Flavien Amato : "Avec NoName, le projet était de créer une famille"

Flavien, depuis combien de temps es-tu sur le circuit Super League ? 

J'ai commencé par la Junior League, où j'ai participé à l'Open de France en 2022. À ce moment là, je ne connaissais pas bien le 3x3. On a réussi à gagner plusieurs tournois, ce qui nous a permis de nous qualifier pour l'Open de France. Après la Junior League, on est passés à la Super League, et c'est vraiment un autre niveau. C'est un vrai circuit, avec tout ce que ça implique : de l'investissement, du financement, toute une organisation à mettre en place. 

Comment financez-vous tout cela ? Est-ce que vous avez des sponsors ? 

Oui, on des sponsors, mais pas financiers. On a un sponsor en nutrition, et un autre, un ami qui a lancé sa marque de collants. Mais côté financier, non, pas encore. On espère que la mairie pourra nous aider l'année prochaine si nos performances continuent. Pour l'instant, c'est moi qui mets de l'argent de côté, car c'est mon projet, c'est moi qui l'ai lancé. Je me devais d'investir pour les garçons comme pour les filles, car on a aussi une équipe féminine 3x3. Quand on gagne, on rembourse tous les frais engagés, et s'il y'a des bénéfices, on les répartit équitablement entre nous.

Depuis combien de temps existe NoName ? 

NoName a été créé l'année dernière, en 2023. J'ai été tenté de me lancer dans la Super League 3x3, mais je ne savais pas qu'il y'avait tout un processus d'inscription et une organisation aussi structurée. L'Open de France en 2022 reste l'un de mes meilleurs souvenirs, on y est allés avec les garçons et les filles, on ne connaissait pas encore toute l'équipe, mais on était tous ensemble. C'est là que j'ai rencontré des amis qui sont aujourd'hui dans mon équipe de 3x3. Le 3x3 crée énormément de moment comme cela, et c'est ça que j'adore. Avec NoName, je voulais créer une famille. C'est ça, le projet, on est des jeunes joueurs, nés entre 2003 et 2006, et notre objectif est de mettre en lumière des talents à travers le 3x3.

Quels sont vos objectifs cette année ?

Notre objectif principal, c'est bien sûr de nous qualifier à l'Open de France. L'an dernier, on était deuxièmes au classement, mais on n'a pas pu y participer à cause des Jeux Olympiques. L'Open de France avait été décalé, et comme nous sommes dans des clubs, on ne pouvait pas y participer à cause de la reprise de la saison. Cette année, notre but, c'est de nous qualifier et de le gagner.

Vous êtes souvent trois sur les Open Plus, comment gérez la fatigue ? 

On commence à avoir l'habitude. L'année dernière, tous les tournois qu'on a gagnés, on les a joués à trois. À chaque fois qu'on était quatre, on se faisait éliminer soit en poules, soit en quart de finale. Quand on joue à trois, notre plan de jeu est totalement différent. On travaille beaucoup plus nos attaques. Être à trois nous oblige à rester lucides, et ça, ça change tout. Les premiers Open Plus joués à trois ont été durs, surtout à cause de la fatigue, on perdait souvent notre lucidité. Mais aujourd'hui, grâce au 3x3, on est beaucoup plus clairs dans notre jeu, c'est très agréable. Et puis, gagner un tournoi à trois, c'est une vraie satisfaction, on sait qu'on l'a mérité et qu'on a tout donné.