Attendu pour jouer les premiers rôles, les Bleus n’ont pas réussi à passer le cut de la phase de poule (1 victoire pour 3 défaites). Quel est votre sentiment après cette élimination précoce de la compétition ?
Il y a forcément de la déception. Nous étions venus pour effectuer des résultats. On est très déçu évidemment de sortir dès les poules. On n’a pas atteint l’objectif sur la Coupe du Monde de réaliser un podium.
Que s’est‑il passé pour en arriver à ce résultat ?
Les deux premiers jours nous coûtent cher. On a eu deux matchs difficiles, un contre l’Autriche (défaite 13-17) puis Porto Rico (défaite 18-22). C’est sur ces deux matchs-là qu’on s’est fait impacter, parce que physiquement on était un peu moins bien donc on est un peu moins bien entré dans nos matchs. Ces deux revers nous ont mis le dos au mur : il fallait ensuite gagner les deux suivants. On passe à côté de la première journée, c'est dommage parce qu'on est vraiment mieux sur la deuxième. on réagit, on n'est plus dans les mêmes attitudes (victoire 18-21 contre le Canada et défaite 18-16 après prolongation contre la Chine). La différence entre les deux journées était énorme.
Quel bilan tirez‑vous de cette première compétition majeur du nouveau cycle post‑JO ?
On voit qu’on est clairement au début d’un nouveau cycle. Quand on voit les résultats, plusieurs nations montent en puissance, et notre médaille d’argent aux Jeux à Paris fait que tout le monde nous attend. Donc nous, il va falloir travailler deux fois plus dur pour rester à ce niveau. Le plus facile, c’est d’y arriver. le plus dur, c’est d’y rester. Il va falloir qu’on mette des choses en place, qu’on en change d’autres. On a une Coupe d’Europe qui arrive très rapidement en septembre donc il va falloir se remettre en question et retourner au travail
Vous évoquez une « nouvelle ère ». Aucun des trois médaillés olympiques à Paris (Pays-Bas, France, Lituanie) n’a dépassé les play-in pour accéder aux quarts de finales. Assiste-t-on à une mutation de la hiérarchie mondiale dans la compétition ?
Il n’y a plus de « petites » nations. Tout le monde peut battre tout le monde maintenant, comme on l’a vu avec la Mongolie chez les filles qui est arrivée en finale. Pour exister désormais, il faut être prêt physiquement et mentalement sur chaque compétition car la compétitivité est montée d’un cran.
Malgré l’échec de la Champions Cup et de la Coupe du Monde, nous sommes au début d’une nouvelle olympiade avec les JO de Los Angeles dans le viseur. Quelle ligne de conduite adoptez‑vous pour la suite ?
C’est évidemment de continuer à progresser et viser les meilleurs résultats possibles sur chaque échéance. L’objectif à long terme, c’est de retourner aux Jeux en 2028, mais il faudra déjà se qualifier car déjà la qualification sera difficile. Cela passera par plus d’expérience et par une réflexion sur les joueurs qui entreront dans le processus.
Votre prochaine échéance arrive bientôt avec la Coupe d’Europe à Copenhague (5 au 7 septembre 2025). Comment va se dérouler l’été ?
Il y a déjà le FIBA 3x3 World Tour qui va reprendre ses droits et qui va permettre aux joueurs de retrouver du rythme, de progresser et d’évoluer. Il va y avoir plusieurs compétitions que ce soit Masters ou Challengers, notamment à Orléans et Bordeaux. Là, on a eu une préparation qui était plus courte pour la Coupe du Monde donc l’été va servir pour préparer au mieux cette échéance et à relancer une dynamique de travail.