Basketball Magazine - Interview
Vous êtes l’homme de deux clubs du nord-ouest parisien, Cergy et Poissy. D’où vient cet attachement ?
C’est vrai que je n’ai connu que ces deux clubs. J’ai commencé le basket à Ermont puis à Franconville. J’ai été champion de France de Nationale 2 avec Cergy et j’ai connu une saison en N1 avec eux (2013-14). Ensuite, je suis monté en N2 avec Poissy. Je suis reparti une année à Cergy pendant l’année COVID (2020-21). Derrière, j’ai retrouvé Poissy. Il y a deux ans, on a fini troisième des playoffs de NM2 on est monté.
Quels souvenirs conservez-vous de cette montée en NM1 ?
Ce sont des moments magnifiques, avec les joueurs, le coach, les bénévoles. On fait salle comble contre Holtzheim. Toute la ville est derrière nous. C’est l’aboutissement d’un travail de toute une année. Cette saison-là, on n’est pas loin d’avoir le record de la meilleure défense de tous les temps en Nationale 2. On avait vraiment un bon groupe. Tout le monde n’est pas resté, malheureusement, c’est la loi du sport, mais on est tous restés en contact.
Avez-vous une activité à côté du basket ?
Je suis référent technique Île-de-France dans un bureau de contrôle à l’APAVE. En Nationale 2, j’arrivais bien à concilier le basket et le travail à côté. La Nationale 1, c’est un autre univers. Cela me fait de sacrés déplacements, de sacrées semaines de boulot. Mais quand on aime, on ne compte pas ! Le club a tout fait pour que je puisse rester. Je rate les entraînements du matin mais ils ont gardé la séance en fin de journée.
Après votre saison de promu ponctuée une descente sportive puis un repêchage, le club a initié un nouveau projet avec une nouvelle équipe dirigeante et beaucoup de changements dans l’équipe...
On a loupé le maintien d’un point sur le dernier match contre Feurs. Cela nous a laissé des regrets. Cet été, on est presque reparti de zéro – six nouveaux joueurs, un nouveau coach. Il faut le temps que cela se mette en place. On va tous dans la même direction. Tout le monde veut bosser ensemble. Pour l’instant, on est plutôt bien partis (3-3 après six journées). Tout n’est pas encore parfait mais il y a du potentiel.
L’équipe semble articulée autour d’un gros six majeur ?
Complètement, c’est l’idée. On a quand même des gros joueurs comme Olivier Yao-Delon, Kévin Cham, Valdelicio (Joaquim) et Melvyn Da Silva, qui font un gros chantier à l’intérieur. Au-delà decela, c’est surtout le collectif qui prime. On a un bon groupe, il y a une âme dans cette équipe. On est tous prêts à aller au combat les uns pour les autres. C’est une force.
Vous avez oublié de vous citer parmi les joueurs majeurs. Comment jugez-vous vos performances sur le début de saison ?
J’ai de très belles stats. Je suis plutôt satisfait. Après, les stats, c’est bien joli mais je joue principalement pour gagner les matches. On aurait pu engranger une ou deux victoires de plus en respectant quelques détails en fin de match.
Comment vous définiriez-vous en tant que basketteur ?
C’est peut-être prétentieux mais je dirais un peu couteau suisse. Je suis capable d’apporter un peu dans tous les domaines : le shoot, le drive, les rebonds, le jeu collectif à travers les passes, la défense. En tant que capitaine, il y a aussi la partie hors terrain. Si on veut que tout le monde fasse les efforts pour les autres et partage le ballon, il faut qu’il y ait une entente en dehors. J’attache de l’importance à cela, pour que tout le monde se sente à l’aise, bien à sa place. J’ai une relation un peu privilégiée avec le coach. Il me donne ses sensations, son ressenti. Le groupe aussi. Et on essaie que tout le monde s’y retrouve. Pour l’instant, ça se passe bien.