Myriam Djekoundade : "Une belle énergie"

Basket Landes a réalisé un tour de force dimanche dernier en dominant Lattes Montpellier de 31 points. Comment êtes-vous parvenues à créer un tel écart ?
On a eu une bonne préparation. On a plus de temps maintenant pour préparer les matchs donc on est un petit peu plus précises dans ce qu'on a à faire. Ensuite, je pense que tout le monde sur le terrain s'est dépassé, a fait un truc en plus, a apporté quelque chose en plus. C'était agréable à jouer et aussi agréable à regarder je pense parce que tout le monde a step up. Il y avait une belle énergie donc ça s'est ressenti dans le contenu.

Il vous reste trois matchs à jouer contre des équipes du bas de classement (Villeneuve d'Ascq, Tarbes et Roche Vendée). Est-ce un avantage ou un inconvénient ?
Je sais pas si c'est un avantage ou un inconvénient honnêtement. Après on sait que le championnat de France est très serré. On a gagné contre La Roche chez nous de 3 points par exemple, à Villeneuve ce sont des matchs serrés généralement avec un public qui pousse énormément. Le bas de tableau ça ne veut pas forcément dire grand-chose. J'ai presque envie de dire qu'on fera les comptes à la fin.

Quatre équipes se battent pour terminer deuxième. Que t'inspire cette densité dans le haut de tableau de La Boulangère Wonderligue ?
C'est bien parce que ça prouve que le championnat français est dense. Les clubs sont ambitieux, ils ont des objectifs. Les joueuses sont vraiment concurrentielles à tous les niveaux et c'est plutôt positif. C'est sûr que les supporters doivent s'arracher les cheveux mais en tant que sportive c'est positif, hyper encourageant. Le championnat est intéressant parce que les clubs sont ambitieux et ça se ressent dans le classement.

Il est difficile de se projeter sur les playoffs dans ces conditions...
De manière très pragmatique, j'ai envie de dire que l'avantage du terrain c'est presque anecdotique à ce niveau là parce que les matchs se jouent à rien. Il n'y a pas un match qui sera plus facile à aborder que l'autre. Que tu finisses 2e ou 5e, vu la densité qu'on a évoquée, les playoffs ça va être serré à tous les niveaux et ce n'est pas parce que tu finis premier ou deuxième que tu as la garantie d'aller au bout. Il faudra prendre tout le monde donc il faut aussi aborder cette partie de la saison de cette manière.

D'un point de vue plus personnel, comment as-tu vécu cette saison de retour au 5x5 après ton année avec le groupe de préparation olympique 3x3 ?
J'ai quand même bien pris le pli dans le collectif landais. Je pense que j'ai aussi su transférer ce que j'ai appris et développé sur ma saison de 3x3 dans le 5x5. Je dresse un bilan assez positif de mon retour au 5x5. Faire des bilans avant les résultats c'est toujours compliqué parce que j'ai envie de gagner, on le fera plus en détail à la fin de la saison. Mais là je me sens bien, je me sens bien dans le collectif, je trouve que j'ai réussi à faire la bascule entre ce que le 3x3 peut m'apporter dans le jeu et ce que le 5x5 exige.