Basket 3x3

Coupe du Monde 3x3 2025

Camille Droguet : « On n'est qu’à la moitié du chemin»

Par Thomas Puentes|Aujourd'hui
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© FIBA
Jamais alignées ensemble en compétition officielle avant la Coupe du Monde, les Bleues ont bouclé la phase de poules invaincues avec quatre victoires de rang. Fierté, lucidité et ambition : Camille Droguet décrypte les clés du collectif tricolore et fixe le cap avant l’entame des quarts face à la Pologne.

Vous terminez premières du groupe C, qualifiées directement pour les quarts de finale. Quel est le sentiment du groupe ?

On est fières d’avoir bien négocié cette première moitié de compétition notamment par le travail : quatre victoires avec un groupe qui n’avait jamais joué ensemble, c’est la première fois qu’on évoluait toutes en équipe sur une compétition après très peu de préparation. C’est satisfaisant, mais nous savons qu’on n'est qu’à la moitié du chemin, qu’il reste encore beaucoup à accomplir. On est satisfaites de ce que l’on a produit mais il y a encore du travail.

Revenons sur ces quatre rencontres. Quelles difficultés avez-vous rencontrées ? Pour rappel, hormis la Lettonie, tous vos duels se sont terminés sur des petits écarts.

Tous les matches ont été serrés, sauf le dernier effectivement où on savait que la première place était déjà assurée. On a même gagné des matchs alors qu’on était derrière tout le long mais on a su revenir : cela prouve notre force de caractère parce que l’on a été plusieurs fois menées au score mais on a réussi à s’accrocher. On n’a pas lâché, on est resté soudées. La première journée a montré qu’on n'avait pas l’habitude de jouer ensemble, surtout en attaque ; il faut encore gagner en automatisme, en fluidité mais on va dans le bon sens.

C’est votre première Coupe du monde et vous pesez déjà beaucoup dans les statistiques. Comment vivez-vous cette montée en puissance ?

Représenter la France sur une Coupe du Monde est une immense fierté, la récompense de mon travail. Après, tout le monde est important dans le collectif, en attaque comme en défense. Mais, honnêtement, je ne regarde pas mes points, cela ne m’intéresse pas trop : notre force, c’est que chacune peut prendre le leadership. J’ai été en vue en poules, d’autres le seront peut-être en phase finale. On se soutient toutes et c’est ce qui me rend performante.

Demain, vous enchaînez avec un quart de finale contre la Pologne puis, peut-être, un dimanche très dense. Comment abordez-vous la suite ?

Comme depuis le début : match après match. On veut repartir avec une médaille – la plus belle possible. Ces deux jours de repos nous ont permis de récupérer et de décompresser. Demain, on aura la journée pour se préparer avant le coup d’envoi (19H45 heure locale / 13H45 heure française). On l’aborde avec l’envie de gagner ainsi que de la confiance et de la sérénité.

Deux jours sans jouer : avez-vous craint de perdre le rythme ?

C’est le risque, effectivement, parce que d’autres équipes ont enchaîné mais on ne s’est pas arrêté, on s’est entraîné. Mais nous pensons que cette coupure est un atout, d’avoir cette fraîcheur physique et mentale. Il faudra simplement être très vigilantes sur notre entame pour se remettre immédiatement au tempo.

La France reste sur quatre médailles lors des quatre dernières éditions. Ressentez-vous une pression supplémentaire ?

Plus qu’une pression, c’est un héritage. Les générations précédentes ont montré que la France compte sur la scène du 3X3. Après la pression, c’est plutôt par rapport à nous-même parce qu’on a envie de récompenser notre groupe. Il y a vraiment l’envie de bien faire pour pérenniser la place de notre pays sur cette scène internationale.

L’intégralité de la compétition des tricolores sera à suivre en direct sur l’Equipe LIVE et tous les jours du 23 au 28 juin à 14H15 sur la chaîne L’Equipe (canal 21) ainsi que le 29 juin à 11H10 et 14H15 pour les finales de la compétition.