Preview Finlande-France : gare aux Loups

Les deux équipes sont arrivées en même temps dans leur hôtel samedi après-midi, alors que la nuit était déjà tombée sur Helsinki. Les Bleus depuis Rouen, les Finlandais depuis Szombathely (Hongrie). Elles avaient en revanche connu des fortunes diverses pour débuter leur campagne de qualification à la Coupe du Monde 2027. Alors qu’elle présente un effectif très proche de celui qui est allé jusqu’en demi-finale de l’EuroBasket en septembre dernier (9 joueurs sur 12), la Finlande a été surprise d’entrée en Hongrie, sur le papier l’équipe la plus faible du groupe. A côté de son basket défensivement pendant une mi-temps et surpris par l’adresse magyar (60-39), les Susijengi (les Loups) ont trop tardivement corrigé le tir.

Les hommes de Lassi Tuovi, qui dirige Damien Inglis à Yokohama (Japon), sont donc déjà sous pression à l’heure de retrouver leur antre de l’Espoo Metro Areena, une patinoire située dans la banlieue ouest de la capitale et qui peut accueillir 7 100 spectateurs. Toutes les places ont été vendues depuis plusieurs semaines, preuve de la popularité d’un groupe emmené par l’ailier-fort de Fenerbahçe, Mikael Jantunen, la révélation de l’Euro, Olivier Nkamhoua et le prospect européen le plus coté du moment, Miikka Muurinen (2,10 m, 18 ans). "Contrairement à nous ils ont un collectif rodé depuis des années et ils se connaissent par cœur. Bien sûr il manque un joueur majeur avec Lauri Markkanen (Utah Jazz) mais sinon tous leurs leaders sont là", note Freddy Fauthoux. "Par rapport au statut qu’ils ont acquis, ils sortent d’une contre-performance. Donc ils ont à cœur de se racheter chez eux."

L’Équipe de France est d’autant plus méfiante qu’elle reste sur quatre revers lors de ses quatre derniers déplacements en Finlande et à chaque fois avec des effectifs particulièrement compétitifs : 2009 (Parker, Diaw, De Colo, Turiaf), 2015 (Parker, Gobert, Fournier), 2017 (Fournier, De Colo, Diaw, Heurtel) et le plus récent en 2019 lors des qualifications à la Coupe du Monde 2023 (Lessort, Albicy, Maledon). Andrew Albicy, qui disputera lundi son dernier match avec les Bleus, et Axel Bouteille étaient du rendez-vous, dans la même salle d’Espoo et connaissent la force de frappe d’un basket souvent enthousiasmant offensivement et très porté sur le tir de loin. La mission est donc claire pour une défense tricolore qui a laissé la Belgique à 63 points à Rouen : "empêcher les décalages pour les tirs à trois-points", demande Freddy Fauthoux. "Ils ont plein de solutions pour le faire : les balles au post-up, les écrans non porteurs. A nous d’éviter ça au maximum en étant très bons dans les duels." Une tâche à accomplir avec les renforts de Matthew Strazel et Bodian Massa qui ont pris l’avion samedi matin avec le groupe, étudié les systèmes dans l’après-midi avant de profiter d’un entraînement intense dimanche matin