendance à être impatient. Mais je ne pourrais pas être mieux suivie ailleurs. Et quand je n’aurais plus de contraintes…"
Limitée à 9 rencontres de NF1 en 2019/20 (4,1 pts de moyenne) et 3 matches cette année dans la division (8,3 pts), l’ancienne joueuse de Rueil-Malmaison suit encore un programme aménagé et ne prend pas part à l’intégralité des entraînements avec ses coéquipières. Mais elle sait que le temps joue en sa faveur. Née au Cameroun et arrivée en France pour son entrée au collège, Malonga est un vrai projet à long terme pour le Pôle depuis que les entraîneurs fédéraux l’ont prise sous leur aile au CIZ 2018, alors qu’elle se contentait de deux entraînements par semaine en U15 région en banlieue parisienne. Moins de trois ans plus tard, sa personnalité comme son physique ont évolué et la joueuse est désormais prête à "aller le plus haut possible".
Ils n’avaient eu le temps que de disputer trois rencontres avant que le rideau ne se baisse déjà sur la saison U18 Elite. Depuis leur succès 88-51 à Denain le 11 octobre dernier, les joueurs de première année du Pôle France n’ont plus de championnat pour mettre en pratique chaque week-end ce qu’ils répètent inlassablement la semaine. Pour Noah Penda, cependant, la donne est légèrement différente. Celui qui a été élu joueur du mois de janvier a fait plusieurs apparitions dans le groupe de NM1 depuis janvier. Un signe que le jeune homme a franchi un cap après des premières semaines difficiles dans la structure du Bois de Vincennes. "En début de saison c’était compliqué pour moi. Je n’arrivais pas à suivre. Même à l’école c’était un changement d’univers. J’ai mis un peu temps à m’habituer."
Mais le joueur formé à Villemomble puis à Levallois, a finalement trouvé la bonne carburation, exploitant pleinement une maturité physique qui lui a permis de se frotter à la dureté de la troisième division nationale. Avec ses 2,01 m et 95 kilos Penda a le profil pour encaisser les chocs. Et commence à prendre conscience de ses possibilités. "Je me suis beaucoup affiné pendant le confinement. Sinon j’ai toujours été solide", sourit-il. "Je ne sais pas comment mais il y a eu un vrai changement. Je touchais l’arceau mais sans plus. Et en sortant du confinement je mettais des trucs que jamais je n’aurais imaginé passer. Au début on me le répétait sans que je comprenne. Aujourd’hui je me rends compte que je suis plus développé que les autres physiquement. Je ne jouais pas vraiment sur mes forces."
Utilisé 9 minutes contre Mulhouse ou 7 minutes face à Avignon, Penda savoure ses nouvelles opportunités, sans délaisser le travail scolaire nécessaire pour un élève avec un an d’avance. "Ça restera exceptionnel de jouer les matches en NM1 mais j’espère m’habituer à jouer avec eux", conclut-il sobrement.
Pour la deuxième fois de la saison, c’est Téa Cléante qui a été élue joueuse du mois au sein du secteur féminin du Pôle France. Après octobre la plus jeune joueuse de la structure a été récompensée pour son investissement en janvier. Un sérieux d’autant plus remarquable que Cléante, comme ses coéquipières de NF1, n’a plus disputé le moindre match depuis le 11 octobre dernier. "Le match c’est la finalité de ce que tu as travaillé pendant la semaine. C’est là que tu mets les choses en œuvre, tout ce que tu as corrigé. Là ça commence à faire long", regrette-t-elle.
Mais la jeune femme conserve son énergie et son sourire tout en préparant son brevet des collèges. "A tous les entraînements je me donne au max", insiste-t-elle afin de poursuivre ses progrès, en attendant leur possible mise en pratique. Début février, le groupe NF1 a d’ailleurs eu l’occasion de réaliser un galop d’essai face au groupe de LF2. Un face à face difficile pour les plus jeunes. "On a perdu de 40", souffle Téa Cléante. "Il n’y a pas que ça mais elles sont dans un rythme de match que nous n’avons plus depuis octobre. On s’y attendait… mais pas autant. Ça donne envie de faire mieux la prochaine fois." Face à Manoe Cisse ou Leila Lacan, celle qui a fait son entrée au Pôle avec un an d’avance a pu mesurer le chemin à parcourir.
Ses entraîneurs, de leur côté, semblent pleinement satisfait de son investissement. Et après deux titres de joueuses du mois, Cléante a trouvé la recette et ne serait pas insensible à une possible passe de trois : "C’est bien de voir tes notes dans chaque catégorie. On reçoit nos fiches et du coup je peux voir ma progression technique, ma progression tactique. Moi je vise toujours ça !"
La semaine de détection se déroulera du 1er au 5 mars à l'INSEP.
Chez les féminines
Chez les masculins
Pour les joueuses du groupe NF1 du Pôle France, les semaines commencent à être longues. Privées de matchs depuis le 11 octobre dernier du fait de la situation sanitaire, elles trépignent d’impatience à l’idée de briser une routine parfois pesante. Leur participation au Tournoi des Demoiselles, en décembre, dans le cadre du Camp National à Bourges, a constitué une éclaircie dans la grisaille. Les joueuses du Pôle France ont ainsi servi d’opposition aux jeunes pousses candidates à l’entrée dans la structure fédérale.
Un tournoi pendant lequel Amina Traore a brillé, convaincant ses entraîneurs de lui décerner le titre de joueuse du mois. Un titre qui récompense la persévérance d’une jeune femme dont la première saison au bois de Vincennes n’a pas été un long fleuve tranquille. Des difficultés qui expliquent que malgré son statut de deuxième année, c’est avec la NF1 qu’elle a débuté l’exercice. "Au début j’étais surprise", admet-elle. "Mais avec le recul je me suis dit que la saison dernière j’étais blessée jusqu’en décembre. Et deux mois plus tard c’était le confinement." Lors de l’Euro U16 2019, Traore, après une chute dans les panneaux publicitaires, se fracturent les deux poignets. Elle rentre de Macédoine avec deux plâtres et ne dispute que six rencontres de NF1 avant que la saison ne soit interrompue.
A la rentrée, c’est donc avec la génération 2005 qu’elle s’entraîne. Une vraie nouveauté pour une jeune femme habituée à être surclassée. Pur produit de Marne-la-Vallée, où elle a notamment été championne de France U15 sous les ordres de son père Yacouba, Traore a choisi de ne pas rejoindre le Pôle espoirs Ile-de-France, privilégiant la proximité d’un club réputé pour sa formation, chez les filles comme les garçons. "C’est la première fois que je suis la plus vieille, même à l’école j’ai un an d’avance", sourit-elle. "Physiquement je suis loin d’être la plus costaud. Mais par contre je connais plus de choses au niveau basket." Un avantage qui, elle l’espère, si la pandémie le permet, lui permettra de rejoindre la LF2 dans les semaines qui viennent.
Il a appris sa nomination sur des béquilles. Quelques jours après la nouvelle année, Armel Traore a vu sa cheville méchamment tourner lors d’un entraînement. Une blessure qui va lui valoir de longues semaines d’arrêt, alors qu’il venait de signer un mois de décembre particulièrement réussi sportivement. Touché à cette même cheville en début de saison, Traore a disputé trois rencontres de NM1 en décembre. Avec un impact spectaculaire : 19,7 points et 4,0 rebonds de moyenne. La belle série est déjà stoppée mais celui qui fêtera ses 18 ans à la fin du mois se veut philosophe : "Ce sont les aléas du sport. Il y a plein de choses plus graves dans la vie et je sais que je vais revenir à 100%."
Optimisme indispensable pour un joueur qui effectue sa troisième et dernière année dans la structure fédérale. L’ancien de la Chennevières et de la Saint-Charles Charenton, dans le Val de Marne, y a grandi dans tous les sens du terme. Avec ses 2,03 m et 100 kilos, il est aujourd’hui un athlète impressionnant qui évolue sur le terrain avec une intensité de tous les instants. "J’ai beaucoup appris avec les préparateurs physiques et le staff médical. C’est grâce à eux que j’ai pu travailler sur mon corps et devenir plus imposant", précise-t-il. "Pour jouer à mon poste, 2/3, je me suis toujours dit que je devais progresser physiquement. C’est vraiment un axe de travail que je m’étais fixé."
Celui qui "se lève tous les matins pour aller en NBA" se concentre pour l’instant sur son baccalauréat et sur sa sortie du Pôle d’ici quelques mois. Avec la volonté de conserver toutes ses options ouvertes : Jeep®Elite, Pro B, Europe et NCAA.
Un enjeu particulièrement important qui a amené la FFBB à prévoir, en amont, des tests PCR pour tous les participants (uniquement des joueurs/euses listés/ées Espoirs), imposer un huis-clos et respecter un protocole sanitaire particulièrement rigoureux. Face à cette contrainte, le soutien du Comité du Cher, co-organisateur et en charge du Tournoi des Demoiselles, s’est encore avéré précieux.
Valérie Garnier et Vincent Collet, entraîneurs des Équipes de France féminine et masculine, étaient présents et ont pris la tête des deux staffs d’entraîneurs nationaux, apportant une plus-value considérable à cette édition.
Voir la liste des participants au Camp National 2020
En parallèle du Camp National, le Tournoi féminin des Demoiselles s’est déroulé sans les deux équipes nationales étrangères. Aussi, pour l’occasion, les potentielles avaient été réparties en 3 équipes alors que l’équipe U16 du Pôle France est venue apporter une opposition extrêmement relevée en complétant le plateau.
La prochaine étape pour ces jeunes se déroulera en mars à l'INSEP pour des tests d’entrée au Pôle France. La liste des 20 garçons et 20 filles retenus sera connue fin janvier/début février.
Le 21 novembre dernier, Ysaline Saulnier a effectué ses premiers pas en Ligue Féminine 2. 13 minutes passés sur le parquet du Champagne Basket. Une belle récompense pour une joueuse de première année qui évolue logiquement en NF1, une compétition à l’arrêt depuis la mi-octobre. Affronter des joueuses plus âgés n’est cependant pas une nouveauté pour la jeune femme issue du Pôle des Alpes. Systématiquement surclassée dans les catégories de jeunes, elle a fait l’objet d’une attention toute particulière de la part des techniciens à Voiron.
Conscients du potentiel de la jeune femme, ces derniers ont mis en place un plan d’attaque pour la mettre dans les meilleures conditions pour intégrer le Pôle France. Rentrée avec un an d’avance au Pôle espoirs, elle y a passé deux ans avant de se concentrer sur des entraînements individuels en plus de ses séances avec les U18 et les NF2 du Pays Voironnais. "J’ai même été m’entraîner avec les garçons du Pôle", sourit-elle. "Je n’avais pas trop conscience de tout ce qui avait été mis en place. Je faisais ma vie. Au bout d’un moment je me suis dit qu’il n’allait pas falloir se foirer…"
Une inquiétude d’autant plus grande que Saulnier, victime d’une sérieuse entorse de la cheville, était sur le flanc à l’heure d’effectuer les tests d’entrée au Pôle France. "Je me suis dit que jamais je n’allais être prise. Ma chance c’est que je les avais faits avec un an d’avance et ils avaient pu me voir." Son talent n’a finalement pas échappé au staff technique de la structure fédérale. Quelques mois plus tard elle s’est parfaitement acclimatée à un nouvel environnement et se projette vers de nouveau horizons et une ambition ultime : l’Equipe de France.
44 jours plus tard. Le 4 décembre, sur le parquet de Chartres, les joueurs du groupe de NM1 du Pôle France ont retrouvé la compétition, plus d’un mois après leur dernière rencontre. La fin d’une longue période sans la récompense hebdomadaire qui vient habituellement ponctuer les semaines d’entraînement. "On fait des matches à l’entraînement entre nous. On sait qu’à un moment ça va reprendre. Je trouve que les entraînements sont plus longs et plus intenses depuis que nous sommes à l’arrêt", tempère cependant Aurèle Brena-Chemille.
Le meneur de jeu du PFBB a visiblement bien mis à profit la période puisque les entraîneurs l’ont désigné joueur du mois. Il succède ainsi à Wilson Jacques et Rayan Rupert. "J’ai progressé en novembre", estime le jeune homme. "Je pense que ça a joué sur le choix des coaches. Je le vois en fonction des autres, comment j’étais par rapport à eux et comme je suis aujourd’hui." Au sein d’une génération très riche en combo-guards (Dieng, Rupert, Bal), Brena-Chemille fait face à une sévère concurrence. Un levier dont il se sert pour "travailler encore plus."
Discret et posé, le joueur de deuxième année, passé par le pôle Pyrénées a signé une solide saison en 2019/20 en U18 Elite. Avec ses 9,5 points de moyenne il était un des éléments les plus constants au sein d’un groupe qui a survolé le championnat (14 victoires en 15 rencontres) avant l’arrêt dû à la Covid-19. Cette saison, il a pris part à tous les matches disputés par le Pôle France en NM1 (4,0 pts, 2,0 pds en 16’) et sait parfaitement quel est son axe de progression majeur pour devenir un vrai meneur : "la communication". A 16 ans, Aurèle Brena-Chemille devra sans doute forcer une personnalité, qui n’est pas sans rappeler celle d’un Théo Malédon, à la placidité permanente. "Les coaches m’ont dit qu’il était pareil que moi mais que dans les moments où il fallait parler il le faisait", sourit-il. Pas un mauvais exemple à suivre.
Les victoires sont rares dans le vécu des pensionnaires du Pôle France, alors autant en profiter. Chaque semaine face à des adversaires plus expérimentées, plus athéltiques, plus aguerries, les jeunes pousses du PFBB progressent certes à vitesse grand V, mais ne s'imposent que très peu. Ce samedi en LF2, les joueuses de Grégory Halin ont concrétisé leur travail depuis le début de saison par un succès à domicile contre la Tronche Meylan (65-64).
"C'est une victoire méritée" analyse Greg Halin. "Nous avons mené toute la première mi-temps, avec une défense solide et des choix offensifs judicieux. Malheureusement, nous avons eu un gros passage à vide au retour des vestiaires : pertes de balle, rebonds offensifs concédés, notre adversaire a en alors profité pour reprendre les commandes et nous mettre sous pression. Mais après quelques bonnes séquences de jeu rapide et un état d’esprit retrouvé, nous avons su rester en vie et faire douter les joueuses adverses". À 13 secondes de la fin, les joueuses du PFBB ont le ballon entre les mains et l'occasion d'égaliser ou de passer devant. À 7 dixièmes du terme (vidéo ci-dessous), Leïla Lacan (12 points, 3 passes) déclenche derrière la ligne des 6,75m pour offrir le succès à ses coéquipières. Bien aidées par Sara Roumy au scoring (17 points), les joueuses du Pôle France se déplacent à Chartres ce samedi (20h) avec la volonté de poursuivre dans leur dynamique.
LF2 / Pôle France-La Tronche Meylan : 65-64
Le buzzer beater de @LacanLeila à 0,7 secondes de la fin du match pic.twitter.com/0q6PCCriVS
— FFBB (@ffbasketball) November 30, 2020