Équipe de France masculine

Fin de série

Par Julien Guérineau|Aujourd'hui
250831 Edf Poland Game Al 171
Les Bleus restaient sur onze victoires consécutives depuis la finale perdue des Jeux Olympiques. Une série qui s’est terminée contre Israël. 

"C’est quelque chose qui devait arriver un jour. Il ne faut pas se leurrer, la défaite fait partie du jeu. Et on doit grandir en vivant des choses comme ça. C’est un coup d’arrêt mais pas une fin." Frédéric Fauthoux a simplement résumé la réalité des compétitions internationales quelques instants après le revers 69-82 subi contre Israël. La première défaite de l’entraîneur des Bleus après 11 victoires consécutives, à un succès du record de Jean-Pierre De Vincenzi (12) pour un coach après sa prise de fonction.

Un chiffre anecdotique à côté des conséquences potentiellement lourdes d’un match qui leur a totalement échappé dans le dernier quart-temps avec un terrible 4-23 encaissé en huit minutes alors que trois tirs d’Elie Okobo semblaient les avoir remis dans le bon sens. "Derrière il n’y a plus rien", regrettait ce dernier. "On fait du handball. On ne les agresse plus, on hésite. Derrière ils ont du jeu rapide et marquent je ne sais pas combien de paniers faciles derrière." Des séquences d’autant plus frustrantes que limiter la casse était dès lors le minimum à assurer dans la soirée. "Samedi on met des lay-ups pour avoir le point-average et ce soir on les laisse mettre des paniers tout seul", concluait Okobo en zone mixte

La zone match-up typique des équipes israéliennes a fait son œuvre contre une Équipe de France qui n’a pas fait assez tourner le ballon. "Nos qualités athlétiques effraient les adversaires et ils laissent de la distance pour défendre le un-contre-un", analyse Frédéric Fauthoux. "Cette équipe propose des défenses atypiques et le piège c’est de trop garder le ballon dans les mains. On était prévenus mais c’est ce qu’on a fait. Et nous avons en ce moment beaucoup de joueurs adroits qui ne sont pas en confiance actuellement." Avec un taux de réussite d’à peine 30% au-delà de la ligne à trois-points, la faiblesse tricolore dans ce domaine est évidente.

Il faudra la régler et retrouver l'engagement des premières sorties pour faire tomber la Pologne, invaincue chez elle.