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Chercheurs d'or - EP 12 : Rudy Gobert

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A 30 ans, le gamin de Saint-Quentin a bâti une carrière exceptionnelle. Triple meilleur défenseur NBA, trois fois All Star, Rudy Gobert a également porté l'Equipe de France en finale des Jeux Olympiques. Monté deux fois sur la troisième marche du podium lors des deux Coupes du Monde auxquelles il a participé, le gardien de la raquette des Bleus les pense capable de franchir une nouvelle étape en 2023.

Découvrez l’épisode 12 de Chercheurs d'or sur la chaîne YouTube de la FFBB :

 

Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET - PRÉPARATION COUPE DU MONDE 2023
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Mercredi, 23. Août 2023
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Chapeau: 
Les 12 joueurs qui participeront à la Coupe du Monde 2023 (25 août – 10 septembre) sont déjà connus. Nouveaux venus sur la scène internationale, vétérans collectionneurs de médailles, tous les profils sont réunis au sein de l’Équipe de France. Dix ans après le seul titre remporté par le basket français, à l’EuroBasket, les Bleus poursuivent leur quête d’une médaille d’or.
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Mathias Lessort : "Je me suis senti désiré"

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A quel point est-ce original de débarquer seul pour une compétition, sans coéquipiers, sans entraîneurs ?

C’était long ! Heureusement j’étais excité d’arriver donc c’est allé un peu plus vite. Je suis arrivé lundi après-midi à Jakarta. J’ai visité l’hôtel, marché dans l’hôtel (il rigole). J’ai trouvé le mall et j’ai beaucoup joué à la X-Box.

La rumeur veut que vous avez maltraité les intérieurs des Métropolitans 92 la semaine dernière…

J’ai essayé de retrouver mes jambes et mon rythme. Merci aux Métropolitans de m’avoir accueilli. Ils m’ont permis de me tester et de voir si j’étais prêt pour du 5 contre 5.

Avez-vous douté quant à votre capacité à être présent à la Coupe du Monde ?

C’était une entorse et ça a pris du temps. Je suis nouveau au Panathinaïkos donc il fallait que mon club me découvre et voit comment je récupère. Ça a été un peu médiatisé mais au final ce n’était qu’une entorse. Je n’ai pas douté mais toutes les questions étaient stressantes. A un moment ce n’est plus trop moi qui contrôlais. Entre les médecins, les assurances... Mais physiquement je sentais que j’allais être prêt. Simplement quand tu ne maîtrises pas, c’est difficile de gérer les émotions.

Vincent Collet n’a eu de cesse d’expliquer qu’il vous attendait. Comment avez-vous perçu cette confiance ?

Ça m’a aidé dans mon parcours pendant un mois pour suivre les soins. Mon coach m’attendait, mes coéquipiers envoyaient des messages. Je me suis senti désiré et ça m’a permis de garder le moral alors que j’avais le cul entre deux chaises. Je n’étais pas en vacances ni en Équipe de France.

Êtes-vous doublement motivé de rejoindre l’équipe alors que vous avez sans doute la volonté de prouver que vous êtes un joueur différent qu’en 2019 ?

Les choses à prouver c’est collectivement. Personnellement je ne le prends pas comme un challenge même si en tant que compétiteur j’ai évidemment envie de bien faire. Je veux surtout prouver qu’on ne m’a pas attendu pour rien.

Les quelques jours passés à Pau, Montpellier et Orléans vous ont-ils aidé à vous intégrer ?

Beaucoup. Je suis quelqu’un avec une mémoire assez visuelle. Au Partizan on avait beaucoup de systèmes et certains sont assez ressemblants. Après en Équipe de France on n’a pas 50000 systèmes. Donc ça va, je n’ai pas trop galéré.

Débarqué 48 heures avant le coup d’envoi allez-vous être la surprise du chef face au Canada qui n’a pas pu vous scouter ?

Malheureusement un des assistants était mon assistant coach à Malaga donc il pourra leur faire un scouting report assez précis sur moi.

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Mercredi, 23. Août 2023
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Chapeau: 
C’était le thriller de l’été : Mathias Lessort, blessé à la cheville serait-il prêt à temps pour la Coupe du Monde ? Mercredi il était finalement sur le terrain à Jakarta pour son premier entraînement avec les Bleus.
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Le guide De Colo

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En 2023, Nando De Colo a passé sa 14e année sous le maillot bleu. Seuls Florent Pietrus (15), Hervé Dubuisson et Boris Diaw (16) ont fait mieux. Depuis 2008 et sa première sélection, le Nordiste n’aura connu que deux parenthèses. Une forcée, en 2020, du fait du Covid, qui repoussera les Jeux Olympiques de Tokyo. Une choisie, en 2022, lorsqu’il décida de renoncer à l’EuroBasket. Une absence qui explique sans doute en partie son enthousiasme depuis le début de la campagne. "L’été dernier j’ai pensé qu’il était préférable pour moi de faire l’impasse pour revenir plus en forme, plus concentré", précise-t-il. "J’ai toujours été content de rejoindre les Bleus pendant l’été. Mais quand ça devient une habitude et que tu ne l’as pas, on attend son retour avec encore plus d’impatience. Surtout par rapport à tout ce qu’on peut réaliser."

Champion d’Europe en 2013, deux ans après avoir disputé une finale européenne, De Colo a depuis rajouté trois autres médailles à son palmarès. Pour sa troisième Coupe du Monde (il avait manqué l’édition 2014 sur une blessure de dernière minute), le meilleur marqueur de l’histoire des Coupes d’Europe n’a qu’une idée en tête : "Notre objectif c’est le podium ? Non, notre objectif c’est la médaille d’or." Et en bon vétéran des campagnes internationales, la marche à suivre est toute tracée. "Placer ses objectifs personnels avant les objectifs collectifs ça ne fonctionne jamais", tranche-t-il. "Je me rappelle toujours de Sergio Rodriguez qui m’expliquait qu’avec l’Espagne, Sergio Scariolo arrivait, donnait clairement son rôle à chacun. Derrière on accepte ou pas mais l’équipe fonctionnera comme ça et c’est tout."

Une intransigeance qui colle parfaitement à la personnalité d’un joueur devenu une référence absolue sur la scène européenne et dont le retour a immédiatement changé la dynamique des Bleus, sur le terrain comme en dehors. "Cela amène une harmonie dans le groupe", avance Rudy Gobert. "Ils remettent tout le monde à leur place", ajoute Vincent Collet. "Le mouvement du ballon était l’un de nos points faibles l’an passé. Nando De Colo et Nicolas Batum sont des facilitateurs. Quand les joueurs majeurs font quelque chose, ils influencent les autres."

Une capillarité dont a pleinement conscience l’arrière de l’ASVEL, qui n’a de cesse d’exhorter ses coéquipiers à "beaucoup discuter ensemble" afin de trouver les automatismes et la cohésion qui ont pu faire défaut il y a un an. "On a différents leaders et notamment en dehors du terrain pour avoir le meilleur groupe possible. Faire en sorte que tout le monde soit concentré avec le même objectif en tête. Je m’étais mis un point d’honneur, en 2019 et 2021, à endosser ce rôle, et je pense que c’est aussi pour ça qu’on a eu des résultats. Chacun connaissait sa place dans l’équipe."

Les recettes du succès que Nando De Colo tentent d’appliquer pour son avant-dernière campagne, alors qu’il a prévu, tout comme Nicolas Batum, de tirer sa révérence à l’occasion des Jeux Olympiques de Paris en 2024. Un ultime tour de piste qui lui rappelle tout le chemin parcouru. "J’ai été fier de mettre l’Equipe de France au centre de ma carrière. Quand j’ai commencé on était au plus bas. Beaucoup arrive aujourd’hui dans une équipe qui fait partie des meilleures du monde." Et qui compte le prouver à Jakarta puis Manille.

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Mercredi, 23. Août 2023
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A 36 ans, après une année de break, Nando De Colo a repris naturellement sa place de leader au sein d’une Équipe de France qu’il imagine mener au sommet.
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Lacroix et la manière

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Les yeux et le prénom d’un latin lover, Manuel. Patronyme cependant abandonné par les joueurs et le staff pour lui préférer le diminutif d’un pote à santiag, Manu. Le préparateur physique de l’ASVEL, Manuel Lacroix (41 ans), a rejoint les Bleus au lendemain des Jeux Olympiques de Tokyo. Un nouveau visage dans le staff au parcours iconoclaste mais à l’expertise reconnue dans son domaine. Aux côtés de Marion Bartoli au tennis, des patineurs de vitesse à Salt Lake City, des enfants des townships en Afrique du Sud, d’une équipe de football de troisième division japonaise sur l’île d’Okinawa, l’Auxerrois aura pioché dans ses différentes expériences les méthodes qu’il applique désormais à Villeurbanne et en Équipe de France.

Un mode de fonctionnement qu’il doit adapter à la réalité d’une équipe nationale réunie sur de courtes périodes. Le mythe d’une préparation physique lourde avec pour objectif d’être prêt plusieurs semaines plus tard peut être définitivement remisée au placard. Les internationaux ne sont réunis que 28 jours avant que la compétition ne commence et entre les entraînements, la récupération et les voyages, le temps est compté. "Le plus important c’est ce que les joueurs ont fait en amont", tranche d’entrée Lacroix. "Le joueur est moteur et reste responsable de son succès ou de son échec. Si quelqu’un arrivait hors de forme, ce serait très compliqué." 15 jours avant le rassemblement, il prend ainsi contact avec les joueurs et leur staff personnel pour évaluer le travail déjà entrepris. Une revue d’effectif qui lui permet de mettre en place un plan d’action et des protocoles individualisés.

L’ensemble est réalisé en étroite collaboration avec le staff médical. Toutes ses séances sont rentrées quotidiennement dans un logiciel également utilisé par les ostéopathes et kinésithérapeutes pour y lister les soins et les pathologies traitées. Une douleur au pied, un adducteur qui tire, une pubalgie tenace et Lacroix adapte son suivi à une problématique nouvelle. Un travail à la carte d’autant plus réel que chaque joueur possède son rapport personnel à la préparation physique. Si Rudy Gobert le rejoint chaque jour pour une séance de musculation individuelle, d’autres privilégient les rendez-vous collectifs. "La plus grande difficulté est structurelle", estime Lacroix à propos d’une organisation dépendante des infrastructures à disposition lors de chaque déplacement. Au Japon, le superbe complexe Ariake bénéficiait d’une infrastructure complète permettant aux Bleus d’effectuer 30 à 40 minutes de musculation dans une salle attenante au parquet. A Jakarta, c’est directement à leur hôtel qu’ils pourront s’entretenir : "Sur ces séances ce sont des garçons très autonomes. On parle le même langage. Quand on leur dit activation fessiers, ils savent… On peut aller plus loin et plus vite qu’en club où parfois des joueurs n’ont pas cette culture physique."

Reste enfin le délicieux programme de mise en route physique à chaque entraînement, fonction là encore des enchaînements prévus par les techniciens. Des échauffements sans ballon unanimement ou presque détestés par les joueurs mais indispensables à la prévention des blessures, tout comme les routines individuelles. "Je ne suis pas quelqu’un d’original", avance Lacroix. "Certains font beaucoup de jeux. Mais dans ce cas il faut changer de métier. Je ne suis pas GO au Club Med. Je pense qu’on peut faire des choses qui paraissent ennuyeuses mais transmises avec une dynamique différente sur le terrain."

Les avions de chasse français sont alors prêts au décollage, continuant d’impressionner l’ancien footballeur de bon niveau et qui entraîna même un temps le centre de formation de Dijon. "Ce qui m’a frappé, mis à part les physiques hors norme, c’est la manière dont le joueur de basket passe de rien à tout. Il est sur le banc, le coach l’appelle, le gars se lève et immédiatement sprinte et saute à très haut niveau. Ça n’existe pas dans les autres sports où les joueurs s’échauffent. Cette faculté mentale et physique, je me suis longtemps dit, ce n’est pas possible."

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Mercredi, 23. Août 2023
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Les qualités athlétiques des Bleus sont un de leur atout majeur, entretenues au quotidien par le préparateur physique, Manuel Lacroix, et sa collection de programmes individualisés.
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Gobert redevient Gobzilla

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A l’heure de la dictature des réseaux sociaux, l’anecdotique en arrive presque à masquer l’essentiel. Si le tir à trois-points, le premier de sa carrière, réussi par Rudy Gobert face au Monténégro a dépassé les 9 millions de vue sur l’Instagram de l’Équipe de France, c’est bien dans la peinture que le pivot des Bleus domine les débats depuis le début de la préparation. Les chiffres ne mentent pas. En sept matches de préparation, il tourne ainsi à 13,0 points et 8,4 rebonds de moyenne avec un pourcentage de réussite surréaliste (80,0%) et une évaluation de 20,3 en seulement 20 petites minutes de temps de jeu.

A la Coupe du Monde 2019, aux Jeux Olympiques 2021 comme à l’EuroBasket 2022, trois compétitions terminées sur le podium, la vigie du groupe France a toujours été le joueur le plus efficace à l’évaluation, preuve de son influence immense sur le jeu. Cet été, il semble encore plus dominant qu’à l’accoutumée. La combinaison de plusieurs facteurs.

Sa forme physique tout d’abord. Éliminé au premier tour des playoffs dès le 26 avril, il estime que cette sortie de piste prématurée a favorisé son arrivée en forme au début du rassemblement, trois mois plus tard, à Pau : "Je me sens mieux qu'à la fin de la saison dernière, j'ai pu faire deux mois de travail où j'ai préparé mon corps, physiquement et techniquement." Les doutes qu’il avait lui-même exprimé quant à sa participation à la Coupe du Monde sont aujourd’hui oubliés, même si le joueur avait précisé la nature de ses interrogations face à la presse. "En tant que joueur professionnel je dois aussi réfléchir à ma santé, ma récupération physique et plein de choses qui peuvent être dures à comprendre pour ceux qui ne connaissent pas le quotidien d'un sportif de haut niveau, d'un joueur NBA. La coupure après la fin de saison n'en était pas une, je me suis beaucoup entraîné en juin et en juillet, je me sens bien et c'est aussi pour ça que je suis là."

La deuxième explication dans la domination de Gobert est le retour en sélection de Nicolas Batum et Nando De Colo. Les deux vétérans sont des facilitateurs de jeu et savent trouver leurs intérieurs. "Ce sont deux figures très importantes dans le groupe. Ils savent comment faire briller leurs coéquipiers", apprécie le pivot des Wolves. Dernier point, enfin, le quintuple médaillé avec les Bleus continue de progresser, à 31 ans. "Je suis un meilleur joueur cette année que je ne l’étais l’année dernière", tranche-t-il tout simplement. Le staff technique a souligné que ses prises de position sont bien meilleures que par le passé et Gobert, mieux servi et mieux placé, a ainsi converti 31 de ses 38 tirs à deux points en préparation ! Plus intéressant encore, il affiche un spectaculaire 81,3% de réussite aux lancers-francs, un exercice dans lequel il n’était pas particulièrement à l’aise par le passé.

Un impact en attaque qui ne doit pas faire oublier que de l’autre côté du terrain, le triple meilleur défenseur de la NBA demeure la pierre angulaire du système de Vincent Collet qui n’a concédé que 71,0 points depuis le début de la préparation (sans compter la rencontre face à la Tunisie). "Nous sommes une équipe très défensive et elle a été montée pour ça, avec des joueurs qui ont la capacité de défendre sur plusieurs postes et un des meilleurs défenseurs du monde avec Rudy Gobert", insiste ainsi Nicolas Batum. L’équilibre trouvé par les Bleus leur a permis de signer un 6/7 en préparation qui les conforte dans leurs ambitions à la Coupe du Monde tout en leur rappelant que la marge est infime entre le succès et l’échec. "L'objectif final c'est d'avoir la médaille d'or, celle qu'on n'a pas encore réussi à obtenir", tranche celui qui rêve de franchir une étape supplémentaire après deux finales consécutives en 2021 et 2022.

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Lundi, 21. Août 2023
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20,3 d’évaluation en 20 minutes de moyenne. Depuis le début de la préparation Rudy Gobert domine les débats dans la raquette.
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Chercheurs d'or - EP 11 : Evan Fournier

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La prochaine médaille ne doit pas finir dans ses chaussettes. A 30 ans, Evan Fournier, a terminé meilleur marqueur des Bleus lors des trois dernières compétitions internationales, toutes terminées sur le podium. Mais l'enfant de Charenton n'est pas rassasié et n'a qu'un objectif en tête : gagner une médaille d'or qui lui échappe depuis le début de sa carrière en Equipe de France, quelques semaines après avoir atteint la barre symbolique des 100 sélections.

Découvrez l’épisode 11 de Chercheurs d'or sur la chaîne YouTube de la FFBB :

 

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TEAM FRANCE BASKET - PRÉPARATION COUPE DU MONDE 2023
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Lundi, 21. Août 2023
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Les 12 joueurs qui participeront à la Coupe du Monde 2023 (25 août – 10 septembre) sont déjà connus. Nouveaux venus sur la scène internationale, vétérans collectionneurs de médailles, tous les profils sont réunis au sein de l’Équipe de France. Dix ans après le seul titre remporté par le basket français, à l’EuroBasket, les Bleus poursuivent leur quête d’une médaille d’or.
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BG de Géorgie

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Certains voient leur vie basculer au Barclays Center lorsqu’ils entendent leur nom appelé à la cérémonie de la draft. Pour Bryan George, sa trajectoire aura changé lors d’un appel téléphonique sur le parking de l’Astroballe, un soir de finale LFB entre l’ASVEL et Villeneuve d’Ascq. Au bout du fil Quin Snyder, ancien coach du Utah Jazz, nouvellement en charge des Atlanta Hawks, lui confirme qu’il rejoindra son staff à la rentrée. Une annonce qui le plonge dans un maelstrom de sentiments. La joie d’intégrer la ligue la plus prestigieuse au monde. La gêne de laisser derrière lui un club où il dispose d’encore trois ans de contrat et un propriétaire, Tony Parker, qui a "beaucoup compté dans ma vie." Alors qu’il a manqué la première mi-temps à discuter des détails de son nouveau poste, George monte dans la loge présidentielle confirmer à l’ancien meneur des Spurs que son rêve NBA vient de se concrétiser après un processus de recrutement étonnamment rapide.

Comment celui venu tardivement au basket à Kourou, en Guyane, et qui a décroché un BTS dans l'étude des systèmes d'air conditionné a-t-il pu convaincre les Hawks de lui ouvrir leurs portes ? "J’ai travaillé plutôt sur ma progression individuelle que sur un objectif de NBA", répond l’ancien entraîneur de Nanterre, champion de France U15 en 2018 avec sous ses ordres Victor Wembanyama. Après un DE obtenu dans les Pays de la Loire, Bryan George termine major de promotion 2016 du diplôme d’assistant vidéo mis en place par la FFBB. Une réussite qui lui offre la possibilité d’effectuer le Tournoi de l’Amitié U15 avec la génération 2001 (Timothé Crusol, Milan Barbitch, Romain Ducote). Un an plus tard, improbable concours de circonstances, alors que, à la recherche d’un poste dans une équipe de jeunes, il échange avec Nicolas Absalon, assistant vidéo de l’Équipe de France, ce dernier lui annonce son départ et lui propose de lui succéder pour la campagne de l’EuroBasket.

Son nouveau statut chez les Bleus lui permet de passer un cap : assistant vidéo de Pascal Donnadieu à Nanterre, assistant de Laurent Vila à Pau-Orthez puis assistant à l’ASVEL. Des nouvelles prérogatives qui l’ouvrent également à l’univers NBA, en devenant un contact précieux pour les scouts à la recherche d’informations sur les prospects français. "Ils m’ont débloqué l’esprit en me disant que c’était possible", estime George à propos d’un projet américain qui commence à prendre forme dans son esprit. "J’ai essayé de faire jouer le retour d’ascenseur via les scouts pour intégrer une équipe à la summer league de Las Vegas en 2022. Mais rien ne s’est concrétisé. J’y suis quand même allé comme scout de l’ASVEL et les Wizards et les Clippers m’ont permis d'assister à leurs entraînements."

Les premiers jalons sont posés. Et les événements vont s’accélérer lors de la saison suivante. Un scout australien qui travaille sur l’Asie évoque avec Bryan George des opportunités de coaching dans la région. Sans pour autant qu’une proposition ferme ne soit formulée. Quelques semaines plus tard, par l’entremise de Jonathan Givony, gourou de la draft pour ESPN, c’est un contrat bien concret pour une place d’assistant dans une université américaine qui termine dans ses mails. Mais dans une NCAA qui cherche à exploiter le filon des talents européens, l’offre a sans doute plus à voir avec l’idée de mettre sur pied une filière de recrutement que d’exploiter ses compétences d’entraîneur. "C’est ce côté qui m’a refroidi", expose George, qui ne donne pas suite.

L’opportunité NBA va se matérialiser dans la foulée. Benas Matkevicius, scout des Boston Celtics, assistant en équipe nationale lituanienne et qui a travaillé avec Quin Snyder au CSKA Moscou lorsque ce dernier y était assistant d’Ettore Messina, souffle le nom du Français à celui qui vient de signer un contrat de cinq ans avec les Atlanta Hawks. L’ancien guide du Jazz se renseigne auprès de Boris Diaw, de l’agence Comsport, avant de demander l’autorisation à Tony Parker de contacter son employé. "Je suis quelqu’un qui prépare beaucoup de fiches", explique George au sujet de l’entretien programmé avec Snyder. "J’avais plein de documents, de questions potentielles, des choses pour parler de moi et de ce que j’aurais pu apporter au staff. Tout ça n’a servi à rien. Il me connaissait déjà. Et en profondeur. Ma personnalité, mes qualités, mes défauts. En fait c’était juste une formalité. Il appelait pour me dire ce que j’allais faire… J’ai ressenti la même émotion que lorsque je suis arrivé en Équipe de France, le même questionnement : suis-je au niveau ?"

Dans quelques semaines, Bryan George prendra la direction de la Géorgie pour y débuter une nouvelle vie. Son épouse a vidé la maison familiale de Lyon et l’installation aux Etats-Unis se fera au retour de la Coupe du Monde. Avec les Hawks, le Guyanais aura le titre de Directeur de la cellule DAV (Développement, Assistanat, Vidéo). A peine plus de dix ans après avoir obtenu son diplôme d’entraîneur région, la suite d’une folle ascension.

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Dimanche, 20. Août 2023
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Dans quelques semaines, Bryan George (34 ans), assistant vidéo de l’Équipe de France, va débuter une nouvelle vie en devenant Directeur de la cellule DAV (développement, assistanat, vidéo) des Atlanta Hawks, en NBA.
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Fall, meneur pivot

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"J’ai toujours été un gars qui aimait faire des passes. Cela s’est encore plus accentué avec Olympiakos. C’est une philosophie, un système où il faut vraiment trouver le meilleur tir possible. Ça correspond à mon jeu donc c’est devenu automatique." Si Moustapha Fall ne s’est pas transformé en Magic Johnson, il fait bien office de deuxième meneur de jeu pour l’Équipe de France. Danger numéro un au poste bas, sa taille et sa puissance génèrent fréquemment des prises à deux et Vincent Collet n’a de cesse d’exhorter ses hommes à créer du mouvement autour de leur totem.

Dimanche soir il a ainsi délivré trois passes décisives même si face à l’Australie, dépourvue de très grands gabarits, il s’est contenté de trois tirs seulement. "Les équipes qui ont moins de répondant dessous vont forcément compenser", analyse-t-il. "En trappant sur le jeu poste bas, en fermant la raquette sur les pick n’roll. Cela crée beaucoup d’opportunités pour les extérieurs. S’ils sanctionnent tant mieux. Quand Nando et Nicolas sortent il faut créer du jeu. Elie est un scoreur et c’est bien qu’il se concentre sur cet aspect. J’essaye de créer des situations."

La série de 10 victoires consécutives sur laquelle surfaient les Bleus depuis novembre 2022 s’est cependant brisée à cinq jours du coup d’envoi de la Coupe du Monde. Un premier avertissement sans conséquence et qui entre dans la logique d’une préparation qui n’avait pas offert d’adversaire de très gros calibre aux hommes de Vincent Collet. "C’est toujours bien d’être challengé avant une grande compétition", estime Fall. "D’avoir des moments difficiles. On a perdu et il faut en tirer des conclusions. S’améliorer au rebond déjà. Et puis perdre moins de ballons." Avec 22 balles perdue et un bilan surréaliste de 20 rebonds offensifs concédés, les points à travailler avant la première rencontre à Jakarta sautent aux yeux, même si pour l’heure, l’Équipe de France n’a pas trouvé la solution à un problème pointé du doigt depuis plusieurs semaines : "Les équipes qui shootent beaucoup comme l’Australie, le Japon, génèrent beaucoup de rebonds longs. Donc ce n’est pas qu’une question d’intérieurs. C’est un truc d’équipe. On en parle et j’espère qu’il y aura rapidement un déclic."

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Dimanche, 20. Août 2023
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Moustapha Fall, le toit de l’Équipe de France (2,18 m), est aussi un de ses principaux créateurs de jeu depuis le poste bas.
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Mathias Lessort rejoint les Bleus

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L’intérieur des Bleus a reçu le feu vert médical de son nouveau club et du staff français. Mathias Lessort rejoindra le groupe France directement à Jakarta le mardi 22 août. 
 
L'entraîneur de l'Équipe de France, Vincent Collet et le Général Manager, Boris Diaw, ont remercié Vincent Poirier et Yoan Makoundou venus prêter main forte à l'équipe nationale lors des deux derniers matches de préparation au Japon. Les deux intérieurs quitteront le groupe lundi 21 août.  
 
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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Dimanche, 20. Août 2023
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Mathias Lessort, qui a suivi un protocole de soins coordonné entre le staff médical de l’Équipe de France et celui du Panathinaïkos est apte à participer à la Coupe du Monde 2023.
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France-Australie : défaite au finish

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L’Équipe de France a beau avoir terminé un cran au-dessus de l’Australie à la Coupe du Monde 2019 et aux Jeux Olympiques 2021, elle figure pourtant à la 5e place mondiale du tortueux classement FIBA alors que son adversaire du soir occupe la 3e. C’est donc un vrai test que passait les Bleus dimanche à 13h dans une Ariake Arena où près de 10000 fans japonais avaient pris place.

Ils allaient assister à cinq premières minutes de rêve des Bleus, déguisés en blanc pour l’occasion, certes bien aidés par la maladresse inhabituelle de Patty Mills. Nicolas Batum se chargeait d’éteindre le rookie du Thunder Josh Giddey, et Evan Fournier, qui se lamentait au brunch d’une nuit au sommeil compliqué, jaillissait des starting-blocks pour enchaîner les paniers. De loin pour écarter le jeu, en pénétration, sur des interceptions, tout son arsenal était passé en revue. 12 points en tout et des Australiens déjà dans les cordes (19-5). A l’image d’un plongeon de Guerschon Yabusele l’intensité en défense était au rendez-vous et l’exécution en attaque débouchait sur des tirs faciles (19-5).

Une fluidité qui allait disparaître au deuxième quart-temps, alors que les hommes de Brian Goorjian durcissaient les débats. La France ne parvenait pas à pleinement exploiter son avantage intérieur avec Vincent Poirier (2,13 m) et Moustapha Fall (2,18 m) défendus par Jack White (2,01 m) et Nick Kay (2,05 m). Giddey, libéré du poids Batum trouvait quelques ouvertures et l’Australie exploitait pleinement la faiblesse française récurrente depuis le début de la préparation. Le contrôle du rebond est un point noir depuis longtemps pointé du doigt par le staff et la première mi-temps tokyoïte ne faisait rien pour le rassurer. Les Aussies s’emparaient de 12 rebonds offensifs, s’offrant ainsi autant de deuxième chance. Seule leur absence de réussite au-delà de la ligne des 6,75 m (0/7 notamment pour Mills) et un excellent passage d’Isaïa Cordinier permettaient aux Bleus de conserver le contrôle (39-31).

Une avance qui allait définitivement disparaître au milieu du troisième quart-temps avec la sortie pour quatre fautes d’Evan Fournier. Dimanche, l’arrière des Knicks a porté une attaque tricolore qui a rencontré quelques difficultés à faire bouger un bloc bien en place, rendant les transmissions de balle compliquées et privant d’options les intérieurs. Sans Fournier, les solutions manquaient alors que Joe Ingles, un expert dans l’art de pourrir le jeu, faisait inutilement grimper le niveau de frustration des vice-champions olympiques. Il finalisait le come-back australien (58-58).

Guerschon Yabusele s’assurait cependant que la série n’irait pas plus loin. Un contre monumental sur une tentative de dunk, un panier intérieur, deux passes décisives pour Cordinier puis Fournier et la France pouvait souffler (70-66). Un panier primé d'Exum suivi d'une inspiration géniale de Giddey la voyait pourtant courir après le score pour la première fois du match à deux minutes de la fin. Après une faute antisportive incompréhensible sifflée à Rudy Gobert, Patty Mills inscrivait l'un de ses rares paniers de la soirée pour redonner deux points d'avance aux siens, avant de rentrer deux-lancers pour assurer un succès qui a longtemps paru inaccessible.

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
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Dimanche, 20. Août 2023
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Les Bleus ont conclu leur préparation à la Coupe du Monde sur un revers face à l'Australie concédé dans les toutes dernières secondes (74-78). Un duel de poids lourds qui les prépare parfaitement pour leur rendez-vous avec le Canada.
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Preview France-Australie : du lourd pour finir

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En 2021, les Australiens ont mis un terme à une longue quête en remportant, aux Jeux de Tokyo, la première médaille de leur histoire après des années de frustration. Un aboutissement pour les vétérans comme Patty Mills et Joe Ingles (35 ans). Les deux NBAers sont toujours présents dans une sélection demi-finaliste à la Coupe du Monde 2019 et qui fait de nouveau partie des candidats très sérieux au podium. Le talent sur les postes extérieurs est immense avec les présences de Josh Giddey, un des meilleurs rookies NBA avec le Thunder, Dante Exum, excellent avec le Partizan Belgrade en Euroleague, les redoutables défenseurs Mathysse Thybulle (Blazers) et Josh Green (Mavericks).

Le secteur intérieur semble en revanche clairement un ton en dessous, d’autant plus avec la blessure à la cheville et le forfait annoncé vendredi du nouveau pivot des Rockets, Jock Landale. Le sélectionneur Brian Goorjian a déjà annoncé un recours à un basket small ball, même si l’expression semble peu adaptée avec un meneur de 2,03 m comme Giddey.

Les Boomers présentent malgré tout un mélange de talent et d’expérience qui constitue la recette du succès dans le basket FIBA. "Les Australiens ont beaucoup de très fort joueurs et ils arrivent à maturité", estime Vincent Collet. "C’est une très grosse équipe et c’est un vrai programme, à la différence du Canada. Ils bénéficient de ce qu’ils font année après année et qui laisse des traces." Les deux dernières oppositions entre les deux équipes en 2019 à la Coupe du Monde avaient donné lieu à de mémorables combats de poids lourds. Le premier en poule, festival offensif remporté d’un souffle par les Australiens (98-100, 30 points de Patty Mills). Le second pour la médaille de bronze, un duel défensif gagné par les Français (59-67 après avoir été menés de 15 longueurs).

Pour ce dernier match de préparation, les Bleus retrouvent Nicolas Batum, qui avait été préservé contre le Japon. Ils évolueront donc à 13, Yoan Makoundou et Vincent Poirier figurant également sur la feuille de match.

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Samedi, 19. Août 2023
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Chapeau: 
L’Équipe de France affronte l’Australie, dimanche à 6h du matin (en direct sur BeIN Sports 1) pour conclure sa série de matches de préparation à la Coupe du Monde.
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Chercheurs d'or - EP 10 : Nando De Colo

Corps: 

Il est le plus capé des Bleus et flirte désormais avec les 200 sélections. Depuis 2008, Nando De Colo n'avait manqué aucune campagne avec les Bleus. Mais l'été dernier, à 35 ans, il a pour la première fois décidé de faire un break. Il est de retour un an plus tard, plus déterminé que jamais. Le guide du groupe a immédiatement repris le leadership et n'ambitionne qu'une chose : rajouter une deuxième médaille d'or à son palmarès après celle conquise il y a 10 ans.

Découvrez l’épisode 10 de Chercheurs d'or sur la chaîne YouTube de la FFBB :

 

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TEAM FRANCE BASKET - PRÉPARATION COUPE DU MONDE 2023
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Samedi, 19. Août 2023
Vignette: 
Chapeau: 
Les 12 joueurs qui participeront à la Coupe du Monde 2023 (25 août – 10 septembre) sont déjà connus. Nouveaux venus sur la scène internationale, vétérans collectionneurs de médailles, tous les profils sont réunis au sein de l’Équipe de France. Dix ans après le seul titre remporté par le basket français, à l’EuroBasket, les Bleus poursuivent leur quête d’une médaille d’or.
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Doris l’exploratrice

Corps: 

Joel Embiid n’a pas encore décidé quel maillot il portera sur la scène internationale. Mais, ironie de l’histoire, le MVP NBA est celui qui a servi d’entremetteur pour précipiter l’arrivée de Doris Martel chez les Bleus : "C’était pendant la saison 2018/19. J’étais avec les Sixers à Orlando. Je profitais d’un break et j’aperçois Joel Embiid qui me fait de grands signes : "Doris, Doris, viens voir !" Dans un restaurant de la ville de Floride, le pivot star de Philadelphie est attablé avec Boris Diaw, Jacky Commères (directeur de la performance et des Equipes de France) et Jean-Pierre Siutat (Président de la FFBB). Martel reste déjeuner. Et quelques mois plus tard, les Bleus lui proposent d’intégrer le staff pour la Coupe du Monde en Chine. Une offre qu’elle ne va pas immédiatement accepter, inquiète de laisser son jeune fils pour de longues semaines, mais également du regard d’un milieu français qu’elle a quitté depuis son installation aux Etats-Unis en 2006. "Je pensais qu’on allait me prendre de haut… ou de bas, c’est selon", sourit-elle.

Son patron aux Sixers, l’ancien docteur du Barça Daniel Medina, lui force quelque peu la main. "Il me disait : il faut que tu y ailles, ça serait une fierté pour la franchise et c’est ton pays, c’est important. Finalement j’ai fait la campagne et ça s’est super bien passé." Le groupe des kinésithérapeutes et ostéopathes de la sélection, Serge Krakowiak, Nicolas Barth et Benoît Mahieu, découvre avec intérêt son mode de fonctionnement : "Ils ont vu que j’apportais des techniques différentes. On se complète très bien en travaillant le corps de façon différente mais avec le même but." La greffe a définitivement pris et Doris Martel est désormais une habituée des compétitions internationales, mise à disposition par sa franchise alors que son contrat stipule pourtant qu’elle ne peut intervenir que sur les joueurs des Sixers.

Pour l’unique femme du staff des Bleus, c’est une nouvelle conquête après un parcours où se mêlent volonté, culot et détermination. Car la native de Vitry-sur-Seine dans le Val de Marne, ancienne gymnaste, diplômée d’un master en communication et partie pour Los Angeles il y a 17 ans pour améliorer son anglais, n’était sans doute pas prédestinée à prendre soin des physiques des stars NBA. Mais comme l’aurait dit Otis, la vie est faite de rencontres, des gens qui ont tendu la main… Une responsable de stage acariâtre et une blessure au genou soignée par un shaman aux techniques peu orthodoxes convainquent la jeune femme de laisser tomber son stage et de s’inscrire dans une école de massage et à l’université de Long Beach State pour reprendre des études de thérapie neuromusculaire. Le changement de parcours est radical. L’histoire est en marche, servie par la magie d’un fonctionnement américain basé sur la capacité à faire ses preuves plutôt que sur le culte du diplôme.

Un échange Facebook avec un kiné finlandais des Lakers lui permet de commencer à travailler avec des athlètes NBA. Un premier. Puis un deuxième. Le bouche à oreille fait le reste. La Française intervient ponctuellement auprès des Grizzlies, des Pelicans ou des Blazers, avant de signer un contrat, à 32 ans, avec les Clippers en 2013. Elle restera cinq ans dans l’autre franchise de L.A. En 2018, alors que son équipe a terminé sa saison, J.J. Redick, shooteur d’élite de Duke, du Magic et des Clippers, alors installé à Philadelphia, lui demande de le suivre pendant les playoffs. D’autres joueurs, tentés par ses techniques, passent également entrent ses mains. La franchise de Pennsylvanie s’attache définitivement ses services et l’envoie aussi sec en Chine s’occuper de l’épaule de Markelle Fultz, ancien numéro un de la draft.

Aujourd’hui, la stagiaire en communication est devenue responsable du département de thérapie manuelle et fonctionnelle des Sixers. Une position rare pour une femme, européenne de surcroît. "Des femmes commencent à avoir des postes de pouvoir dans certaines franchises", note-t-elle. "Cela s’ouvre mais la NBA reste un milieu d’hommes." Si elle continue d’intervenir directement sur les joueurs via notamment des massages sur les tissus mous (muscles, tendons, fascia), elle manage également des intervenants extérieurs spécialistes en acuponcture, stretching, ostéopathie ou médecine chinoise. Philly lui a par ailleurs permis de développer un projet avant-gardiste autour de la médecine fonctionnelle qui, à base de tests génétiques ou hormonaux, permet d’établir des programmes personnalisés pour chaque athlète. Une ascension remarquable qui ne lui épargne pourtant pas une remise en question permanente : "Quand je suis dans les avions privés NBA, je me dis : putain je suis là ! J’ai un peu le syndrome de l’imposteur."

Chez les Bleus, c’est la thérapie manuelle sur laquelle se concentre Doris Martel. Avec une réputation qui la précède désormais. "Les joueurs n’ont pas l’habitude des techniques que j’utilise et qui sont douloureuses. Mais quand ils voient le résultat, ils reviennent", remarque-t-elle. "Même sur des courtes périodes comme une campagne internationale, tu peux prévenir des blessures. Je les regarde s’entraîner, je vois s’ils sont limités dans certains mouvements. Je trouve qu’en Équipe de France, les joueurs ont saisi l’occasion d’utiliser un staff très performant pour se requinquer et retourner dans leur club plus en forme que lorsqu’ils sont arrivés."

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Vendredi, 18. Août 2023
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Rudy Gobert, Nicolas Batum et Evan Fournier ne sont pas les seuls NBAers de l’Équipe de France. Doris Martel (41 ans), responsable du département de thérapie manuelle et fonctionnelle des Sixers, possède le même statut. L’unique femme du staff continue de faire tomber les barrières.
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Francisco, l’étincelle du banc

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Aucun état d’âme. L’état d’esprit nécessaire pour épouser un rôle de dynamiteur offensif venu du banc. "Je n’ai pas joué contre la Lituanie et ce n’est pas une déception. Je suis sur le banc, si Vincent m’appelle je serai toujours prêt. Je pensais rentrer. Je ne suis pas rentré. Je suis passé à autre chose. J’étais déjà dans le prochain match." Pour sa première campagne internationale après avoir découvert les Bleus pendant les qualifications à la Coupe du Monde, Sylvain Francisco a pleinement conscience que son utilisation dépendra des circonstances. Jeudi, il a rapidement retrouvé le terrain.

0 minutes vendredi dernier à Vilnius. 23 une semaine plus tard à Tokyo, le plus gros temps de jeu de son équipe, et un impact immédiat : 14 points à 5/7 aux tirs et 3 passes décisives. "C’est ce qu’on espère de lui", estime Vincent Collet. "Qu’il ait la capacité à changer, sur des temps court, la physionomie d’un match. Il a un instinct d’attaquant et c’est un atout qu’on essaiera d’utiliser dans certaines circonstances. Ce soir il a retrouvé la réussite et a été vraiment tranchant. C’était une opposition tout en vitesse qui lui convenait."

Jamais le plus petit joueur de l’Équipe de France n’a eu l’occasion de toiser d’une tête ses vis-à-vis. Mais face au double Yuki, Togashi (1,68 m) et Kawamura (1,72 m), il a dû s’employer défensivement pour tenter de ralentir le jeu tout en agressivité des Japonais. "Ils sont plus vifs que moi ! Je ne pouvais pas mettre la pression comme d’habitude… Je devais être sur mes appuis, ralentir, les forcer à driver", explique l’ex meneur de Peristeri, plutôt en jambes malgré la fatigue pas tout à fait évacuée d’un long voyage depuis Paris. "Nous sommes encore tous assez lourds. Moi ça va de mieux en mieux même si en deux jours, le décalage horaire ne va pas disparaître." A Tokyo, Francisco n’a pas semblé souffrir des courtes nuits et a proposé une association efficace avec Nando De Colo. Un alignement séduisant dans la création et qui pourrait faire des dégâts dans un futur proche. "On s’est bien trouvé ce soir", estime-t-il. "C’est difficile parce qu’à l’entraînement nous jouons toujours l’un contre l’autre. On essaye d’avoir une relation et ça se passe plutôt bien. A voir contre les grosses nations."

Jouer contre les meilleurs, une perspective qui nourrit l’imaginaire d’un joueur de 26 ans qui va faire le grand saut vers l’Euroleague dans quelques semaines. Annoncé proche de l’Olympiakos ou de l’ASVEL, c’est finalement au Bayern Munich, coaché par l’ancien guide du Real Madrid, Pablo Laso, qu’il tentera de s’imposer sur la plus prestigieuse scène continentale. "J’en ai parlé avec Guerschon et beaucoup d’autres joueurs. Tout le monde m’a dit que j’allais progresser avec lui", glisse-t-il. Mais en attendant de découvrir la Bavière, une Coupe du Monde l’attend dans une semaine.

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Jeudi, 17. Août 2023
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Non entré en jeu face à la Lituanie, Sylvain Francisco a cette fois pleinement exploité ses minutes contre le Japon.
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Japon-France : la loi du plus fort

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L’Ariake Arena a fait salle comble pour accueillir l’Équipe de France. Dans un pays épris de NBA, les Bleus font recette et les fans locaux ont ainsi pu se consoler de l’absence de la star Yuta Watanabe, en se concentrant sur Evan Fournier et Rudy Gobert, les premiers en action jeudi. Le pivot des Wolves n’a, face à ce type d’équipe, aucun joueur capable de le contenir près du cercle et au rebond. Il a copieusement dominé le premier quart-temps (8 points 3 rebonds et 2 passes) mais après quelques minutes d’un arrosage en règle sans réussite (1/7 à trois-points pour commencer), les Japonais ont commencé à régler la mire et imposé leur rythme. Un basket rapide, agressif et enthousiasmant, fait de créativité et de prise d’initiatives bien que reposant principalement sur le tir extérieur pour compenser un évident déficit athlétique.

L’Équipe de France peinait à contenir Keisei Tominaga, fidèle à sa réputation de Stephen Curry japonais, et le micro-meneur Yuki Togashi. Les deux compères combinaient pour 19 points en première mi-temps et profitaient notamment de la difficulté des Tricolores à verrouiller leur rebond défensif. Un point qui demeure leur talon d’Achille et pénalise une défense qui parvient à faire des stops sans pour autant en tirer les bénéfices. Les 8 rebonds offensifs concédés lors du premier acte étaient autant de munitions offertes aux tireurs d’élite adverses, peu enclins au doute et dégainant à 24 reprises en 20 minutes au-delà de la ligne primée !

Il fallait que Nando De Colo revienne mettre un peu d’ordre dans la maison bleue et initie un 8-0 qui donnait de l’air à ses coéquipiers (36-27). Son association avec Sylvain Francisco s’avérait particulièrement convaincante et le futur meneur du Bayern Munich se chargeait de maintenir les locaux à distance. Le scenario bien établi ne variait pas après la pause. Un Tominaga incandescent mais un Gobert monumental, qui finissait par peser lourdement sur les débats. Toujours bien placé près du cercle, disponible pour ses coéquipiers, le pivot ne gâchait rien (7/7 aux tirs) et le Japon, à mesure que son adresse diminuait, décrochait inlassablement (68-54).

Les titulaires ayant fait l’écart, le banc s’appliquait à le conserver. Isaïa Cordinier et Vincent Poirier profitaient de longues minutes sur le terrain pour s’acclimater à l’équipe et si la fluidité offensive s'en ressentait quelque peu, la dureté affichée de l'autre côté du terrain permettait de faire la différence. Les tours jumelles Fall-Poirier trouvaient des automatismes et Vincent Collet en profitait pour laisser définitivement ses cadres sur la touche et lancer Yoan Makoundou dans les derniers instants.

Les Bleus ont ainsi bien géré leur première sortie asiatique après un très long voyage et peuvent se tourner vers le choc face à l'Australie dimanche en fin de matinée au Japon (6h en France), une ultime répétition, avant le grand soir, contre un candidat au podium.

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Jeudi, 17. Août 2023
Vignette: 
Chapeau: 
A Tokyo, les Bleus ont dominé le Japon (88-70) pour poursuivre leur série de victoires en préparation, avant un dernier test dimanche.
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Chercheurs d'or - EP 9 : Elie Okobo

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Depuis son retour en Europe à l'été 2021 après deux saisons en NBA et un troisième exercice entièrement gâché par une blessure, Elie Okobo est rapidement devenu l'un des meilleurs combo-guard d'Euroleague. Avec l'AS Monaco le Bordelais a largement contribué à ramener le basket français au Final Four pour la première fois depuis 1997. Il s'est également imposé en Equipe de France et a décroché sa première médaille international à l'EuroBasket 2022, après trois ans d'absence chez les Bleus.

Découvrez l’épisode 9 de Chercheurs d'or sur la chaîne YouTube de la FFBB :

 

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TEAM FRANCE BASKET - PRÉPARATION COUPE DU MONDE 2023
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Mercredi, 16. Août 2023
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Les 12 joueurs qui participeront à la Coupe du Monde 2023 (25 août – 10 septembre) sont déjà connus. Nouveaux venus sur la scène internationale, vétérans collectionneurs de médailles, tous les profils sont réunis au sein de l’Équipe de France. Dix ans après le seul titre remporté par le basket français, à l’EuroBasket, les Bleus poursuivent leur quête d’une médaille d’or.
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Preview Japon-France : souviens-toi l’été 2021

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Après à peine 72 heures sur place pour s’adapter au décalage horaire, l’Équipe de France retrouve le terrain pour affronter le Japon. Un rendez-vous qui rappelle celui organisé il y a deux ans, à quelques jours des Jeux Olympiques. "La dernière fois qu’on a joué contre eux à Tokyo on en a pris 20", grimaçait Nicolas Batum samedi dernier lorsqu’on l’interrogeait sur ses excellents souvenirs olympiques. L’ailer des Clippers a la mémoire qui flanche légèrement, puisqu’il ne s’était incliné que 75-81 en juillet 2021, mais après, effectivement, avoir compté une vingtaine de points de retard lors d’une première mi-temps cauchemardesque.

Les Bleus sont donc prévenus et la méfiance sera de mise face à une équipe qui a débuté sa préparation depuis de très longues semaines et a joué son premier match dès le 8 juillet. Face à des adversaires plutôt modestes (Taipei, Corée, Nouvelle-Zélande, Angola) les Japonais présentent un bilan de 5 victoires et 2 défaites. "Tout dépend de comment les joueurs ont pu se reposer", estime Vincent Collet. "Même s’ils sont privés de joueurs majeurs, il peut se repasser la même chose. Au-delà de l’équipe qu’on avait jouée, nous étions apathiques il y a deux ans. Cela faisait trois jours qu’on n’avait pas dormi et nous étions mal.  A ce titre l’entraînement de mercredi matin était plutôt rassurant."

Jeudi, à la Ariake Arena, les hommes de l’Américain Tom Hovasse, l’entraîneur qui avait mené les féminines japonaises en finale des Jeux, ont dominé l’Angola (75-65) mais ont vu leur star Yuta Watanabe (Brooklyn Nets) quitter ses partenaires, touché à une cheville. Après le forfait de Rui Hachimura (Lakers), qui a privilégié le travail individuel, c’est un nouveau coup dur pour les Nippons, qui disputeront le premier tour de la Coupe du Monde à domicile, à Okinawa. En leur absence, c’est le minuscule meneur Yuki Togashi (1,68 m) et Tominaga Keisei, "le Stephen Curry japonais", 13,1 points de moyenne à Nebraska en NCAA, qui ont porté leur équipe offensivement.

Les Bleus, de leur côté, évolueront sans Nicolas Batum, ménagé, et intègreront deux nouveaux joueurs à leur rotation où figurera également Yoan Makoundou, même si leur utilisation sera sans doute différente. Vincent Poirier a été appelé en renfort en attendant l’arrivée de Mathias Lessort, alors qu’Isaïa Cordinier figure, lui, dans l’effectif de la Coupe du Monde. "J’attends que l’on continue de progresser sur les principes de jeu que l’on met en place. Qu’on gagne en discipline collective, c’est le but de la préparation terminale", remarque Vincent Collet à propos de l’avant-dernier match de préparation avant la compétition.

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Mercredi, 16. Août 2023
Vignette: 
Chapeau: 
15000 spectateurs sont attendus à la Ariake Arena jeudi (12h, en direct sur BeIN Sports 1) pour la rencontre entre le Japon et la France, remake de la préparation des Jeux Olympiques.
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Isaïa Cordinier : "Je peux m’adapter à plusieurs rôles"

Corps: 

Voyez-vous un soupçon d’ironie à vous retrouver à Tokyo pour disputer la Coupe du Monde alors que vous aviez quitté cette même ville à la veille des Jeux Olympiques en 2021 ?

C’est bizarre. En vrai c’est bon pour le story telling mais moi je suis ici pour aider l’Équipe de France. Je ne m’y attendais pas mais je suis prêt à faire de mon mieux pour atteindre les objectifs. Ce qui est marrant c’est que j’ai eu le temps de tout faire ce que j’avais prévu cet été : me marier, partir en lune de miel, reprendre l’entraînement individuel. Samedi on m’a demandé si j’étais disponible et dimanche matin j’ai eu la confirmation. Dimanche soir j’étais dans l’avion pour Paris. Faire une compétition internationale c’était un objectif, clairement. Après avoir découvert les fenêtres, les préparations… Malgré les circonstances l’opportunité est là et je suis très content.

Vous n’avez pas exactement le même profil que Frank Ntilikina qui évoluait sur un poste 2-1. Avez-vous discuté avec le staff de ses attentes ?

On m’a demandé d’être moi-même, de compenser par rapport à ce que Frank apportait. Ma polyvalence me permet de faire plein de choses. Monter la balle je l’ai fait par le passé avec Nanterre, avec l’Équipe de France aussi. Lors d’un match contre le Monténégro j’avais fini à la mène. Ma polyvalence fait que je peux m’adapter à plusieurs rôles.

Vous avez l’habitude d’évoluer avec les Bleus ces dernières années, l’adaptation est-elle facile ?

Pas mal de formes de jeu sont similaires mais il y en a aussi des nouvelles. C’est un groupe qui s’entraîne depuis plusieurs semaines ensemble et qui a pris des habitudes. Même si on connaît les systèmes il faut s’imprégner de ce que chacun fait.

Il y a deux ans vous étiez du voyage épuisant vers Tokyo et du match perdu contre le Japon. Dans quel état physique êtes-vous ?

Le décalage horaire dans ce sens impacte un peu plus je trouve. Personnellement ça va, je n’ai pas passé une mauvaise nuit. Hier ce n’était pas le même protocole de sortie de l’aéroport (ndlr : le Covid avait entraîné des heures de tests et d’attente dans le terminal à l’arrivée en 2021) et nous n’avons pas eu deux heures de bus ensuite. Même si le voyage était un peu plus long, le corps et la tête sont moins marqués.

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Mercredi, 16. Août 2023
Vignette: 
Chapeau: 
Remplaçant de Frank Ntilikina blessé, Isaïa Cordinier va participer, à 26 ans, à sa première compétition internationale après avoir connu la préparation des Jeux et avoir été le dernier joueur coupé avant l’EuroBasket.
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Chercheurs d'or - EP 8 : Moustapha Fall

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Le totem. Avec ses 2,18 m, Moustapha Fall est le toit de l’Équipe de France. Celui qui n'a débuté le basket qu'à 17 ans est devenu l'un des meilleurs intérieurs d'Europe avec Olympiakos. Une force de frappe redoutable dos au panier où sa puissance et sa taille font des ravages. Avec les années, Big Mouss est également devenu un passeur redoutable, sorte de deuxième meneur de jeu depuis le poste bas. Après deux médailles en deux compétition internationales, il vise la passe de trois.

Découvrez l’épisode 8 de Chercheurs d'or sur la chaîne YouTube de la FFBB : 

 

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TEAM FRANCE BASKET - PRÉPARATION COUPE DU MONDE 2023
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Mercredi, 16. Août 2023
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Chapeau: 
Les 12 joueurs qui participeront à la Coupe du Monde 2023 (25 août – 10 septembre) sont déjà connus. Nouveaux venus sur la scène internationale, vétérans collectionneurs de médailles, tous les profils sont réunis au sein de l’Équipe de France. Dix ans après le seul titre remporté par le basket français, à l’EuroBasket, les Bleus poursuivent leur quête d’une médaille d’or.
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Bromance en bleu

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Au dîner. Sur le balcon de la Villa Navarre. A la salle de sport. Dans les couloirs des hôtels. Ils poursuivent les conversations qu’ils mènent déjà toute la saison avec Nanterre 92. Un vrai binôme qui entamera, à la rentrée dans les Hauts-de-Seine, sa 22e saison à marcher main dans la main.

Pascal Donnadieu (59 ans), l’inamovible entraîneur nanterrien, a vu débarquer, Nicolas Barth (51 ans), kinésithérapeute de son état, alors que le club évoluait en Nationale 1 et commençait à étoffer son staff. Débauché du club féminin de volley, alors en deuxième division, Barth, l’amoureux du rugby, se laisse rapidement séduire par un sport mais aussi un entraîneur avec lequel il partage une certaine idée de la vie. Un coup de foudre, ou presque. "Ça a tout de suite matché. Je suis entier, bon vivant, travailleur et beaucoup dans la relation humaine", explique-t-il. "Et Pascal est à la pointe du management pour te mettre mentalement dans les meilleures conditions pour que tu sois le plus performant dans ton domaine." Ensemble, ils vont partager tous les succès de Nanterre : 2 Coupes de France, 2 Coupes d’Europe, 1 titre en Pro B et 1 titre en Pro A.

A l’été 2014, les compères vont rajouter une période estivale à leur parcours commun. Dans l’optique de la mise en place attendue des fenêtres FIBA pour se qualifier à l’EuroBasket et à la Coupe du Monde, Donnadieu se voit confier une Équipe de France A’ qui verra passer dans ses rangs Vincent Poirier, Lahaou Konate, Yakuba Ouattara, autant de joueurs plus tard promus chez les A. Et pour l’accompagner en Corée du Sud puis en Chine, il emmène Barth dans ses bagages, obligeant ce dernier à de nouvelles adaptations pour continuer à faire fonctionner son cabinet de Levallois : "J’attaque à 7h30 et avec les entraînements de l’équipe, je finis à 19h30 tous les jours de la semaine. Et le week-end ce sont les matches. Avec l’équipe nationale tu rajoutes 6 semaines de basket. Tu imposes ça à ta femme et tes enfants. Quand tu lui expliques, chérie écoute, je vais aussi partir l’été, il faut que madame soit costaud." D’autant plus que trois ans plus tard, les A viendront toquer à sa porte. Ensemble. Toujours. "Mais je ne suis pas intervenu. Ses compétences ont fait qu’il est en Équipe de France", insiste Donnadieu. "Au-delà de cette histoire d’amitié, on sait faire la part des choses et nous sommes un duo qui a toujours bien fonctionné dans le travail. Nous sommes tous les deux des compétiteurs et on essaye dans nos domaines respectifs de repousser nos limites. C’est ce qu’on a fait à Nanterre."

En cours de préparation, les Bleus auront eu droit cet été à deux courtes périodes de break. Une première de trois jours, après la rencontre de Montpellier face au Monténégro, pendant laquelle Barth et Donnadieu se seront accordé 72 heures de pause dans leur histoire. Contraints et forcés ou presque. "Nos femmes imposent une petite séparation mais on s’appelle tous les jours", se marre le kiné. "C’est limite viscéral. Quand on est loin l’un de l’autre, on se manque. On a les mêmes visions sur l’éducation des enfants, la politique, l’économie. Et puis on se marre tout le temps." L’humour comme fil rouge. Ou le foot. Samedi soir, avant de partir pour le Japon, ils auront ainsi passé leur soirée libre au Parc des Princes, avec d’autres membres du staff. Car le couple sait ne pas être exclusif.

Lundi matin, ils sont partis vers l’Est et l’Asie, un continent qui les a déjà vu conquérir une médaille de bronze à Pékin (2019) et une médaille d’argent à Tokyo (2021). Une nouvelle étape d’une aventure qui prendra partiellement fin dans un an avec le retrait annoncé de Pascal Donnadieu du banc de Nanterre 92. "Je ne te cache pas que c’est une grande appréhension", souffle Nicolas Barth. "On vit des choses de dingue ensemble. C’est comme si tu avais fait l’Indochine et la guerre d’Algérie avec quelqu’un. Tu ne te parles même plus. Tu te regardes, tu sais tout de l’autre. C’est une relation de frères." Deux inséparables qui savourent chaque jour leur chance d’avoir touché du doigt ce que le basket français propose de plus prestigieux. "Lui comme moi sommes partis du bas de l’échelle. Quand tu te dis que tu joues par exemple une finale olympique et que tu as la chance de vivre ça avec un ami, ce n’est que du bonheur", conclut Pascal Donnadieu.
 

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Mardi, 15. Août 2023
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Depuis plus de 20 ans, Pascal Donnadieu (assistant coach) et Nicolas Barth (kiné) partagent tout sur le banc de Nanterre 92. Une amitié indéfectible qui s’est prolongée en Équipe de France.
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Un si long voyage

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Un départ matinal, un premier vol pour Helsinki, en Finlande. Une escale d’environ trois heures puis un deuxième vol de près de 13 heures pour atterrir à Tokyo. Le temps de charger dans les bus les valises et le matériel et c’est après un tour complet de l’horloge que l’équipe nationale a pris possession de ses quartiers au Hilton Odaiba et ses vues spectaculaires sur la baie.

Après une collation rapide, les 13 joueurs, poursuivis par quelques chasseurs d'autographes dans les couloirs de l'hôtel, ont rejoint l’Ariake Arena et ses deux terrains d’entraînement, pendant que, dans la salle, le Japon affrontait l’Angola en préparation.

Après un si long voyage, l’accent a été mis sur une séance de musculation menée par le préparateur physique Manu Lacroix afin d’activer les corps. La deuxième partie de l’entraînement a été réalisée pendant plus de 35 minutes en mode piéton afin de répéter ou ajouter différents systèmes offensifs et ajuster la défense de zone. Un léger shooting a conclu la soirée pendant que Vincent Poirier et Isaïa Cordinier, fraîchement débarqués dans le groupe se voyaient dispenser une formation accélérée par Pascal Donnadieu, accompagnés de Sylvain Francisco, Yakuba Ouattara et Yoan Makoundou. C’est après une nuit de repos que l’Équipe de France augmentera la charge de travail avec une séance d’entraînement de deux heures prévue dans la matinée, tandis qu’un séminaire sur l’intégrité (paris sportifs, dopage, harcèlement) dispensé par la FIBA est programmé en fin d’après-midi.

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Mardi, 15. Août 2023
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Partis à 7h45 de leur hôtel de Rueil Malmaison lundi, les Bleus sont arrivés dans leur chambre tokyoïte exactement 24 heures plus tard.
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Batman returns

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Du pur Batum dans le texte. 10 points, 6 rebonds, 3 passes décisives, 3 interceptions et 1 contre. 20 d’évaluation en 27 minutes et la sensation, parfois, que l’ailier des Clippers était partout sur le terrain. "J’ai retrouvé un joueur que j’ai bien connu", estimait Vincent Collet en conférence de presse après le succès face à la Lituanie à Orléans. "En première mi-temps il a eu un abattage… Pendant trois minutes c’était l’inspecteur gadget." 48 heures plus tard, à Vilnius, il récidivait : 7 points, 5 rebonds, 7 passes décisives, 2 interceptions et 1 contre. 16 d’évaluation en 28 minutes. "Cela fait longtemps que je ne l’ai pas vu dans cette forme. Il est partout", souriait Vincent Collet. "Si on ne se rend pas compte de ce qu’il fait sur le terrain c’est qu’on n’aime pas le basket", ajoute Nando De Colo.

Des deux côtés du terrain, l’impact du deuxième joueur le plus capé des Bleus (160 sélections) derrière De Colo est une évidence. Dans sa capacité à toucher les ballons en défense, dans celle à faire vivre la balle en attaque. La France est une autre équipe avec ses tauliers en action et on comprend mieux, dès lors, pourquoi Evan Fournier n’avait pas hésité, à Montpellier, à souligner à quel point il avait été "saoulé" de leur absence à l’EuroBasket 2022. "Mais il faut passer par ces échéances sans les anciens. Je suis aussi passé par là et moi je suis sorti en huitièmes", glissait Batum dans un sourire, évoquant ainsi la sortie de piste prématurée de la Coupe du Monde 2010 lorsqu’il avait été propulsé, sans doute un peu tôt, leader de la sélection à 21 ans seulement.

Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et Nicolas Batum est devenu le joueur français le plus médaillé de l’histoire. Six podiums et une collection complète de métaux précieux, de l’or (EuroBasket 2013) au bronze (EuroBasket 2015, Coupe du Monde 2014 et 2019) en passant par l’argent (EuroBasket 2011, Jeux Olympiques 2020). Autre marque historique, Batum va devenir dans quelques jours le seul joueur français à disputer quatre Coupes du Monde. "Rien n’est jamais garanti, ce n’est pas évident de gagner. Je suis conscient de la chance que j’ai d’avoir 6 médailles en Equipe de France", estime-t-il. "Quand je suis arrivé la première fois, pour jouer l’Autriche en juillet 2009, on n’était même pas qualifiés pour l’EuroBasket. Et pour ma dernière on était déçus de perdre en finale des Jeux. Le basket français a vraiment évolué et quand on voit les joueurs qui arrivent derrière, il a de très beaux jours devant lui. J’ai essayé d’apporter ma part. Il ne me reste plus beaucoup de temps à jouer avec ce maillot mais ça a été un bonheur de l’amener là où il est. Je vais essayer de gagner encore plus de médailles possibles avant de laisser la main à d’autres générations."

Le Normand n’a pas caché que les Jeux à Paris seraient sa dernière danse. Et pour mieux les aborder, il avait opté pour faire l’impasse sur la compétition continentale l’an passé. Les Bleus avaient malgré tout décroché l’argent mais sans que leur jeu collectif ne retrouve le liant vu à Tokyo. Une fluidité que la qualité de passe de Batum contribue largement à apporter. Une influence plus visible contre la Lituanie. "Depuis le début de la préparation j’étais plus sur la mise en place collective, notamment par rapport à Evan Fournier et la saison qu’il a connue", estime l’homme aux 993 matches NBA. "Je cherchais à ne rien forcer, je n’étais pas dans l’optique d’être agressif. Contre la Lituanie j’ai pensé que c’était le moment de passer la seconde."

Une nouvelle approche couronnée de succès et qui donne un aperçu des possibilités de l’Équipe de France cuvée 2023. "On a tellement d’armes que si défensivement on est bon, on va mettre 90 points sans mal", juge le capitaine qui ne cache pas ses rêves de grandeur, alors qu’il a fait partie des joueurs honorés pour le titre de champion d’Europe obtenu en 2013 : "C’est long 10 ans sans trophée… On a l’effectif pour faire quelque chose de grand."

Surtitre: 
Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Lundi, 14. Août 2023
Vignette: 
Chapeau: 
Après un été de break, le héros des Jeux Olympiques de Tokyo est de retour chez les Bleus, où son impact s’est immédiatement fait sentir.
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"Les temps de passage sont respectés"

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Cinq matches, cinq victoires. Le bilan immaculé des premières semaines de préparation à la Coupe du Monde (25 août – 10 septembre) mais qu’est venue ternir la blessure et le forfait de Frank Ntilikina. Les Bleus avaient pourtant trouvé un bel équilibre et le nouveau joueur des Charlotte Hornets montait en puissance (24 points à 6/10 à trois-points sur les deux rencontres face à la Lituanie). "On voyait émerger des associations qui fonctionnaient et notamment celle entre Elie Okobo et Frank Ntilikina", regrette Vincent Collet à l’heure de faire un premier bilan. Aucun joueur ne présente le profil du vice-champion olympique, capable de monter le ballon comme de défendre sur les postes 1, 2, 3 en fonction des besoins. C’est Isaïa Cordinier et son expérience d’Euroleague avec la Virtus Bologna qui a été choisi pour le remplacer.
 
Mathias Lessort, de son côté, va rester quelques jours de plus à Paris pour soigner sa cheville et Vincent Poirier va se joindre aux entraînements des Bleus au Japon en attendant son complet rétablissement. "Le processus est un peu plus long qu’envisagé initialement, nous espérons toujours le récupérer pour la Coupe du Monde. Je le considère comme un joueur important du dispositif qui nous apporterait des solutions que nous n’avons pas aujourd’hui", souligne Vincent Collet.
 
Un entraîneur qui malgré ces contre-temps s’est montré satisfait du visage affiché par ses troupes depuis leur rassemblement à Pau le 28 juillet dernier. "On connaissait les contraintes de notre préparation et les temps de passage sont respectés", estime-t-il. "Je suis très satisfait de l’implication des joueurs pour construire ensemble." La communication prônée par le staff est facilitée par le retour du binôme Nando De Colo-Nicolas Batum. "Ils remettent tout le monde à leur place", apprécie Vincent Collet qui a apprécié d’avoir été "bousculé" lors du déplacement à Vilnius. "Il faut ça dans une préparation, sinon on a tendance à s’endormir. Surtout que les adversaires que nous avons rencontrés ne sont sans doute pas du même calibre que ceux que nous devrons battre à la Coupe du Monde."
 
Techniquement, les Bleus ont démontré leur efficacité défensive (69,5 points encaissés en moyenne sans prendre en compte la faible opposition tunisienne) et les passages en zone ont eu des effets immédiats et même à plus long terme : "Depuis qu’on la fait, on défend mieux en homme à homme." Les coaches mesurent également le niveau d’activité défensif de leurs ouailles aux nombres de ballons touchés (deflections en anglais) et là encore le résultat est excellent. De l’autre côté du terrain, la volonté de faire vivre le ballon est évidente avec des séquences collectives de grande qualité et une variété des menaces alors que les temps de jeu ont été très répartis.
 
Lundi, l’Équipe de France décollera pour le Japon avec le plein de confiance. "Il faut garder les pieds sur terre même si c’est de bon augure", prévient cependant Vincent Collet. "Nous sommes dans un paquet de favoris. Mais pour l’instant c’est dur à dire, les équipes ont peu joué." Sans surprise, l’Espagne a déjà fait forte impression tandis que Team USA ne pense qu’à l’or et que le Canada monte en puissance en attendant les premières impressions de l’Australie. 
Surtitre: 
Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Dimanche, 13. Août 2023
Vignette: 
Chapeau: 
Lundi matin, l’Équipe de France s’envole pour Tokyo où elle disputera ses deux derniers matches avant la Coupe du Monde face au Japon (17 août) et l’Australie (20 août). Vincent Collet fait le point sur la préparation.
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Isaïa Cordinier à la Coupe du Monde

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L’arrière de la Virtus Bologne intègre le groupe des 12 joueurs retenus pour la Coupe du Monde. Il rejoindra l'équipe à Paris ce dimanche et s’envolera pour le Japon lundi matin.
 
Par ailleurs, l’intérieur de l’Équipe de France Mathias Lessort s’est rendu à Athènes vendredi afin d’être examiné par les médecins du Panathinaikos. Il poursuivra sa rééducation à Paris avant de rejoindre le groupe France au Japon.
 
En attendant son arrivée et la confirmation de sa capacité à participer à la Coupe du Monde, Vincent Poirier (2,13 m, 29 ans, 56 sélections) rejoint ce dimanche l’équipe nationale. Il s’est mis à la disposition du staff technique et effectuera le déplacement vers Tokyo lundi.
 
Avec le forfait de Frank Ntilikina, pas encore remplacé, et l’arrivée de Vincent Poirier, c’est donc un groupe de 13 joueurs qui prendra la direction du Japon pour y disputer deux rencontres face au Japon (17 août) et à l’Australie (20 août).
Surtitre: 
Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Dimanche, 13. Août 2023
Vignette: 
Chapeau: 
À la suite du forfait de Frank Ntilikina, Vincent Collet et ses assistants ont appelé Isaïa Cordinier (1,97 m, 26 ans, 19 sélections). Vincent Poirier (2,13 m, 29 ans, 56 sélections) rejoint de son côté le groupe en attendant le retour de Mathias Lessort.
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Frank Ntilikina forfait

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Le nouveau joueur des Charlotte Hornets a passé des examens médicaux à l’arrivée des Bleus en région parisienne samedi matin. Sa blessure à la cuisse n’offre pas les garanties d’un rétablissement satisfaisant dans les temps impartis pour le début de la Coupe du Monde vendredi 25 août.
 
Les staffs technique et médical ont décidé d’un commun accord de ne pas maintenir Frank Ntilikina dans l’effectif.

Un nouveau joueur sera intégré au groupe et le rejoindra ultérieurement à Tokyo où l’Équipe de France poursuivra sa préparation face au Japon le 17 août puis l’Australie le 20.
 
Surtitre: 
Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Samedi, 12. Août 2023
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L’arrière de l’Équipe de France, Frank Ntilikina (25 ans - 27 sélections), sorti sur blessure vendredi soir lors de la rencontre de préparation Lituanie-France à Vilnius, est dans l’obligation de déclarer forfait pour la Coupe du Monde 2023.
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Chercheurs d'or - EP 7 : Terry Tarpey

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Le plus français des Américains a fait une entrée fracassante en équipe nationale à l'occasion des qualifications à la Coupe du Monde puis lors de l'EuroBasket 2022 où il a gagné sa place dans le roster final avant de terminer dans le cinq majeur. De l'énergie, de l'intensité, le sens du collectif, autant de qualités que le futur joueur d'Euroleague avec Monaco met au service des Bleus.

Découvrez l’épisode 7 de Chercheurs d'or sur la chaîne YouTube de la FFBB : 

 

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TEAM FRANCE BASKET - PRÉPARATION COUPE DU MONDE 2023
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Samedi, 12. Août 2023
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Chapeau: 
Les 12 joueurs qui participeront à la Coupe du Monde 2023 (25 août – 10 septembre) sont déjà connus. Nouveaux venus sur la scène internationale, vétérans collectionneurs de médailles, tous les profils sont réunis au sein de l’Équipe de France. Dix ans après le seul titre remporté par le basket français, à l’EuroBasket, les Bleus poursuivent leur quête d’une médaille d’or.
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Yabusele, ours costaud

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Il s’est mordu les lèvres mais n’en pensait pas moins. "Je ne vais pas parler… il fallait rester focus", a tout juste lâché Guerschon Yabusele après une nouvelle soirée prolifique où sa frustration de l'arbitrage ne l'aura pas empêché de signer 19 points, 6 rebonds et 4 interceptions en 30 minutes. "Ils ont eu leur run mais il fallait être solide et l’équipe la plus solide a gagné le match." Un adjectif qui colle parfaitement à l’intérieur du Real Madrid, dominateur près du cercle vendredi soir et qui a également impacté la rencontre défensivement, surgissant à plusieurs reprises devant Jonas Valanciunas, désireux d’exploiter sa taille mais parfaitement contenu. La puissance de Yabusele offre des options que le staff technique tricolore n’a pas hésité à exploiter pour pallier les problèmes de fautes de Moustapha Fall. "Je me suis senti à l’aise", commentait le principal intéressé à propos de son positionnement au poste 5. "Ça arrive quand un des grands a des fautes. Je peux aider."

Un peu plus que cela même. Les Bleus version small-ball ont été plutôt séduisants, notamment défensivement, tandis que de l’autre côté du terrain Yabusele peut voyager aussi efficacement à la périphérie ou dans la raquette. "J’ai de la chance. En 4 j’ai Mous. En 5 j’ai Nico. Ils m’aident beaucoup dans mon jeu", note le meilleur scoreur français après cinq matches et autant de victoires (15,0 pts), louant les qualités de passeur de ses coéquipiers. "Guerschon est très costaud et il peut tenir dessous. En plus il donne des solutions d’écarté", remarquait de son côté Vincent Collet.

Cueillie à froid par l’adresse exceptionnelle de Eimantas Bendzius, l’Equipe de France a vacillé mais aura su réagir pour n’encaisser que 41 points sur les trois derniers quart-temps. "On ne cherche pas d’excuse mais il y avait des choses à prendre en compte comme le voyage. On savait qu’on aurait moins de jambes", a remarqué le Madrilène, satisfait du visage affiché par son équipe mais inquiet, comme toute la délégation, pour Frank Ntilikina, excellent à Vilnius mais sorti sur blessure dans les dernières minutes.

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Vendredi, 11. Août 2023
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Meilleur marqueur des Bleus en préparation, Guerschon Yabusele a de nouveau pesé de tout son poids dans la raquette, évoluant un moment au poste de pivot face à la Lituanie.
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France-Lituanie : les Bleus en deux temps

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Se confronter à un milieu plus hostile pour valider la belle impression laissée par son groupe depuis le début de la préparation. Vincent Collet attendait clairement ce déplacement à Vilnius et s’était rappelé qu’en 2017, après une large victoire sur la Lituanie à Orléans, les Bleus avaient été "concassés" cinq jours plus tard à Kaunas (-25). Et si l’Équipe de France a bien changé depuis, ce souvenir pouvait servir de mise en garde avant d’affronter une équipe revancharde. Et le scenario imaginé n’a pas tardé à devenir réalité.

Eimantas Bendzius invisible mercredi soir (3 pts à 1/7) se voyait soudain pousser des ailes dans une salle qui avait longtemps été la sienne avant son installation dans le championnat italien. Le poste 4 shooteur souffrait quelques instants face à un Guerschon Yabusele inspiré (13-6) puis se lançait dans un clinic de tirs à trois-points. Il en enchaînait quatre consécutivement, imité par le pivot des Pelicans Jonas Valanciunas. Les intérieurs baltes faisaient feu de tout bois et lançaient un terrible 2-18 en l’espace de quatre minutes. Pour la première fois les Bleus prenaient un éclat. Cependant, leur force de frappe offensive est bien supérieure à celle de l’année dernière et malgré ce festival pyrotechnique, ils ne décrochaient pas complètement.

Déjà efficace mercredi, Frank Ntilikina relayait parfaitement Nando De Colo et malgré des coups de sifflet qui, sans surprise, rayaient sévèrement de la carte Moustapha Fall, la France haussait le ton défensivement et grignotait patiemment son retard. L’option small-ball choisie par Vincent Collet avec Yabusele en 5 et Batum en 4 s’avérait une nouveauté convaincante et qui poussait les Lituaniens à déjouer, trop obnubilés par l’idée de servir Valanciunas pour exploiter son avantage de taille. Quelques balles volées et plusieurs caviars de Nicolas Batum plus tard, le momentum avait totalement changé de camp et les deux équipes retournaient dos à dos aux vestiaires (39-39).

Ce nouvel équilibre touchait également les hommes en gris, soudain plus protecteurs des visiteurs. Rudy Gobert, bien servi, allait chercher ses points sur la ligne et un Yabusele monstrueux poursuivait son entreprise de démolition. Du déchet aux lancers-francs empêchaient cependant l’Équipe de France de pleinement capitaliser sur ce temps fort alors que les arbitres devenaient les principaux acteurs du troisième quart-temps, mécontentant tour à tour les deux camps. Le duel avorté dans le Loiret était cette fois au rendez-vous à Vilnius et aucun des combattants ne cédait un pouce de terrain.

C’est du banc tricolore que viendra le coup de rein décisif. Au début du quatrième quart-temps, le duo Okobo-Ntilikina se mettait en valeur, tandis que Fall, revenu en jeu, servait de tour de contrôle, parfois finisseur, parfois passeur. Les rotations défensives incisives mettaient au supplice des Lituaniens bien moins flamboyants que lors des premières minutes. Les ballons gagnés permettaient de développer du jeu de transition et sur un tir primé de Ntilikina, la France finissait de mettre fermement la main sur une rencontre un temps bien mal engagée (74-61). Les 11.000 spectateurs de l’Avia Solutions Group Arena s’offraient un ultime frisson à l’approche du money-time à la faveur d’un 0-9 mais un panier d'Evan Fournier mettait fin à ce faux suspense.

Les Bleus rentrent à Paris dans la nuit et passeront le week-end en banlieue parisienne avant de s'envoler lundi pour Tokyo y effectuer leur dernier bloc de préparation avant le début de la Coupe du Monde.

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Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Vendredi, 11. Août 2023
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Un instant bousculée, l’Équipe de France a haussé le ton défensivement en deuxième mi-temps pour renverser la Lituanie à Vilnius (76-70).
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736496
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Preview Lituanie-France : match retour

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Quatre matches à domicile. Quatre victoires sans avoir été véritablement bousculée. L’Équipe de France avance déterminée et efficace vers la Coupe du Monde. Mais en déplacement express à Vilnius, elle va chercher confirmation de ses larges progrès dans un environnement plus hostile, face à un adversaire qu’elle a puni de 18 points mercredi soir dans la douce ambiance d’Orléans. "Le match sera probablement très très difficile. On pourrait connaître notre première tempête", a prévenu Vincent Collet avant de quitter le Loiret.

Les Bleus ont décollé à minuit passé vers la capitale lituanienne et n’ont pu rejoindre leurs chambres que vers 6h du matin, heure locale. Un voyage fatigant qu’ils reproduiront en sens inverse dans la nuit de vendredi à samedi. Tous les éléments sont donc réunis pour un face-à-face plus disputé. "Ils sont meilleurs que ça", juge Vincent Collet à propos d’un adversaire étourdi avant la mi-temps et qui a ensuite navigué autour des 20 points de retard. "On a bien exploité les difficultés qu’a la Lituanie face à notre vitesse. Mais pour les exploiter il faut d’abord les déplacer, ce que nous avons fait avec régularité." Quelques heures plus tôt l’entraîneur tricolore avait évoqué le potentiel de son jeu intérieur et mercredi son duo de pivots Gobert-Fall a rendu une fiche à 20 points à 6/6 aux tirs, tandis que Guerschon Yabusele se fendait de 15 points à 6/9. Avec 12 tirs à trois-points inscrits, la France a ensuite puni les prises à deux baltes, affichant des progrès évidents dans la mobilité autour des prises de position de ses tours jumelles.

"Mais la plus belle des avancées dans nos différents chantiers c’est l’état d’esprit. Le bonheur de voir le coéquipier réussir", a souligné Vincent Collet à propos d’une soirée marquée par les sourires et la cohésion d’un groupe qui poursuit sa construction, à deux semaines exactement d’un rendez-vous déjà décisif face au Canada. Une évolution qui va passer au révélateur d’un premier match à l’extérieur.

Surtitre: 
Préparation Coupe du Monde 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Armand Lenoir
Date d’écriture: 
Jeudi, 10. Août 2023
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48 heures après leur large succès à Orléans, les Bleus retrouvent la Lituanie pour un deuxième round sans doute très différent, à Vilnius (18h30, en direct sur BeIN Sports 1).
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Chercheurs d'or - EP 6 : Yakuba Ouattara

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Pour performer lors des compétitions internationales, il faut des soldats et des spécialistes. Yakuba Ouattara rentre parfaitement dans cette case et ses deux saisons d'Euroleague à Monaco ont démontré sa capacité à impacter les rencontres sur de courtes séquences. Une qualité qui a poussé Vincent Collet a le sélectionner pour la Coupe du Monde 2023, avec l'objectif de faire souffrir les meilleurs attaquants mondiaux.

Découvrez l’épisode 6 de Chercheurs d'or sur la chaîne YouTube de la FFBB : 

 

Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET - PRÉPARATION COUPE DU MONDE 2023
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Jeudi, 10. Août 2023
Vignette: 
Chapeau: 
Les 12 joueurs qui participeront à la Coupe du Monde 2023 (25 août – 10 septembre) sont déjà connus. Nouveaux venus sur la scène internationale, vétérans collectionneurs de médailles, tous les profils sont réunis au sein de l’Équipe de France. Dix ans après le seul titre remporté par le basket français, à l’EuroBasket, les Bleus poursuivent leur quête d’une médaille d’or.
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