Académie du basket français - Promotion 2025
Comment avez-vous réagi à l’annonce de l’entrée de votre oncle, Etienne Onimus, à l’Académie du basket français ?
Jean-Pierre Hoffmann : « C’est moi qui ai reçu la lettre, j’ai été un peu surpris. Pourquoi est-ce que l’on « ressuscite » mon oncle Etienne, plus de 40 ans après son décès. Qu’est-ce qui motive cet engouement tout à coup ? Ce sont les premières questions que je me suis posées. »
Quelle place tenait le basket dans la vie de votre oncle ?
Jean-Pierre Hoffmann : « Le basket c’était sa vie en dehors bien évidemment de sa famille et son métier. C’était vraiment un grand sportif. On ne connait pas tout non plus, mais il a été maitre-nageur pendant 2 ou 3 ans à Antibes ou Juan-les-Pins, je ne sais plus. Il a donc logiquement fait de la natation en compétition, il a aussi pratiqué l’athlétisme. A la retraite, il jouait toujours au volley, tous les week-ends avec des amis. Il a toujours été dans le monde du sport. »
Quel sentiment prédomine lors de cette nomination à l’Académie du basket français ?
Francis Hoffmann : « C’est un honneur, je considère que c’est un véritable hommage qu’on lui rend. C’est quelque chose de particulier car au-delà du souvenir d’Etienne, lui-même, c’est la mémoire du basket français et du basket français d’avant-guerre qui à travers lui est mis à l’honneur aujourd’hui. »
Une petite anecdote à nous partager ?
Francis Hoffmann : « Il y en a sans doute très peu qui le savent. Lorsqu’il a été sélectionné en Équipe de France pour participer aux Jeux olympiques de Berlin en 1936, Il a demandé 3 ou 4 semaines à son employeur pour partir jouer aux Jeux olympiques, son employeur ne lui a pas accordé et l’a même licencié. »
Etienne ONIMUS (1907-1982) : Sportif accompli, brillant en natation, en water-polo et en athlétisme notamment, il n’a pas de temps à perdre lorsqu’il accède à l’équipe première de basket-ball du Foyer Alsacien de Mulhouse (FAM) en 1928. Champion dès sa première saison, il récidive en 1929 et quittera le club invaincu en compétition officielle pour rallier le CAUFA de Reims, avec lequel il est champion en 1932. Il sera à nouveau champion avec le Cercle Athlétique de Mulhouse (CAM) en 1935 et 1937. Ses performances remarquables lui valent d’intégrer l’équipe de France, dont il sera capitaine, en 1934 et de faire partie de la première équipe de basket olympique française, en 1936, aux Jeux de Berlin.