40 minutes pour le bronze

Elles se rêvaient en or à Athènes. Vendredi soir en s'inclinant d'un petit point face à l'Espagne (64-65), le rêve de titre européen - le premier depuis 2009 - s'est évaporé dans les rues chaudes de la capitale grecque. À peine le temps de digérer cette élimination face à la Roja, de ressasser les erreurs commises ou de revoir en boucle cet ultime lancer-franc d'Iliana Rupert rebondir et sortir du cercle ; les Tricolores ont dû rapidement basculer. Après une séance vidéo et un entraînement au Stade de la Paix et de l'Amitié ce samedi, les Bleues ont été contraintes de changer d'objectif, de l'or au bronze. "C’est hors de question qu'on reparte sans rien d’ici" clamait Marième Badiane face aux médias hier après-midi. Un discours appuyé par Jean-Aimé Toupane, qui après 2023, disputera sa 2ème petite finale d'un EuroBasket. "On a l’opportunité de bien finir cette compétition. Une victoire, ça nous rendrait un peu le sourire. Tout le monde a compris que la médaille de bronze était devenue notre médaille d’or".

Révélation de cet Euro 2025, l'Italie ne fera néanmoins aucun cadeau aux Bleues. Après avoir fait tremblé la Belgique en demi-finale (défaite 64-66), les joueuses d'Andrea Capobianco , également sélectionneur de l'Italie au 3X3, se verraient bien monter sur le podium du Pirée. Portées par Cecilia Zandalasini (16,2 points en moyenne), cinquième meilleure scoreuse du tournoi, les Transalpines n'auront rien à perdre. La Squadra Azzura, qui n'a plus ramené de médaille à l'Euro depuis l'argent en 1995, a l'occasion de réussir un sacré coup. Mais les Bleues, qui n'ont plus manqué le podium de l'Euro depuis le titre de 2009, seront bien déterminées à ramener à la France, une neuvième médaille européenne de rang.

France-Italie, dimanche à 16h30 (en direct sur TMC et TF1+).

Le chiffre : 9.
Ce ne sera pas l'or de 2001 et de 2009, mais en montant sur le podium de l'Euro ce dimanche en cas de succès face à l'Italie, les Tricolores ont l'occasion d'aller chercher une neuvième médaille européenne de rang. Une constance exceptionnelle, que seule l'Union Soviétique ou la Bulgarie en leur époque, peuvent revendiquer.

La joueuse à surveiller : Cecilia Zandalasini.
Coéquipière de Janelle Salaün à Golden State en WNBA, Cecilia Zandalasini a elle aussi rejoint son équipe en cours de préparation à l'EuroBasket. Leader offensif des Italiennes (16,2 points en moyenne), elle est aussi la joueuse la plus utilisée (33,2 minutes). Pièce centrale du collectif italien, la manière dont les Bleues arriveront à la limiter sera essentiel dans la quête du bronze.

Confrontations
Les deux nations se sont affrontées à 87 reprises depuis leur premier match à l'Euro 1938 (victoire 34-18 de l'Italie). Si plusieurs matches de préparation ont eu lieu ces dernières années, le dernier affrontement en match officiel remonte en match de poule à l'Euro 2009, avec un succès tricolore (76-61) avec notamment 23 points de Sandrine Gruda. L'Italie est d'ailleurs un adversaire qui réussit bien aux Bleues : l'Equipe de France féminine n'a plus perdu face aux Transalpines depuis 1996 et un match de préparation à Cagliari, et reste sur 20 victoires de rang.