Preview LF2 - Saison 2025/2026
Quel regard portez-vous sur votre parcours de la saison dernière ?
On peut dire qu’on a réussi à sauver les meubles. C’était une saison particulière puisqu’il n’y avait pas de descente directe, mais une série de barrages avec la NF1. Il fallait donc éviter l’avant-dernière place, car le Pôle France terminait dernier. On a réussi à s’en sortir de justesse, mais on n’était pas non plus très loin de la qualification en playoffs. Comme souvent en Ligue Féminine 2, le championnat est très serré : avec deux ou trois victoires de plus, on pouvait viser bien plus haut, et avec deux ou trois de moins, on pouvait se retrouver en grande difficulté. La priorité était de maintenir le club, et cet objectif a été rempli. Cette année, les ambitions sont différentes, grâce à un recrutement qui doit nous apporter plus de stabilité et de réussite sportive.
Quel point positif retenez-vous malgré tout de cette saison ?
Le groupe n’a jamais lâché. Les joueuses sont restées concernées jusqu’au bout. On a même réussi à battre plusieurs équipes du haut de tableau. Ce qui nous a manqué, c’est de la régularité, de l’expérience, du leadership et parfois de la voix sur le terrain. Mais la solidarité a été notre force, avec un vrai état d’esprit collectif. Je pense notamment au dernier match, décisif pour le maintien : on savait qu’on devait absolument gagner, et on menait de près de 20 points à la mi-temps. C’est l’image que je garde de la saison.
Quels enseignements avez-vous tirés ?
Ils ont été clairs dès le cours de la saison : il nous manquait de l’expérience, un vrai leadership, une hiérarchie mieux définie. Nous avons donc ciblé ces aspects très tôt sur le marché des transferts. En LF2, le recrutement démarre dès décembre-janvier, il a fallu se positionner vite. On a réussi à constituer un effectif 2025-2026 plus équilibré et plus armé. Maintenant, le vrai défi sera de construire l’osmose : que chacune accepte son rôle, que l’équipe trouve son équilibre, dans une identité faite de rigueur, d’intensité et d’ambition.
Quels changements avez-vous effectués dans votre effectif cet été ?
Il y a d’abord le retour de Pauline Lithard, qui connaît bien le club et La Boulangère Wonderligue. Elle avait dû s’arrêter l’an dernier pour donner naissance à sa fille, mais son retour nous apporte leadership et expérience.
Ensuite, nous avons ciblé des joueuses confirmées de LF2 comme Fleur Devillers, une scoreuse régulière depuis plusieurs saisons, et Kendall Cooper, MVP du championnat il y a deux ans avec Montbrison, qui sort aussi d’une bonne saison avec Chartres dans La Boulangère Wonderligue.
Ces trois joueuses seront nos leaders. Autour d’elles, nous avons gardé un noyau de l’an passé et ajouté quelques jeunes profils prometteurs. Au final, nous avons un effectif de 10 joueuses, moitié anciennes, moitié nouvelles.
Ce recrutement était-il ciblé ?
Oui, totalement. Avec le président, on voulait construire une équipe représentative de notre territoire, Saint-Amand et le Nord, où l’engagement est primordial. Ce que l’on montre sur le terrain doit se ressentir dans les tribunes. Nous avons donc privilégié des joueuses impliquées dans le projet, prêtes à donner de l’énergie et de la combativité. Cela nous donne aujourd’hui un bon équilibre.
Êtes-vous satisfait de ce recrutement ?
Oui, surtout pour la cohésion qui s’installe. Chaque joueuse connaît son rôle et comprend celui de ses coéquipières. C’est fondamental. Après, sur le plan du jeu, nous sommes encore en construction. Il faut du temps pour mettre en place nos principes offensifs et défensifs. L’important est d’être prêtes pour le début du championnat, qui s’annonce relevé.
Pouvez-vous présenter votre effectif pour cette saison ?
Un effectif de 10 joueuses, avec selon moi beaucoup de complémentarité ainsi que de la polyvalence.
Quelles joueuses seront particulièrement à suivre ?
J’espère que toute l’équipe sera performante, mais je citerais Fleur Devillers et Kendall Cooper, nos deux leaders offensives. L’idée est de ne pas dépendre d’une seule joueuse, mais qu’elles tirent le groupe vers le haut.
Quel rôle attendez-vous de vos cadres ?
Je leur demande avant tout l’exemplarité : rigueur, intensité et régularité dans les performances. Elles doivent rester au-dessus d’un certain seuil de jeu. J’attends aussi qu’elles gèrent les émotions, qu’elles amènent de la sérénité dans les moments difficiles et de la révolte quand il le faut.
Quelle identité de jeu souhaitez-vous mettre en place ?
La défense est notre priorité : on ne peut pas viser haut sans une vraie solidité défensive. En attaque, il s’agit d’être rigoureux dans les détails : limiter les pertes de balle, convertir les lancers francs, être efficaces dans les un-contre-un et au rebond offensif. L’ADN de l’équipe, c’est intensité défensive et rigueur offensive, avec un vrai sens du partage : personne ne gagnera seule.
Quelles sont vos premières impressions sur votre groupe en préparation ?
Très bonnes. On sort d’un stage où on a travaillé à la fois le basket et la cohésion. Les joueuses ont appris à se connaître, chacune s’adapte à l’autre. Mes leaders commencent déjà à recadrer et transmettre les messages sur le terrain, ce qui est un signe encourageant. Basketballistiquement, on avance surtout sur la défense. On a des séquences très intéressantes, mais trop courtes pour l’instant (4-5 minutes). C’est normal en préparation. L’essentiel est d’être prêtes pour la Coupe de France le 20 septembre, et surtout pour le championnat le 27.
Quels sont vos objectifs pour la saison ?
L’objectif numéro 1 est de se qualifier pour les playoffs. Ensuite, comme c’est un nouveau championnat qui commence à ce stade, il faudra être parmi les 4-5 équipes capables d’aller au bout et viser la montée. Cela passera par une saison régulière réussie, mais aussi par un peu de réussite et de chance au bon moment.
Quels objectifs fixez-vous à court, moyen et long terme ?
Où situez-vous votre équipe par rapport au reste du championnat ?
La LF2 est toujours imprévisible, chaque journée réserve des surprises. Mais certaines équipes seront très solides : Montbrison (finaliste l’an dernier), Voiron (effectif expérimenté), Mondeville (forte tradition), et Monaco, qui arrive de NF1 avec déjà de gros moyens financiers et une perspective de développement encore plus grande. Ces clubs-là visent clairement la montée. Nous, nous voulons faire partie du haut du tableau, et créer la surprise quand il le faudra.
Pour démarrer sa saison, Saint-Amand accueillera Montbrison le samedi 27 septembre prochain. Pour consulter le calendrier complet de la saison régulière des Green Girls, cliquez ici.