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Tony aux USA

Une tornade nommée Tony

28/04/2002
Lors de la troisième manche du premier tour des playoffs face à Seattle, Tony Parker a éclaboussé la planète basket de tout son talent. Grand artisan de la large victoire des siens (102-75), il se révèle être, à chaque match, un pion de plus en plus important dans le système de jeu des Spurs.

Après avoir mis un genou à terre, en début de semaine dernière, San Antonio ne pouvait pas rester sans réaction. Le revers concédé à l’Alamodome face aux Sonics (98-90) avait fait couler beaucoup trop d’encre sur l’impossibilité de l’équipe à fonctionner sans David Robinson, toujours blessé dans le bas du dos. Les prétendants au titre suprême voulaient démontrer le contraire. Pourtant, la partie ne s’engageait pas sous les meilleurs auspices. Seattle prenait d’entrée la mesure de son adversaire et menait rapidement 11-2, les Spurs ne réussissant que six de leur sept premiers tirs. Mais, sous l’influence d’un Tony Parker éblouissant, la formation texane redressait la barre et prenait l’avantage définitivement à la fin du premier quart-temps (23-21). Au cours des périodes suivantes, le géant Tim Duncan apportait, bien entendu, sa pierre à l’édifice et rendait une très belle feuille de stats (27 points, 13 rebonds, 5 contres), encore une fois. Les Sonics ne pouvaient pas suivre le rythme imposé et perdaient complètement pied avant la mi-temps (57-39). Au final, San Antonio s’imposait très largement (102-75) et consacrait l’homme du match : notre Tony national.

Ce dernier a, en effet, épaté tous ceux qui l’ont vu jouer samedi soir, réduisant au silence les espoirs de Seattle quant à leurs chances de se qualifier pour les demi-finales de Conférence. Le Rookie était à la fois au four et au moulin, accélérant sans arrêt et haussant son niveau de jeu lors des 28 minutes (seulement) passées sur le parquet de la Key Arena. Face à un Gary Payton dépassé, la télévision américaine comparait les stats de ces deux joueurs et constatait la supériorité du Français. Auteur de 23 points, son meilleur total depuis le début de la saison, et par conséquent son record de carrière, il a forcé l’admiration de ses partenaires, au premier rang desquels, Malik Rose. « Il a été énorme, affirmait celui-ci. Comment est-il possible de réaliser tout ça à 19 ans ? ». Le petit meneur de jeu, qui a sans aucun doute l’étoffe d’un grand, s’est montré très précis au moment du shoot (10/15, dont 1/1 à trois points) tout en saisissant 5 rebonds, dont 1 offensif, et en administrant 4 passes décisives et en réussissant 1 interception. Les playoffs lui donneraient-il des ailes ?

Mercredi soir, les Spurs, qui mènent 2-1, auront l’occasion de clore ce premier round. Une victoire dans la Key Arena de Seattle leur éviterait de jouer le cinquième match décisif à l’Alamodome et ainsi éviter un faux pas inattendu.

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