Equipe de France féminine
Pauline Astier, la première aux manettes
À 23 ans, Pauline Astier va disputer sa première grande compétition internationale avec les A. Appelée lors des préparations précédentes, elle n’avait pas encore été retenue dans le roster final par Jean-Aimé Toupane, la faute parfois des petits pépins physiques, mais aussi à une rude concurrence à son poste. Auteur d’une très belle saison à Bourges (9,7 points, 6,3 passes en championnat), l’été 2025 marque véritablement un tournant dans sa carrière. En plus de cette première compétition avec les Bleues, elle quittera également le Cher et fait ses adieux aux Tango après huit saisons passées au Prado, au centre de formation puis jusqu’au capitanat cette année de l’équipe professionnelle. La meneuse-arrière tricolore prendra la direction de Prague la saison prochaine, où elle retrouvera deux de ses coéquipières à l’Euro : Valériane Ayayi et Janelle Salaün.
Noémie Brochant, la surprise
Il y a quelques mois, personne n’aurait misé sur la présence de Noémie Brochant à l’Euro. Appelée pour la première fois en février dernier pour une fenêtre de qualification, l’ailière des Flammes Carolo, blessée, n’avait pas pu tenir sa place. Convoquée à nouveau pour la préparation après une saison remarquable avec Charleville (9,0 points, 11,7 d’évaluation), la francilienne a gagné sa place au fil des semaines et des trois sélections qu’elle a honorées à Reims puis Brest. Passée sous les radars, elle grandit au centre de formation de Toulouse qu’elle rejoint en 2013, jusqu’à rejoindre l’équipe professionnelle du TMB. L’ailière quitte la Ville Rose en 2023 pour rejoindre les Flammes Carolo, avec qui elle soulève la Coupe de France en avril dernier (11 points, 7 rebonds en finale). Également passée par le 3X3, avec qui elle remporte l’argent à l’Euro 2024, elle disputera en Grèce sa première compétition internationale avec les Bleues du 5X5.
Maëva Djaldi-Tabdi, la révélation
L’année de la révélation pour Maëva Djaldi-Tabdi. Pas étrangère à l’excellent parcours en championnat de Charnay arrivé en demi-finale (10,4 points, 7,5 rebonds), où elle évolue depuis 2022, l’intérieure a logiquement été appelée par le staff tricolore en février dernier, puis cet été pour la préparation à l’Euro. Sa grande sœur Clarince, qui a participé au début de la préparation, n’a pas été retenue pour la compétition. Maëva sera donc la seule à porter le nom Djaldi-Tabdi sur son maillot à l’Euro, elle qui a pris part à de nombreuses campagnes avec les jeunes, et remporté plusieurs médailles (argent à l’Euro U18 en 2015, or à l’Euro U18 en 2016). Après un cursus au Pôle France et une année à Charleville, Maëva Djaldi-Tabdi a fait le choix audacieux de partir en NCAA pour poursuivre sa formation (Syracuse entre 2017 et 2021, puis Miami University en 2021-2022). À son retour à Charnay, elle prend de la dimension chaque saison jusqu’à cette année où elle fait partie des meilleures intérieures du championnat. Des performances qui tapent dans l’œil du Bourges Basket, qui la recrute pour la saison prochaine pour y découvrir l’Euroligue.
Tima Pouye, la résiliente
Quatre ans depuis sa dernière sélection en 2021. C’est le temps qu’a attendu Tima Pouye avant de retrouver la tunique tricolore entre novembre 2021, et le début de la préparation à l’Euro 2025. Une éternité pour la joueuse, leader de la génération 1999 avec les Equipes de France jeunes (championne d’Europe U18 en 2016, et médaillée de bronze à l’Euro U18 2017 et Euro U20 2019). Gênée par les blessures, dont la dernière au genou qui l’a éloignée des parquets près d’un an, l’arrière a fait son retour à la compétition en novembre 2024 avec Bourges. Dans le Berry, Tima Pouye a retrouvé peu à peu son niveau de jeu, et a été essentielle dans la saison des Tango (9,8 points en championnat). Intense des deux côtés du terrain, la tricolore a gagné sa place dans la liste des 12 joueuses pour l’Euro 2025. Partenaire d’entraînement des Bleues au Japon juste avant les JO de Tokyo 2021, elle disputera à 26 ans cet été, son premier EuroBasket avec les A.